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ET RENFORCEMENT DES CENTRES, ONG.

Dans le document Le monde et la centralité (Page 141-143)

post-matérialiste (RC06)

ET RENFORCEMENT DES CENTRES, ONG.

Qu’elles soient issues des centres ou qu’elles fleurissent sur leurs marges incontrôlées, qu’elles tentent de les contourner, ou qu’elles se cabrent contre eux, où doit-on aujourd’hui, dans le champ international polycentré, situer les Ong ? Elles sont acteurs de la sphère publique, mais n’appartiennent pas à la puissance du même nom : elles ne déploient pas les instruments (politiques publiques) de cette dernière, et n’ont pas sa logique terrritoriale. Elles participent de la sphère privée, car leurs initiatives en viennent, mais n’ont pas son objectif –le profit-, comme but ultime. Les centres sont, quant à eux, soit publics, en termes politiques, soit privés, en termes commerciaux. Hors-centres, les Ong ? Cela suffit-il pour déclarer que les Ong représentent au moins « la goutte d’acide » qui va éroder les « rouages des centres », sinon, pour certains prophètes lyriques, guetteurs infatigables des signes d’apparition d’une nouvelle ère, la matrice d’une nouvelle société civile internationale « dé- centralisée » ?

L’examen attentif des logiques qui président à la formation du discours des Ong, à leurs modes d’action et à leurs processus de légitimation, permettra d’établir que les Ong ne sont pas d’une « autre » planète : elles ne déstabilisent pas les centres, ni ne les transcendent. Il leur arrive même de pactiser avec eux implicitement ou explicitement : la perméabilité des sphères est très grande ; les circuits d’un certain nombre de « biens » -des « personnes emblématiques », des « réservoirs d’idées » et des « capitaux »-, assurent la cohérence de l’ensemble et l’harmonisation, in fine, des processus de reproduction sociale et économique des uns et des autres. Néanmoins, les Ong constituent un « incubateur » pour des processus expérimentaux et/ou des rôles sociaux nouveaux, les uns et les autres étant prêts à migrer vers les centres, ou à être récupérés par eux, après un temps plus ou moins long.

Whether they originate from centers or flourish in uncontrolled marginal areas, whether they subvert centers or rear up against them, where can we situate NGOs in today’s polycentric world? They are actors in the public sphere, but they do not have the same powers: they do not employ the same tools (public policy) and they do not have the same territorial strategy. They participate in the private sector, where their initiatives originate, but profit is not their prime

objective. These centers are either public, in political terms, or private, in commercial terms. Are NGOs off-center? Perhaps it is sufficient to say that NGOs are at the very least the “acid” eating away at the “mechanics” of the centers, or even, for some more poetic prophets, the tireless watchman for the signs of a new era, the matrix of a new international “decentralized” civilization.

A close analysis of the strategies which control the development of an NGO discourse, of their form of action and of their legitimization processes, will establish that NGOs are not from another planet: they neither destabilize centers nor transcend them. They even make pacts with these centers occasionally, either implicitly or explicitly – the permeability between the two spheres is very high. The circulation of a certain number of “goods” (certain “emblematic” personalities, the “reservoir of ideas and capital”) ensures the coherence of the whole and the harmonization of the social and economic reproduction process. Nevertheless, NGOs are “incubators” for experimental processes and/or new social roles, both of which are ready to migrate towards the centers, and be picked up by them after awhile.

Que vengan de los centros o que florezcan en sus límites incontrolados, que intenten evitarlas o que se encabriten contra ellas, ¿dónde debemos hoy, en el campo internacional policentrado,

situar las ONG? Son actrices de la esfera pública pero no pertenecen a la potencia del mismo nombre: no ponen de manifiesto los instrumentos (políticas públicas) de esta última, y no tienen su lógica territorial. Participan de la esfera privada, puesto que sus iniciativas provienen de ellas pero no tienen su objetivo –el provecho- como meta última. Los centros son, en cuanto a ellos, sea públicos, en términos politicos, sea privados, en términos comerciales. ¿Exteriores a los centros, las ONG? ¿Esto basta para declarar que las Ong representan, por lo menos, <la gota ácida> que va a corroer los <mecanismos de los centros>, sino, para algunos profetas líricos, centinelas infatigables de los signos de aparición de una nueva era, la matriz de una nueva sociedad civil internacional <descentralizada>?

RA11

ZABALZA Alexandre

« LA TERRE, LE MONDE ET LE REGARD DU DROIT »

Notre regard au Monde conditionne le regard du droit, comme le regard du droit informe l'espace qui nous sert de monde. De cette curieuse dialectique reste que le regard du droit et le Monde se rencontrent en un point d'orgue, qui suspend l'incohérence de la partition du temps : l'ordonnancement de choses, alors, est constitutive du Monde. Comment concevoir la Terrre au cœur de cette association. En quoi la Terre participe-t-elle du Monde, du droit et de leurs regards convergents ? Il n'y a pas et il ne saurait y avoir de droit sans Terre, et il n'existe pas de Monde sans droit et donc, par voie de syllogisme, de Monde sans Terre ! C'est là toute la problèmatique d'un monde prométhéen, qui à la conquête de son futur fait abstraction d'une réflexion sur la terre, sur ce qu'elle est, ou encore sur ce qu'elle devrait être, comme si la Terre n'était devenue qu'un principe passif, une étendue, organique ou physique, privée de qualités, et par conséquent vide de sens… Or qui veut comprendre l'Etat doit prospecteer sur les causes, ce qui suppose faire retour sur un des moteurs de notre histoire du Monde : la terre et le droit.

Dans le document Le monde et la centralité (Page 141-143)

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