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PREMIÈRE PARTIE

ESPRIT SCRUPULEUX

Ière GUERRE Mondiale IIème GUERRE Mondiale

Esprit scrupuleuxdans le combat -[...] blessant légèrement Psychas au pied et à l’oreille et frappant sa mitrailleuse […] L’officier porte-drapeau Psychas s’est trouvé dans la mer à 20 yards de l’avion. Il a su retrouver l’officier porte-drapeau Arguyropoulos avec sa bouée de sauvetage intacte, le visage dans la mer, l’a tourné sur le dos et lui a parlé; quand il a vu, pourtant, qu’il était mort, il l’a mis sur l’aile de l’avion qui n’était pas encore enfoncée dans l’eau [...] Tombé dans la mer, il n’a abandonné Arguyropoulos qu’après s’être assuré de sa mort. Il a fait preuve de grande patience, franchissant une distance de deux miles et demi à la nage jusqu’à Thassos… (source 2, annexes pages 285-286)

- L’escadre A de Thassos, commandé par le lieutenant de vaisseau Moraïtinis, a réalisé des opérations militaires, dont plusieurs raids bombardiers diurnes et nocturnes sur des installations ennemies et des lignes de transport. Dans tous les cas, l’escadre grecque s’est acquittée de son devoir avec bravoure et les avions ont réalisé à plusieurs reprises de nombreux trajets au dessus de la cible, à une basse altitude et dans un feu violent, cherchant à tirer directement sur la cible visée... (source 3, annexes page 287)

- Vous êtes priés de transmettre de la part du gouvernement grec et de moi-même au capitaine de corvette Moraïtinis ainsi qu’aux autres pilotes ayant participé aux raids contre Gœben, notre complète satisfaction pour la persévérance héroïque dont ils ont fait preuve afin de détruire le navire cuirassé hostile jusqu’au sacrifice d’eux-mêmes... (source 38, annexes page 404)

- À mon grand regret, je vous informe que nous avons reçu un télégramme du Capitaine de brevet à Moudre qui annonce la mort de Spyros Hambas, enseigne de vaisseau 1ère classe, qui a été abattu en flammes, frappé au dessus de Nagaras par un tir de canons. Veuillez accepter l’expression de toute ma sympathie pour le décès de ce vaillant officier. (source 40, annexes page 406)

- La seule façon d’être sauvés, était de m’accrocher moi-même à l’extérieur de l’avion afin de dégager le fil avec le pied. Le pauvre Pèlerin était fort inquiet. Alors que je n’étais pas du tout en situation de faire des acrobaties, il fallut que je l’entreprenne. Il n’y avait pas d’autre issue... (source 29, annexes page 397)

Esprit scrupuleux dans le combat

- Plus de 4 mois de combats violents contre l’ennemi, plus nombreux, avec des combats héroïques pour les hommes et l’environnement, non seulement, ne vous ont pas fatigués, mais ont forgé votre élan et votre résistance à un niveau remarquable. Et quand l’ennemi, prêt depuis plusieurs semaines, pensait qu’il était disposé à vous affronter et à lancer sa violente attaque, dans laquelle il avait investi tous ses espoirs, non seulement vous l’avez empêché, mais vous lui avez causé de grands dégâts, vous lui avez répondu comme il le fallait, vous lui avez montré de quoi est capable la Vaillance et le Courage grec […] Chaque fois que vous écriviez sur les montagnes enneigées de l’Épire et de l’Albanie l’épopée sanglante et glorieuse de la Grèce moderne, vos frères de la Marine Royale et l’Aviation Royale ajoutaient eux aussi, sur la mer et dans les airs, des pages en or, dans l’histoire de la Grèce. (source 17, annexes page 337)

- […] Malgré la connaissance de l’existence de poursuite par l’aviation rivale et sans la protection de l’aviation alliée, le personnel a utilisé les vieux avions. (source 22, annexes page 345)

- « Soudainement, j’ai aperçu un avion qui s’était introduit dans la formation ennemie et était en train de tirer- il tirait sans arrêt contre un bombardier italien qu’il avait isolé. Mais il n’a pas réussi à l’abattre. Par les mitrailleuses arrières, l’avion ennemi a répondu à notre avion qui tirait et s’est retrouvé sans munition […] Mais ce qui a suivi était la seule chose à laquelle je ne m’attendais pas. Avec surprise, je vis soudainement que la vitesse du moteur de notre avion augmentait, a fait une attaque formidable et – chère Grèce glorieuse et immortelle – a touché avec son hélice l’arrière de l’avion italien et lui a arraché les pédales. L’avion ennemi a été secoué et est tombé de nouveau en vrille alors que quatre parachutes ont été activés [...] le pilote avec l’hélice déformé atterrit près de la ville de Lagada, au même endroit où les pilotes italiens ont également atterri, non pas pour étaler sa victoire mais, comme nous l’avions appris plus tard, pour les protéger des villageois qui les avaient encerclés. Une fois hors de l’avion, il s’est approché de ses collègues italiens, les a salué et s’est présenté… (source 32, annexes page 400)

190 Il ne le quitta que lorsqu’il comprit que tout effort de salut était vain.

Ce même esprit consciencieux est apparent dans la source 3 (page précédente), le rapport de F.R.Scarlett : c’est la même conscience du devoir et des responsabilités qui ont fait que ces aviateurs de l’escadre de la marine Α de Thassos volaient continuellement afin d’accomplir les missions, sans jamais renoncer à leur participation, malgré les risques et la fatigue. Les pilotes ayant comme commandant et guide le lieutenant Moraïtinis exécutaient plusieurs vols sur la région visée, dans le but d’atteindre leur cible avec succès. Il semble que la satisfaction qu’ils ressentaient dans la réalisation d’un but l’emportait sur la peur des risques ou l’hésitation, si l’on pense qu’ils partaient sans repos, qu’ils volaient bas, sensibles aux coups des adversaires. Mais étant consciencieux et ayant comme objectif principal la libération de la Patrie, ils continuaient l’exécution des opérations malgré les difficultés sans hésitation.

Lorsque le ministre Grec Kountouriotis se réfère dans sa lettre, (source 38, page précédente), à Moraïtinis et à son action héroïque contre le cuirassé Gœben, nous nous rendons compte que derrière cette action, c’est sa conscience qui se cache.

Durant la sortie des deux avions croiseurs Gœben et Breslau du détroit des Dardanelles vers la mer Egée, la flotte alliée n’a pas pu agir à temps alors que l’Aviation de la mer Égée, prête, a réagi immédiatement. L’aviation d’Imvros a été la première à agir avec des avions de reconnaissance et de chasse et, ensuite, les avions bombardiers de la base aérienne de Moudros ont rejoint l’opération. La dernière à arriver fut l’aviation de Thassos en recherchant les avions croiseurs.

Les collisions successives des croiseurs sur des mines a conduit387 le Gœben à perdre de l’altitude et le Breslau à retourner dans le détroit afin d’échapper aux dizaines d’avions de chasse, sous les ordres de Moraïtinis. Une escadre d’avions de chasse allemands et des lances torpilles Turcs sont arrivés sur les lieux pour couvrir le Gœben. Un combat féroce a eu lieu où Moraïtinis a abattu deux avions de chasse. Le capitaine en question a risqué sa vie deux fois durant cette mission. La première fois, il se trouvait au centre du combat aérien, son carburant

191 épuisé, et est rentré à Imvros pour faire le plein et repartir au même champ de bataille où il a abattu un avion de chasse allemand en plus de l’escadre ennemie avec un seul tir. La deuxième fois fut, alors que le combat continuait, lorsque ses deux armes à feu se sont bloquées et que l’ennemi l’attaquait sans difficulté, lui causant une panne au moteur. Moraïtinis, avec son avion perforé, est rentré à Imvros une fois de plus et, après avoir pris un autre avion, est retourné au combat. Son esprit consciencieux se retrouve à travers cette action héroïque. Pour cet aviateur, la réalisation de la mission primait sur les risques ou même sa vie, sachant qu’en tant que chef de l’escadron, c’était de lui que dépendait la mission. Non seulement, il n’a pas essayé d’échapper aux avions de chasse allemands, mais chaque fois, il retournait le plus vite possible au combat pour pouvoir les abattre. L’exécution du devoir est un des deux points qui sont caractérisés par un grand esprit consciencieux.

De tout temps, les peuples civilisés, surtout les Grecs, honoraient comme héros et martyrs tous ceux qui étaient en danger ou étaient prêts à sacrifier leur vie pour la Patrie… La Grèce disposait de nombreux martyrs qui obéissaient aux commandements de l’ancienne Sparte. Ainsi, elle est restée fidèle à ces ordres et à l’exemple de Leonidas qui a exécuté son devoir envers elle avec un esprit consciencieux388 et à l’exemple de Mani qui a sacrifié, une fois de plus, dans un moment difficile, le sang de ses enfants au nom de la Patrie commune.

En outre, la lettre du vice-amiral, Clifton Brown, chef de la mission anglaise, au Ministre de la Marine Kountouriotis, (source 40, page 189), transmet ses condoléances pour la mort de Spyros Hambas, enseigne de vaisseau 1ère classe. Son sacrifice, lors de la mission à Nagaras, aux Dardanelles, est apparemment dû au sentiment du devoir et à cet esprit de conscience morale qui, à l’époque, imprégnait les officiers grecs. Hambas savait en effet très bien braver le péril; il en était pleinement conscient mais, pour lui, le but à atteindre – mener à terme son vol et contribuer à la lutte pour la défense de son pays et la liberté – primait devant tout danger. Fidèle au devoir de sa mission, il a continué, connaissant la situation et il a été abattu, tombant en flammes sous les coups répétés de l’ennemi.

388

Λογοθέτης Κωνσταντίνος, Τα Αιώνια Ιδεώδη, εκδόσεις Ιωάννης Κολλάρος και Σία, Αθήνα 1930, σελίδες 171-172.

192 Selon Egger Emile, en Grèce, à l’époque d’Aristote, il y eut toute une école de savants qui composèrent avec un soin scrupuleux389

les annales de l’Attique; ce sont les auteurs d’Atthides; jamais on ne les a placés à côté d’Hérodote, de Thucydide et de Théopompe. Ceux – ci seuls étaient pour les Grecs les historiens modèles, parce qu’à l’esprit de recherche, ils avaient joint l’art d’animer un récit par les vives couleurs de l’imagination.

Si l’on passe390

au cas d’A.Zannas, lieutenant de cavalerie et observateur dans la mission des bombardements contre Hudovo391 (source 29, page 189), nous pouvons prétendre que c’était sans doute sa conscience morale qui l’a poussé à tenter ce geste fou de s’accrocher dans le vide afin de dégager les bombes coincées sous l’avion. Qui peut vraiment contester qu’il s’agit d’un aviateur scrupuleux qui risque sa vie – malgré sa peur des acrobaties – afin de mener à bien la mission, celle d’accomplir les bombardements si importants contre l’aéroport ennemi et sauver bien sûr l’avion et la vie de l’équipage ? Qui peut encore douter de la rigueur dont il juge sa propre conduite lorsqu’il se croit obligé de réussir l’impossible, qui est de surpasser sa crainte de l’altitude ?

Le devoir sacré envers sa Patrie l’a conduit à décider avec un esprit consciencieux ce qu’il devait faire, dépassant les stéréotypes qui, jusqu’au moment présent, prévalaient pour accomplir avec succès sa mission.

Selon Papanoutsos392 Evangelos, même Thucydide, avec son esprit consciencieux, méthodologique et sévère, progresse : il analyse et contrôle les « dires » afin de séparer la pure réalité des allusions de la tromperie. Ensuite, nous allons analyser l’esprit consciencieux à travers l’action des aviateurs sur le champ de bataille de la 2ème Guerre Mondiale.

Dans la source 17 (page 189), nous avons un ordre du jour du roi George II envers les officiers, les sous-officiers et les soldats de tous les corps d’armée. Par son ordre présent, le roi de la Grèce félicite la bravoure admirable dont ils ont fait preuve, résistant à un ennemi bien préparé et supérieur en nombre qui s’est

389Egger Émile, Essai sur l'histoire de la critique chez les Grecs: Suivi de La poétique d’Aristote, Édition A.Durand, Paris : 1849, 215-216 p.

390 Voir analyse de la page 135.

391 Il se situe actuellement en Croatie.

392

193 chargé de conquérir la Grèce. Et non seulement, ils ont résisté mais ils ont aussi causé aux Italiens de grands dégâts. Ils étaient conscients du danger qu’ils devaient affronter. Malgré cela, tous les corps d’armée ont continué avec courage, réalisant des combats méritoires en teignant avec leur sang les montagnes enneigées de l’Épire et de l’Albanie.

Le devoir de défendre leur petite Patrie les appelait. Et eux, avec leur bel esprit consciencieux, ont répondu avec leur propre vie à cet appel. Cet esprit consciencieux a transformé leur corps en acier et leur volonté en granit afin qu’ils puissent s’opposer aux chars et aux machines perfectionnées de l’ennemi. Le résultat de cet esprit consciencieux est la grande admiration de par l’ensemble monde civilisé. À ce point, nous devons souligner que nous n’avions pas étudié un événement de guerre particulier mais l’action en général, de l’aviation durant la guerre gréco-italienne, ceci étant déterminé par la source présente. Nous la classons dans cette catégorie d’esprit consciencieux spécifique durant les missions car chaque mission est félicitée par l’ordre présent dans le champ de bataille.

Selon Egger, on reconnaît tour à tour les idées de Platon, celles d’Aristote ou d’Aristarque, mais fondues ensemble et corrigées les unes par les autres; nul principe absolu, beaucoup d’appréciations équitables, de bons et judicieux conseils; partout un sens moral très – scrupuleux393

, avec une certaine complaisance pour les vieux poètes, dont il veut nous apprendre à utiliser les leçons, sans pour autant méconnaître ni dissimuler les écarts, souvent coupables, de leur muse.

La source 22 (page 189) contient le rapport de la 2ème Escadre d’Observation (unité 20 02) du commandant de l’armée de l’air Koutsoukos Ilias. Le commandant de l’armée de l’air décrit l’action de l’escadre dès le début de la guerre gréco-italienne, durant les deux premiers mois. Il se réfère aux échelons, aux déplacements, à la composition de l’escadre en ce qui concerne le matériel, le personnel, les connexions et les collaborations donnant une image claire de l’escadre dès le début des missions.

Des dix avions Bréguet XIX de type ancien394

dont elle disposait, un seul le no 426, n’exécutait pas de missions à cause de sa construction particulière. Dès le début des missions exécutées, le 30/10/40, les aviateurs connaissaient la

393Egger Émile, op.cit., 266 p.

194 dangerosité des anciens avions avec lesquels ils devaient voler et ils savaient aussi qu’ils n’auraient aucune protection de la part des alliés alors que l’ennemi était déjà prêt. Malgré cela, les pilotes, avec un grand esprit consciencieux, montaient à bord des avions, exécutant leur devoir pour la libération de la Patrie, en donnant le plus possible395 et en sacrifiant même leur propre vie396.

Selon Glinos, le premier élément essentiel de l’esprit consciencieux397 est celui qui prend en charge la mise en forme d’une partie de la société à travers l’enseignement pour agir ainsi avec succès pour le sort futur de cette société. Il est le soin assidu non seulement de la matière des enseignements mais aussi de la façon d’enseigner aux élèves, l’utilité donc des moyens qu’ils disposent et des résultats qu’ils donnent.

Dans la source 32 (page 189), le sous-lieutenant de l’armée de l’air et Commandant de la 22ème Escadre de Chasse Kougioufas Anargyros, dans son rapport, présente l’action du lieutenant de l’armée de l’air Mitralexis sur la région de Lagada à Thessalonique, le 2 novembre 1940.

L’exploit de Mitralexis, ce jour là, a été enregistré comme l’épisode le plus caractéristique de la guerre qui a illuminé398

l’action de l’Aviation Militaire grecque durant la guerre gréco-italienne.

L’ordre stipulait que 27 avions bombardiers ennemis, ayant une puissante protection de chasse, se trouvaient dans la région de Véria et se dirigeaient vers Thessalonique à une altitude de 5.000 m. Il s’agissait de bombardiers de type Z1007bis de la 50ème Escadre Indépendante qui exécutaient la mission du bombardement de la ville de Thessalonique.

Les P.Z.L. grecs de la 22ème Escadre ont immédiatement décollé. Quand les Italiens les ont reconnus, ils se sont dépêchés de se débarrasser de leurs bombes pour être plus légers afin d’échapper aux avions grecs. Dans la région de Lagada a finalement eu lieu l’affrontement des aviations rivales et un combat féroce a commencé.

Le pilote d’un P.Z.L., le lieutenant de l’armée de l’air Mitralexis tirait sans discontinuer contre un bombardier et a finalement épuisé toutes ses

395 Voir page 346 des annexes, mission de l’avion S418 le 4/11/40.

396 Voir page 346 des annexes, mission de l’avion S416 le 4/11/40.

397

Γληνός Δημήτρης, Άπαντα , op.cit.,τόμος Α, σελίδα 119.

195 munitions. Un autre, à sa place, serait rentré à la base. Mais Mitralexis étant conscient qu’il se dirigeait vers la mort, avec son esprit consciencieux devant le devoir, s’est précipité sur la queue du bombardier trimoteur italien avec son hélice et l’a abattu. Et de plus, il a atterri normalement à l’endroit où l’avion ennemi s’était écrasé, et, tenant son arme à la main, il a arrêté les quatre aviateurs italiens qui étaient tombés en parachute.

L’état d’esprit consciencieux est présent une fois de plus. En suivant les ordres de son rang militaire, il ne les a pas approchés pour les tuer mais seulement pour les protéger des paysans enragés qui les avaient encerclés et pour les accompagner au Poste de Commandement de Thessalonique.

Selon Rebuffat François, les Grecs étaient parfaitement conscients399 qu’il n’existait aucune défense qui ne présentât de failles, facilement mises à jour par d’éventuelles trahisons ou encore, tout simplement, par l’audace et la ruse d’un adversaire décidé.

Nous allons ensuite examiner le rôle que la conscience et l’esprit scrupuleux tient dans la vie de ces mêmes aviateurs. Nous allons également voir comment cette valeur se manifestait en dehors des missions pendant la 1ère Guerre Mondiale.

Dans la dernière lettre personnelle que l’aviateur Lazaris Vartholomeos a envoyée à ses parents (source 20, page suivante), nous distinguons cet esprit scrupuleux en trois points. D’abord, dans l’accomplissement de ses obligations de fils fidèle et respectable : Lazaris a peur de ne pas être capable de tenir ses promesses filiales au cas où il mourait. Il ne pense pas à sa vie mais à celle de ses proches s’il venait à disparaître : il regrette que sa mort pour la Patrie ne lui permette pas de soutenir sa famille, comme il le faisait jusque là. Le jugement sévère qu’il porte sur ce qu’il doit faire pour ceux qu’il aime est bien une expression merveilleuse d’esprit scrupuleux.

Dans un second point, Lazaris fait preuve du même esprit dans l’accomplissement de son devoir envers la Patrie. Là, ses services sont vraiment une fin en soi, pour lesquels cela vaut bien de mourir.

399

196

SOURCES :

Archives de l’Aviation Militaire Grecque

ESPRIT SCRUPULEUX

Ière GUERRE Mondiale IIème GUERRE Mondiale

Esprit scrupuleux hors mission

- Je prie Dieu que rien n’arrive de mauvais, je vous assure que c’est seulement pour une seule raison, je sais que ça va vous faire de la peine et que je ne serai pas, dans ce cas, en situation de remplir mes obligations envers ma famille, celles qui constituaient jusqu’à maintenant ma préoccupation prioritaire. Je vous dis seulement que si quelque chose arrive, ne soyez pas tristes car c’était mon devoir envers la Patrie que j’ai accompli. Je serai satisfait si la mission qu’une poignée de vrais Grecs ont assumée avec tant de difficultés et de risques est menée à bien. Le grand souci de ma courte vie jusqu’ici a toujours été de rendre ma famille fière de ma contribution à la liberté de la Patrie. Elle, a reconnu mes efforts

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