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Effets des traitements

Dans le document Direction de la recherche forestière (Page 27-31)

Avant l’exécution des traitements de récolte, la surface terrière totale, la surface terrière des arbres d’avenir, ainsi que celle des rémanents, étaient similaires entre les traitements (Tableau 3). À la suite de ces travaux, la surface terrière résiduelle des UE traitées était en moyenne de 11,1 ± 1,7 m2 ha-1 et était semblable entre les traitements pour toutes les cohortes. Le taux de coupe de la surface terrière totale était aussi similaire selon les traitements, et variait de 38 à 42 %. Cependant, le taux de coupe en surface terrière des arbres d’avenir en régénération était plus élevé (p < 0,0001) dans le traitement ER (18,1 %) que dans les traitements de CPI_1 (1,8 %) et CPI_2 (3,6 %). La perte des arbres a été occasionnée par les dommages provoqués par l’exploitation et non pas par un abattage délibéré. Le même constat s’applique pour la densité des arbres d’avenir (p = 0,001, Tableau 4) : les pertes sont de 21 % dans le traitement ER, par rapport à seulement 3 et 5 % dans les CPI.

La surface terrière de capital forestier en croissance (CFC) est assez faible. Elle était près de 8 m2 ha-1 avant la coupe, et 6 m2 ha-1 après la coupe (Tableau 5). Cependant, celle-ci était constituée de nombreux petits arbres d’avenir ayant le potentiel de rehausser cette valeur à plus long terme. Avant coupe, le volume était faible et variait de 93 à 125 m3 ha-1 selon le traitement. À la fin des travaux, le volume des UE traitées atteignait 64 ± 13 m3 ha-1 en moyenne. Le taux de récolte moyen était de 45 % et variait de 41 à 47 % selon le traitement, ce qui était légèrement supérieur au taux de récolte en surface terrière.

Tableau 3. Caractérisation des traitements par étage, en termes de surface terrière (moyenne± écart-type) avant la coupe (AVC), après la coupe (APC*) et d’intensité de la coupe (valeur absolue et pourcentage) Arbres d’avenir en régénération (dhp < 24 cm)

CPI_1 4 1,33 ± 0,36 1,27 ± 0,29 0,06 ± 0,08 3,6 ± 4,1

* Dans tous les calculs, les arbres annelés ont été traités comme étant des arbres coupés.

Les moyennes générales sont calculées à partir de 19 UE avant coupe et de 14 UE après coupe.

Tableau 4. Densité (moyenne ± écart-type) des arbres d’avenir en régénération (dhp < 24 cm) avant la coupe (AVC), après la coupe (APC) et intensité de la coupe (valeur absolue et pourcentage), selon le traitement

* Les moyennes générales sont calculées à partir de 19 UE avant coupe et de 14 UE après coupe.

14 Effets réels des traitements…

Tableau 5. Capital forestier (CF, moyenne ± écart-type), capital forestier en croissance (CFC, moyenne ± écart-type) et volume marchand brut (VMB, moyenne ± écart-type) avant la coupe (AVC), après la coupe (APC) et intensité de la coupe (valeur absolue et pourcentage), selon le traitement

* Le CF est constitué des arbres dont la priorité de récolte est S, C ou R. Le CFC est constitué des essences recherchées (BOJ, BOP, EPR, ERS, SAB), d’arbres dotés d’un potentiel de produire du bois d’œuvre et pour lesquels la priorité de récolte est C ou R seulement.

Les moyennes générales sont calculées à partir de 19 UE avant coupe et de 14 UE après coupe.

Le coefficient de distribution des arbres d’avenir en régénération était de 26,9 % avant la coupe, ce qui équivaut à 108 arbres d’avenir bien répartis à l’hectare (Tableau 6). Ce nombre variait de 87 à 146 arbres à l’hectare, selon le traitement. La densité que représentait ce coefficient (% x 400) était légèrement inférieure à la densité totale des arbres d’avenir en régénération (144 arbres à l’hectare, variation de 97 à 152), puisque la répartition spatiale de cette dernière n’était pas prise en compte (Tableau 4). Les arbres d’avenir étaient composés à 63 % de bouleau jaune, 18 % d’érable à sucre, 12 % d’épinette rouge et 7 % de bouleau à papier.

Le coefficient total des arbres d’avenir (régénération et vétérans) était légèrement supérieur avec 28,9 %, soit 2 % de plus que pour les arbres d’avenir en régénération. Il y avait peu de vétérans pour rehausser la qualité du peuplement. La coupe a causé une faible diminution du coefficient de distribution des arbres d’avenir en régénération, soit une perte variant de 0,8 % (CPI_2) à 5,0 % (ER), selon le traitement.

Tableau 6. Coefficient de distribution (moyenne ± écart-type) des arbres d’avenir et des arbres d’avenir en régénération avant la coupe (AVC), après la coupe (APC), et diminution de la distribution en valeur absolue et en pourcentage, selon le traitement

Nbre Coefficient de distribution (%)*

Classe sylvicole et

traitement AVC APC Diminution

(valeur absolue est aussi en %)

Diminution (%) Arbres d’avenir en régénération (dhp < 24 cm)

CPI_1 4 36,5 ± 6,4 33,8 ± 7,5 2,8 ± 2,2 8,0 ± 7,6

* Calculé selon des placettes de 25 m² ou 1/400 d’hectare.

Les moyennes générales sont calculées à partir de 19 UE avant coupe et de 14 UE après coupe.

2.1.2 Respect du martelage

Un des objectifs du martelage était de conserver un minimum de 150 arbres à l’hectare après coupe.

Cependant, le nombre d’arbres d’avenir du traitement ER n’était que de 138 à l’hectare avant la récolte, si l’on ajoute les arbres de 24 cm et plus au dhp. Il était donc impossible d’atteindre le critère recherché.

Le nombre d’arbres d’avenir en régénération (dhp < 24 cm) après coupe était de 98 arbres à l’hectare (Tableau 4). Cette densité augmentait à 113 arbres à l’hectare, si l’on ajoute les arbres de 24 cm et plus au dhp. Bien que la perte d’arbres d’avenir en régénération ait été élevée, il n’y avait aucun objectif propre à ce critère. Au total, 40 arbres ont été annelés dans le dispositif entier, notamment des hêtres à grandes feuilles (n=13), des cerisiers de Pennsylvanie (n=11), des érables rouges (n=7), des bouleaux jaunes (n=6) et des érables à sucre (n=3). La densité à l’hectare des arbres annelés pour le traitement ER était de 18, ce qui est largement inférieur au nombre maximum alloué de 100 arbres à l’hectare. Les arbres annelés n’ont pas été ajoutés dans le calcul de la surface terrière après coupe (Tableau 3). La surface terrière des arbres blessés de 10 cm et plus au dhp représentait 2,1 % de la surface terrière résiduelle après coupe dans le traitement ER, ce qui est inférieur au maximum alloué de 10 %. Aussi, 28 arbres (22 à l’hectare) dont la classe de priorité de récolte était M n’ont pas été prélevés. De ce nombre, on comptait 8 petits sapins (dhp < 20 cm) et 12 petits feuillus (dhp < 24 cm). Par ailleurs, un bouleau jaune et un érable à sucre de priorité de récolte S et de plus 40 cm de diamètre n’ont pas été récoltés.

16 Effets réels des traitements…

La densité des semenciers de bouleau jaune (45 à l’hectare) des traitements de CPI était largement supérieure au minimum visé de 12 arbres à l’hectare. Les autres critères de récolte (BOJ, ERS, EPR, SAB) ont tous été respectés. Une très faible partie de la surface terrière des arbres d’avenir en régénération a été coupée.

Les traitements de CPI semblent avoir causé moins de blessures aux arbres d’avenir en régénération que le traitement ER. À cet effet, le taux de blessure était de 3,6 % pour les deux traitements de CPI et de 12,1 % pour le traitement ER (p = 0,06).

Dans le document Direction de la recherche forestière (Page 27-31)

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