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IV. Résultats

1. Etude des variables d’intérêts

a. Résultat de la mesure du processus de prédation

i. Etude des différents taux de prédation obtenus (protocole SEBIOPAG, 20

paysages, 20 parcelles au total)

Visite 1 (avril-mai)

Le taux de prédation des pucerons placés au niveau du sol pour la visite 1 varie entre 0.3 et 1 entre les 20 parcelles étudiées. La moyenne de ce taux de prédation est de 0.75 et l’écart-type de 0.21 (Figure 22).

Le taux de prédation des pucerons placés au niveau foliaire pour la visite 1 varie entre 0 et 0.83 entre les 20 parcelles étudiées. La moyenne de ce taux de prédation est de 0.28, et l’écart-type de 0.22 (Figure 22).

Le taux de prédation des œufs de lépidoptères pour la visite 1 varie entre 0 et 0.65 entre les 20 parcelles étudiées. La moyenne de ce taux de prédation est de 0.22, et l’écart-type est de 0.20 (Figure 22).

Visite 2 (mai-juin)

Le taux de prédation des pucerons placés au niveau du sol pour la visite 2 varie entre 0.17 et 1 entre les 20 parcelles étudiées. La moyenne de ce taux de prédation est de 0.78 et l’écart-type de 0.21 (Figure 22).

Le taux de prédation des pucerons placés au niveau foliaire pour la visite 2 varie entre 0 et 0.4 entre les 20 parcelles étudiées. La moyenne de ce taux de prédation est de 0.19, et l’écart-type de 0.11 (Figure 22).

Le taux de prédation des œufs de lépidoptères pour la visite 2 varie entre 0 et 0.7 entre les 20 parcelles étudiées. La moyenne de ce taux de prédation est de 0.27, et l’écart-type est de 0.21 (Figure 22).

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Figure 22 : Variabilité des taux de prédation des pucerons du sol, des pucerons au niveau foliaire et des œufs de lépidoptères, entre la visite 1 (V1) et la visite 2 (V2), pour les 20 parcelles du protocole SEBIOPAG.

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ii. Relation entre les différents taux de prédation (protocole SEBIOPAG, 20

paysages, 20 parcelles au total)

Pour la visite 1 (avril-mai)

Une corrélation existe entre le taux de prédation des pucerons placés au niveau foliaire, et le taux de prédation des œufs de lépidoptères, placé lui aussi au niveau foliaire, pour la visite 1 (S = 633.51, rho = 0.52, p-value = 0.02).

Le taux de prédation des pucerons placés au sol n’est cependant pas corrélé avec le taux de prédation des pucerons au niveau foliaire (S = 1113.38, rho = 0.17, p-value = 0.47) et celui des œufs de lépidoptères (S = 1025.80, rho = 0.23, p-value = 0.33).

Pour la visite 2 (avril-mai)

La relation entre la prédation des œufs de lépidoptères et des pucerons placés au niveau foliaire, mise en évidence pour la visite 1, est également vraie pour la visite 2 (S = 474.18, rho = 0.64, p-value = 0.002).

Contrairement à la visite 1, une corrélation existe entre la prédation des pucerons au sol et celle des pucerons foliaires (S = 668.29, rho = 0.50, p-value = 0.03). Cependant, il n’existe pas de corrélation significative entre la prédation des œufs de lépidoptères et celle des pucerons du sol (S = 1171.78, rho = 0.12, p-value = 0.62).

b. Résultat de la mesure de l’hétérogénéité du paysage (Protocole

SEBIOPAG-Farmland, 20 paysages)

La diversité des cultures mesurée par l’indice de Shannon à l’échelle paysagère, varie entre 0.67 et 1.47, pour une moyenne de 1.14 et un écart-type de 0.24.

La proportion de forêt dans le paysage varie, selon le paysage entre 8% et 46%, pour une moyenne de 20% et un écart-type de 20% (Figure 23).

La proportion de prairies permanentes dans le paysage varie, selon le paysage, entre 1% et 49%, pour une moyenne de 14% et un écart-type de 13% (Figure 23).

c. Résultat de l’étude de la composition des communautés de carabes

(protocole Farmland et SEBIOPAG, 20 paysages, 52 parcelles, 208 pièges

barber)

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Figure 23 : Variabilité de la proportion des forêts et des prairies permanentes dans le paysage pour les 20 paysages SEBIOPAG-Farmland

Prairies permanentes Forêts

0 10 20 30 40 50 P ro p o rt io n d a n s le p a ysa g e

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670 individus ont été capturés durant la visite 1, ce qui correspond à une moyenne d’environ 33 carabes par paysage, et 13 carabes par parcelle (Figure 24). Cependant, il existe une grande variation au niveau de l’abondance en carabes dans les paysages : 197 individus ont été piégés pour le paysage le plus abondant, contre 3 pour le paysage le moins abondant. Sur le paysage le plus abondant, une parcelle est très particulière, et a fourni à elle seule 195 carabes. Parmi ces 195 carabes, on trouve en majorité B. crepitans (175 individus), un carabe qui vit en colonies dans les cultures. La plupart des autres paysages sont entre 5 et 50 carabes (Annexe 3).

Ces 670 individus représentent 32 espèces différentes. Les deux espèces les plus représentées, c’est-à-dire les plus fréquentes dans les parcelles, sont A. dorsalis (141 individus dans 58 pièges) et P. cupreus (114 individus dans 50 pièges). L’espèce aux plus gros effectifs est B. crepitans, retrouvée dans seulement 9 pièges, pour 210 individus.

Une comparaison entre cultures de printemps et cultures d’hiver peut également être faite. Dix-huit espèces sont absentes des cultures de printemps, soit 56% des espèces, quand seulement 2 espèces sont absentes des cultures d’hiver, soit seulement 6%. Mais la différence est surtout importante au niveau de l’abondance : 15 carabes par parcelle en moyenne ont été piégés dans les cultures d’hiver, contre 4 en moyenne par parcelle dans les cultures de printemps. On remarque aussi qu’A. dorsalis, l’espèce la plus représentée au sein des parcelles, n’est que peu présente dans les parcelles en culture de printemps (3 individus sur les 12 parcelles en culture de printemps) (Annexe 4).

Pour la visite 2 (mai-juin)

951 individus ont été capturés durant la visite 1, ce qui correspond à une moyenne d’environ 48 carabes par paysage, et 18 carabes par parcelle (Figure 24). Il y a donc environ 300 carabes de plus que lors de la première visite, soit une augmentation de 42% de la population en carabes (Annexe 3).

Ces 951 individus représentent 38 espèces différentes. Il y a donc 6 espèces en plus que lors de la visite 1. Les deux espèces les plus fréquentes dans les parcelles sont une nouvelle fois A. dorsalis (298 individus dans 54 pièges) et P. cupreus (157 individus dans 53 pièges).

Cependant, il existe des différences majeures dans la composition des communautés de la visite 1 et de la visite 2. Vingt et une espèces seulement sont communes aux deux périodes d’observation. Pour la visite 1, on a 11 espèces qui n’apparaissent pas en visite 2, et pour la visite 2, 17 espèces qui n’apparaissent pas en visite 1.

Les cultures de printemps, qui sont pour la plupart en visite 2 des champs de maïs et de tournesol qui viennent juste de lever, sont toujours plus pauvres que les cultures d’hiver : 20 espèces sont absentes des cultures de printemps, soit 53% des espèces collectées, contre 2 pour les cultures d’hiver (5%). Avec 22 individus en moyenne par parcelle, les carabes des cultures d’hiver sont toujours bien plus nombreux que ceux des cultures de printemps (7 individus en moyenne par parcelle) (Annexe 4).

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Figure 24 : Evolution de l’abondance en carabes en fonction des paysages entre la visite 1 et la visite 2. Les paysages sont placés sur le graphique selon un gradient d’hétérogénéité : de la gauche vers la droite, la

diversité des cultures au sein des paysages augmente

0 50 100 150 200 250 97 55 94 96 S5 61 S3 S4 S8 46 52 S2 40 60 66 S6 S7 45 S1 56 Ab o n d an ce

Paysages (classés selon la diversité en cultures)

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2. Variabilité du processus de prédation dans les parcelles et les