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Depuis sa création Lo Congrès, association loi 1901 créée en 2011, est financée pour son fonctionnement par de l’argent public exclusivement, à savoir les collectivités territoriales : Régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Département des Pyrénées-Atlantiques, à hauteur de 91 000€ en 2012. En 2013, deux financeurs publics s’ajouteront : l’Etat par l’intermédiaire de la DGLFLF du Ministère de la Culture et le département des Hautes-Pyrénées pour un total espéré de subventions de fonctionnement de 126 000€. Au 2ème trimestre 2013, la structure a un directeur à plein temps, une secrétaire-comptable 14h/semaine, une webmaster 14 heures/semaine.

La première action du Congrès a été de réaliser un site internet sur lequel il a mis en ligne un multidictionnaire rassemblant 6 dictionnaires déjà existants de 5 dialectes occitans, dictionnaires pour lesquels il a négocié les droits d’auteur. La réalisation du site de base a été faite par l’entreprise LabXXI de Pau en 2012 (coût 24 000€). Sa fréquentation, depuis son lancement en novembre 2012, ne cesse de croître (12 000 visites en avril 2013); il répond donc bien à un besoin du public et/ou a une attractivité spécifique.

Les travaux concernant la réalisation d’un nouveau dictionnaire Lo Basic ont été commencés grâce au partenariat avec l’Université de Toulouse-le Mirail qui a mis à disposition en 2012 un lexicographe grâce au professeur en linguistique et vice-président du Congrès, Patrick Sauzet. La ville de Toulouse a participé en 2012 pour 6 000€ à ce projet ; une demande de renouvellement de participation de 10 000€ lui est demandée pour 2013. Plusieurs années sont nécessaires pour mener à bien ce projet ; or, actuellement, il n’avance pas aussi vite que prévu, faute de personnel supplémentaire ; un lexicographe est en cours de recrutement (coût prévu 28 000€/an+charges sociales).

Page 44 sur 94 La mise en ligne d’un conjugueur automatique est en cours : il a été réalisé par un informaticien bénévole mais doit être adapté au site internet par une entreprise spécialisée pour 4 000€ (puis 10000€ pour adaptation à plusieurs dialectes).

Lo Congrès a le projet de mettre à disposition sur son site un lexique culinaire grand public avec des liens hypertextes pour contextualiser les mots et entendre leur prononciation : le lexique existe déjà ; il a été réalisé par l’InOc. Des restaurateurs et le Conseil Général 64 utilisent déjà ces lexiques pour leurs clients et les utilisateurs des cantines des collèges. On peut penser que cette application peut avoir une attractivité au quotidien et amener une augmentation de la fréquentation du site, surtout si des fonctionnalités TICE innovantes sont mises en œuvre. Coût de ce projet : 30000€

Pour rendre le site plus riche et attractif, il est bien sûr nécessaire d’ajouter régulièrement du contenu et des fonctionnalités de pointe mais aussi de le faire vivre au quotidien en particulier par les réseaux sociaux Facebook, Twitter et une Newsletter. Or, ces travaux nécessitent des fonds supplémentaires sur le long terme pour rémunérer à temps complet un webmaster (28 000€/an + charges sociales) et ponctuellement pour employer des entreprises informatiques à développer de nouvelles fonctionnalités TICE.

La gestion de salariés et de tâches supplémentaires nécessitera une secrétaire- comptable à temps plein (+ 15 000€/an+charges).

Au total, le coût des projets et salaires supplémentaires envisagés serait d'au moins 115000€ à répartir sur plusieurs années. L'augmentation espérée des recettes de 40 000€ pour 2013 pourra au mieux couvrir le tiers de cette somme. Des choix de développement doivent être faits. Un plan de financement pluriannuel semble nécessaire pour établir une projection sur les cinq ans à venir.

De plus, l'association a décidé de laisser le contenu en libre accès. Lo Congrès se veut être au service de l’intérêt général avec la philosophie d’un service public accessible à tous. Il accompagne en cela les efforts des collectivités territoriales qui le subventionnent; celles-ci ayant des politiques éducatives et culturelles volontaristes par rapport à l’occitan. De plus, la langue occitane étant dans une situation minoritaire, classée en risque d’extinction par l’UNESCO, il est indispensable de maintenir un service d’accès gratuit grand public si Lo Congrès veut approcher de son but qui est la valorisation et la socialisation de la langue historique du sud de la France.

Or les collectivités territoriales, même si elles sont intéressées par la fonctionnalité du site du Congrès et par la démarche panoccitane, n’ont pas ou peu de budget à investir dans

Page 45 sur 94 son développement. Les subventions actuelles doivent au moins être maintenues pour pérenniser l'activité du Congrès. La participation même faible d’autres collectivités territoriales occitanes doit être recherchée: cela donnera encore plus de légitimité à la structure et permettra de mieux la faire connaître.

Les contours de l’Office Public de la Langue Occitane qui va être créé en 2014 par les Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ne sont pas encore bien définis. On peut penser que, si ses missions se calquent sur celles de l’Office Public de la Langue Basque, elles ne concerneront pas la régulation et la codification de la langue confiée au Pays Basque à l’Académie de La Langue Basque « Eusklzaindia » et à UZEI, missions que Lo Congrès se propose d’assumer pour la Langue Occitane. On peut cependant noter la première réalisation en cours d’un dictionnaire pour les dialectes basques du nord par l’OPLB. Des relations sont à tisser en tout état de cause avec ce nouvel Office Public.

Le bénévolat des membres est précieux et indispensable mais le rythme de développement nécessaire à l’attractivité du Congrès ne peut se calquer sur celui de bénévoles qui donnent de leur temps et de leurs compétences quand ils le peuvent. De plus, il faut au moins pouvoir les défrayer pour leurs déplacements et hébergement quand ils oeuvrent pour Lo Congrès.

Celui-ci peut aussi compter sur l’aide et le soutien de plusieurs structures occitanes qui sont impliquées dans sa création et dans son administration: l’InOc Aquitaine et le CIRDOC en particulier. Ces deux structures sont également financées par des collectivités publiques. Si le CIRDOC a un budget de fonctionnement confortable, il n’en est pas de même de l’InOc qui résorbe peu à peu son déficit. Ils proposent des aides en nature ou en compétences au Congrès en fonction de leurs possibilités.

Les partenariats avec les universités (Pau et Toulouse le Mirail), une fondation (Elhuyar au Pays basque espagnol), une ville (Toulouse) et l'Eurorégion Aquitaine-Euskadi sont ponctuels mais doivent être renouvelés et de nouveaux partenaires recherchés. La recherche de financements européens doit être poursuivie.

Il y a donc nécessité de trouver des modes de financement alternatifs sur la durée et ponctuellement pour renforcer la structure et lui permettre de poursuivre assez rapidement son développement.

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