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Nous nous intéressons, dans ce chapitre, à donner quelques points de comparaison entre les données recueillies pour les bibliothèques de Sciences humaines et sociales de l’UCAD avec d’une part la bibliothèque de la Faculté de médecine, de pharmacie et odonto-stomatologie (FMPO) de l’UCAD, et d’autre part avec une Université française comparable, à savoir l’Université de Paris 10 (Nanterre).

3.1- Comparaison au niveau de l’UCAD : bibliothèques

dans les disciplines en

sciences humaines et sociales / Bibliothèque de la Faculté de médecine, de

pharmacie et d’0donto stomatologie (FMPO)

La bibliothèque de la (FMPO) est l’une des bibliothèques les plus importantes de l’UCAD de par la taille de ses collections, des services offerts, du budget, de l’effectif des étudiants inscrits et même de l’organisation.

Elle enregistre des étudiants inscrits, avec un fonds documentaire composé d’ouvrages, de thèses et de mémoires.

On note une autre organisation des facultés de médecine, de pharmacie et d’odonto-stomatologie (FMPO) en Afrique et dans le monde marquée par un puissant réseautage qui semble favoriser l’acquisition d’importantes ressources numériques contrairement aux facultés dans le domaine des lettres, Sciences humaines et sociales qui sont en retard dans ce domaine. La FMPOS de l’UCAD est membre de ces réseaux et elle bénéficie:

- de ressources sur demande issues des réseaux des doyens de médecine,

- des productions locales d'étudiants de même que celles d'enseignants accessibles en ligne dans le Réseau de l’Unité Africaine en santé (ROADIS),

- d’articles et des publications des enseignants à partir de la bibliothèque en ligne « Afro » qui regroupe toutes les bibliothèques de l’OMS et les bibliothèques des facultés de médecine.

Elle accède également aux ressources fournies par : - le programme Rechearch4life notamment Hinari, - le COBESS en partenariat avec l’EIFL,

- l’AUF, il s’agit de Libbey, médecine d’Afrique et Jstor.

En outre, cette bibliothèque dispose d’un catalogue en ligne logé à l’AUF, à la différence des bibliothèques dans le domaine des sciences humaines qui n’ont pas cette opportunité. Les catalogues de la plupart des bibliothèques des sciences humaines ne sont accessibles qu’en intranet, les usagers ne peuvent donc pas y accéder à distance. Les bibliothèques du département d’Odonto-Stomatologie et de

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l’INSEPS disposent de leurs propres portails documentaires accessibles sur Internet où des ressources en libre accès ainsi que les travaux des étudiants, mémoires et thèses numérisés sont mis en ligne à la disposition des usagers contrairement aux bibliothèques en droit, lettres et sciences humaines qui n’offrent pas d’accès en ligne.

Certaines difficultés organisationnelles mais également structurelles demeurent dans ces bibliothèques SHS qui ont du mal à s’épanouir. Les services offerts sont limités, outre l’absence d’accès à des ressources en ligne, des espaces de formation des usagers n’existent pas, du coup les usagers ne bénéficient pas de formation, ils n’ont pas accès aux ordinateurs ni à la connexion. Par contre, celle de la faculté de médecine met à la disposition des usagers une salle informatique équipée d’ordinateurs connectés pour la recherche documentaire et la formation des usagers.

3.2-Comparaison UCAD / Université de Paris 10

Nous avons choisi de faire une comparaison entre l’UCAD et Paris Nanterre appelée Paris 10, deux universités dont le niveau de développement économique n’est pas équivalent certes mais qui se rapprochent de par leurs ambitions, leur pluridisciplinarité et l’effectif des étudiants inscrits dans les bibliothèques. Pour les besoins de cette comparaison, nous avons utilisé les données fournies par l’enquête effectuée en 2013-2016 au niveau de l’UCAD, les rapports d’activités, du directeur de la Bibliothèque universitaire de Dakar (Ndiaye, 2016) et de l’ex-directrice de la BUCAD (Diop, 2013). Nous avons aussi utilisé les données du rapport 2016-A04 de l’Inspection Générale des Bibliothèques (IGB, 2016) et le bilan d’activité du service commun de la documentation de Paris 10 (SCD, 2016). A priori, sous tous les rapports les universités françaises sont les mieux organisées, avec une offre documentaire et de services qui semblesatisfaisante par rapport aux pays africains. Il s’agit de déceler la situation qui prévaut dans ces bibliothèques en terme d’offres et de services et essayer de comprendre l’écart qui existe entre ces bibliothèques afin d’y voir plus clair et dégager quelques pistes de réflexions. En d’autres termes, il s’agit de voir quelle est la situation africaine par rapport à l’Europe plus précisément la France.

D’ores et déjà du point de vue de l’organisation, les bibliothèques françaises sont hyper centralisées, elles sont caractérisées par une forte centralisation avec des outils de coordination mais aussi de plus en plus de décentralisationavec l’autonomie des établissements.

Un avantage non négligeable que les bibliothèques africaines, notamment celles de l’UCAD n’ont toujours pas réussi à réaliser. A cela s’ajoute le rôle très important que joue l’Inspection Générale des Bibliothèques (IGB), un service sous l’autorité directe du MESRI qui assure auprès des universités un rôle de contrôle, d’évaluation et de conseil des bibliothèques universitaires. Dans le cadre de son programme fixé par une lettre de missions, l’IGB produit souvent des rapports sur tous les sujets ayant trait aux bibliothèques universitaires qui permettent aux autorités de connaitre la situation qui prévaut

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dans les bibliothèques universitaires françaises et d’éclairer la prise de décisions.Ce travail d’évaluation des bibliothèques est plus que nécessaire pour la prise de conscience de la situation.

Parallèlement, les bibliothèques africaines sont très en retard dans ce domaine et aucune structure compétente, pour faire ce travail d’évaluation, à l’image de l’IGB, n’est notée. Par conséquent, il est difficile de trouver des rapports sur la situation de ces bibliothèques et les autorités n’ont souvent pas la maitrise des données relatives aux bibliothèques universitaires, ce qui ne facilite pas la prise de décisions.

Par ailleurs, toutes les universités françaises disposent d’au moins une bibliothèque universitaire et la réglementation prévoit la constitution d'un service commun de documentation (SCD) dans chaque université, ce qui veut dire que le service est commun à l'ensemble des bibliothèques qui la composent. En outre, plusieurs universités peuvent gérer conjointement un Service Inter établissement de Coopération Documentaire (SICD). Cela se manifeste par l’association de plusieurs universités qui décident de gérer leur documentation en commun, ou mettre en commun certaines activités documentaires.

Par contre, on retrouve une situation totalement différente dans les bibliothèques d’Afrique francophone subsaharienne où l’organisation en réseau fait défaut ou du moins la mise en réseau est souvent plus théorique que réelle. La constitution des bibliothèques en réseau plus précisément en Service Commun de la Documentation existe dans certains pays comme le Sénégal mais le fonctionnement pose problème. Certaines bibliothèques universitaires n’en disposent même pas, c’est le cas de l’université de Thiès qui depuis 2007, date de sa création, ne dispose toujours pas de local fonctionnel pour la bibliothèque universitaire même si des constructions sont en cours. Néanmoins, les bibliothèques africaines sont conscientes de ce problème et la mise en réseau devient de plus en plus une préoccupation majeure pour toutes ces bibliothèques qui travaillent pour améliorer cette situation. Concernant les services offerts, la consultation d’internet à partir d’ordinateurs des bibliothèques n’est pas toujours acquise dans certaines bibliothèques africaines où il n’y a pas d’ordinateurs pour les étudiants où dans certains cas même le câblage réseau n’est pas effectué. Pendant ce temps, du côté des bibliothèques universitaires françaises l’offre d’outils informatiques a évolué des ordinateurs fixes, aux ordinateurs portables vers les lisseuses et même la possibilité de prêt de ces outils est envisagée.

L’offre de bâtiments adaptés, un sujet à l’ordre du jour en France où la plupart des bibliothèques subissent des rénovations ou vont en bénéficier à travers : Le Schéma Université 2000, accompagné des Xe et XIe Plans (1989-1994 et 1994-1999), le Plan Université du 3e Millénaire (U3M), accompagné des

contrats de projets et contrats de plan État-régions (CPER 2000-2006 et 2007-2013/2014) et le Plan Campus, accompagné du CPER 2015-2020. Tous ces plans auront permis, en 25 ans, de 1995 à 2020, la construction de 650.000 mètres carrés de bibliothèques universitaires et 80.000 places de lecture grâce à 1,7 milliards d’euros de crédits publics (Marcerou, 2016).

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En Afrique, particulièrement au Sénégal, les seules rénovations notées ont concerné la BUCAD en 2000 grâce à l’appui de la banque mondiale, puis une rénovation en cours depuis quelques mois en 2017 précisément, au niveau de la bibliothèque de la FSJP. A notre connaissance, aucun programme ou projet, n’est signalé dans ce sens. Pourtant, un besoin réel de construction ou de rénovation des bibliothèques se fait sentir. Les bibliothèques de l’UCAD ne sont plus en mesure d’accueillir un nombre de plus en plus grandissant d’étudiants. En plus, l’évolution des services offerts exige de nouveaux espaces de consultation d’Internet, de travaux en groupe et même d’espace de convivialité, à la BUCAD, ces espaces existent mais ils deviennent de plus en plus insuffisants, face au nombre pléthorique d’étudiants comme nous le verrons dans le tableau 17.

- Bâtiments

Le tableau 17 ci-dessous fournit quelques chiffres qui permettent de voir plus clair sur l’adaptabilité des bâtiments des bibliothèques.

Tableau 17: Adaptabilité desbâtiments Bibliothèques Effectifs étudiants 2010 Mètre carré en bibliothèque Places assises Mètre carré/étudiant Etudiant/Place Paris 10 Nanterre 23365 15 900 1242 0,6 18 Université Cheikh Anta Diop (UCAD) 23108 11470 1719 0.4 13

Sources : Paris 10 : Rapport d’activité du service commun de la documentation (SCD, 2016) et le bilan d’activité (Diop, 2013)

Ce tableau montre que Paris 10 enregistre plus d’étudiants que la BUCAD et offre plus d’espace disponible aux étudiants. En termes de mètre carré, la situation est défavorable pour la BUCAD qui offre seulement 0,4 mètre carré par étudiant, alors que Paris 10 offre 0,6 m2 par étudiant. En termes de nombre de places assises, les ratios de nombre d’étudiants par place assise (18 étudiants pour une place) à Paris 10 ne sont pas satisfaisants. Parallèlement, la BUCAD, malgré le faible ratio de mètre carré disponible par étudiant, devance Paris 10, avec un ratio de 13 étudiants pour une place. Cependant,les deux bibliothèques sont loin de la moyenne pour les pays développés qui est d'une place pour 5 étudiants et de 1,5 mètre carré par étudiant47. Cette situation risque de s’aggraver dans quelques années par l’augmentation du nombre d’étudiants.

Ainsi, les universités devraient construire des bibliothèques de taille suffisante pour pallier cette difficulté.

Le taux assez raisonnable de l’UCAD est dû à la rénovation que nous avons évoquée précédemment.

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Par contre, on retrouve une situation assez identique quant à la diversité des places de consultation qui sont offertes aussi bien à Paris 10 qu’à la BUCAD. Il s’agit des salles de lecture, des salles de travail pour petits groupes, des boxes individuels de travail, des salles de formation à l’utilisation des technologies de l’information, des places pour l’interrogation des catalogues en ligne et des réseaux, etc. On relèvera cependant, que l’augmentation massive de la population estudiantine aussi bien pour Paris 10 que pour la BUCAD va changer la donne les années à venir et la situation risque de se dégrader au fur et à mesure que les années passent.

- Horaires d’ouverture

Les horaires d’ouverture et le nombre d’entrées annuelles recensés dans ce tableau 18 ci-dessous, révèlent une situation satisfaisante pour la BUCAD.

Tableau 18: Horaires d’ouverture

Bibliothèques Nombre d’entrées Nombre d’Etudiants inscrits

Amplitude annuelle d’ouverture

Paris 10 1,400 000 23365 3395

UCAD 2 151 207 23108 3796

Sources : Paris 10 : Rapport d’activité du service commun de la documentation (SCD, 2016) et enquête auprès des responsables des bibliothèques de l’UCAD

La BUCAD qui enregistre un nombre plus important d’entrées annuelles offre une amplitude horaire de 73h par semaine soit 3796 h par an.

Paris 10 enregistre moins d’heures d’ouverture hebdomadaire par rapport à la BUCAD soit, 65h30mn par semaine, avec un nombre d’entrées annuelles (1.400 000) inférieur à celui de la BUCAD qui enregistre 2 151 207 entrées par an.

Cette large ouverture au public au niveau de ces bibliothèques favorise plus d’entrées et permet aux usagers de rester plus longtemps dans les bibliothèques. La BUCAD et Paris 10 font partie des rares bibliothèques à dépasser la moyenne des BU pour l’UE qui est de 65 heures par semaine48.

La forte fréquentation traduit bien la nécessité de mettre à la disposition des étudiants des espaces de travail en accompagnement des enseignements.

122 - Acquisition de documents

Le tableau 19 montre les acquisitions d’ouvrages disponibles à Paris 10 et à la BUCAD.

Tableau 19: Acquisition de documents

Bibliothèques Ouvrages Etudiants inscrits Ratio livre/étudiant

Paris 10 472 326 23365 20

UCAD 456459 23108 19

Sources : Paris 10 : Rapport d’activité du service commun de la documentation (SCD, 2016) et enquête UCAD

Paris 10 enregistre un ratio légèrement plus élevé de livres par étudiant (20) alors que du côté de la BUCAD le ratio est de 19 livres par étudiant. Ceci peut être expliqué par des dépenses documentaires assez importantes au niveau de Paris 10 (1 196 558 €) ce qui n’est pas le cas à la BUCAD qui est confronté à des problèmes d’exécution de budget (voir ci-après, tableau 21 : dépenses documentaires consacrées aux collections). Ces résultats révèlent cependant, une faible différence due à l’absence de désherbage au niveau de la BUCAD depuis quelques années mais aussi à l’importance des dons reçus. En plus pour Paris 10, depuis 2014, les livres électroniques sont intégrés au budget des monographies, Ce nouveau support est désormais bien intégré au travail d’acquisition avec 1400 achats enregistrés en 2015. La BUCAD par contre, est en retard dans ce domaine, aucun achat de livres électroniques n’est encore enregistré. Seuls quelques e-book accessibles à partir du site Gallica de la BNF de France sont signalés alors qu’il existe aussi des sites de téléchargement gratuit, à partir desquels, elle peut sélectionner et télécharger des e-books afin de les mettre à la disposition des usagers.

- Acquisition de périodiques imprimés et électroniques

Le tableau 20 fait l’état des revues disponibles à Paris 10 et à la BUCAD.

Tableau 20: Acquisition de périodiques imprimés

Bibliothèques Revues imprimés Revues électroniques

Paris 10 1143 44 432

UCAD 6777 19

Sources : Paris 10 : Rapport d’activité du service commun de la documentation (SCD, 2016) et enquête UCAD

On constate que la BUCAD dispose de plus de titres de revues imprimées que Paris 10. Cependant, il faut noter que les 6777 revues de la BUCAD ne correspondent pas aux nombres de titres en abonnement. En réalité, la plupart de ces revues sont reçues gratuitement, les abonnements sont minimes

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(moins d’une dizaine de revues). En revanche, Paris 10 qui enregistre 1143 revues imprimées en abonnement a fait le choix d’augmenter progressivement les ressources électroniques au détriment des documents imprimés, principalement pour le secteur des périodiques.

En outre, concernant la BUCAD 19 bases de données offrent l’accès à des revues électroniques. Parmi ces bases de données 12 sont payantes et la plupart sont financées par des partenaires extérieurs, la BUCAD n’est souscrite qu’à 4 de ces ressources comme décrit plus haut. Contrairement à Paris 10, qui compte 44 432 titres de revues électroniques, à partir de différentes plates-formes. Il faut cependant noter, que ce chiffre intègre à la fois des périodiques électroniques payants et des gratuits.

En effet, Paris 10 offre des services en ligne avec des périodiques électroniques beaucoup plus importants qu’à la BUCAD. Cet écart entre Paris 10 et la BUCAD est énorme et s’explique par des problèmes d’abonnement énoncés plus haut. Cependant, la BUCAD devrait profiter davantage des possibilités offertes par le libre accès pour intégrer plus de revues accessibles gratuitement sur le net.

- Dépenses documentaires

Le tableau 21 révèle un écart important de dépenses consacrées aux collections à Paris 10 par rapport à la BUCAD.

Tableau 21: Dépenses consacrées aux collections Bibliothèques Budget (€) Dépense documentaire Part du budget en % Paris 10 1 704 222 1 196 558 70% UCAD 370 742,381 74 700,018 20,14%

Sources : Rapport d’activité du service commun de la documentation de Paris 10 (SCD, 2016) et enquête UCAD

Ce tableau 21 révèle un budget important pour Paris 10 qui consacre la part la plus importante aux dépenses documentaires soit, 1 196 558 € (70 % du total des dépenses).

La BUCAD consacre 20,14% de son budget aux dépenses documentaires, cependant elle n’arrive pas à l’exécuter (2% de Taux d’Exécution) pour des raisons liées aux lourdeurs administratives. Par contre, Paris 10 en consacre beaucoup plus soit 70% qu’elle semble exécuter sans difficulté majeure. Il est important de souligner que le budget de la BUCAD ne prend pas en charge les dépenses relatives aux salaires du personnel contrairement à Paris 10 qui paye son personnel sur son propre budget, des situations contraires qui font que la BUCAD devrait pouvoir consacrer un pourcentage supérieur à la documentation que Paris 10.

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- Personnel des bibliothèques

Le Tableau 22 ci-dessous révèle des ratios personnel/étudiant faibles, aussi bien pour Paris 10 que pour la BUCAD.

Tableau 22: Effectif des professionnels

Bibliothèques professionnels Etudiants inscrits Pourcentage Professionnel/étudiant

Paris 10 114 23365 4 /1000

UCAD 33 23108 1 /1000

Sources : Paris 10 : Rapport d’activité du service commun de la documentation (SCD, 2016) et enquête auprès des bibliothèques de l’UCAD

Le constat est le même, aussi bien pour la BUCAD que pour Paris10 le nombre de professionnels est partout insuffisant. Cependant, Paris10 consacre plus de professionnels soit 4 pour 1000 étudiants. La BUCAD enregistre 1 professionnel pour 1000 étudiants. Cet écart peut être expliqué par la différence de développement économique mais aussi Paris 10 fait partie des bibliothèques dont le Budget couvre les dépenses salariales du personnel comme souligné précédemment, avec une certaine autonomie qui lui permet de recruter en fonction des besoins mais également des moyens. A la différence de Paris 10, le budget de la BUCAD ne couvre que le fonctionnement et les dépenses documentaires, les dépenses salariales sont assurées par l’université qui recrute le personnel des bibliothèques sur proposition de celles-ci et en fonction des postes budgétaires disponibles à l’université.

- Prêts de documents

Le tableau 23 révèle un écart important entre Paris 10 et la BUCAD.

Tableau 23: Nombre de prêts annuels Bibliothèques Nombre De prêts annuels

Paris 10 194 268

UCAD 120172

Sources : Paris 10 : Rapport d’activité du service commun de la documentation (SCD, 2016) et enquête auprès des responsables des bibliothèques de l’UCAD

Le tableau montre un nombre de prêts annuels plus important au niveau de Paris 10 soit 194 268 prêts alors que la BUCAD enregistre 120172 prêts. Cette situation peut s’expliquer par une offre de qualité supérieure à Paris 10 qui permet aux usagers d’avoir un choix varié de documents à emprunter. A la BUCAD, cette offre n’est pas développée et les documents sont souvent anciens.

125 - Usage des ressources électroniques

A Paris 10 plusieurs sources sont disponibles pour la récupération de données sur l’usage de la documentation électronique, des bases de données principalement, permettant de dégager les grandes tendances. Les statistiques fournies par l’outil EZ-paarse développé par Couperin, permettent même de mieux connaître les usagers des bases de données car, ils récupèrent les informations d’authentification au moment de la connexion à distance. Cependant, à la BUCAD il n’y a aucun outil qui fournit les statistiques sur l'usage des bases de données ou revues électroniques. Les responsables se basent tout simplement sur les inscrits pour l’interrogation de bases de données et le nombre de rendez-vous dans l'année pour une approximation. Pour les articles téléchargés, ils font le décompte après chaque téléchargement.

A Paris 10, on note des ressources incontournables pour les étudiants qui présentent des augmentations d’usage très importantes, il s’agit de Cairn.info et des bases juridiques d’une manière générale.

On note une très forte augmentation de l’utilisation du bouquet de revues francophones CAIRN soit 200 000 recherches abouties en 2015. Il en va de même pour la base juridique Dalloz.fr et encore plus pour la ressource « Dalloz bibliothèque numérique », où le nombre de documents affichés a quasiment doublé entre 2014 et 2015, passant de 367 497 à 647 763.

L’utilisation de la base ScienceDirect d’Elsevier bien qu’en légère baisse en 2015 enregistre plus de 80 000 recherches abouties.

En revanche, du côté de la BUCAD, le nombre de recherches effectuées dans les bases de données n’est pas déterminé, ce qui empêche d’avoir l’usage réel. Par contre, 4000 téléchargements (Ndiaye, 2016) ont pu être notés pour l’ensemble des ressources. On constate, un écart important en termes d’usages de