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sont2nréelsriement positifs (n >0) alors

n sont2nréelsriement positifs (n >0) alors

Quelle conséquence topologique a cette inégalité pourRn?

e) SoientI, J deux intervalles homéomorphes deRetf :I −→J un homéomorphisme.

Soitµ= (x, α)oùx= (x1,· · ·, xn)∈Inetα= (α1,· · ·, αn)∈R+ntels que

n

X

i=1

αi = 1.

On appelle moyenne d’ordref deµ, le nombre réel Mf(µ) =f1

 Etude locale des fon ions.

 .  Comparaison au voisinage d’un point.

Dans cette partie, on considère une partieDdeRetaun point deRadhérant àD. Les fonions considérées sont des applications deDdansK.



.. Prépondérance et négligeabilité.

Définition.—Soitf etg deux fonions deD dansK. On dit quef enégligeable devantg(ou quegeprépondérante surf) au voisinage du pointasi et seulement si

>0,∃V ∈ V(a); ∀xVD|f(x)|< |g(x)| Dans ce cas on écrira

f(x)

xag(x) (N otation de Hardy) ou bien

f(x) =

xa◦(g(x)) (N otation de Landau)

Quand il n’y a pas d’ambiguïté on note plus simplementf g ouf =◦(g)(Attention il ne s’agit pas d’une égalité au sens propre du terme).

Remarque: S’il exie un voisinageU0deatel que surDU0 gne s’annulle pas alors

f(x) =

xa◦(g(x))⇐⇒lim

xa

f(x) g(x)= 0

. Dire qu’une fonion e◦(1) ou enégligeable devant 1 revient à dire qu’elle a une limite nulle ena:

f = =

xa◦(1)⇐⇒lim

xaf(x) = 0 Exemple: On prendD=]0,+∞[ on prenda= +∞.

α < β=⇒xα

x+xβ α∈Ret β >0 =⇒ln(x)α

x+xβ α∈Ret β >0 =⇒xα

x+eβx Poura= 0:

α < β=⇒xβ

x0xα α >0et β >0 =⇒ |ln(x)|α

x+xβ

Proposition.—L’ensemble des applications deDdansKnégligeables devantgau voisi-nage du pointaforment un espace veoriel:

∀(f1, f2)∈KD,λ∈R, f1(x) =

xa◦(g(x))et f2(x) =

xa◦(g(x)) =⇒(λf1+f2)(x) =

xa◦(g(x)) On a aussi:

f1(x) =

xa

◦(g1(x))et f2(x) =

xa

◦(g2(x)) =⇒(f1f2)(x) =

xa

◦(g1(x)g2(x))

Preuve :Ces deux propositions sont immédiates.

——–

Proposition.— (Composition) Soitϕ :A→Rune application telle que ϕ(A)D. Soitt0 un point d’accumulation deAtel que lim

tt0ϕ(t) =a. Alors sif etg sont deux applications deDdansK,

f(x) =

xa

◦(g(x)) =⇒fϕ(t) =

tt0

◦(g◦ϕ(t))



Preuve :

>0,∃V ∈ V(a); ∀xDV |f(x)|< |g(x)| Or∃W∈ V(t0);∀tWA ϕ(t)VD, donc:

>0,∃W ∈ V(t0);∀tWA|f(ϕ(t))|< |g(ϕ(t))|

——–

Attention: On ne peut pas en général composer à gauche dans la relation, i.e.

Sif=◦(g), on ne peut rien dire deϕf etϕg dans le cas général. En effet, par exemple au voisinage de +∞on a√

x=◦(x) mais on a pas sin(√

x) =◦(sin(x)), car pourxk=on asin(xk) = 0 et sin(sqrtxk),0. On a toute fois l’exception notable suivante :

Lemme.—Soitα >0alors f(x) =

xa◦(g(x)) =⇒ |f(x)|α =

tt0

◦(|g(x)|α)

Preuve :Prendre0=α.

——–

.. Equivalence.

Définition.—Soientf etgdeux applications deDdansKetaun point deRadhérent àD. On dit quef eéqyuivalente àgau voisinage deassifgenégligeable devant gau voisinage dea. On note alorsf(x) '

xag(x)ce qui équivaut àf(x)−g(x) =

xa◦(g(x)).

Lemme.—Sur l’ensemble des application deDdansK, "être équivalent à" au voisinage deaeune relation d’équivalence.

Preuve :

Réflexivité:Il eclair quef(x) '

xaf(x).

Symétrie:Supposons quef(x) '

xag(x) alors

>0∃V∈ V(a),∀xV(1−)g(x)f(x)≤(1 +)g(x) Donc

xV, 1

1 +f(x)≤g(x)≤ 1 1−

Les fonions 1+1 et 11 tendent toutes deux vers 1, donc pour tout0>0 il exie >0 tel que

1−0< 1 1 +< 1

1−<1 +0 Ainsi

0>0∃V ∈ V(a) (V =V),∀xV (1−0)g(x)≤f(x)≤(1 +0)g(x) c’eà dire

g(x) '

xaf(x)

Transitivité:Soitf,g,htrois fonions deDdansKtelles que f(x) '

xag(x)et g(x) '

xah(x)

 D’après la définition, on traduiraf(x) '

xag(x) par f(x) =g(x)(1 +(x)), avec lim

xa(x) = 0 Exemples:

i) Soitf une fonion polynôme s’écrivant f(x) = iii) Fonions hyperboliques au voisinage de +∞.

ch(x) =ex+ex



Proposition.— (Composition)Soitϕ :A→Rtelle queϕ(A)⊂D. Soitt0 un point d’accumulation deAtel que lim

tt0ϕ(t) =a. Alors sif etg sont deux applications deD dansK,

f(x) '

xag(x) =fϕ(t) '

tt0gϕ(t) Preuve :On applique la proposition précédente àfgetg.

Attention : •On ne peut pas, en général, additionner des équivalent: Si f(x) = sin(x) etg(x) =x+x2. On af(x)−g(x)'x0x2et g(x)'x0x. Pourtant sin(x)x'x0x3/6.

•On ne peut pas de même, en général, composer des équivalent: En effet on ax2+ x'x+x2 et pourtant limx+ex2+x/ex2 = +∞. Il y a pourtant deux exceptions notables:

Lemme.—Soitα >0. Alors f(x) '

xag(x) =⇒ |f(x)|α '

xa

|g(x)|α

Preuve : En effet si lim

xa(x) = 0 alors lim

xa(1 +(x))α = 1. Il suffit donc de poser 0(x) = (1 +(x))α−1.

——–

Lemme.—On suppose que lim

xa|g(x)|= 0ou +∞. Alors f(x) '

xag(x) =⇒ln(|f(x)|) '

xaln(|g(x)|) Preuve :En effet sif(x) =g(x)(1 +(x)) avec lim

xa(x) = 0 alors

ln(|f(x)|) = ln(|g(x)|) + ln(|1 +(x)|) = ln(|g(x)|)(1 +ln(|1 +(x)|) ln(|g(x)|) ) On a lim

xaln|g(x)|= +∞donc lim

xa

ln(|1 +(x)|) ln(|g(x)|) = 0.

——–

 .  Développements limités, formules de Taylor.

Dans cette partie, I désigne un intervalle de Rd’intérieur non vide et a un point réel adhérent àI. Pour un entiern, on noteKn[X] l’ensemble des polynômes à coefficients dansKde degré au plusn.

.. Développements limités.

Définition.—On dit qu’une applicationf :I −→Kadmet un développement limité d’ordrenena, s’il exie un polynômeP ∈Kn[X]tel que :

f(x)−P(x) =

xa◦((x−a)n)

On écrit alorsf(x) =a0+a1(x−a) +· · ·+an(x−a)n+◦((x−a)n).



Définition.—(développement limité en±∞)SiI ede la forme]a,+∞[(resp. ]−

, a[), on dit qu’une applicationf deIdansKadmet un développement limité d’ordre nen+∞(resp. en−∞, s’il exie un polynômeP ∈Kn[X]tel que:

f(x)−P 1

x

x=+◦ 1

xn

(resp. =

x→−∞◦ 1

xn

) On écrit alorsf(x) =a0+a1/x+· · ·+an/xn+◦(1/xn).

Remarque: Dans le cas d’un developpement limité en a, la translation x+a et dans le cas d’un developpement limité en±∞la transformation 1/xpermettent de se ramener au cas des developpements limités en. C’edonc ceux-la que nous étudierons par la suite.

Théorème.—L’application nulle admet pour unique développement limité enà l’ordre n, le polynôme nul:

0 =P(x) +◦(xn) =⇒P = 0

Preuve :Supposons qu’il exien >0 etP ∈Kn[X] non nul tel que 0 =P(x) +◦(xn).

Alors notonsP(x) =Pn

k=0akxket soitpnle plus petit entier tel queap,0. On a donc:

apxp− · · · −anxn=◦(xn)

donc −ap− · · · −anxnp =◦(xnp). En passant à la limite en , on en déduit que ap= 0, ce qui eabsurde.

——–

Corollaire.—Sif admet un développement limité en0d’ordren, il exie un unique polynômeP ∈Kn[X]tel que

f(x) =P(x) +◦(xn)

Ce polynôme eappellé développement limité def enà l’ordren. On le note alors dln(f).

Preuve :Supposons quef admette deux développement limités enà l’ordren,P etQ, alorsPQele développement limités enà l’ordrende la fonion nulle, donc enulle. i.e.P =Q.

——–

Corollaire.— Sif admet un développement limité en0 d’ordrenet quef epaire (resp. impaire), alorsdln(f)epair (resp. impair).

Preuve : On af(x)−P(x) =◦(xn) où P =dln(f). On a doncf(−x)P(−x) =◦(xn)

donc 1

2(f(x) +f(−x))−1

2(P(x) +P(−x)) =◦(xn)

f étant paire, on af(x) = 12(f(x) +f(−x)), par uncité du DL, on a doncP(x) =

1

2(P(x) +P(−x)) c’eà direP pair.

——–

Corollaire.—Sif admet un développement limité en0d’ordren, alors pour toutp= 0,1,· · ·, n f admet un developpement limité d’ordre p en0, obtenu en tronquant le développement limité d’ordrende ses termes de degrép+ 1. Ainsi pourpn,dlp(f) ele ree de la division dedln(f)parXn+1.

Preuve :On af(x) =a0+a1x+· · ·anxn+◦(xn). Soitpn, alorsap+1xp+1+· · ·anxn+

◦(xn) =◦(xp) donc,

f(x) =a0x+· · ·apxp+◦(xp)



——–

Proposition.—SoitI un intervalle deRcontenant0. Pour toutn, l’ensembleDLn(I) des applications deI dansKadmettant un développement limité d’ordrenen0eun sous-espace veoriel deKI. De plus l’application deDLn(I)dansKn[X]elinéaire.

Enfin on a:

· · · ⊂ DLn(I)⊂ DLn1(I)⊂ · · · ⊂ DL1(I)⊂ DL0(I)

Preuve : Sif etg sont dansDLn(I) alors (f +g)(x) =dln(f)(x) +dln(g)(x) +◦(xn).

Donc (f +g)∈ DLn(I) etdln(f +g)(x) =dln(f)(x) +dln(g)(x). Les inclusions sont conséquences du corollaire.

Remarque: On peut définirDL(I) comme étant l’ensemble des applicatins deI dansKadmettant un développement limité à tout ordre on a donc

DL(I) =\

nN

DLn(I)

Ainsi:

f ∈ DL(I)⇐⇒ ∃(an)nN∈KNm∈N, f(x) = Xm k=0

akxk+◦(xm)

.. Fonion admettant un développement limité.

Nous allons tenter dans cette partie de donner des conditions nécessaires et suffisantes pour qu’une fonion admette un DL au voisinage de 0. On regarde d’abord une condition nécessaire, puis une suffisante.

Lemme.—Les deux propriétés suivantes sont équivalentes:

i)f ∈ DL0(I)

ii)f econtinue en0.

Preuve :Sif(x) =a+◦(1) alors on a vu que limx0f(x)−a= 0 c’eà direa=f(0) etf continue en 0.

Réciproquement, si f e continue en 0 alors limx0f(x)−f(0) = 0 doncf(x) = f(0)+◦(1). AinsiDL0(I) représente l’ensemble des fonions deIdansKcontinues en 0.

——–

Lemme.—Les deux propriétés suivantes sont équivalentes:

i)f ∈ DL1(I)

ii)f edérivable en0.

Preuve :Sif(x) =f(0) +bx◦(x) alorslimix0(f(x)−f(0))/x=bc’eà direb=f0(0) etf dérivable en 0.

Réciproquement, sif edérivable en 0 alors limx0(f(x)−f(0))/x =f0(0) donc f(x) =f(0) +f0(0)x+◦(x). AinsiDL1(I) représente l’ensemble des fonions deI dansKdérivables en 0.

——–

Corollaire.— Si une application f :I → Kadmet un développement limité en 0 à l’ordren(n≥1), alorsf edérivable en0.

Preuve :Ceci econséquence du fait queDLn(I)⊂ DL1(I).



——–

Passons maintenant aux conditions suffisantes:

Théorème.—(Formule de Taylor-Young)SoitIun intervalle deRd’intérieur non vide etaI. Sif eune application de classeCndeI dansK, elle admet un développement limité d’ordrenau pointa; plus exaement:

f(x) =

Preuve pourK=R:SupposonsI=]α, β[. La formule de Taylor-Lagrange dit que:

x∈]a, β[∃cx∈]a, x[, f(x) = 0. On a la même chose à gauche, par conséquent:

(x−a)n

(n)! (f(n)(cx)−f(n)(a)) =

xa◦((x−a)n)

Preuve pourK =C: On utilise ici une autre formule de Taylor, qui permet de démontrer Taylor-Young dans tout les cas:

Théorème.—(Formule de Taylor-Laplace)Soitf une application de classeCn+1 de [a, b]dansK, alors

En utilisant cette formule on a:

Rn(x) =f(x)− La continuité def(n)enase traduit par

>0,∃α >0; ∀t∈]a−α, a+α[|f(n)(t)−f(n)(a)|<



——–

Exercice :Donner une démonration de la formule Taylor-Laplace

Pour résumer, une condition nécessaire pour avoir un DL à l’ordren(n≥1) e quef soit dérivable; une condition suffisante equef soitCn. Il y a un "fossé" en-tre ces deux conditions, fossé qu’il va êen-tre dur de franchir, on pourrait se contenter de l’exience def(n)(0) en utilisant une version plus "pointue" de Taylor-Young, mais même là, la condition ne devient pas nécessaire. On va donner un exemple qui fixera bien les esprits quant à ce problème:

Soitχ:R→Rl’application caraériique des rationnels. Nous avonx déja vu que cette application n’econtinue en aucun point. Pourn∈Nposons:

fn(x) =xn+1χ(x)

Cette application n’econtinue qu’en 0 et pourtant il eclair que fn(x) =◦(xn)

Doncfnadmet un Dl d’ordren, et pourtantf n’emême pasC0 sur aucun voisi-nage de 0...

Application au calcul de DL de fonions usuelles (en0):

ex= 1 + x 1!+x2

2! +· · ·+xn

n! +◦(xn) ch(x) = 1 +x2

2! +· · ·+ x2n

(2n)!+◦(x2n) (ou ◦(x2n+1)) sh(x) =x+x3

3! +· · ·+ x2n+1

(2n+ 1)!+◦(x2n+1) (ou ◦(x2n+2)) cos(x) = 1−x2

2! +· · ·+ (−1)n x2n

(2n)!+◦(x2n) (ou ◦(x2n+1)) sin(x) =xx3

3! +· · ·+ (−1)n x2n+1

(2n+ 1)!+◦(x2n+1) (ou ◦(x2n+2)) 1

1 +x= 1−x+x2− · · ·+ (−1)nxn+◦(xn) (1 +x)α= 1 + α

1!x+α(α−1)

2! x2+· · ·+α(α−1)· · ·(α−n+ 1)

n! xn+◦(xn) (pourα∈R).

.. Primitivation et dérivation des développement limités.

Lemme.—Soientf etgdeux applications continues deI dansK, etaI. On suppose quegeà valeurs réelles positives, alors

f(x) =

xa◦(g(x)) =⇒ Zx

a

f(t)dt =

xa◦ Zx

a

g(t)dt

!



Proposition.—Soitf une application continue deI dansK(0I) admettant un DL d’ordrenen0:

f(x) =a0+a1x+· · ·anxn+◦(xn) Alors l’application F :x

Z x 0

f(t)dt admet un développement limité d’ordren+ 1 obtenu par primitivation de celui def:

F(x) =a0x+a1x

2+· · ·+ xn+1

n+ 1+◦(xn+1)

Preuve : SiP(x) =dln(x) alors f(x)−P(x) =◦(xn). Pourx >0 la fonionxn e positive d’après le lemme précédent on a:

Zx

On peut donc toujours "primitiver" un DL, mais il n’epas vrai que l’on puisse à coup sur dériver un DL. Soit, en effet, la fonion

f(x) =xn+1sin 1

xn

, f(0) = 0

La fonionf econtinue et dérivable en tout point et sa dérivée vérifie f0(x) =−ncos

On peut néanmoins énoncer un résultat partiel pour la dérivation, qui een fait qu’un théorème de primitivation "à l’envers":

Proposition.—Sif eune application dérivable deI dansK, sif a un développement limité d’ordrenet sif0a un développement limité d’ordren−1, alors

dln1(f0) = (dln(f))

0

Preuve :On se ramène au voisinage de 0. Par hypothèse:

f0(x) =a0+a1x+· · ·+an1xn1+◦(xn1) Le théorème de primitivation implique alors:

f(x) =f(0) +a0x+· · ·+an1

xn

n +◦(xn)



Par unicité du DL, on a bien

dln1(f0) = (dln(f))0

——–

Un cas particulier d’application de ce théorème ecelui des développement de Taylor-Young: Sif ede classeCn, elle a un DL à l’ordren, maisf0ede classe Cn1, alorsf0a un DL d’ordren−1 et la proposition peut s’appliquer.

.. Propriétés opératoires des développement limités.

On considère deux applicationsf etg deI (0∈I)dansK.

Proposition.—Sif etg admettent chacune un développement limité d’ordren, alors f ga un développement limité d’ordrenobtenu par troncature du produit des développe-ments.

Preuve :Sif(x) =P(x) +◦(xn) etg(x) =Q(x) +◦(xn), alors

f(x)g(x)−P(x)Q(x) =P(x)◦(xn) +Q(x)◦(xn) +◦(x2n) =◦(xn)

——–

Remarque: Dans la pratique, il n’e pas nécessaire, pour obtenir dln(f g), de

"pousser" les développement def etgjusqu’a l’ordren.

Plus précisément, si p=val(dln(f)) etq=val(dln(g)), il suffit de développerf à l’ordrenqetgà l’ordrenp.

Par exemple, on veut le DL en 0 de (sinxx)(cosx−1) à l’ordre 5.

val(dl5((sinxx))) = 3 etval(dl5((cosx−1))) = 2. On développe donc (sinxx) à l’ordre 3 et (cosx−1) à l’ordre 2:

(sinxx)(cosx−1) = (−x3 6)(−x2

2 ) +◦(x5) soit

(sinx−x)(cosx−1) = x5

12+◦(x5)

Lemme.—SoientP etQdeux polynômes non nuls. Soitn∈N, alors il exie un couple unique(A, B)de polynômes tel quedoAnet

P(X) =A(X)Q(X) +Xn+1B(X)

On appelle alors A(X), le quotient de la division selon les puissances croissantes deP parQ, à l’ordren.

Preuve :Exercice.

——–

Proposition.—Soientf etgdeux applications deI dansK, (0∈I), telles queg(0),0.

Sif etg admettent un développement limité d’ordren, alorsf /g a un développement limité d’ordren, obtenu en divisant selon les puissance croissantes le polynômedln(f) par le polynômedln(g)à l’ordren.

Preuve : Par hypothèse on af(x) =P(x) +◦(xn) etg(x) =Q(x) +◦(xn), on écrit la division selon les puissances croissantes:

P(X) =A(X)Q(X) +Xn+1B(X)



On a donc

f(x)

g(x)A(x) = P(x) +◦(xn)−A(x)(Q(x) +◦(xn)) g(0) +◦(1)

= xn+1B(x) +◦(xn)−A(x)◦(xn)

g(0) +◦(1) =◦(xn)

——–

Corollaire.—Soientf etg deux fonions deI dansKadmettant un développement limité respeivement à l’ordrenet à l’ordrem. Si le développement limité deg enon nul et a pour valuation q, le développement limité de f ayant p pour valuation (on prendp=nsi le DL enul), sipq, alorsf /gadmet un développement limité d’ordre ravec:

r=min(nq, m+p−2q)

Preuve : On posef(x) =xpf1(x) etg(x) =xqg1(x). Soits=min(np, mq), alors f1 etf2ont des développements limités d’ordres, donc commeg1(0),0,f1/g1 en admet aussi un au même ordre. Mais alors,

f(x)

g(x)=xpqf1(x) g1(x) d’où le résultat.

——–

Remarque: Dans le cas oùp < q,f1/g1 admet toujours un développement limité d’ordreset on peut écrire:

f(x) g(x)= 1

xqp f1(x) g1(x)

Cette remarque permet de définir la notion de développement limité généralisé.

Définition.—Soitf :I→Kavec0∈I. On dit quef admet un développement général-isé à la précisionxnen0, s’il exiem∈Net des scalairesam,· · ·, a1eta0,· · ·, antels que:

f(x) =

x0amxm+am+1xm+1+· · ·+a0+a1x+· · ·+anxn+◦(xn)

De même, siSup(I) = +∞, on dit quef à un développement généralisé à la précision 1/xnen+∞s’il exie des des scalairesam,· · ·, a1eta0,· · ·, antels que:

f(x) =

x0amxm+am+1xm1+· · ·+a0+a1

x +· · ·+an xn +◦( 1

xn)

Proposition.—SoientI etJdeux intervalles deRd’intérieur non vide et contenant0.

Soitf une application deIdansRtelle quef(0) = 0etf(I)⊂J etgune application de J dansK.

Sif etgadmettent un développement limité d’ordren, alorsgf aussi, et il eobtenu par troncature dedln(g)◦dln(f).

Preuve : Soit f(x) =a1x+a2x2+· · ·+anxn+◦(xn) =P(x) +xnϕ(x) avecϕ(x)→0, g(y) =b0+b1y+b2y2+· · ·+bnyn+◦(yn) =Q(y) +ynψ(x) avecψ(x)→0.

gf(x)−QP(x) =gf(x)−gP(x) +gP(x)−QP(x)

= [g(P(x) +xnϕ(x))g(P(x))] + (P(x))nψ(P(x))

=b1xnϕ(x) +◦(xnϕ(x)) +xn(a1+a2x+· · ·+anxn1)nψ(P(x))



=◦(xn)

CommeQP eun polynôme a priori de degré 2n,dln(g◦f) ele ree de la division euclidienne deQP parXn+1.

——–

Remarque: Pour trouver le DL d’un quotient, plutôt que d’utiliser la méthode de division selon les puissances croissantes, on peut utiliser la proposition précédente avec le DL:

1

1 +y = 1−y+y2− · · ·+ (−1)nyn+◦(yn) Exemple: On cherche un DL à l’ordre 5 en 0 de tanx. On écrit:

tanx = sin(x)

DL de fonions usuelles obtenus par primitivation et composition (en0):

Aranx=xx3

/ Donner des développement limités aux points et ordres indiqués des fonions suiv-antes :



/ Calculer les limites suivantes : a) lim

b) Prouver que(xn)nadmet une limite et calculer cette limite.

c) Donner un équivalent en fonion dende la suite(xn)n.

d) Déterminer un développement limité dexnà l’ordre2en la variable1/n.

/ Soit(an)nune suite réelle à valeurs dans l’intervalle]−1,+∞[. b) Prouver que si lim

n+an−ln(1 +an) = 0alors lim

Thème : développement limité de la fonion tangente :

a) Montrer que la fonionx7→tanxde]−π/2, π/2[dansRadmet un développement limité à tout ordre de la forme

tanx= XN n=0

a2n+1x2n+1+o(x2n+1)



b) En utilisant la formuletan0x= tan2x+ 1trouver une relation permettant de calculer a2n+1en fonion dea1, a3,· · ·, a2n1. En déduire le développement à l’ordre17.

c) Montrer que pour toutn≥0,0< a2n+1< 1 2n+ 1. d) Etudier l’exience deX

a2n+1.

Thème : développement limité d’une application réciproque :

SoientIetJdeux intervalles voisinant0etf :I−→June bijeion vérifiantf(0) = 0et admettant à l’ordren >1un développement limité en0à l’ordren

f(x) =a1x+a2x2+· · ·+anxn+o(xn)

a) On suppose que a1 ,0. Montrer quef1 admet un développement limité en 0à l’ordrendont les coefficients peuvent être déterminés, à partir desai, comme solution d’un syème linéaire triangulaire.

Application : trouver le dl à l’ordre5en0def1oùf(x) = 2x−Aranx.

b) On suppose quea1= 0et on notek la valuation dedln(f)(on suppose quek < n).

Montrer quekeimpair et quef1 admet un développement limité d’ordrenk+ 1 par rapport à la variablek

x.

Application : trouver un développement généralisé avec deux termes non nuls l’ordre5 en0def1oùf(x) =sh x−sinx.

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