Chapitre I : Généralités sur les barrages
I. 3.2.1.1. Barrage en terre
I.5. les barrage en terre
I.5.3. Etanchéité des fondations des barrages en terre
Lorsque les fondations du barrage sont imperméables, il suffit d’assurer la liaison entre
le massif du barrage et sa fondation en réalisant un ancrage du dispositif d’étanchéité pour
empêcher les infiltrations suivant la ligne de contact entre le barrage et sa fondation.
Dans le cas où les fondations sont perméables, leur traitement est indispensable pour les
rendre étanches. Ce traitement est fonction de la nature des matériaux les constituant et de
leurs profondeurs.
I.5.3.1 .Clé d’étanchéité :
C’est une tranchée remplie de matériaux assurant l’étanchéité du massif, qui doit recouper
la couche perméable et s’ancrer dans le substratum imperméable Figure (I-12) [5].
Figure. I.12 : Clé d’étanchéité [5].
Cette solution est adaptée lorsque l’épaisseur de la couche imperméable n’est très grande
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I.5.3.2. Paroi moulée :
On appelle paroi moulée un écran vertical construit à partir de la surface des fondations
par excavation sans blindage et rechargé de coulis auto-durcis sable de bentonite avec
ciment ou en béton plastique Figure (I-13).
Cette technique est envisagée dans les terrains meubles etdans les fondations rocheuses
grâce à de nouvelles techniques appelées hydro fraise [5].
Cette technique jeu un rôle principale dans les barrages, elles sont augmenté la stabilité de
barrage et aussi pour les infiltrations.
Figure. I.13 : Paroi moulée [5].
I.5.3.3. Traitement des fondations par injection :
L’injection consiste à faire pénétrer dans un milieu plus au moins perméable un
matériau pompable appelé coulis d’injection. L’injection s’effectue généralement par des
forages réalisés dans le milieu à traiter et a pour but le plus souvent d'en améliorer la
résistance mécanique et de réduire sa perméabilité. Figure (I-14).
Les injections sont utilisables aussi bien dans le cas d’une fondation meuble que dans
celui de massifs rocheux plus ou moins fissurés.
CHAPITRE I Généralités sur les barrages
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 16
Figure. I.14 :Voile d’injection [5].
I.5.3.4 .Tapis d’étanchéité amont :
Lorsque l’étanchéité de la retenue ne peut pas être réalisée par une coupure au droit du
barrage, la solution consiste à étancher la cuvette totalement ou partiellement à l’aide
d’un tapis en matériaux argileux compactés. On peut adjoindre aux matériaux argileux
des produits d’étanchéité, des polymères synthétiques et de la bentonite pour améliorer
son efficacité Figure (1-15).
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I.6. Conclusion :
Dans ce premier chapitre, nous avons mis en évidence les différents aspects des
barrages, leurs formes, ainsi que leurs utilisations, ainsi que les avantages et les inconvénients
de chaque type et enfin nous avons détaillé le type des barrages en terre.
CHAPITRE II Les processus et origines de formation des crues
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II.1. Introduction :
Les crues constituent un des risques principaux affectant la sécurité des barrages où le un
tiers des accidents graves ayant affecté les barrages sont causés par le passage des crues
d’après la commission internationale des grands barrages(CIGB).
Les évacuateurs de crue sont les organes qui permettent le transit des crues à travers le
barrage.
II.2. définitions :
Dans le cas le plus simple, une crue est seulement caractérisée par le débit maximal
déversé depuis l’amont du barrage. Cela implique la pose d’une hypothèse pessimiste.
Ce débit maximal est considéré comme le débit entrant pendant toute la durée de la
crue.
Dans le cas le plus général, une crue est définie par un hydrogramme, qui caractérise
heure par heure le débit entrant en ( / ) [26].
II.3. caractéristiques d’une crue :
Les crues représentent une quantité d'eau "extraordinaire" (au sens étymologique du terme)
qui est transportée (avec ou sans débordement) par un système hydraulique (lacs et cours
d'eau). La notion d'extraordinaire est définie à partir de différentes caractéristiques.
La crue s'identifie et se détermine lorsque le débit (ou la hauteur d'eau) au droit d'une ou de
plusieurs sections spécifiques de la rivière dépasse un seuil donné, en général un quantile
nettement supérieur à la valeur moyenne (75%, 80%, 90%...) [3].
Un hydrogramme de crue n’est pas caractérisé seulement par la valeur de son débit de
pointe mais aussi par la valeur du volume de pointe (partie sombre de l’hydrogramme), ainsi
que saturée.
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Figure II.1 : Caractéristiques d'un hydrogramme de crues [24].
Où :
Q
max: est le débit de pointe ;
T
m: est le temps de montée de la crue;
T
b: est le temps de base ;
T
c: est le temps de concentration ;
A-B : est la courbe de montée de la crue ;
B-C : est la courbe de décrue ;
C-D : est la courbe de tarissement ;
La surface hachurée représente le volume de la crue.
A l’échelle annuelle, il existerait trois types d’hydrogrammes [24]:
Hydrogramme de type 1 : ce hydrogramme est caractérisé par une seule pointe annuelle
nette ;
Hydrogramme de type 2 : Ce hydrogramme est caractérisé par deux pointes annuelles
nettes ;
Hydrogramme de type 3 : C’est un type complexe d’hydrogramme, ou on peut observer
plusieurs pointes annuelles nettes.
CHAPITRE II Les processus et origines de formation des crues
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 20
Les différents paramètres cités plus haut peuvent être définis comme suit :
1. Le débit de pointe : appelé aussi débit maximal d’une crue, il caractérise l’intensité
d’une crue pour une probabilité donnée, c’est un débit instantanée difficile à
déterminer.
2. La durée de la crue : c’est le temps pendant lequel le débit du cours d’eau dépasse
un seuil fixé (débit de base).
3. Le temps de montée de la crue : c’est le temps nécessaire pour atteindre le débit de
pointe, c’est un temps assez rapide.
4. Le temps de base de l’hydrogramme : il comprend le temps de montée et le temps
de décrue, c’est le temps entre le début de la crue jusqu’au retour vers le débit de
base.
5. Le volume de crue : c’est le volume d’eau transitée par un cours d’eau pendant toute
la durée de la crue, il représente l’intégrale de l’hydrogramme de crue.
6. La courbe de montée de la crue : c’est la partie représentée par le segment A-B qui
est l’augmentation du débit, elle est aussi appelée courbe de concentration et
correspond au temps de montée de la crue ;
7. La courbe de décrue : elle représente la diminution progressive de débit et le retour
vers le débit de base [24].
Dans le monde on voir plusieurs catastrophes on donne quelque exemples :
Les crues des 16 et 17 février 1990 sur l’Ain et le Rhône amont :
Une succession de perturbations océaniques très actives touchent la partie amont du
bassin du Rhône (Savoie, Haute-Savoie, Ain, Isère) et génèrent des précipitations
exceptionnelles février 1990. Les 13 et 14 février, il pleut sans discontinuer sur les
massifs du Jura et des Préalpes. Les périodes de retour des cumuls sur deux jours
(supérieurs à 200 mm en moyenne) dépassent les 30 ans. On enregistre jusqu’à 306
mm en deux jours à la station de Chézery-Forens (01). La crue est aggravée par
l’importante fusion nivale consécutive au redoux brutal qui survient à partir du 14
février.
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Figures II.2 :Inondation de février 1990 sur le haut Rhône : secteur de Bragues, Le Bouchage
(source : CNR).
Crues cévenoles de septembre 2002 dans le département du Gard :
Figure II.3 : Crue du Vidourle les 8 et 9 septembre 2002 : sur la route de Montpellier à Quissac.
Crues de l’Argens et de la Nartuby les 15 et 16 juin 2010 :
Figure II.4 :La catastrophe dans le département du Var les 15 et 16 juin 2010 : (a) La Nartuby à
Draguignan (source : Le Figaro) / (b) Inondation de la Basse plaine de l’Argens (source : EMIZDC).
CHAPITRE II Les processus et origines de formation des crues
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 22
II.4. Origine de la formation des crues :
Plusieurs origines des crues sont possibles issues de différentes situations :
II.4.1.Evénements hydrométéorologiques intrinsèques ou combinés :
Précipitations extraordinaires (liquides ou solides) en intensité et/ou en durée. Fonte
extraordinaire de neige ou de glace (due à des températures tout aussi extraordinaires), ou
fonte "normale" mais combinée avec d'autres événements (précipitations).
II.4.2.Embâcle ou débâcle de glace, de matériaux flottants (bois) :
Les crues d'embâcle ou de débâcle de glace sont provoquées par le dégel printanier dans les
régions où les cours d'eau gèlent durant l'hiver. Cette situation est caractéristique des régions
froides comme la Sibérie ou le Canada mais est également possible en Suisse. Le dégel
entraîne la mise en mouvement de blocs de glace qui peuvent s'accumuler au droit d'un
obstacle. La retenue ainsi formée peut entraîner d'une part une élévation du niveau de l'eau à
l'amont et des inondations par débordement. D'autre part, il est possible que la retenue se
rompe brusquement, impliquant une crue brutale [20].
II.5. Typologie des crues :
Nous avons retenu deux sortes de classification pratiques : la première basée sur les
conditions d’écoulement de la crue et la seconde basée sur les évènements générateurs.
II.5.1. Classification selon les conditions d’écoulement :
Les crues lentes : cette lenteur est à la fois celle de la variation des côtes et débits en un
point donné et celle de la propagation de l’onde de crue. Elles touchent la partie aval des
cours d’eau ou les pentes sont faibles et sont appelées par fois crues de plaine.
Les crues torrentielles : à l’apposé des précédentes, elles se caractérisent par de fortes
variations de côtes et de débit, avec notamment une croissance des débits en quelques
heures. On distingue :
Les crues rapides ;
Les laves.
Les crues-éclair : provoquées par des précipitations particulièrement intenses, orageuses
et des conditions favorisant le ruissellement et la concentration des volumes précipités,
sont souvent d’autant plus violentes que la taille du bassin versant concerné est limitée.
Parmi ces crues qui ont un temps de montée très court (une à quelque heure), on
distingue [28].
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Les crues éclair torrentielles ;
Rouleau ondes ;
Les crues éclair urbaines ou périurbaines.
II.5.2. Classification selon les évènements générateurs :
Les crues océaniques : générées par le passage de grandes dépressions en provenance de
l’Atlantique, peuvent survenir de façon isolée (crue simple), mais également par train de
perturbations successives créant des pics multiples en débit (crue double, crue multiples)
et couvrir de très grandes surface.
Les crues méditerranéennes : peuvent toucher de grands espaces (crues
méditerranéennes extensives) intéressant ou être moins étendues, mais violentes
notamment sur les reliefs (crues cévenoles).Elle sont favorisées par le phénomène de
« goutte froide » qui renforce les instabilités provoquées par les masses d’air froides et
chaudes qui entrent en contact [20].
II.6. Les processus de formation des crues :
Cette section présente un aperçu des principaux processus pouvant être impliqués dans les
crues rapides méditerranéennes.
II.6.1. La pluie :
Les précipitations constituent théoriquement l’unique apport d’eau du bassin versant.
On distingue généralement deux types de précipitations :
les précipitations stratiformes de faible intensité et longue durée touchant de vastes
étendues,
les précipitations convectives de forte intensité et faible durée touchant de plus petites
surfaces.
Contrairement aux précipitations stratiformes, les précipitations convectives sont
caractérisées par une variabilité spatiale et temporelle importante.
II.6.2. Le ruissellement direct :
Etant donnée la rapidité des crues méditerranéennes, un ruissellement direct (ou
ruissellement de surface) sur une grande partie du bassin peut être considéré pour expliquer la
formation de ces crues.
CHAPITRE II Les processus et origines de formation des crues
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 24
Le ruissellement hortonien (Hortonien ou infiltration excess runoff) se produit lorsque
l’intensité de la pluie dépasse la capacité d’infiltration des sols. On parle de saturation par le
haut ou de refus à l’infiltration. Ce type de ruissellement se forme pour des intensités de
pluies importantes et sur des sols imperméables ou très peu perméables.
Le ruissellement hortonien a longtemps été invoqué pour expliquer la formation des crues
rapides méditerranéennes, compte tenu des intensités importantes des précipitations [13].
Figure II.5 : Schéma illustrant la génération du ruissellement par saturation par le haut (Ruissellement
hortonien ou saturation par le bas (ruissellement sur surfaces saturées) [9].
II.7. Période de retour d’une crue:
L’une des plus importantes caractéristiques d’une crue est bien la période de retour. Il est
donc nécessaire de l’introduire dans cette partie du travail. La période de retour notée T est
défini comme étant l’intervalle de temps moyen (figure I-10), entre deux évènements dont
l’intensité a atteint ou a dépassé un seuil donné noté s.
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 25
Figure II.6 : Définition de la période de retour [24].
La période de retour T, est comptée dans une unité de temps arbitraire, dans l’hydrologie,
c’est le plus souvent l’année. Pour un évènement de période de retour T, la probabilité de cet
évènement de se produire chaque année est 1/T [17].
II.8. la modélisation pluie-débit :
II.8.1. définition et objectif d’un modèle pluie-débit :
En hydrologie, un modèle pluie-débit est une représentation mathématique simplifiée
du comportement d’un bassin versant. Il est généralement défini par :
les variables d’entrée appelées aussi forçages en raison du rôle moteur qu’elles
jouent sur un grand nombre de processus. Il s’agit généralement des chroniques de
pluie et d’évapotranspiration ou de température.
les variables d’état qui correspondent aux variables internes du système et qui
rendent compte de son état
les variables de sortie qui représentent la réponse du système. Il s’agit
généralement des débits à l’exutoire mais aussi parfois de la piézométrie ou d’une
autre variable intéressant le modélisateur
les équations mathématiques qui relient les variables de sortie aux variables
d'entrée et aux variables d'état. Celles-ci permettent de représenter de façon plus ou
CHAPITRE II Les processus et origines de formation des crues
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 26
moins explicite les processus impliqués dans le fonctionnement du bassin versant
étudié.
les paramètres qui interviennent dans les équations du modèle, et qui représentent
la part non explicitée du fonctionnement du bassin dans ces équations. Ils peuvent
avoir une signification physique ou non. Ils servent à adapter les relations régissant
le modèle au fonctionnement réellement observé.
Un modèle pluie-débit sert à reproduire des débits, données relativement rares, à partir
de données plus facilement disponibles comme les pluies et certaines caractéristiques du
bassin.
La figure II.7 : donne un exemple de modèle pluie-débit très simple. Celui-ci se réduit à
un réservoir unique. La pluie qui pénètre dans le réservoir (variable d’entrée ou forçage) fait varier son
niveau h(t) (variable d’état) qui permet de déterminer le débit Q en sortie duréservoir (variable de sortie) à
travers une loi de vidange. Cette dernière possède un paramètre qui permet d’ajuster la quantité vidangée.
II.8.2. Approches de modélisation :
Il y a deux façons complémentaires d’appréhender la simulation des débits d’un bassin
versant :
1. L’approche ascendante considère le bassin versant dans sa diversité. Le comportement
et les propriétés du bassin versant sont vus comme le résultat du comportement et des
propriétés de l’ensemble des entités qui le composent. La relation pluie-débit est
déterminée par agrégation des lois physiques définies à l’échelle locale. Dans l’idéal, les
paramètres contenus dans ces lois sont mesurables sur le terrain. Les modèles complexes
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issus de cette approche ne nécessitent donc pas de calibration. En pratique, les mesures de
terrain ne permettent pas forcément de déterminer la valeur des paramètres à l’échelle de
la maille du modèle. Les modèles issus de l’approche ascendante doivent donc être
calibrés.
2. L’approche descendante considère le bassin versant comme une unité fonctionnelle. Le
comportement du bassin versant est perçu comme celui d’un système dont la réponse
(sortie) est définie par ses entrées (la pluie sur le bassin versant) et ses états. La relation
pluie-débit est à déterminer a posteriori à partir des observations disponibles. Les
paramètres de la relation ainsi obtenue n’ont donc pas de signification physique a priori et
doivent être estimés par calibration [9].
II.9. Les organes hydrauliques:
II.9.1. Evacuateur de crue :
L’évacuateur de crue est un ouvrage annexe dans les barrages, permettant l'évacuation de
forts débits en cas de crue afin de préserver l'ouvrage.
Les ouvrages supérieurs d’évacuation peuvent être de nature très variée et pour une même
surélévation du plan d’eau permettre des déversements d’importance très diverse.
Le plus simple des ouvrages supérieurs d’évacuation est le déversoir à seuil fixe ; sa
capacité d’évacuation est étroitement liée aux conditions de l’écoulement et à sa forme
géométrique, notamment à son profil longitudinal [18].
Le choix du type de l’évacuateur de crue dépend de plusieurs de facteurs : géologie,
topographie, débit de crue à évacuer, contraintes d’exploitation, économie et paramètres
sécuritaires.
II.9.1.1. choix de l’évacuateur de crue :
Le choix de type d’évacuateur, de son emplacement et son dimensionnement sont des
questions essentielles dans la conception d’un barrage [22].
Le choix d’organes superficiels d’évacuation se ramène à trouver un ouvrage de largeur
réduite capable d’évacuer un gros débit sous un décrément aussi faible que possible.
CHAPITRE II Les processus et origines de formation des crues
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 28
Cette largeur réduite est la conséquence des nécessités économiques, topographiques,…,
imposées par l’ouvrage principal.
Quant au décrément faible, il constitue la condition d’un bon rendement de l’ouvrage
principal. Pour un ouvrage de hauteur donnée, souvent imposée par la topographie du lieu, la
nécessité d’évacuer sous faible décrément, est un facteur primordial si l’on veut perdre les
volumes d’eau souvent importants que peuvent emmagasiner les tranches supérieures de la
retenue [17].
II.9.1.2. les types des évacuateurs de crue :
Il existe deux grands types d’évacuateurs : les évacuateurs de surface et les évacuateurs en
charge (de fond ou de demi-fond). Les évacuateurs de surface peuvent être libres ou vannés.
Les évacuateurs de fond sont vannés (sauf pour les barrages écrêteurs de crue à pertuis
ouvert).
II.9.1.2.1. les évacuateurs de crue à surface libre :
L’évacuateur de surface est constitué au départ de la retenue par un déversoir dont le seuil
de développe en général linéairement. Ce seuil débite dans un chenal dont l’axe peut être
parallèle au seuil (entonnement latéral) ou perpendiculaire à celui-ci (entonnement frontal)
[30].
Evacuateur latéral :
Le déversoir du type latéral est adopté dans le cas où la pente du versant est faible. Ce type
d’ouvrage repose directement sur le sol pas soumis à des tassements sous l’effet du massif du
barrage. L’écoulement dans le coursier est parallèle au seuil (latéralement à l’axe du barrage
sur une rive).
Si la pente du versant est forte, un déversoir latéral conduit à des déblais important et un
déversoir frontal est alors préférable. Ce type de déversoir est également utilisé dans le cas de
débit évacué très important conduisant à une longueur du seuil très importante [29].
Ce type représente l’avantage principal d’une limitation du volume des fouilles avec une
grande largeur déversant.
L’inconvénient majeur est celui de la saturation, puisque la capacité de débit est
limitée par la section d’entonnement du coursier.
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 29
Photo II.1 : évacuateur de crue latéral de barrage Kissir.
Evacuateur frontal :
Le déversoir de type frontal est adopté par des pentes du versant fortes. L’écoulement dans
le coursier est perpendiculaire au seuil [21].
CHAPITRE II Les processus et origines de formation des crues
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 30
Ce type appartient à la catégorie des évacuateurs à écoulement à surface libre. Il
représente les avantages :
- Fonctionnement très sûr même pour des débits dépassant le débit de la crue de projet;
- Facilité de réalisation.
Ces inconvénients sont :
- Le coût peu élevé.
- La difficulté de modification.
Evacuateurs portés par les barrages :
Pour les barrages poids BCV ou BCR et à moindre degré, les évacuateurs peuvent être
incorporés au niveau du corps du barrage, on parle alors d’évacuateurs portés. Ces derniers
s’adaptent convenablement aux barrages poids. Néanmoins pour les barrages voûtes,
l’incorporation est plus ou moins difficile et posé souvent des contraintes d’ordre technique
ou économique [20].
Hydraulique Urbaine : 2017/2018 Page 31
L'évacuateur de déversoir Piano Key Weir (PKW) :
L'évacuateur de déversoir Piano Key Weir (PKW) récemment développé, qui est une
structure innovante transmettre des décharges spécifiques très élevées, est une variante des
Dans le document
Etude du comportement hydrologique du barrage de Kissir
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