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III. RÉSULTATS

4. Efficacité des études

Sur les 10 études sélectionnées, 5 études, pour un nombre cumulé de 5644 participants ont mis en évidence une efficacité préventive (24) (25) (26) (29) (31) :

 Khan et al. visaient à évaluer le changement en adiposité des enfants après une intervention de 9 mois. L’IMC z-score restait inchangé dans le groupe contrôle (0.07 ; IC 95% [-0.01 ; 0.15]) alors qu’il diminuait significativement dans le groupe interventionnel (-0.08 ; IC95% [-0.14 ; -0.02] p 0.004). L’efficacité était plus marquée chez les enfants en surpoids ou obèses, et il y avait une amélioration des aptitudes cardiorespiratoires.

 Kriemler et al. avaient pour objectifs d’améliorer les capacités en aérobie, le temps d’activité physique et la qualité de vie en diminuant la masse grasse des enfants. Les résultats significatifs de cette étude étaient une moindre augmentation de l’IMC z-score en comparaison avec le groupe contrôle (0.12 ; IC95% [0.19 ; -0.04] p 0.003), une diminution du pli cutané, une augmentation du temps quotidien de MVPA à l’école, une amélioration des capacités cardiorespiratoires. Dans une autre publication (Meyer et al.) portant sur la

même étude avec suivi des participants 3 ans après l’arrêt de l’intervention, les bénéfices de l’intervention n’étaient pas conservés.

 Li et al. visaient à promouvoir l’activité physique et réduire la prise de poids excessive par une intervention de 10 mois puis 1 an de suivi. Les résultats significatifs étaient une diminution de l’IMC z-score comparé au groupe contrôle à 1 an (-0.07 ; IC 95% [-0.13 ; -0.01] p 0.03) et à 2 ans (-0.05 ; IC 95% [-0.10 ; 0.01] p 0.03) ainsi qu’une meilleure efficacité chez les obèses. Il y avait une moindre prise de poids non significative des enfants en sous poids à un an, non retrouvée à 2 ans.

 Sacchetti et al. avaient pour objectif d’améliorer les capacités physiques et de modifier les habitudes sédentaires. La lutte contre la prise de poids excessive était un objectif secondaire. Les résultats statistiquement significatifs étaient la moindre augmentation de l’IMC (+1.65 dans le groupe contrôle vs +1.15 dans le groupe intervention p<0.001), une diminution du nombre d’obèses et une diminution de la sédentarité chez les sédentaires et très sédentaires.

 Salmon et al. avaient pour objectif d’évaluer l’efficacité de l’intervention sur la prévention de la prise de poids excessive. L’étude comportait 3 branches, une visant le développement des FMS, une luttant contre la sédentarité et une regroupant les deux interventions. L’étude était composée de 9 mois d’intervention et de 12 mois de suivi. Les résultats statistiquement significatifs étaient la moindre augmentation de l’IMC dans le groupe bénéficiant des deux interventions en comparaison au groupe contrôle à 9 mois (-1.30 IC95% [-2.29 ; -0.31] p<0.05) et après 12 mois de suivi (-1.30 IC95% [-2.24 ; -0.35] p<0.01) ainsi qu’une augmentation de la fréquence et de l’intensité de l’activité

physique dans les deux groupes actifs. Il n'y avait pas d’amélioration significative des FMS.

La plupart des études qui permettaient un contrôle de la prise de poids excessive avaient une efficacité accrue chez les enfants obèses (24) (26) (29) (31).

Sur les 10 études sélectionnées, 5 études pour une nombre cumulé de 3116 participants n'ont pas mis en évidence d'efficacité préventive (22) (23) (27) (30) (32) :

 Donnelly et al. visaient une augmentation du temps d’activité physique pour prévenir la prise de poids excessive. Il n’y avait pas d’effet significatif sur l’IMC, mais plus un enfant bénéficiait de l’intervention, plus son IMC avait tendance à diminuer. Le nombre d’enfants en surpoids avait diminué dans le groupe interventionnel. Il y avait une augmentation du temps et du niveau d’activité physique dans le groupe interventionnel et de meilleurs résultats scolaires. Plus le professeur était actif physiquement, plus ses élèves augmentaient leur temps d'activité physique.

 Finkelstein et al. visaient une augmentation du temps d’activité physique, avec comme hypothèse une possibilité d'amélioration de la qualité de vie et des capacités physiques. Il y avait une diminution non significative de l’IMC (-0.15, p 0.79), mais une augmentation significative de la quantité d’activité physique quotidienne sans amélioration significative de la qualité de vie.

 Madsen et al. visaient une augmentation du niveau d’activité physique, des capacités cardiovasculaires et un contrôle du poids. Il n’y avait pas d’amélioration de l’IMC, de la quantité d’activité physique, ni des capacités cardiovasculaires. A noter que cette intervention n’a pas bénéficié du

 Salcedo Aguilar et al. avaient pour objectif de contrôler la corpulence des enfants et de diminuer les facteurs de risque cardiovasculaires. Il n’y avait pas d’amélioration de l’IMC dans le groupe interventionnel par rapport au groupe contrôle. On notait cependant une plus faible prévalence de surpoids et d'obésité chez les filles dans le groupe interventionnel.

 Vandongen et al. visaient un contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires. Cette étude comportait six groupes : un groupe « activité physique », un groupe « activité physique + nutrition à l'école », 3 groupes « nutrition » et un groupe contrôle. Il n’y avait pas d’efficacité significative sur l’IMC dans le groupe « activité physique », ni sur aucun autre marqueur d’obésité, mais une amélioration des capacités physiques. Il y avait une amélioration du pli cutané dans le groupe activité physique + nutrition, sans effet sur l’IMC. Aucun des groupes « nutrition» n’a permis une amélioration d’un marqueur de surpoids.

L'efficacité des interventions est apparue variable selon les études et les caractéristiques de l'activité proposée [Tableau 3].

Caractéristiques de l’activité d’études Nombre efficaces Nombre d'études concernées Effectif concerné

Encadrée par des professionnels de l’activité physique 3 4 2281

À caractère ludique 3 5 6126

Non compétitive 4 6 6628

Avec un message éducatif contre la sédentarité 3 3 4996 Avec implication des parents 2 3 1060 60 minutes par jour en moyenne 2 3 1762

Pluriquotidienne 2 3 6212

Quotidienne (en semaine) 4 7 8042 Pendant le temps scolaire 4 6 7089

Après le temps scolaire 1 4 1671

Intensité faible 0 1 251

Système de récompense 0 2 1295

Tableau 3 : Efficacité et effectif des interventions en fonction de leurs caractéristiques

L'encadrement professionnel, le caractère ludique, la non compétitivité, le message éducatif, l'implication des parents, la durée d'activité physique de 60 minutes par jour, la fréquence quotidienne et pluriquotidienne, et l'horaire scolaire étaient associés à des interventions plutôt efficaces.

L'horaire extra-scolaire, l'intensité faible des activités et la présence d'un système de récompense n’étaient pas associées à des interventions efficaces.

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