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Les besoins en eau projetés dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest, pour satisfaire les différents usagers, sont en augmentation d’un horizon à autre (Fig.50), et ça est dus surtout à l’augmentation de nombre d’habitant.

Tableau 56. Evolution des besoins en eau dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest.

Horizon 2006 2010 2020 2030 besoins en eau (Hm3/an) 59.71 61.43 73.24 84.78 59.71 61.43 73.24 84.78 0 20 40 60 80 100 2006 2010 2020 2030 Horizon Hm 3

V- ESTIMATION DES DEMANDES EN EAU POUR LES DIFFERENTS HORIZONS Les demandes peuvent être inférieurs aux besoins (soit par déficience des ressources mobilisées, c’est-à-dire de l’offre, soit par incapacité technique ou économique des utilisateurs : sous-équipement, insolvabilité…) ou supérieures à ceux-ci (gaspillage). Et c’est le cas dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest.

Pour l’ensemble des horizons prévus, Le scénario tendanciel proposé, extrapole la situation actuelle jusqu’en 2030 avec les hypothèses suivantes:

- Les pertes sur réseaux d’AEP sont de l’ordre de 25%. - Les pertes sont de 30% sur les réseaux d’irrigation. - Les pertes en eau de l’industrie sont de 30%.

En tenant compte de ces pertes, et écartant toute intervention pour économiser l’eau on aboutit au tableau et figure présentant l’évolution de la demande en eau.

Tableau 57. Evolution de la demande en eau dans le bassin versant (2006-2030)

Horizon 2006 2010 2020 2030 AEP 10.05 11.59 13.68 15.45 irrigation 66.14 66.78 78.92 91.07 industrie 0.79 0.79 1.58 2.37 Demande en eau Hm3 76.98 79.16 94.18 108.89

Fig.50. Evolution des demandes et besoins en eau (2006-2030)

0

20

40

60

80

100

120

2010

2020

2030

Horizon

Hm3

Les demandes en eau estimés d’environ 77 Hm3 actuellement, dépassent 94 à moyen terme et seront de l’ordre de 109 Hm3 à long terme.

L’estimation des demandes en eau actuelles et futures sur la base d’un scénario tendanciel présente un écart de 17 hm3 par rapport aux besoins. Cette valeur représente la quantité d’eau perdue soit par les fuites d’eau entre le point de captage st le point d’utilisation, soit le gaspillage d’eau lors de l’utilisation pour les divers usages.

Poids de l’irrigation dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest

L’irrigation est le premier consommateur d’eau dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest sans aucun concurrent, avec des demandes actuelles et projetés considérables, présentent un pourcentage de plus de 80% (Fig. 51)

0.00

20.00

40.00

60.00

80.00

100.00

P our c e n ta ge

2006

2010

2020

2030

Horizon

% AEA

% AEP

% AEI

Fig.51. Répartition des demandes en eau dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest en (%)

Le secteur de l’eau potable saisit moins de 15% des demandes en eau, alors que le troisième secteur qui est l’industrie ne retient que 1 à 2% des demandes totaux.

CONCLUSION

L’estimation des besoins en eau pour les trois usagers principaux, dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest, actuellement et dans les trois horizons (2010,2020 et 2030), montre une forte augmentation, de 59.71 Hm3 en 2006 à 84.78 Hm3 en 2030 passant par 61.43 et 73.24 en 2010 et 2020 successivement.

L’irrigation est le premier consommateur d’eau dans le bassin versant, avec plus de 80% des demandes actuelles et projetées, vu la grande superficie agricole et le type des cultures irriguées et le sol.

L’augmentation des besoins en eau potable dans le temps due essentiellement à l’augmentation de la population urbaine.

L’industrie est jugée un utilisateur faible en matière d’eau, qui pompe des quantités d’eau négligeable par rapport aux autres usagers.

Les demandes en eau actuelles et projetées, sont élevés par rapport aux besoins,cette différence est générée par le gaspillage d’eau lors de l’utilisation et des pertes dans les différents réseaux, ces demandes présentent la même allure que celle des besoins , allant de 76.98 Hm3 actuellement à 108.89 en 2030.

De manière générale, les problématiques liées à l’aspect quantitatif de l’eau dans le bassin versant de l'Oued Kebir Ouest sont :

♦ De la demande liée à la croissance de la population et sa concentration dans les zones urbaines – conjuguant à la fois plus de consommation pour les usagers existants et la croissance du nombre des usagers –

♦ Des pertes importantes dans les circuits de distribution ou de production (jusqu’à 40 et 50 % !),

♦ De la consommation élevée et toujours croissante des consommations liées aux productions agricoles et céréalières,

♦ De nombreuses sur-consommations liées à de mauvais comportements ou une information insuffisante.

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CHAPITRE VII

PERSPECTIVE D’UNE GESTION INTEGREE

DES EAUX DANS LE BASSIN VERSANT DE

L'OUED KEBIR OUEST

INTRODUCTION

La gestion communautaire des ressources naturelles, et plus précisément la gestion de l'eau, doivent faire partie intégrante des vastes approches adoptées pour résoudre les problèmes de pénurie. Gérer localement permet de démocratiser et de décentraliser la prise de décisions et l'obligation de rendre compte. Bien orchestrée, la gestion locale donne aux gens (surtout aux pauvres et aux défavorisés) la possibilité de prendre part à des décisions qui façonnent leur avenir. Et elle encourage l'intégration du savoir traditionnel aux avancées scientifiques afin de favoriser une gestion efficace et équitable des ressources. Ces moyens devraient permettre que la pénurie d'eau et la dégradation de cette ressource puissent se transformer en approvisionnements durables.

La gestion intégrée de l’eau par bassin versant est un processus qui favorise la gestion coordonnée de l’eau et des ressources connexes à l’intérieur des limites du bassin versant en vue d’optimiser, de manière équitable, le bien-être socio-économique qui en résulte, sans pour autant compromettre la pérennité des écosystèmes vitaux.

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