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Espaces de Fréchet

Dans le document Filière SMA– Semestre  (Page 27-34)

Exemple2.2.18 X(N,6) est dirigé.

XL’ensemble des voisinages dexmuni de l’inclusion est dirigé.

Définition2.2.19

Soit (I,6) un ensemble dirigé etEun espace topologique.

1. Une suite généralisée (famille, net) (xi)iI à valeurs dansE est une application de I dansE : IE, i7→xi.

2. On dit que la suite généralisée (xi)iI à valeurs dansEconverge versxEsi

V ∈ VE(x), ∃i0I,iI, i06i =⇒ xiV . On écrit dans ce cas (xi)iIxdansEou lim

iI(xi)iI=xdansE.

Théorème 2.2.20

SoitEun evt, (xi)iIune suite généralisée à valeurs dansEetxE.

1. (xi)iIxdansE si et seulement si∀V ∈ VE(0), ∃i0I,iI, i06i =⇒ xixV ( c-à-d (xix)iI →0).

2. Si la topologie sueEest définie par une famille de semi normesP alors

(xi)iIxdansE si et seulement si∀p∈ P, (p(xix))iI→0 dansR(on revient àR!).

Preuve . En exercice. ut

Proposition 2.2.21

SoitP etQdeux familles de semi normes surE. Alors

TE(P)⊂ TE(Q) ⇐⇒ ∀p∈ P, pest continue pourTE(Q).

Preuve . Il suffit d’étudier la continuité de l’application linéairef =idE: (E,TE(P))→(E,TE(Q)), x7→x... ut

2.3 Espaces de Fréchet

Définition2.3.1

Soit (E,T) un espace topologique. On dit qu’il est métrisable s’il existe une distancedsurEtelle que

T =Td={UE| ∀xU ,r >0, Bd(x,r)⊂U}.Bd(x,r) ={yE |d(y,x)< r}.

Remarque 2.3.2. Si(E,T)est un evt métrisable par une distancedsurE, alors elle est séparé et0admet une base de voisinages dénombrable :n

Bd(0,1n) ; n∈N o.

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2.3. ESPACES DE FRÉCHET

Théorème 2.3.3 (E,T) est un evtséparé.

(E,T) est métrisable ⇐⇒ 0 admet une base de voisinages dénombrable.

Preuve .

=⇒) :Triviale d’après la remarque précédente.

⇐=) :Admis (Mais pour les courageux voir le polycopié des exercices corrigés). ut

Théorème 2.3.4

Soit (E,T) un evtlc séparé. Alors

(E,T) est métrisable ⇐⇒ il existe une suite de semi normesP={pn ; n∈N}telle queT =TE(P).

Dans ce cas on peut choisir une distance invariante par translation.

Preuve .

Rappelons queV={V ∈ VE(0)|V est équilibré, convexe et fermé}est une base de voisinage de0et notonspV la jauge deV. On sait queT =TE(Q), oùQ={pV ; V ∈ V }.

=⇒) :

Soitdune distance dansEtelle queT =TE(Q) =Td. Pourn∈N, soitWn∈ V tel queWnBd(0,n1). Notons P=n

pWn ; n∈N o. D’après la proposition 2.2.21 et puisqueP ⊂ Q,

TE(P)⊂ TE(Q) =T.

Réciproquement, Soitq∈ Q donc il existeV ∈ V telle queq =pV. SoitnV ∈N tel queBd(0,n1

V)⊂V, on obtient WnV et par conséquent,pV 6pWnc-à-dp∈ P telle queq6p. D’oùqest continue pourTE(Q)ce qui donne

T =TE(Q)⊂ TE(P).

On conclut que

T =TE(Q) =TE(P).

⇐=) :Soit une suiteP={pn ; n∈N}de semi normes surEtelle queT =TE(P). Posons d: E×E −→ [0,+∞[

(x,y) 7−→ maxnN

h1

2n(pn(y−x)∧1)i Xdest une distance surE:

i.(symétrie)x,yE,n∈N, pn(y−x) =pn(x−y), doncd(x,y) =d(y,x)

ii.(séparante) Soit x,yE tels qued(x,y) = 0. Doncn∈ N, pn(y−x) = 0 et puisque TE(P) est séparée,P est séparante doncy=x. Réciproquement, puisquen, pn(0) = 0on ad(x,x) = 0.

iii.(transitivité) Soitx,y,zZ, on a pour tout entiern,pn(z−x)6pn(z−y) +pn(y−x)donc 1

2n(pn(z−x)∧1)6 1

2n(pn(z−y)∧1) + 1

2n(pn(y−x)∧1)6d(z,y) +d(y,x) d’oùd(z,x)6d(z,y) +d(y,x).

Remarquons qued(y,x) =d(yx,0)c-à-ddest invariante par translation.

XTd⊂ T : SoitU ∈ Td, soitxU donc il exister >0tel queBd(x,r)⊂U. Soitm∈Ntel que m1 < r, soitn0∈Ntel que 21n0 < ret posonsJ={p0,· · ·,n0}.

Soityx+m1T

i=0··nBpidonci= 0· ·n, pi(y−x)< m1, en particulier

2.3. ESPACES DE FRÉCHET

i= 0· ·n, 1

2i [pi(y−x)∧1]< r.

D’autre part,i > n, 21i[pi(y−x)∧1]621i <21n0 < r. Ainsid(y,x)< r, c-à-dyBd(x,r)⊂U. D’oùx+m1T

i=0··nBpiU, ce qui implique queU∈ T.

XT ⊂ Td: SoitU∈ T, soitxUdonc il existem∈Net il existeJ=n

pn1,· · ·,pnk

o∈ JP tels quex+m1T

iJBpU. Posonsα= max{n1,· · ·,nk}etr=m21α.

SoityBd(x,r), donc∀i∈N, pi(y−x)∧1< r2i, en particulierj∈ {n1,· · ·,nk}, pnj(y−x)∧1< r2nj 6r2α=m1 61.

Doncyx+m1T

iJBpU. Ainsi

Bd(x,r)⊂U

c-à-dU∈ Td. ut

Définition2.3.5

Soit (E,T) un evt. Soit (xn)nN une suite deE. On dit que (xn)nN est une suite de Cauchy au sens des espaces vectoriels topologiques si

V∈ VE(0), ∃n0∈N, ∀n,m>n0, xmxnV .

Définition2.3.6

Un evt est dit complet au sens des evt si et seulement si Toute suite de Cauchy au sens des evt converge dansE.

Définition2.3.7

Un espace de Fréchet est evtlc métrisable complet au sens de evt ce qui est équivalent à dire qu’il complet au sens métrique avec une distance qui engendre la topologie invariante par translation.

Exemple2.3.8

SoitΩun ouvert deRd, soit (Kn)nNune suite de parties compactes deRd telle que [

n

Kn=Ω et Kn

Kn+1. Soitm∈Net

pm:Ck(Ω;R), f 7→pm(f) = sup

|α|6k

sup

xKm

||Dαf(x) avec pourα= (α1,· · ·d)∈Nd,|α|=α1+· · ·+αdetDαf(x) =α1x1··ααdxd. Posons

d(f ,g) = max

mN

1

2m[pm(f −g)∧1].

On a (E,Td) est un espace de Fréchet.

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Théorèmes classiques

Chapitre

3

3.1 Banach-Steinhaus 3.2 Application ouverte 3.3 Graphe fermé

Sommaire

3.1 Banach-Steinhaus

Définition3.1.1

Soit (E,T) un espace topologique, on dit queAEest maigre s’il existe une suite (An)Nde fermé telle que

A⊂[

nN

An et

An=∅.

Remarque 3.1.2. Soit(E,T)un espace topologique.

1. Si(An)Nest une suite de partie maigre de(E,T)alorsS

nNAnest maigre dans(E,T).

2. SiABEetBest maigre deEalorsAest maigre.

Définition3.1.3

SoientEetFdeux espaces topologiques. Soit (Ti)iI une famille d’applications deEdansF.

XOn dit que la famille (Ti)iIest équicontinue enxEsi

V∈ VF(f(x)), \

iI

Ti1(V)∈ VE(x).

X On dit que la famille (Ti)iI est équicontinue (resp. surAE) si elle est équicontinue en tout pointxE(resp.xA).

Proposition 3.1.4

SoientEetFdeuxevt. Soit (Ti)iI une famille d’applicationslinéaires deEdansF. La famille (Ti)iIest équicontinue si elle est équicontinue en 0 c-à-d

V ∈ VF(0), \

iI

Ti1(V)∈ VE(0).

Preuve . Facile, semblable à la démonstration de la proposition 2.1.21. ut

3.1. BANACH-STEINHAUS

Proposition 3.1.5

SoientEetF deuxevt. Soit (Ti)iI une famille d’applicationslinéaires deEdansFéquicontinue.

SoitBune partie deEbornée. AlorsS

iITi(B) est bornée dansF.

Preuve . SoitV ∈ VF(0). Puisque(Ti)iI est équicontinue en0,T

iITi1(V)∈ VE(0). Soit donct >0tel queBtT

iITi1(V). Ainsi, grâce à la linéarité desTi,iI,

Ti(B)⊂tV . Ce qui donneS

iITi(B)⊂tV c-à-dS

iITi(B)est bornée dansF. ut

Théorème 3.1.6

SoientEetFdeuxevt. Soit (Ti)iI une famille d’applicationslinéaires continuesdeEdansF. Notons, pourxE,Γ(x) ={Ti(x) ; iI}etA={xEk Γ(x) est bornée dansF}.

SiAn’est pas maigre dansE, alors 1. (Ti)iIest équicontinue.

2. A=E.

Preuve .

1. (Ti)iI est équicontinue : SoitV ∈ VF(0), soitU∈ VF(0)équilibré tel que U+U+U+UV .

PosonsΩ=T

iITi1 U

, puisque lesTi sont continues on aest un fermé deE.

OrxE

xA =⇒ Γ(x)est bornée dansF

=⇒ ∃t >0, Γ(x)⊂tU

=⇒ ∃nN, Γ(x)⊂nU carU est équilibrée

=⇒ ∃nN,iITi(x)⊂nUnU

=⇒ ∃nN,iIxnTi1(U) carTiest linéaire

=⇒ x∈ [

nN

n.

DoncA⊂S

nN nΩet puisqueAest maigre on an0∈N, int(n0Ω),∅donc

Ω,∅. Soitω

Ω, doncW def=−ω+Ω∈ VE(0).

SoitxWdoncx+ω∈Ωet par suiteiI, Ti(x+ω)∈Ud’oùTi(x)∈ −Ti(ω)+U, orω∈ΩdoncTi(ω)∈ −U=U (carU est équilibrée). Ainsi,

Ti(x)∈ −Ti(ω) +UU+UU+U+U+UV . DoncW⊂T

iITi1(V)ce qui nous donneT

iITi1(V)∈ VE(0).(Ti)iIest équicontinue.

2. A=E: SoitxE, d’après la proposition 3.1.5 on a{x}est borné doncS

iI Ti({x}) =Γ(x)est bornée dansFc-à-d

xA. ut

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3.1. BANACH-STEINHAUS

Théorème 3.1.7 (théorème de Banach-Steinhaus)

Soit (E,T) unevt de Baire(e.g. espaces de Fréchet, espaces d Banach ... ) etFun evt. Soit (Ti)iIune famille d’applicationslinéaires continuesdeEdansFtelle que

xE, {Ti(x) ; iI}est bornée dansF.

Alors (Ti)iI est équicontinue.

Preuve . Reprenons les notations du théorème 3.1.6. On aA=E qui n’est pas maigre puisqueE est un espace de

Baire. On applique donc le théorème 3.1.6 pour conclure. ut

Corollaire 3.1.8

Soit (E,T) un evt de Baire et F un evt séparé. Soit (Tn)nN une suite d’applications linéaires continuesdeEdansFtelle que

xE, lim

n+Tn(x) existe dansF.

AlorsT :EF, x7→limn+Tn(x) est bien définie linéaire continue.

Preuve .

XOn aT est bien définie carFest séparé ce qui donne l’unicité de la limite.

XOn aT est linéaire car lesTnle sont.

XOn aΓ(x) ={Tn(x) ; n∈N}est bornée, en effet soitV ∈ VF(0), soitU ∈ VF(0)équilibré tel queU+UV. Soit un entiern0tel quen>n0, Tn(x)∈l+U avecl= limn+Tn(x). Soitβ >0tel queβlU, pour toutk∈ {0,· · ·,n0}, αk>0tel queαkTk(x)∈U. Posonstdef= min{α0,· · ·n0,1,β}. PuisqueUest équilibré, on a

t {Tn(x) ; n∈N} ⊂V .

XT est continue. En effet, SoitV ∈ VF(0),U ∈ VE(0)équilibré tel queU+UV. D’après le théorème de Banach Steinhaus 3.1.7,W=T

nTn1(U)∈ VE(0), soit SoitxW.

Soitn0∈ Ntel quen>n0, Tn(x)∈T(x) +U.U est équilibré etxW implique queTn(x)∈ U. D’oùT(x)∈ U+UV. Ce qui nous donneWT1(V)par suiteT est continue en0et donc continue puisqu’elle est linéaire

d’un evt dans un evt. ut

Corollaire 3.1.9 (théorème de Banach-Steinhaus)

SoientEetFdeux espace de Banach. Soit (Ti)iIune famille d’applications linéaires continues deE dansF.On suppose que

xE,sup

iI

kTixkF<. Alors

sup

iI

kTikL(E,F)<. Autrement dit,

c∈R:∀iI,kTixkFckxkE.

Preuve . D’après le théorème de Banach-Steinhaus 3.1.7,(Ti)iI est équicontinue. DoncT

iITi1(B(0,1))∈ VE(0), ainsi il exister >0tel queB(0,r)⊂T

iITi1(B(0,1)).

SoitxE etε >0donc ε+r||x||xB(0,r)donciI,||Ti(ε+r||x||x)||<1, on obtient∀iI,||Ti(x)||< 1r(ε+||x||). En tendantε→0+, on a

iI, ||Ti(x)||61 r ||x||.

ut

3.1. BANACH-STEINHAUS

Preuve (Une deuxième méthode). Pour toutn∈N,on pose

Xp:={xE :∀iI,kTixkFp}. Pour toutp∈N, Xpest un fermé :

En effet :Soit(xn)nNune suite d’éléments deXptelle que(xn)nNconverge versx.

n∈N:kTixnkFp,iI, commeiI, Ti est continue, par passage à la limite on trouve que

kTixkFp,iI, ce qui donne quexXp,p∈N.En plus, puisque

xE,sup

iI

kTixkF<,

sipE(supiIkTixkF) + 1,(oùE(y)désigne la partie entière dey), alorsxXp et donciIXp =E.On tire du lemme de Baire quep0∈Ntelle que

Xp0,∅. Soitx0Eetr >0tels queB(x0,r)Xp0.On a :

iI,zB(0,1) :kTi(x0) +rTi(z)k ≤p0. Ainsi

iI,zB(0,1) :kTi(z)k ≤1

r(p0+Ti(x0)).

D’où

sup

iI

kTik<.

ut

Corollaire 3.1.10

SoientEetFdeux espaces de Banach. Soit (Tn)nIune famille d’opérateurs linéaires continus deE dansF.On suppose que∀xE,la suite (Tnx)nNconverge vers une limiteT x.Alors

1.

sup

iI

kTnkL(E,F)<∞; 2. T ∈ L(E,F);

3. kTkL(E,F)≤limn+infkTnkL(E,F).

Preuve . 1. Résulte directement du théorème de Banach-Steinhaus. Il existec >0telle que :

n∈N,∀xE,kTnxk ≤ckxk. Par passage à la limite, on obtient que :kT xk ≤ckxk,xE.

2. Il est facile de vérifier queT est linéaire ; 3. On a

kTnxk ≤ kTnkL(E,F)kxk,xE par passage à la limite, on trouve que :

kTkL(E,F)≤ lim

n+infkTnkL(E,F).

ut

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