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3- RESULTATS ET DISCUSSIONS

3.1.2. Evaluation du risque infectieux

La figure 3, nous présente la positivité de la culture vis à vis des services

Figure 3 : Positivité de la culture vis à vis des services

De la figure 3, on remarque que les cultures se sont révélées plus positives pour les échantillons de la Diabétologie, de la Médecine interne+ infectiologie et la Cardiologie ; que celles obtenues dans les bureaux au niveau du même service.

La figure 4, présente la positivité de la culture vis-à-vis du site de prélèvement

Figure 4 : Positivité de la culture vis-à-vis du site de prélèvement De la figure 4, on remarque que seul le stéthoscope était exempt de contamination.

La figure 5, nous présente les bactéries isolées des différents prélèvements

Figure 5 : Bactéries isolées des prélèvements

De la figure 5, on remarque que les SCN (22,73%) étaient l’espèce la plus isolée suivi de Escherichia coli (20,45%).

Tableau XVI : Profil de résistance des souches de bacilles isolées

Espèce AX AMC CTX AT ERT IPM CT

P. aeruginosa 89% 51% 38% 46% 10% 8% 0%

E. coli 90% 60% 29% 36% 6% 0% 0%

K. pneumoniae 100% 64% 33% 40% 0% 0% 0%

P. mirabillis 75% 58% 20% 20% 0% 0% 100%

A. baumanii 89% 62% 30% 44% 7% 4% 0%

22,73%

7,95%

3,41%

20,45%

5,68%

10,23%

10,23%

S. aureus SCN Enterococcus spp

Proteus E. coli K. pneumoniae

Pseudomonas Acinetobacter baumanii

19, 32%

Tableau XVII : Profil de résistance souches de cocci isolées

Espèce P OX FOX VA TEC GEN CIP LNZ

S. aureus 52% 50% 24% 0% 0% 12% 22% 0%

SCN 72% 64% 30% 0% 0% 23% 26% 0%

Espèce ?? P OX CRO VA TEC GEN

500 DA LNZ Enterococccus spp 32% 100% 100% 0% 0% 0% 100% 0%

3.3. Commentaire

La présente étude a pour objectif d’évaluer le respect des précautions standard et le risque sanitaire dans le service de médecine interne et spécialités médicales du CHUD-O/P.

De l’étude de nos résultats, nous notons que les bureaux présentent un taux de contamination nettement bas comparativement aux autres services qui sont des services médicaux. Ce taux même bas révèle un problème d’hygiène car les bureaux sont de caractère administratif qui devrait être considéré comme des zones propres. Ce constat serait dû à la mauvaise observance des précautions standards observées plus haut notamment le port de gants des services médicaux pour les bureaux et parfois même pour ouvrir les portes. Aussi les salles d’hospitalisation ne disposant pas de système de sonneries pour l’appel du personnel soignant, les gardes malades sont obligés de venir dans les bureaux pour appeler le personnel sans pratiquer une hygiène des mains. Voilà autant de comportement qui explique la présence de contamination dans les bureaux.

Le fort taux de contamination dans les services de Diabétologie et de Cardiologie s’expliquerait par le fait que les patients de ces services sont souvent considérés comme sans risque infectieux, ce qui contribue au manque d’hygiène dans ces services comparativement au service d’infectiologie pour lequel le personnel met plus de soins. Ces résultats corroborent ceux d’autres auteurs qui en sont venus à la même conclusion (Cardo et al., 1997 ; Do et al., 2003).

La culture des échantillons des différents sites prélevés montre que seul le stéthoscope était exempt de contamination. A cela s’ajoute un faible taux de positivité des écouvillons de mains des médecins qui utilisent ces stéthoscopes.

Ces résultats s’expliquent par le fait que les médecins sont moins en contact avec les patients et adopte une meilleure hygiène que les autres personnels. Ce constat serait également dû au fait que les médecins ayant plus de formations vers d’autres pays où le respect des précautions standards est assez rentré dans les habitudes.

Ceci n’est pas le cas des autres personnels chez qui les formations sur l’hygiène et sur les précautions standards restent rares ou quasiment inexistante. D’où l’importance des bio-hygiénistes parmi les infirmiers.

Nous avons obtenu 100% de contamination au niveau du chariot, Ce constats demeure d’une grande gravité car ces chariots sont donc des véhicules pour les microorganismes de l’environnement hospitalier pouvant les transporter d’une zone contaminée vers une zone propre, d’un patient vers un autre et d’un service vers un autre.

80% au niveau des mains des infirmiers, 58,06% au niveau des clenches de portes et 42,85% au niveau des portables. Ces résultats sont comparables à ceux de Aminou, 2015 qui a trouvé que pour les téléphones portables et les clenches de portes, le taux de contamination était respectivement de 100% et 83,33% ; Par contre ces résultats diffèrent de ceux de de-Souza et Hounsa, 2015 qui ont trouvé que les clenches de portes constituent les sites les plus contaminés par rapport aux mains du personnel et des téléphones portables. Il s’agit donc d’un point positif qui montre que le personnel connait désormais le rôle des clenches de porte dans la dissémination des germes dans les hôpitaux rapportés par plusieurs auteurs (Kissira, 2014 ; Bossou et Bada, 2013). Cependant l’utilisation des téléphones portables par le personnel de la santé dans les hôpitaux doit être réglementée pour empêcher la propagation des germes hospitaliers à la communauté.

Les staphyloccoques à coagulase négative ont été les plus isolés (22,73%) suivis de Escherichia coli (20,45%). Nos résultats sont comparables à ceux de de-Souza et Hounsa (2015) ; Kissira (2014) qui ont trouvé que les souches dominantes sont les Staphylococcus à coagulase négative suivies des souches de Escherichia coli. De même, les travaux de Aminou, (2015) ont trouvé que les SCN étaient les plus isolés même si ce dernier n’a pas fait cas de présence de souche de Escherichia coli. L’étude de la sensibilité des souches aux antibiotiques

montre un fort taux des cas de résistance. Cependant aucune résistance n’a été notée à la colistine chez les souches de bacille à Gram Négatif et aucune résistance des souches de cocci à gram Positif aux glycopeptides. Ces résultats rejoignent ceux de Ahoyo et al., 2014 et Kissira, 2014. Le faible taux de résistance des bacilles à Gram négatif aux carbapénèmes noté dans notre étude est en accord avec les résultats de Koudokpon et al., 2018. L’étude des profils antibiotiques montre qu’il s’agit des mêmes bactéries qui circulent dans l’environnement hospitalier. Il est donc urgent que des mesures soient prises pour une meilleure hygiène hospitalière.

CONCLUSION

Les précautions standards visent à réduire le risque de transmission des microorganismes dans l’environnement hospitalier. La présente étude a montré qu’au CHDU OP, les précautions standards ne sont pas respectées et que certains professionnels ne connaissent pas encore les précautions standards. Ce constat intervient dans un environnement contaminé par des microorganismes dont la majorité résistant aux antibiotiques. Il est donc important que des séances de sensibilisations et de démonstrations de l’application des précautions standards soit effectué chez tous les professionnelles de santé afin de les habitués et de les former.

Suggestions

Nos suggestions vont à l’endroit :

• Des professionnelles de santé du CHUD-OP de prendre d’avantage compte du risque que représente le non-respect des précautions standard

• Des responsables du CHUD-OP de mettre à la disposition du personnel les moyens nécessaires pour l’application des précautions standard et de veiller à ce que ces mesures de prévention soit mise en pratique par tous et pour tous.

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