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Equipe d'inventaire

Dans le document Québec 1987 14 (Page 23-42)

La réalisation de cet inventaire a nécessité la participation de trois Directions régionales (Trois-Rivières, Abitibi-Témiscamingue et Saguenay-Lac-St-Jean) et du Service de la faune t e r r e s t r e . La planification de l'inventaire a été assurée par Jean Milette et Michel Crête. L'organisation et le suivi de l'inventaire pour la partie ouest de la zone ont été réalisés par Marcel Paré et la partie est par Jean Milette. La région du Saguenay-Lac-St-Jean a collaboré au projet en affectant une équipe complète pour un avion, soit trois personnes.

La préparation des plans de vol et la cartographie ont été réalisées par Laurier Guérette ( p a r t i e e s t ) et par Claude Brassard (partie ouest). Tout le traitement informatique des données nécessaires pour l a p l a n i f i c a t i o n a été f a i t sur micro-ordinateur grâce à l a collaboration de Jean Scrosati.

Au t o t a l , 4 avions (3 Beaver et 1 Cessna 206) et deux hélicoptères (1 Hughes 500 E et 1 Bell 206) ont été u t i l i s é s . Deux bases d'opération comptant chacune 2 avions et 1 hélicoptère ont été établies. L'une, située à Parent, couv.rait la partie est de la zone 14 et l ' a u t r e , située à Senneterre, survolait la partie ouest (fig. 4). Le travail de terrain a nécessité la participation de 24 personnes dont 6 pilotes.

" ^ V

Les équipes affectées aux aéronefs étaient composées comme suit:

Section "est" Avion I: Cessna de la compagnie Air BGM Pilote: René Veillette

Navigateur: Jean Scrosati

Observateurs: Jean-Claude Bourgeois Jacques Picard

Avion/II: Beaver de la compagnie Cargair Pilote: Gilles Morin

Navigateur: Marcel Cloutier Observateurs: Laurier Guérette

Jacques Archambault

Hélicoptère: Hughes 500 E de la compagnie Helimax Pilote: Michel Careau

Navigateur: Daniel Dolan Observateur: Jean Milette Substitut: Marcel Quirion

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Section "ouest" Avion I: Beaver de la compagnie Propair Pilote: Serge Paquet

Navigateur: Daniel Jean Observateurs: Jean Lafrance

Paul Girard

Avion II: Beaver de la compagnie Propair Pilote: Rolland Pinard

Navigateur: Claude Brassard Observateurs: Yvon Binette

Claude Daigle ou Gaston Trépanier

Hélicoptère: Bell 206B de la compagnie Trans-Canada Hélicoptère

Pilote: Stéphane Julien

Navigateurs: André Gaudreau ou Marcel Paré Observateur: Marcel Paré

ou Gaston Trépanier 4. RESULTATS

4.1 Réalisation et conditions de l'inventaire

L'inventaire a été réalisé sur une période de 23 jours, du 6 au 28 janvier. L'équipe de Parent a débuté le 6 janvier pour terminer le 20 janvier. Les survols en avion ont été effectués les 8, 9, 10, 11, 14, 15, 16, 17 et 19 janvier, ceux en hélicoptère les 9, 10, 11, 16, 17, 19 et 20 janvier. La proportion jours de vol/jour au sol est de 2/1.

L'équipe de Senneterre était en poste le 6 janvier et a quitté le 28 janvier. Les conditions atmosphériques défavorables ont empêché cette équipe de commencer les travaux avant le 15 janvier. Les survols en avion ont donc été effectués les 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 25, 26, 27 janvier et ceux en hélicoptère les 17, 19, 20, 21, 22, 26, 27 et 28 janvier. Le rapport jour de vol/jour au sol est de 0,75/1. Pour

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l'ensemble du projet, ce ratio est 2,8/1. Une seule tempête de neige (23 janvier) a été enregistrée pendant le projet.

Le temps moyen d'observation par parcelle a été de 52 minutes et de 1 heure 36 minutes si l'on tient compte des déplacements (positionnement et minimum garanti exclus). La vitesse moyenne pour l'observation a été de 137 km/heure.

Des mesures de l'épaisseur de neige ont été effectuées dans le secteur de Parent le 7 et le 16 janvier dans différents types de milieux (tableau 2 ) . Au début de l'inventaire, l'accumulation de neige dans les milieux ouverts était de 51 cm tandis qu'elle était de 38 cm dans les milieux mélangés. Vers la fin de l'inventaire, l'accumulation était de 62 cm dans les milieux ouverts et de 51 cm dans le résineux.

Aucune présence de croûte ne fut notée durant 1'inventaire de ce secteur.

Dans la région de Senneterre, les relevés réalisés à chaque parcelle survolée en hélicoptère ont indiqué une épaisseur de neige variant entre 60 et 78 cm selon les stations (tableau 2). Pour cette partie de la zone 14, la présence d'une légère croûte non portante a été observée à toutes les stations de mesurage.

4.2 Coût de l'inventaire

Le coût total de l'inventaire aérien de la zone 14 a été de 87 122 $.

De ce montant, 66 755 $, soit 77% du budget, sont liés aux frais d'aéronefs (nolisement, essence, hébergement des pilotes) et 20 367 $ (23%) ont été affectés aux dépenses du personnel du MLCP (tableau 3).

Les frais d'hébergement des employés du MLCP représentent 17% du budget alloué.

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Le budget i n i t i a l pour l a r é a l i s a t i o n de l ' i n v e n t a i r e aérien de l ' o r i g n a l de l a zone 14 a v a i t é t é fixé à 70 000 $. Ce montant devait couvrir les f r a i s de nolisement des aéronefs et d'hébergement.

Une somme de 8 780 $ a dû être ajoutée pour que soit complété le projet ce qui r e p r é s e n t e une augmentation de 12% par rapport au budget i n i t i a l . Certains avantages ont permis de r é d u i r e l e s coûts de l ' i n v e n t a i r e e t i l e s t peu p r o b a b l e que ces c o n d i t i o n s s o i e n t rencontrées lors des prochains travaux d ' i n v e n t a i r e . Parmi ceux-ci, i l faut noter l e s coûts d'hébergement pour l'équipe de Parent (12 p e r s o n n e s ) avec un t a r i f de 12 $/chambre ce qui r e p r é s e n t e une économie d'environ 5 500 $. De plus, un avion de type Beaver a été loué au tarif horaire d'un Cessna 206 (160 $/heure).

Le nombre t o t a l d'heures facturées pour les avions a été de 169,5 heures (tableau 4 ) . De ce nombre, 87,5 heures ont été nécessaires à l ' o b s e r v a t i o n s o i t 51,6% du t o t a l des heures d'avion, 71,5 heures (42,1%) aux déplacements entre les parcelles et 10,5 heures (6,2%) au positionnement et minimum garanti.

Les coûts moyens par parcelle se répartissent comme suit:

Aéronef (avion + hélico) = 645 $ 74%

Hébergement (pilotes + équipages) = 177 $ 20%

Divers 51 $ 6%

873 $ 100%

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Ce montant (873 $) ne comprend aucun frais pour les salaires versés au personnel du MLCP. Toutefois, les coûts reliés au salaire pourraient être estimés à partir du nombre de jours-personne affectés à la réalisation de l'inventaire. Près de 270 jours-personnes (personnel du ministère seulement) ont été investis pour l'exécution de l'inventaire

(5 biologistes et 13 techniciens).

Le travail sur le terrain a nécessité près de 900 heures de temps supplémentaire ajustées avec le facteur 1,5 pour les techniciens. De ce nombre, près de 650 heures, soit 93 jours, ont été travaillées principalement pendant les fins de semaine (3) et sont comprises dans le 270 jours-personne. Les 250 heures restantes correspondent à l'ajustement du temps supplémentaire des techniciens et ne sont pas incluses dans le 270 jours-personne.

4.3 Stratification suggérée à partir de la superficie des réseaux de pistes

Les données concernant la superficie des réseaux de pistes observés en avion ont permis d'établir une seconde stratification (fig. 6 ) . La détermination de nouvelles limites pour chaque strate à partir des résultats de l'inventaire a été possible mais la localisation exacte de ces limites reste quelque peu arbitraire. En comparant les deux stratifications établies (récolte et réseaux de pistes), nous constatons que la localisation des strates varie quelque peu et que la deuxième stratification donne une diminution de la superficie des strates faible et élevée et ce, au profit de la strate moyenne.

Ainsi, les strates faible et élevée ont été réduites approximativement de 2 937 km2 et de 2 220 km2 soit 27% et 44% de leur superficie initiale alors que la strate moyenne a augmenté de 5 157 km2 soit 24%.

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L'histogramme de la figure 7 a été utilisé afin de déterminer les limites des strates basées sur la superficie des réseaux de pistes.

Les limites retenues pour les strates faible, moyenne et élevée sont 0 à 1,0 km2, >1,0 à 6,0 km2 et >6,0 km2.

4.4 Estimation de la population totale et structure de la population

Cinq équations de régression ont pu être établies pour prédire le nombre d'orignaux. Elles ont été classées dans deux catégories distinctes: petits ravages (<0,2 km2) regroupés et non-regroupés. Les équations du groupe B (tableau 5) ont été construites à partir du regroupement de tous les réseaux de pistes indépendants couvrant moins de 0,2 km2.

Un réseau de piste est considéré indépendant lorsqu'il est éloigné d'au moins 1 kilomètre de tout autre réseau de piste. Dans le cas contraire, les réseaux de pistes sont considérés comme faisant partie du même ravage.

Ces équations comprennent, selon le cas, une, deux ou trois variables indépendantes lesquelles représentent la superficie du réseau de pistes (X1), le nombre d'orignaux observés en avion dans le réseau de piste (X2) et la valeur attribuée au secteur (X3).

Les équations élaborées seulement à partir de la superficie des réseaux de pistes et du nombre d'orignaux observés en avion ont fourni des résultats imprécis peu importe que les petits ravages (<0,2 km2) soient regroupés ou non-regroupés. Pour ces équations, la variance de la variable indépendante expliquée par les modèles varie entre 35% et 41%.

Cependant, ce taux atteint 52% pour la régression multiple qui tient compte simultanément des trois variables explicatives (X1, X2 et X3) (tableau 5). Selon ce modèle, le nombre d'orignaux de la zone 14 a été

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estimé à 2 633 avec un intervalle de confiance de 22% (x = 0,10). En appliquant le facteur de correction 0,70 (Crête et ai 1986) pour tenir compte des orignaux non vus lors des survols aériens, le nombre réel atteindrait 3 761 ±846 orignaux ce qui, en terme de densité, nous donne 1,0 (±0,22) orignal/10 km2 (tableau 6).

Les observations faites sur les parcelles-échantillon survolées en hélicoptère ont permis d'estimer les paramètres reliés à la productivité du cheptel. Le rapport des sexes des animaux âgés de plus d'un an obtenu pour l'ensemble de la zone est de 48 mâles/100 femelles (29 mâles adultes/61 femelles adultes); on a observé un rapport de 46 faons pour 100 femelles (28 faons/61 femelles adultes) (tableau 7).

La comparaison des résultats entre les bases d'opération n'a démontré aucune différence significative quant aux proportions de mâles, de femelles et de faons (chi carré= 0,89; p= 0,64). La même comparaison a été effectuée entre les strates et là aussi, aucune différence n'a été observée (tableau 7) (chi carré= 0,15; p= 0,99).

Une analyse a été effectuée afin de comparer les paramètres entre les différentes strates échantillonnées. Comme les données ne respectent pas toujours les conditions préalables à l'application des tests paramétriques, le test Kruskall-Wallis a été appliqué. Les résultats montrent que seules la superficie moyenne ravagée et l'estimation du nombre d'orignaux par parcelle diffèrent significativement entre les strates (tableau 9).

Une dernière série de comparaisons utilisant le test du chi carré a permis de démontrer que le nombre de mâles et de faons par 100 femelles n'est pas significativement différent d'une strate à l'autre (chi carré

= 0,1; p = 0,95). Des résultats similaires ont été obtenus avec le ratio faon/100 femelles (chi carré = 0,01; p = 0,99).

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La p r o d u c t i v i t é de l a p o p u l a t i o n d'orignaux de l a zone 14 e s t considérée moyenne avec un ratio de 46 faons/100 femelles. Cependant, l'objectif de conserver au moins 40% de mâles dans le segment adulte de l a population après l a saison de chasse n ' e s t pas a t t e i n t . Les r é s u l t a t s de l ' i n v e n t a i r e montrent une proportion de 32% seulement (tableau 7).

5. DISCUSSION

La zone de chasse 14 fut la deuxième zone à être inventoriée dans le cadre du plan quinquennal d ' i n v e n t a i r e aérien de l'orignal et la première sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent. L'intervalle de confiance (22.5%, a = 0.10) sur l'estimation du nombre d'orignaux a été le meilleur jamais a t t e i n t lors des inventaires de zones de chasse et les r é s u l t a t s obtenus demeurent t r è s s a t i s f a i s a n t s en regard de l ' o b j e c t i f visé (20%, a = 0.10). Le modèle prédisant la meilleure estimation a varié selon les zones. Pour la zone de chasse 2, la régression construite à partir d'une seule variable indépendante, soit la superficie des réseaux de p i s t e s , a fourni la meilleure estimation (Desrosiers et al 1986) alors que pour la zone 19, inventoriée en 1988, c ' e s t la régression multiple (superficie des réseaux de pistes et nombre d'orignaux observés en avion) qui fut la plus précise (Gingras et al 1988). Une troisième variable (le secteur) ajoutée au modèle de régression multiple a permis d'augmenter davantage la précision des résultats pour la zone 14. Ce troisième terme dans l'équation vient c o n s i d é r e r l e s d i f f é r e n c e s dans l e s c o n d i t i o n s d ' i n v e n t a i r e , principalement l'enneigement, entre le secteur est survolé par l'équipe de T r o i s - R i v i è r e s et l e secteur ouest survolé par l'équipe de 1 'Abitibi-Témiscamingue. L'addition de ce terme a augmenté de façon substantielle la valeur du r2, celui-ci passant de 0,41 à 0,52.

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La zone de chasse 14 couvre une vaste superficie et comprend plusieurs types de peuplements f o r e s t i e r s . Leur importance r e l a t i v e peut influencer la distribution et la densité des orignaux sur le t e r r i -t o i r e . I l es-t possible que l'ajou-t d'un qua-trième -terme au modèle de régression, lequel t i e n d r a i t compte de l'importance relative des h a b i t a t s , puisse apporter un gain de précision appréciable. Les secteurs plus au nord de la zone sont caractérisés par des peuplements dominés par des essences résineuses dont l'épinette et le pin gris.

Ces habitats ne sont pas propices à l'orignal et i l est permis de croire q u ' i l s peuvent être en partie responsables des faibles densités rencontrées dans ce secteur. La présence plus marquée de peuplements mélangés dans les secteurs centre et sud de la zone crée un habitat de meilleure qualité pour l'orignal.

La stratification basée sur les résultats de chasse peut être efficace dans la mesure où l'accessibilité est uniforme sur tout le territoire.

L ' i n t e n s i f i c a t i o n des coupes f o r e s t i è r e s ces dernières années a f a c i l i t é l'accès à de nouveaux secteurs influençant ainsi directement l'importance de la récolte dans certains endroits. A cette contrainte s'ajoute la difficulté de réaliser les inventaires aériens lorsque les densités sont faibles (Gingras e_t a l 1989). Ces problèmes atténuent les gains de précision qui devraient originer de la stratification du territoire.

Contrairement aux zones 2 et 19, i l aurait été avantageux de survoler un nombre plus réduit de parcelles mais en u t i l i s a n t pour chacune d ' e l l e s l ' a v i o n et l ' h é l i c o p t è r e . La variance obtenue avec l'échantillonnage double a été de 135 667; si avec le même budget, t o u t e s l e s p a r c e l l e s a v a i e n t été survolées avec l ' a v i o n et l ' h é l i c o p t è r e , la variance estimée aurait été de 58 393 ce qui ce s e r a i t t r a d u i t par un gain de précision important. Ainsi, i l est probable qu'avec environ 45 parcelles survolées en avion et en hélicoptère, l'intervalle de confiance aurait été d'environ 15%.

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Comme mentionné à la section 3 . 1 , le réservoir Gouin a été conservé dans le plan d'échantillonnage et quelques parcelles le chevauchaient partiellement (fig. 5). Sa présence à l ' i n t é r i e u r de l ' a i r e d'étude limite le nombre d'orignaux dans la zone et a possiblement influencé à la hausse l'estimation du nombre d'orignaux car ce secteur à faible densité a été très peu survolé.

Contrairement à certaines autres zones de chasse, la zone 14 ne comprend aucune réserve faunique et aucun parc pouvant alimenter le t e r r i t o i r e en orignaux. I l est possible cependant que la réserve faunique de La Vérendrye, laquelle possède une frontière commune avec la zone 14 puisse amener un c e r t a i n déversement d'orignaux. Des densités supérieures n'ont toutefois pas été notées à proximité de la réserve si bien que l'effet de débordement doit être marginal.

Depuis les t r o i s dernières années, la récolte d'orignaux de la zone de chasse 14 a augmenté régulièrement passant de 939 orignaux en 1985 à 1 069 en 1986 et à 1 087 en 1987 ce qui représente une hausse de 16%.

Pour les premières années qui ont suivi la création de la zone 14, le taux d ' e x p l o i t a t i o n a é t é déterminé à p a r t i r des r é s u l t a t s d'inventaires aériens datant de plusieurs années et a été estimé entre 15 et 17% (Houde 1982). Avec le présent inventaire, ce taux a pu être établi à 22% pour la saison de chasse 1986. Les faons sont exploités moins intensivement (11%) que les femelles (18%) et les mâles (36%) adultes (tableau 11).

L'analyse des s t a t i s t i q u e s de chasse et des résultats de l'inventaire aérien de l'hiver 1987 indique que la population subit actuellement une e x p l o i t a t i o n importante. Les principaux indices de densité et de p r o d u c t i v i t é l e démontrent. Ainsi, l e taux d'exploitation (22%) dépasse légèrement l e s e u i l de 20% généralement a c c e p t é . La productivité nette du cheptel peut être estimée à partir du nombre de faons dans l a population avant la saison de chasse. Selon les résultats obtenus, 1 006 faons furent produits en 1986 (tableau 11) ce

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qui correspondrait à une productivité de 20,8%. Le taux d'exploitation (22%) semble donc quelque peu supérieur à la productivité montrant que le cheptel est légèrement surexploité particulièrement si la mortalité ne se limite pas à la chasse sportive déclarée. Il est en effet probable que le taux d'enregistrement de la récolte n'atteint pas 100%

et que le cheptel subit des pertes non recensées (mortalités naturelles, accidents routiers et braconnage). Dans ce contexte, il serait souhaitable de limiter la récolte sportive à son niveau actuel.

La productivité du cheptel (46 faons/100 femelles) n'est pas très élevée et peut être affectée par une faible proportion de mâles adultes (32%). L'examen du tableau de chasse pour les années 1984 à 1986 indique que le pourcentage de mâles adultes dans la récolte varie entre 54.4% et 62.4%. Le taux d'exploitation (36%) de ce segment de la population est très élevé ce qui explique le déséquilibre dans le rapport des sexes. D'après l'inventaire aérien de janvier 1987, la proportion de mâles dans la population d'orignaux âgés d'un an et plus (32%) serait en deçà de l'objectif visé (40%; Crête et Dussault 1986).

L'équation prédisant le nombre de faons/100 femelles dans la population à partir du nombre de faons dans la récolte (Crête et Dussault 1986) donne un ratio de 43 faons/100 femelles en 1986. Selon les résultats de l'inventaire aérien, ce rapport serait de 46 faons/100 femelles.

Dans les deux cas, les valeurs obtenues correspondent à une productivité moyenne.

Les résultats fournis par cet inventaire nous indiquent que la densité des orignaux pour cette zone (1 orignal/10 km2) est basse et éloignée de la densité cible jugée optimale (2-3 orignaux/10 km2) pour le centre du Québec (Anonyme 1987). Bien qu'il soit difficile de comparer la densité obtenue avec les densités estimées au cours des années passées, il est possible que le nombre d'orignaux ait varié quelque peu depuis le début des années 80 (0,78/10 km2; Houde 1982). Cette population d'orignaux devra être suivie de près au cours des prochaines années.

20 6. RECOMMANDATIONS

- Améliorer les modèles de prédiction actuels en intégrant de nouvelles variables qui tiendraient compte des différentes caractéristiques de l'habitat.

- Augmenter la précision de la stratification en utilisant, en plus des statistiques de chasse, des informations concernant le territoire à inventorier.

- Quantifier l'avantage qui serait obtenu en augmentant la proportion de parcelles survolées en hélicoptère.

- Limiter la récolte sportive à son niveau actuel.

21 REFERENCES

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23 Tableau 1

Allocation optimale de Neyman pour l'inventaire aérien de l'orignal dans la zone de chasse 14, janvier 1987

Strate

Faible Moyenne Elevée Total

Nb d'uni-tés sta-tistiques Nh

225 465 101 791

Densité de

ré-colte Nb/10 km2

0.66 2.80 5.97

Ecart-type

estimé Sh

0.51 1.24 1.74

Pondéra-tion

Nh.Sh

114.8 576.6 175.7 867.1

Effectif relatif

Nh.Sh/

S Nh.Sh

0.13 0.66 0.20 0.99

Effectif réel

13 66 21 100

Taux

d'échan-tillonna ge f (%)

5.7 14.2 20.8 12.6

24 Tableau 2

Estimation de l'épaisseur (cm) de neige au sol dans différents types de milieux (bases d'opération de Parent et Senneterre);

inventaire de l'orignal de la zone de chasse 14, janvier 1987

Type de milieu

Dates OUVERT MELANGE RESINEUX

1)

2)

Secteur Parent 87-01-07

87-01-16

Secteur Senneterre 87-01-19

87-01-20 87-01-22 87-01-25

51 62

38

51

65-70 75 60 78

25 Tableau 3

Ventilation des dépenses affectées à l'inventaire aérien de l'orignal de la zone de chasse 14, janvier 1987

Firmes

COUTS DES AERONEFS ($)

Vol* Essence Minimum Divers Total garanti

DEPENSES AFFECTEES AU PERSONNEL ($)

TOTAL ($)

PROPAIR (2 beavers) AIR B6M (1 Cessna 180) CARGAIR TRANS CANADA HELI-COPTERS

LTD

(1 Bell 206B) HELIMAX (1 Hughes 500)

15700 6734

6316 11363

10087

4268 930

3167 2557

2390

78

880

140 20108 A) Temps suppl. payé: 1838 553 8295 B) Employé occasionnel: 2500

450 12927

C) Hébergement:

490 10853

652 14572 D) Divers

15283 746

TOTAL 50200 13312 958 2285 66755 20367 87122

* Positionnement et dépositionnement inclus.

26 Tableau 4

Heures de vol facturées au MLCP par les compagnies aériennes pour la réalisation de l'in-ventaire de l'orignal de la zone de chasse 14, janvier 1987

HEURES DE VOL

PROPAIR AIR BGM CARGAIR S-T1 TRANS-CANADA HELIMAX S-T2 TOTAL

Positionnement - 2,0 3,0 5,0 0,5 3,0 3,5 8,5 Dépositionnement

Minimum garanti - - 5 , 5 5 , 5 - - - 5 , 5 Survol des 41,5 26,0 20,0 87,5 12,5 11,5 24,0 111,5 parcelles

Déplacement entre les

parcelles 39,0 16,0 16,5 71,5 14,1 9,5 23,6 95,1 TOTAL 80,5 44,0 45,0 169,5 27,1 24,0 51,1 220,6

1 Sous-total pour les avions

2 Sous-total pour les hélicoptères

Tableau 5

Modèles de régression utilisés pour l'estimation de la population totale d'orignaux de la zone de chasse 14,

Dans le document Québec 1987 14 (Page 23-42)

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