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BON ETAT eaux de surface

Très bon

Bon

Moyen

Médiocre

Mauvais

Bon

Pas bon

+

Sensibilité X Pressions

Micropolluants organiques Micropolluants métalliques Nitrates

Pesticides

X

Le bon état écologique d’un cours d’eau, correspond donc, dans l’esprit de la DCE, à un écart léger par rapport à l’état de référence.

L’état de référence permet de calibrer et de comparer les outils d’évaluation de la qualité écologique.

Il existe un réseau de stations qui servent de référence car elles ne subissent aucune (ou que de très faibles) perturbations et pressions.

Sur le territoire métropolitain, ces stations ont été sélectionnées conjointement par les DIREN, les Agences de l’Eau et l’ONEMA à partir d’une évaluation des pressions, conduite sur la base d’une analyse de la répartition des pressions à l’échelle de la France et d’une expertise locale de terrain.

Figure 12 : Répartition des stations du réseau de surveillance

Figure 13 : L’état de référence

Il convient de souligner que les conditions de référence constituent les valeurs « étalon » des différents outils d’évaluation mais ne correspondent pas forcement aux objectifs de la DCE.

Ceci est d’autant plus justifié qu’il existe des masses d’eau fortement modifiées (MEFM) et des masses d’eau artificielles (MEA).

Les MEFM correspondent à des masses d’eau de surface qui ont subi des modifications dues à l’Homme (enrochement des berges, barrage, création de chenaux, cultures marines…), considérées comme irréversibles notamment sur le plan technique et économique. Les MEA sont des pièces d’eau entièrement crées par l’activité humaine.

Ces modifications empêchent donc l’atteinte du bon état écologique, mais on garde l’exigence d’un « bon potentiel » qui sera défini au cas par cas.

0 1

Conditions de référence

0,75

Très bon

Bon

Moyen

Médiocre

Mauvais

Classes de l’état écologique

Le bon potentiel est défini par rapport à la référence du type de masse d’eau de surface le plus comparable. En se basant sur les valeurs des éléments de qualité pour le type de masse d’eau de surface le plus comparable, ses valeurs tiennent compte des caractéristiques artificielles ou fortement modifiées de la masse d’eau.

Ainsi, le potentiel écologique ne comporte que quatre classes : bon, moyen, médiocre et mauvais.

2.2.2 - Outils d’évaluation de l’état écologique des masses d’eau : les différents indices de qualité

Les paramètres du milieu (température, oxygène dissous, pente, pollution…) influencent la composition des biocénoses aquatiques.

Les organismes qui vivent dans les eaux superficielles (poissons, invertébrés aquatiques, végétaux…) sont les victimes et par conséquent les témoins de la circulation des pollutions et ont donc été utilisés pour la création et l’interprétation de différents indices biologiques.

Des méthodes d’indices de qualité écologique, s’appuyant sur la qualité des communautés considérées comme des « éléments biologiques » au sens de la DCE, sont donc des instruments indispensables de cette évaluation. Pour la France métropolitaine, des indices biologiques ont commencés à être mis au point et utilisés depuis près d’une quarantaine d’années.

Chaque indice se base sur un système de notation et devraient correspondre à un outil permettant une classification de la qualité des cours d’eau et une évaluation de l’état écologique. En fait, dans la plupart des cas, les indices disponibles doivent être reformalisés en fonction des questionnements spécifiques de la DCE : c’est un travail actuellement en cours aux échelles nationales par les Etats Membres et au niveau européen dans le cadre de travaux d’intercalibration.

Par ailleurs, les différentes masses d’eau identifiées par la DCE ont fait l’objet d’attentions plus ou moins importantes dans le passé et si les cours d’eau ont été assez largement étudiés dans un objectif d’évaluation de leur qualité, il n’en est pas du tout de même pour les plans d’eau, les estuaires et les eaux côtières : des travaux importants restent à réaliser sur ces masses d’eau.

C’est pourquoi les informations sur les différents indices disponibles en France métropolitaine qui suivent ne concernent en fait que les cours d’eau.

2.2.2.1 - Indice Biologique Général Normalisé : IBGN

Il s’agit d’un critère d’évaluation de la qualité hydro-biologique applicable sur les cours d’eau douce de petite ou moyenne dimension.

Cet indice est réalisé à partir de l’observation de la composition des peuplements des invertébrés benthiques vivants sur divers habitats (relation courant/substrat) dans les cours d’eau.

L’IBGN est sensible aux variations de la composition physico-chimique de l’eau et plus particulièrement aux fluctuations de la pollution organique et chimique, de la nature des substrats (travaux) et des évènements climatiques (orage, crues…). L’indice se base donc sur la présence ou l’absence de certains taxons bio-indicateurs polluo-sensibles ou polluo-résistants ainsi que sur le nombre d’espèces différentes et d’individus recensés.

Une note indicielle de 0 à 20, détermine la qualité globale du milieu aquatique (plus la note est élevée, plus la qualité du milieu est bonne).

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_biologique_global_normalis%C3%A9) 2.2.2.2 - Indice Biologique Global Adapté : IBGA

L'Indice Biologique Global Adapté permet d'évaluer la qualité de la faune benthique (invertébrés) dans des cours d'eau profonds ne répondant pas aux critères d'application de l'IBGN, beaucoup plus connu.

Les analyses hydro-biologiques sont donc réalisées selon un protocole expérimental dérivé de l’IBGN et répond mieux aux spécificités des rivières larges et profondes pour lesquelles le protocole de l'IBGN ne pouvait pas toujours être scrupuleusement respecté.

(http://www.marne-vive.com/missions-collectes-donnees-parametres-riviere.php) 2.2.2.3 - Indice Poissons en Rivière : IPR

Cet indice est établi à partir des peuplements piscicoles. Les espèces utilisées sont les plus exigeantes au niveau de la qualité de l’eau.

Le principe de cet indice, applicable à tous les cours d’eau non artificialisés, est d’évaluer la différence entre la structure du peuplement de poissons échantillonné par pêche électrique en un endroit donné et celle d’un peuplement de référence attendu en absence de toute perturbation, donc dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme.

Sept métriques (nombre d'espères rhéophiles, nombre d'espèces lithophiles, densité d'individus tolérants, densité d'individus invertivores, densité d'individus omnivores, nombre total d'espères, densité totale) servent au calcul de l'indice et à son interprétation.

L’IPR donne une note de 0 à environ 160 et plus la note est élevée, plus la rivière est dégradée.

(http://www.onema.fr/IMG/pdf/IPR_Onema.pdf)

2.2.2.4 - Indice Biologique Macrophytique en Rivière : IBMR

L’IBMR est fondé sur l’étude des macrophytes pour déterminer le statut trophique (état d’eutrophisation) des rivières. Cet indice est normalisé et est applicable aux parties continentales des cours d’eau.

Les macrophytes regroupent les végétaux aquatiques ou amphibies visibles à l’œil nu ou vivant en colonies visibles. Cela comprend des végétaux supérieurs, des bryophytes, des algues et des champignons et lichens.

Les macrophytes des cours d’eau sont de bons marqueurs de quantité de nutriments (azote, phosphore…) et de certaines caractéristiques morphologiques du milieu (éclairement, écoulement…).

L’IBMR est réalisé à partir d’une observation in situ des peuplements de macrophytes avec identification des taxons, estimation de leur recouvrement et prélèvement d’échantillons pour vérification taxonomique en laboratoire (si nécessaire).

L’IBMR donne une note de 0 à 20 et une note supérieure à 14 donne une très bonne qualité de la masse d’eau étudiée.

(http://www.lorraine.ecologie.gouv.fr/spip.php?article167) (http://fr.wikipedia.org/wiki/IBMR)

2.2.2.5 - Indice Biologique Diatomées : IBD

Les diatomées sont des algues unicellulaires brunes constituées d’un squelette siliceux. Elles vivent en solitaire ou en colonies et en pleine eau ou fixées.

L’étude des diatomées est intéressante pour la caractérisation de la qualité d’une masse d’eau grâce à la rapidité de leur cycle de développement et à leur sensibilité aux pollutions organiques, azotées et phosphorés. En effet, ce sont les nutriments (azote et phosphore) et les matières organiques qui déterminent les peuplements de diatomées.

L’IBD renseigne donc directement sur la qualité de l’eau en fonction des espèces présentes et de leur abondance. Il est applicable à l’ensemble de la partie continentale des cours d’eau naturels ou aménagés et à l’exception des zones naturellement salées.

Après avoir examiné les différentes espèces au microscope et fait l’inventaire du peuplement, il est possible de donner une note à l’indice variant entre 1 (eaux polluées) et 20 (eau pure), 15 correspond à une très bonne qualité.

(http://www.pays-de-loire.ecologie.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=28) (http://www.eau-poitou-charentes.org/-Glossaire-.html?id_lettre=100)

2.2.2.6 - Indice Oligochètes de Bio-indication des Sédiments : IOBS Cet indice est calculé à partir de vers aquatiques de petites tailles.

L’IOBS décrit la qualité biologique des sédiments fins ou sableux permanents et stables de cours d'eau ou canaux et indique des tendances fortes sur l’incidence écologique des rejets polluants (charge organique ; micropolluants organiques et métalliques). L’IOBS peut en outre être utilisé comme indice de qualité biologique générale dans les milieux où prédominent les sédiments fins ou sableux (canaux, rivières canalisées...).

Il est basé sur des taxons à développement strictement aquatique, en général peu mobiles, recensés dans toutes les eaux continentales et ne présentant ni zonation ni distribution régionale dans les eaux courantes européennes.

La détermination de la note (de 0 à 10) de l’indice se fait à partir de l’identification et de la numération des taxons d'oligochètes présents par échantillon et par site ; la valeur nulle est attribuée par défaut à tout échantillon ne renfermant pas d’oligochètes et une note supérieure à 6 indique une très bonne qualité.

(http://aflimno.free.fr/publications/Guide%20IOBS.doc)

2.2.2.7 - Conclusion sur les indices

La diversité de ces indices permet de décrire divers aspects complémentaires de la qualité de l’eau en prenant en compte la quasi-totalité de la chaîne trophique (des algues aux poissons).

Par ailleurs, des adaptations de ces indices aux demandes d’évaluation d’état écologique spécifiques de la DCE qui préconise la comparaison, à chaque fois, avec un milieu de référence non perturbé par l’homme et ses activités, restent encore à réaliser.

Leur mise en œuvre future devrait donc permettre d’intégrer la masse d’eau étudiée à l’une des cinq classes décrivant l’état écologique pris en compte pour le bon état général pris en compte pour le bon état écologique.

2.2.3 - Considération des problèmes que les espèces exotiques