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L ES ORIGINES DU CLIVAGE DU MOI

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 34-158)

CHAPITRE 1

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Chapitre 1 :

Dickens témoin de son temps : l’individu et la société

1.1. L’individu aux prises avec la collectivité

Notre propos, le clivage du moi, trouve ses origines bien avant le milieu du dix-neuvième siècle. Nous pouvons considérer que divers facteurs ont engendré ce phénomène, facteurs tout à la fois historiques, politiques et sociaux. Dès la fin du dix-neuvième siècle, l’ère industrielle entérine le capitalisme et entraîne une vision nouvelle de la société et de ceux qui la constituent. Peu à peu, l’agriculture et l’artisanat sont mis de côté et c’est vers l’industrie que se tournent les classes les plus pauvres mais aussi les classes les plus riches. On assiste alors à la naissance de deux nouvelles classes : les ouvriers et les bourgeois devenus patrons. Dans cette nouvelle structure sociale, la gentry traditionnelle, aristocratie campagnarde, amorce un déclin certain. La population rurale se presse vers les villes pour y trouver du travail dans les usines. La conception de l’individu change à partir de cet instant : pris dans l’engrenage de la collectivité, l’homme n’est plus qu’une partie du gigantesque mécanisme social.

L’œuvre de Dickens semble refléter ce phénomène. Les situations parfois rocambolesques dans lesquelles se retrouvent ses personnages, les quiproquos incessants, les familles qui se recomposent de façon extravagante entraînent le lecteur dans un monde imaginaire et à la fois si semblable à la réalité. Dans Hard Times (1854), Dickens s’attaque ouvertement à l’utilitarisme et pousse à l’extrême l’application qu’en fait Mr. Gradgrind dans l’éducation de ses enfants. Dans le roman, Gradgrind élève ses enfants en les nourrissant de faits, de mathématiques et de connaissances qu’il juge utiles. Aucune place n’est laissée à l’imagination et au plaisir de l’individu. Le moi est contraint, emprisonné dans le moule d’une éducation collective qui nie l’individualité et les aspirations personnelles. C’est cette privation qui va d’ailleurs sceller le destin de Louisa et Tom, les deux premiers nés de la famille Gradgrind. Alors que Louisa épouse le vieux Bounderby parce qu’elle n’y voit pas d’inconvénient, elle se condamne à vivre un mariage sans amour, toute remplie qu’elle est de connaissances théoriques et vide

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35 de sentiments. De son côté, Tom n’est pas plus gâté par la vie et il profite de la générosité de sa sœur pour assouvir son plaisir du jeu puis salit la réputation du vieux Stephen Blackpool, un honnête ouvrier, en le faisant accuser d’un vol à la banque. Les deux personnages vivent dans un monde où l’imagination, le plaisir et la créativité n’existent pas. C’est lorsqu’ils quittent la geôle familiale qu’ils se retrouvent confrontés à la réalité de l’existence : l’utilitarisme, chez Dickens, ne conduit qu’à une vie stérile et insatisfaisante. C’est même une vie de mensonges comme il le démontre plus tard dans le second livre du roman en révélant au grand jour que l’infatué Bounderby, loin de s’être fait tout seul, a pu compter sur le dévouement de parents aimants.

Il donne également une description très réaliste de l’aspect des villes et de la condition des ouvriers. Il faut bien noter que même si Philip Collins dans son article « Dickens and Industrialism » remet en cause la connaissance qu’a pu avoir Dickens de la réelle condition des ouvriers, il admet pourtant que la littérature qui existe à propos des villes industrielles et de leurs habitants est restreinte et que peu d’écrivains ont eu l’occasion de connaître pleinement ce sujet, à l’exception de Mrs. Gaskell. Il écrit :

Il est notoire qu’aucun auteur victorien important, à l’exception de Mrs. Gaskell, n’a eu connaissance sur le long terme et de manière approfondie d’une ville industrielle : et ce doit être une raison, mais pas la seule, qui explique la littérature éparse et presque inexistante en réponse à un phénomène si évident et remarquable que de voir l’Angleterre devenir la première communauté à dominante industrielle et urbaine de l’histoire de l’humanité.20

Pourtant nous trouvons chez Dickens une représentation littéraire du monde ouvrier du milieu du dix-neuvième siècle. Le premier personnage de Hard Times que le lecteur découvre est le très respectable Mr. Gradgrind, un notable de Coketown, « ville du charbon ». Gradgrind, comme nous l’avons dit, veut faire

20 Philip COLLINS, « Dickens and Industrialism », Studies in English Literature, 1500-1900, vol. 20, no 4, 1 octobre 1980, p. 652. « For notoriously no significant Victorian authors, with the solitary exception of Mrs. Gaskell, had a long-term or intimate knowledge of an industrial town:

and it must be one reason, though not the only one, for the remarkably sparse and feeble literary response to a phenomenon so evident and momentous as England’s becoming the first predominantly industrial and urbanized community in the history of mankind. »

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l’éducation de ses enfants dans le plus strict respect des préceptes de l’utilitarisme. Il nous donne à cette occasion un exemple de l’influence de cette philosophie et de la place de l’attitude scientifique à l’époque. Dickens donne le ton du roman dès les premières lignes :

Or, ce que je veux, ce sont des faits. Enseignez des faits à ces garçons et à ces filles, rien que des faits. Les faits sont la seule chose dont on ait besoin ici-bas. Ne plantez pas autre chose et déracinez-moi tout le reste. Ce n’est qu’au moyen des faits qu’on forme l’esprit d’un animal qui raisonne : le reste ne lui servira jamais de rien. C’est d’après ce principe que j’élève mes prpres enfants, et c’est d’après ce principe que j’élève les enfants que voilà.

Attachez-vous aux faits, monsieur !21

1.2. Mammon et la classe bourgeoise

Les Faits, voilà ce qui fait vivre la société industrielle. L’individu n’a pas sa place dans une société où l’intérêt primordial devient l’argent. Dickens ne s’arrête pas là. Il nous présente bientôt Mr. Bounderby, le parvenu dans toute sa splendeur, autodidacte et qui ne manque aucune occasion de le faire remarquer.

L’enfant né dans le fossé devenu riche : « C’était un homme fort riche : banquier, négociant, manufacturier, que sais-je encore ?22 ». La description continue:

Un homme qui ne pouvait jamais se vanter assez à son gré d’être le fils de ses œuvres. Un homme qui ne se lassait jamais de proclamer, d’une voix qui semblait sortir d’une trompette d’airan, son ancienne ignorance et son ancienne misère.23

Le riche banquier-marchand-industriel est l’archétype du « self-made man », de l’homme qui ne doit sa réussite qu’à lui-même. Dans le roman de

21 Charles DICKENS, Hard Times, London & Toronto : Everyman’s Library, 1920, p. 1.,

« Now, what I want is, Facts. Teach these boys and girls nothing but Facts. Facts alone are wanted in life. Plant nothing else, and root out everything else. You can only form the minds of reasoning animals upon Facts: nothing else will ever be of any service to them. This is the principle on which I bring up my own children, and this is the principle on which I bring up these children. Stick to Facts, sir! » (DICKENS, Les Temps difficiles, traduit par William Hugues, Paris : Hachette, 1869, p. 1).

22 Ibid., p. 12.« He was a rich man: banker, merchant, manufacturer, and what not. » (DICKENS, Les Temps difficiles, p. 15).

23 Ibid.« A man who could never sufficiently vaunt himself a self-made man. A man who was always proclaiming, through that brassy speaking-trumpet of a voice of his, his old ignorance and his old poverty. » (DICKENS, Les Temps difficiles, p. 15).

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37 Dickens les traits de l’autodidacte sont poussés à l’extrême, il en devient une sorte de clown gesticulant et rougissant à tout va, un pantin enflé de vantardise, toujours prêt à raconter à grand renfort de détails son enfance déchirante, son adolescence douloureuse et sa réussite à partir de rien. Il ne manque aucune occasion de dénigrer les ouvriers qui voudraient qu’on les nourrisse de soupe à la tortue et de gibier avec une cuillère d’or24 et il remarque qu’il ne tient qu’à eux de se sortir de leur méprisable condition de « Bras » :

C’était encore là une des fictions de Cockeville. Tout capitaliste de l’endroit qui avait gagné soixante mille livres sterling, en commençant avec une pièce de six pence, affectait toujours de s’étonner que chacun des soixante mille ouvriers du voisinage ne gagnât pas soixante mille livres avec une pièce de six pence, et leur reprochait plus ou moins de ne pas faire ce chef d’œuvre.

C’est ce que j’ai fait, vous pouvez bien le faire aussi. Pourquoi n’allez-vous pas le faire ?25

De plus, Bounderby ne comprend pas ce que les ouvriers lui reprochent.

Selon lui, rien n’est plus valorisant que de travailler dans une usine et il n’hésite pas à présenter le travail en ces termes au jeune Harthouse, venu briguer un mandat de représentant de la ville : « C'est le travail le plus agréable et le plus facile qui existe, et il n'y a pas d'ouvriers mieux payés que les nôtres. Qui plus est, il nous serait impossible de rendre l'intérieur des fabriques plus confortables, à moins de poser des tapis de Perse sur les parquets26 ». Dans le monde ouvrier, l’individu est nié, relégué au statut de machine, de pièce bien huilée d’un système de production. En ne prenant en compte que la rémunération des ouvriers et le confort – pourtant spartiate – qui leur est accordé, Bounderby exprime bien cette incapacité de percevoir les ouvriers autrement que comme des pièces d’un puzzle, dépendantes les unes des autres et pour ainsi dire interchangeables.

24 Cf. Ibid., p. 63.« You don’t expect [...] to be fed on turtle soup and venison, with a gold spoon. »

25Ibid., p. 105. « This, again, was among the fictions of Coketown. Any capitalist there, who had made sixty thousand pounds out of sixpence, alaways professed to wonder why the sixty thousand nearest Hands didn’t make sixty thousand pounds out of sixpence, and more or less reproached them every one for not accomplishing the little feat. What I did you can do. Why don’t you go and do it ? » (DICKENS, Les Temps difficiles, p. 128).

26 Ibid., p. 113.« It's the pleasantest work there is, and it's the lightest work there is, and it's the best-paid work there is. More than that, we couldn't improve the mills themselves, unless we laid down Turkey carpets on the floors. » (DICKENS, Les Temps difficiles, p. 138).

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1.3. La ville fourmilière : annihilation de l’individu

Quant à la ville elle-même, Dickens, qui a visité Manchester et d’autres villes industrielles, en donne une description très sombre. L’industrialisation transforme la vie en un éternel renouvellement monotone. La ville imaginaire de Coketown, décrite par Dickens, offre une vision macrocosmique de la situation victorienne. Dans son œuvre de fiction, Dickens nous dit quelque chose au sujet de cet aspect du dix-neuvième siècle. La ville apparaît, puis ses rues, puis ses habitants, aussi misérables les uns que les autres, aussi semblables les uns que les autres.

C'était une ville de briques rouges, ou plutôt de briques qui eussent été rouges si la fumée et les cendres l'avaient permis ; mais, telle qu'elle était, c'était une ville d'un rouge et noir peu naturels qui rappelaient le visage enluminé d'un sauvage. C'était une ville de machines et de hautes cheminées, d'où sortaient sans trêve ni repos d'interminables serpents de fumée qui se traînaient dans l'air sans jamais parvenir à se dérouler. Elle avait un canal bien noir et une rivière qui roulait des eaux empourprées par une teinture infecte, et de vastes bâtiments percés d'une infinité de croisées, qui résonnaient et tremblaient tout le long du jour, tandis que le piston des machines à vapeur s'élevait et s'abaissait avec monotonie, comme la tête d'un éléphant mélancolique. Elle renfermait plusieurs grandes rues qui se ressemblaient toutes, et une foule de petites rues qui se ressemblaient encore davantage, habitées par des gens qui se ressemblaient également, qui sortaient et rentraient aux mêmes heures, faisant résonner les mêmes pavés sous le même pas, pour aller faire la même besogne ; pour qui chaque jour était l'image de la veille et du lendemain, chaque année le pendant de celle qui l'avait précédée ou de celle qui allait suivre.27

27 Ibid., p. 19.« It was a town of red brick, or of brick that would have been red if the smoke and ashes had allowed it; but as matters stood, it was a town of unnatural red and black like the painted face of a savage. It was a town of machinery and tall chimneys, out of which interminable serpents of smoke trailed themselves for ever and ever, and never got uncoiled. It had a black canal in it, and a river that ran purple with ill-smelling dye, and vast piles of building full of windows where there was a rattling and a trembling all day long, and where the piston of the steam-engine worked monotonously up and down, like the head of an elephant in a state of melancholy madness. It contained several large streets all very like one another, and many small streets still more like one another, inhabited by people equally like one another, who all went in and out at the same hours, with the same sound upon the same pavements, to do the same work, and to whom every day was the same as yesterday and to-morrow, and every year the counterpart of the last and the next. » (DICKENS, Les Temps difficiles, p. 23).

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39 L’accumulation des termes « like » et « same » dans la version originale confirme l’impression de répétitivité qui caractérise la ville industrielle: tout y est formaté, lissé, même les habitants qui semblent faire partie intégrante de l’architecture et qui perdent toute individualité. La description se veut celle d’une ville civilisée et pourtant on retrouve tout un champ lexical de la jungle et de l’état sauvage : « savage », « serpent » et « elephant ». Dans cette jungle monotone, c’est la loi du plus fort qui règne, et pour l’instant, nous n’entrevoyons que les fourmis qui peuplent ce monceau de terre terne et malodorant. La rivière violacée y coule de façon ininterrompue et la fumée elle aussi s’étale, « for ever and ever », jusqu’à n’en plus finir. La description qui suit continue d’ailleurs dans ce sens :

La prison aurait aussi bien pu être l'hôpital, l'hôpital aurait pu être la prison, l'hôtel de ville aurait bien pu être l'un ou l'autre de ces monuments ou tous les deux, ou n'importe quel autre édifice, vu qu'aucun détail de leur gracieuse architecture n'indiquait le contraire. Partout le fait, le fait, rien que le fait dans l'aspect matériel de la ville ; partout le fait, le fait, rien que le fait dans son aspect immatériel. L'école Mac Choakumchild n'était rien qu'un fait, et l'école de dessin n'était rien qu'un fait, et les rapports de maître à ouvrier n'étaient rien que des faits, et il ne se passait rien que des faits depuis l'hospice de la maternité jusqu'au cimetière ; enfin tout ce qui ne peut s'évaluer en chiffres, tout ce qui ne peut s'acheter au plus bas cours et se revendre au cours le plus élevé, n'est pas et ne sera jamais, in saecula saeculorum. Amen.28

Il n’y a dans les bâtiments et dans l’attitude des habitants rien qui les distingue les uns des autres, la communauté englobe tout, lisse tout et l’individu est nié. L’école elle-même ressemble à une usine non seulement d’un point de vue architectural, mais aussi dans l’enseignement qu’on y donne et qu’on y reçoit : les faits, les faits, toujours les faits, dans le plus strict rejet de la créativité, bourrent le crâne des apprenants : l’école est une sorte d’usine à enfants bien-pensants. Dans la version originale, « might have been » indique bien ici l’incertitude,

28 Ibid., p. 20. « The jail might have been the infirmary, the infirmary might have been the jail, the town-hall might have been either, or both, or anything else, for anything that appeared to the contrary in the graces of their construction. Fact, fact, fact, everywhere in the material aspect of the town; fact, fact, fact, everywhere in the immaterial. The M'Choakumchild school was all fact, and the school of design was all fact, and the relations between master and man were all fact, and everything was fact between the lying-in hospital and the cemetery, and what you couldn't state in figures, or show to be purchaseable in the cheapest market and saleable in the dearest, was not, and never should be, world without end, Amen. » (DICKENS, Les Temps difficiles, p. 24).

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l’égarement que produit cette similitude frappante de tous les bâtiments. De la maternité au cimetière, toute la vie des habitants de Coketown se déroule sans entrave, sans changement et sans plaisir. Ceux qui venaient chercher une meilleure condition de vie que celle qu’offrait la campagne se retrouvent en rang devant des machines, à la merci du bon vouloir des patrons présentés comme ignorants et ingrats. Voilà ce qu’a provoqué l’industrialisation : une urbanisation intense qui a entraîné avec elle tous les maux qui lui sont liés lorsqu’elle n’est pas maîtrisée : la pauvreté et l’insalubrité.

Si Dickens décrit le paysage dans lequel évoluent ses personnages, il ne donne que rarement des indications claires quant à son positionnement au regard de la place de l’ouvrier. Hard Times est d’ailleurs l’une des rares œuvres, à laquelle on pourrait ajouter Bleak House (1852), à donner de l’importance à l’industrialisation et à ses effets. Collins, comme d’autres critiques, considère d’ailleurs Dickens comme un moderniste, favorable au progrès, à la mécanisation et à l’industrie. Il ne manque pas pourtant de se moquer ouvertement des soi-disant bienfaits de la fumée industrielle dont Bounderby vante les grands mérites et de dépeindre sous un jour peu flatteur le patron bien plus vil et avide que ses dociles ouvriers.

Mais la critique de Dickens semble bien peu virulente quand elle est comparée, par exemple, à la vision de John Ruskin sur la question de l’industrialisation. Dans son discours « The Future of England », prononcé le 14 décembre 1869, John Ruskin s’attaque avec force aux maux qui touchent la société anglaise et qui proviennent selon lui de l’évolution sociale et économique du pays. Si les deux textes dont nous parlons sont éloignés dans le temps, cela montre d’autant plus que la question de l’industrialisation et du progrès a été au centre des préoccupations pendant de nombreuses années au cours du dix-neuvième siècle.

Car nous tous ne savons cela que trop bien, que nous sommes à la veille d’une grande crise politique, pour ne pas dire d’un changement politique.

Qu’une lutte est en train de voir le jour entre le pouvoir de la démocratie qui monte en puissance et le pouvoir féodal qui semble en déclin ; et une autre

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41 lutte, pas moins imminente, et beaucoup plus dangereuse, entre la richesse et la pauvreté.29

La prise de conscience dont fait preuve Ruskin est significative, elle est la

La prise de conscience dont fait preuve Ruskin est significative, elle est la

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