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entreprise biopharmaceutique

1. La modélisation du contrat de licence

L'objectif principal du premier article est de développer un modèle de contrat de licence basé sur celui de Lo Nigro et al. (2014, 2016) qui est théoriquement bien détaillé et applicable en pratique. Cet article aboutit à deux contributions. Premièrement, le modèle tient compte des différentes perceptions et positions entre une grande entreprise et une start-up, qui doivent être prises en compte dans le modèle pour un contrat de licence. De plus, ce modèle intègre le concept de perception du risque (Das et Teng, 2001) dans la négociation du contrat de licence et en explique la dynamique. Deuxièmement, le taux de redevance optimal pour le contrat pourrait servir de critère pour la négociation du contrat de licence.

Lo Nigro et al. (2014, 2015) ont introduit un nouveau modèle de sélection du portefeuille de projets R&D des médicaments permettant de maximiser sa valeur. Ils utilisent trois types de formules pour les différentes phases du processus de R&D. Le modèle du DCF/VAN est affecté à l’étape d’approbation de la Food and Drug Administration (FDA), la formule de Black-Scholes à la ‘Phase 3’ et la formule de

Geske est affectée à toutes les autres étapes : ‘Preclinical Phase,’ ‘Phase 1’ et ‘Phase 2.’

Nous proposons d’étendre le modèle de Lo Nigro et al. (2014, 2016) en l’appliquant au modèle d’évaluation des licences (alliance) entre une grande entreprise pharmaceutique et une start-up biopharmaceutique. Les auteurs ont proposé l'équation suivante en tant que concept général : 𝑖 𝑒 𝑒 + 𝑃 − 𝐼 = 𝑖 𝑒 𝑒 − 𝐼 … (a). 𝑃 fait référence à un paiement initial et/ou intermédiaire par contrat, et 𝐼 à un coût d'investissement lors de la phase de développement. Etant donné le développement actuel des

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licences dans l’industrie pharmaceutique, la proposition d’un modèle plus détaillé est particulièrement utile.

Dans ce modèle, du point de vue du preneur de licence, 𝑖 𝑒 𝑒 − 𝐼 fait référence à la valeur nette ou aux flux de trésorerie nets que le preneur de licence pourrait obtenir s’il accomplissait lui-même des travaux de R&D. 𝑖 𝑒 𝑒+ 𝑃 − 𝐼 doit être égal à 𝑖 𝑒 𝑒 − 𝐼, car les flux de trésorerie que le donneur de licence pourrait obtenir sous forme de paiements, 𝑃, ne proviennent que de la licence.

Évaluer la valeur du paramètre 𝑃 revient à se demander comment 𝑖 𝑒 𝑒 doit être divisé en 𝑖 𝑒 𝑒 et

𝑃. En d'autres termes, ce problème concerne le montant de la compensation économique accordée au donneur de licence et au preneur de licence. Il est logique de penser que chaque partie doit recevoir la compensation économique en fonction de ses risques. Il s’agirait alors d’un contrat équitable.

Lors de l'interprétation de l'équation (a), il est nécessaire d’accepter l’hypothèse selon laquelle le donneur de licence et le preneur de licence acceptent la condition du contrat telle qu’elle est. Cette situation pourrait être qualifiée de « statique ». Néanmoins, est-ce vraiment réaliste lors de la négociation d’un contrat de licence ? Les parties acceptent-elles vraiment la situation telle qu’elle est ? Le preneur de licence, qui supporte plus de risques que le preneur de licence, a une option d'abandon et agit en fonction de la valeur d'option. Cependant, le donneur de licence peut ne pas être enthousiaste à l'idée de tout consacrer au projet dans une situation où le preneur de licence risque d’exercer l'option d'abandon. Par conséquent, l’engagement des parties dans le processus de R&D pourrait ne pas être total, ce qui n’assurerait pas les chances de succès du processus. Ni le preneur de licence ni le donneur de licence ne souhaitent l'échec de la R&D. Au contraire, ils veulent faire de leur mieux pour réussir le développement du nouveau médicament parce qu’ils pourront partager davantage de bénéfices liés à la coopération grâce à la licence. Afin de maintenir ou d'augmenter la probabilité de succès, le preneur de licence doit offrir des conditions financières attrayantes afin que le donneur de licence s'engage pleinement dans le projet. Par exemple, le preneur de licence peut promettre davantage de paiements au donneur de licence. Cette hypothèse peut être qualifiée de « dynamique ».

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2. Les simulations numériques

L’enjeu fondamental pour les dirigeants d’une grande entreprise pharmaceutique est d’obtenir des informations sur les bénéfices futurs estimés à chaque phase et de maximiser ces bénéfices. Cela fait référence à la valeur du médicament . Le but principal de la simulation décrite dans cet article est d’estimer la valeur du médicament en modifiant les paramètres clés et de l’utiliser comme critère de décision.

Dans leur article, Lo Nigro et al. (2014) ont déjà défini les valeurs réelles de certains paramètres. Nous les utilisons également pour notre simulation. Nous déterminons nous-mêmes les autres paramètres nécessaires à la simulation.

Les simulations permettent d’obtenir les résultats suivants. Tout d’abord, lorsque le preneur de licence souhaite que le donneur de licence s’engage activement dans un projet de R&D pharmaceutique et maximise sa valeur, il n’est pas souhaitable d’offrir un paiement plus avantageux car cela n’aurait pas de conséquence favorable pour le preneur de licence (et pour l’achèvement du projet de R&D) lors de la phase d’approbation de la FDA. De plus, la conclusion d’un contrat de licence au cours de cette phase est adéquate lorsqu’on peut s’attendre à des profits importants. Deuxièmement, il faut trouver un équilibre sur les montants financiers engagés et offrir un paiement trop élevé peut ne pas avoir les conséquences souhaitées pour le preneur de licence dans la Phase 3. Par ailleurs, l'impact de la volatilité du marché peut éventuellement être ignorée en fonction du montant d'investissement si un profit important est attendu. Enfin, offrir un paiement plus important au donneur de licence pourrait apporter une valeur plus élevée de en phase 2 (et dans les phases antérieures). Selon ces résultats, plus le taux de redevance peut entraîner une conséquence favorable pour le preneur de licence en se traduisant par un engagement plus actif du donneur de licence, plus le contrat de licence est préférable. De plus, le contrat de licence reste performant même lorsque le coût de l'investissement augmente, tant que la volatilité du marché est estimée élevée.

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En résumé, lors de la conclusion d’un contrat de licence, les dirigeants et les responsables de la négociation doivent prendre en compte de nombreux facteurs tels que la phase de développement, la prévision des coûts d'investissement et la volatilité des marchés. De plus, la prise en compte des interactions comportementales des deux parties lors de la négociation du contrat de licence est essentielle pour la construction d'un modèle de simulation, notamment en ce qui concerne l’interaction dynamique.

Deuxième partie : L’application .

Le coût de la décision d'investissement en fonds propres en présence d’un

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