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182 10.1. Introduction

L'envasement réduisant d'année en année la capacité des barrages retenus. II s'ensuit que l’exploitation devient de plus en plus précaire, puis tellement déficiente qu'il faut, au bout d'un laps de temps plus au moins long, construire de nouveaux ouvrages qui s'imposent bien avant la mort par envasement total des anciens barrage. Un barrage réservoir agonise des sa naissance et si dans un système aucun ouvrage ne vient le doubler ou si aucun remède ne lui est apporte, il peut très bien n'être plus d'aucune efficacité dés que le mal atteint un certain degré d'acuité (Parzonka, 1984).

10.1. Caractéristiques des barrages étudiés

a) Barrage d’Ouizert

Le barrage d’Ouizert est situé à 17 Km au Sud de Ain-Fekan dans la wilaya de Mascara. Sa construction débuta en 1974 et sa mise en eau a été faite en 1986. La construction du barrage dans les gorges d’Ouizert a créé dans la vallée de l’oued Sahouet un lac artificiel de 10 km de longueur environ. C’est un barrage poids, d’une hauteur de 60 m et d’une capacité de 100 millions de m3, destiné à accroître le degré de régularisation de l’oued El Hammam. 12 millions de m3 sont destinés à l’irrigation de 20.000 hectares de la plaine d’El Habra située au Nord de Mohammadia, 20Mm3 sont consacrés à l’alimentation de la zone industrielle d’Arzew et l’AEP d’Oran. De plus, ce barrage permet de limiter les apports solides en entrée du barrage de Bouhanifia. L’apport moyen annuel de ce barrage est de l’ordre de 45 Hm3/an.

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Photo 1: Vue générale du Barrage d’Ouizert ( Benfetta et al .2008) b) Barrage de Bouhanifia

Le barrage de Bouhanifia est situé à 4 km au sud de la ville de Bouhanfia, à 22 km au Sud- Ouest de Mascara et à 57 km à l'amont du barrage de Fergoug. Suite à la catastrophe survenu au barrage de Fergoug en 1927, il a été décidé de construire ce barrage en amont, afin d’amortir les crues exceptionnelles. Les travaux de réalisation ont commencé en 1930, et font achever en 1951. Suite à des incidents techniques, la mise en eau a été étalé jusqu’au 1940. . C'est un barrage en enrochement, d’une capacité de 73 millions de mètre cube pour une retenue normale à la côte 295 m, destiné pour les irrigations de la région de Hacine et de Mohammadia.

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c) Barrage de Fergoug

Le barrage de Fergoug est situé sur l'oued l’Habra, immédiatement à l'aval du confluent de l'oued El Hammam et de l'oued Fergoug, 10

barrage construit sur ce site remonte à la période Romaine. Un deuxième barrage a été reconstruit en 1732, et fut emporté par les eaux en 1850. En 1867, un barrage de grande envergure d'une capacité de 30 Mm3 a été réalisé et fût endommagé à deux reprises en 1872 et 1881 et fut rétabli à chaque fois. En 1885, le barrage était totalement dévasé, par les eaux qui s'écoulaient librement depuis 1881. Le 26, une crue exceptionnelle estimée à plus de 3000 détruisit

1927-1934. En novembre 1927

millions de mètres cube de vase. En 1934, une su

exécuté sur le reste du barrage, pour servir de reprise aux lâchés du barrage de Bouhanifia amont. Enfin, le barrage actuel,

maximale de la retenue est de 100.5 m, le volume emmaga destiné à l’alimentation en eau potable

d’industrie (Arzew) et l’irrigation de la plaine de

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Photo 2: Vue Générale - Barrage Bouhanifia

Le barrage de Fergoug est situé sur l'oued l’Habra, immédiatement à l'aval du confluent de l'oued El Hammam et de l'oued Fergoug, 10km au sud de la ville de Mohammadia

barrage construit sur ce site remonte à la période Romaine. Un deuxième barrage a été reconstruit en 1732, et fut emporté par les eaux en 1850. En 1867, un barrage de grande envergure d'une capacité de a été réalisé et fût endommagé à deux reprises en 1872 et 1881 et fut rétabli à chaque fois. En 1885, le barrage était totalement dévasé, par les eaux qui s'écoulaient librement depuis 1881. Le 26, une crue exceptionnelle estimée à plus de 3000 détruisit ce barrage. Le deuxième bar

ovembre 1927, il a subit une crue exceptionnelle estimait à 3000 m

millions de mètres cube de vase. En 1934, une surélévation en béton armé et un tiran d’ancrage a été cuté sur le reste du barrage, pour servir de reprise aux lâchés du barrage de Bouhanifia

actuel, fut reconstruit en 1967, et mis en exploitation en 1970. maximale de la retenue est de 100.5 m, le volume emmagasiné à cette cote est de 1

destiné à l’alimentation en eau potable (Oran-Arzew Mohammedia l’irrigation de la plaine de l’Habra (20.000Ha).

Le barrage de Fergoug est situé sur l'oued l’Habra, immédiatement à l'aval du confluent de m au sud de la ville de Mohammadia. Le premier barrage construit sur ce site remonte à la période Romaine. Un deuxième barrage a été reconstruit en 1732, et fut emporté par les eaux en 1850. En 1867, un barrage de grande envergure d'une capacité de a été réalisé et fût endommagé à deux reprises en 1872 et 1881 et fut rétabli à chaque fois. En 1885, le barrage était totalement dévasé, par les eaux qui s'écoulaient librement depuis 1881. Le 26, une Le deuxième barrage fut construit en il a subit une crue exceptionnelle estimait à 3000 m3/s ,et qui a lavé 3 élévation en béton armé et un tiran d’ancrage a été cuté sur le reste du barrage, pour servir de reprise aux lâchés du barrage de Bouhanifia, réalisé en fut reconstruit en 1967, et mis en exploitation en 1970. La cote siné à cette cote est de 18 million de m3, Mohammedia), l’alimentation en eau

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Photo 3 : Vue Générale - Barrage Fergoug

10.2. Les principaux problèmes des barrages étudiés

 Evaporation et fuites

Le barrage d’Ouizert est confronté à deux problèmes majeurs : l’évaporation et les fuites. Le phénomène de l’évaporation des lacs de barrages en Algérie est considérable. En utilisant les données de l’évaporation journalières de39 grands barrages d’une capacité de 3,8 milliards de m3, Remini (2005) a constaté que durant la période 1992-2002, la quantité évaporée représente la moitie du volume consommé par l’irrigation, l’alimentation en eau potable et l’industrie, ce volume représente une perte moyenne annuelle de 6,5 % de la capacité totale. Au niveau du barrage d’Ouizert, l’évaporation est en moyenne de 7 millions de m3 par année durant la période d’exploitation 1994-2002. Pour la période (2005-2014), l’évaporation du lac est toujours importante (figure 10.1), la moyenne calculée est d’environ 4%. Néanmoins certaines années consécutives ; (2009 -2010) et (2013-2014) ont enregistrées respectivement 11Hm3 et 15Hm3, soit une perte de capacité annuelle de 6,5% pour les années de fortes évaporation.

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