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ETUDE DES PROCEDES DE METALLISATION : CARACTERISATION DES AEROSOLS EMIS ET SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DES OPERATEURS

L’étude 6 a concerné la surveillance biologique des opérateurs engagés dans les différents procédés utilisés en métallisation. Cette investigation s‘est inscrite à la suite de l’étude 4 sur les métaux réfractaires.

La projection thermique fait partie des techniques de traitement de surface de pièces métalliques par voie sèche. Cette technique permet de réaliser des revêtements épais (généralement de quelques dizaines à quelques centaines de micromètres) de nature très variée sur des substrats (pièces à revêtir) tout aussi variés. La recherche continue de l’amélioration des performances a entraîné le développement de différents procédés de projection thermique, soit flamme (flamme poudre, flamme fil, canon à détonation, High Velocity Oxy/Fuel), soit arc électrique (arc électrique entre deux fils, plasma) [2], qui permettent de projeter des matériaux multiples (céramiques, carbures, composites, superalliages, matières plastiques, ...). Le type de matériau projeté est variable en fonction du type d’application mais dans la plupart des cas, il est constitué essentiellement d’un métal (d’où le terme restrictif de métallisation souvent employé à la place de projection thermique). Dans les applications les plus courantes telles que traitement anticorrosion et résistance aux frottements, les métaux les plus utilisés sont Cr, Ni, Mo, Pb, W, Co, Al, Sn, Mn, et quelques alliages (Cu-Sn-Pb, Pb-Sb-Sn, Co-Cr- W). Pour cerner l’exposition des salariés, le suivi de tous les éléments a été réalisé, aux niveaux urinaire et atmosphérique.

Dans le cadre de l’étude 4 sur les métaux réfractaires, des expositions particulières ont pu être mises en évidence chez des métalliseurs utilisant des procédés distincts, la métallisation plasma et le procédé HVOF (High Velocity Oxy Fuel). Les hautes températures atteintes au cours de la métallisation plasma ont pour effet de modifier la nature physico-chimique des substances métalliques présentes. Ainsi, lors de la projection de poudre d’oxyde de Cr III, une partie du chrome se retrouve sous forme de Cr VI. Le pourcentage de transformation a été mesuré sur prélèvements atmosphériques dans une entreprise et représentait 15 à 30 % du chrome atmosphérique, les différentes formes de chrome étant retrouvées dans l’ensemble de l’atelier. Les résultats de cette étude ont également démontré que pour une exposition atmosphérique équivalente, les taux urinaires de chrome chez les métalliseurs étaient dix fois supérieurs à ceux rencontrés chez les soudeurs. Ces considérations ont mené à l’ouverture de l’étude 6, entièrement consacrée aux postes de travail des métalliseurs. Les volontaires avec une activité de métallisation des entreprises D et H de l’étude 4, ont également été intégrés à l’étude 6 (renommées entreprise A, avec deux campagnes de prélèvements (A1 et A2) et entreprise B).

Les 4 entreprises recrutées spécifiquement pour cette étude étaient spécialisées dans le traitement et le revêtement de métaux. Pour ces 4 entreprises, le Cr total a été mesuré dans l’atmosphère. Cependant, lorsque les salariés projetaient des alliages contenant du chrome, des prélèvements spécifiques de Cr VI ont été réalisés.

Les recueils urinaires ainsi que les mesures atmosphériques ont été réalisés selon un protocole long pour les 42 volontaires. 4 GES ont été définis : les « ambiances » (poste de travail à proximité de poste de projection thermique), les projeteurs (plusieurs procédés de métallisation), les soudeurs et les témoins (partie administrative de l’entreprise).

Les chromuries sont rapportées dans les tableaux 25 et 26, en µg/g créatinine ; ils le sont par entreprise, et par GES. Les niveaux d’exposition de chrome atmosphérique en µg/m3, selon sa forme chimique, sont rapportés dans les tableaux 27 et 28, par entreprise, et par GES.

n: nombre de mesures ; p25 : 25ème percentile ; p75 : 75ème percentile ; MG : moyenne géométrique ; GSD : écart-type géométrique ; LQ : limite de quantification ; < : concentrations inférieures à la LQ. Les moyennes et écart-types géométriques (MG et GSD) tiennent compte des valeurs inférieures à la LQ, et ont été calculés à l’aide d’un modèle de régression tobit. Les calculs ont été réalisés sur la base des recueils urinaires dont la concentration en créatinine était supérieure à 0.5 g/L et inférieure à 3 g/L.

Tableau 25 Description des recueils urinaires et de leur concentration en chrome (en µg/g créatinine), pour l’étude 6, par entreprise

GES : Groupe d’Exposition Similaire ; n : nombre de mesures ; p25 : 25ème percentile ; p75 : 75ème percentile ; MG : moyenne géométrique ; GSD: écart-type géométrique ; LQ : limite de quantification ; < : concentrations inférieures à la LQ. Les moyennes et écart-types géométriques (MG et GSD) tiennent compte des valeurs inférieures à la LQ, et ont été calculés à l’aide d’un modèle de régression tobit. Les calculs ont été réalisés sur la base des recueils urinaires dont la concentration en créatinine était supérieure à 0.5 g/L et inférieure à 3 g/L.

Tableau 26 Description des recueils urinaires et de leur concentration en chrome (en µg/g créatinine), pour l’étude 6, par GES

Cr A : Cr atmosphérique total ; Cr VI sol A : Cr VI soluble atmosphérique ; Cr VI insol A : Cr VI insoluble atmosphérique ; Cr VI total A: Cr VI total atmosphérique ; Cr non VI A : Cr non VI atmosphérique ; n: nombre de mesures ; p25 : 25ème percentile ; p75 : 75ème percentile ; MG : moyenne géométrique ; GSD : écart-type géométrique ; LQ : limite de quantification ; < : concentrations inférieures à la LQ – En gris : MG et GSD non calculables ou non interprétables car trop de valeurs sous la LQ. Les moyennes et écart-types géométriques (MG et GSD) tiennent compte des valeurs inférieures à la LQ, et ont été calculés à l’aide d’un modèle de régression tobit

Tableau 27 Description des prélèvements atmosphériques et de leur concentration en chrome (en µg/m3), selon leur forme chimique, pour l’étude 6, par entreprise. Prélèvements hors EPI respiratoire.

GES : Groupe d’Exposition Similaire ; Cr A : Cr atmosphérique total ; Cr VI sol A : Cr VI soluble atmosphérique ; Cr VI insol A : Cr VI insoluble atmosphérique ; Cr VI total A : Cr VI total atmosphérique ; Cr non VI A : Cr non VI atmosphérique ; n : nombre de mesures ; p25 : 25ème percentile ; p75 : 75ème percentile ; MG : moyenne géométrique ; GSD: écart-type géométrique ; LQ : limite de quantification ; < : concentrations inférieures à la LQ – En gris : MG et GSD non calculables ou non interprétables car trop de valeurs sous la LQ. Les moyennes et écart-types géométriques (MG et GSD) tiennent compte des valeurs inférieures à la LQ, et ont été calculés à l’aide d’un modèle de régression tobit

Tableau 28 Description des prélèvements atmosphériques et de leur concentration en chrome (en

SYNTHESE

L’ensemble des études menées sur le chrome a permis d’avoir une estimation de l’imprégnation biologique au chrome des salariés français exposés, ainsi que des concentrations inhalées, selon ses différentes formes chimiques, dans diverses activités professionnelles.

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