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M 1787 ’ « mort-né »131 ’ ’ Kraatz, à cause de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays (1793) due à ' R F ’ conséquences de cet acte pour le commerce des articles de modes. La stabilité établie grâce au traité de commerce est à nouveau brisée, de nombre . L’ ’ révolutionnaires sur le fonctionnement des marchés de luxe. En effet, il est impossible de sous-estimer la manière dont les industries de mode et leur distribution ont été perturbées par la Révolution132. L’ . L reçoivent que peu de commandes car les habits de cour ne servent plus à rien, le luxe est condamné, banni, méprisé tout comme ses consommateurs. La clientèle traditionnelle, dont de F ’ R . L ’ conséqu ’ ’ lointains. L’ R tion particulière, ’ ’ ’E . L ’ F pliqués dans la distribution des ’ Kapitalnye knigi/Livres de déclarations des capitaux133

. À partir

de 1785, le monopole de commerce revient aux corporations marchandes appelées guildes (guildiya). Celles- ’ ’ . L guilde de première classe exige un capital de 10 000 roubles

131 Anna KRAATZ, Le commerce franco-russe. Concurrence et contrefaçons, de Colbert à 1900, Paris, Les Belles Lettres, 2006, p. 164

132 François CROUZET, « Les conséquences économiques de la Révolution française », F. CROUZET, Britain,

France and international commerce, Aldershot, VARIORUM, 1996, p. 1196; Journal des arts et des

manufactures, Paris, an III, Tome 1, Rapport par ordre du Comité de Salut Public sur les Fabriques et le commerce de Lyon, par C. VANDERMONDE, p. 2

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Kapital’nie knigi moskovskigo kupečeskogo obŝestva/Livres de déclarations des capitaux de la communauté

48 ’ ’ y . L 1000 ’ ’ ’E . L’ aux deux premières classes de guildes donne également à leurs membres le privilège de devenir propriétaires de fabriques, être exempté de service militaire et des peines corporelles. Quant à la troisième classe de guilde, la déclaration du capital de 500 roubles autorise à faire le petit commerce et à tenir les boutiques. Si un étranger souhaite écouler ses produits sur le territoire de la Russie, deux solutions sont possibles, la première suppose le recours ’ -entend ’ . F y R privilégier cette dernière voie dont témoignent leurs inscriptions annuelles dans les guildes consignées dans les Livres de déclaration des capitaux.

Le tableau 1.1 se base sur la période de 1775 à 1797, nous y tenons particulièrement compte des marchands de modes inscrits pour la première fois afin de mieux saisir ’ ortance de nouveaux acteurs arrivés sur le marché russe des modes françaises.

49 Tableau 1.1 Inscriptions des marchands français dans les guildes, 1775-1797134

Année de ’ Nombre de marchands de mode inscrits pour la première fois Nombre total de marchands ayant déclarés les capitaux Nombre de nouveaux marchands de mode inscrits, par décennie

1775 3 3 Décennie 1770 = 8 1776 3 4 1777 1 2 1778 1 6 1779 0 6 1780 0 4 Décennie 1780 = 7 1781 0 6 1782 0 6 1783 0 0 1784 0 2 1785 5 7 1786 2 11 1787 0 9 1788 0 8 1789 0 8 1790 1 8 Décennie 1790 = 33 1791 8 14 1792 8 17 1793 6 21 1794 3 13 1795 1 1 1796 2 12

134 Kapital’nie knigi moskovskigo kupečeskogo obŝestva/Livres de déclarations des capitaux de la communauté

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1797 4 17

L’ y 1.1 ’ de 1791 ’ 1793 ’ . S 1787-1789, aucun nouveau commerçant ne rejoint les guildes, en 1791-1793, 22 marchands français de modes s'y inscrivent. De même, le nombre total de commerçants ayant déclaré les capitaux, ne cesse de croître de 1791 à 1793. Il est significatif qu'en 1793, les guildes russes comptent 21 marchands de mode français, le maximum depuis 1775. À quoi est due cette tendance surprenante? L'explication en est simple, car la période en question correspond aux événements de la Terreur qui est marquée par la forte émigration des sujets français vers de divers pays. Les inscriptions dans les guildes accrues traduisent donc le rejet de la Révolution et la décision de se fixer durablement sur un nouveau marché, loin des événements sanglants.

Avec le Directoire, le nombre de marchands de mode français entrés dans les guildes chute, mais malgré une baisse importante, une, deux, et même quatre inscriptions ont lieu annuellement. En somme, dans les 1790 ’ 1780 7 33. I ’ R F détruire la communauté française des marchands de mode, au contraire, elle contribua à son élargissement g â ’ . P Jean-Joseph Beaulard, un grand créateur de la mode des temps de Louis XVI et concurrent de Rose Bertin. Ces deux adversaires et génies de la mode se livrent à une lutte acharnée afin de ’ . B P « Nœ R des Victoire », « À la fileuse», rue Neuve des Petits-Champs135. Jean-Joseph possède également une boutique à Moscou, rue Mikolsky136 ce qui détermine sans doute son choix de ’ R 19 1789137

. Selon les Livres de déclaration de

capitaux, Jean-Joseph Beaulard rejoint la première classe de guilde de la ville de Moscou en

1791138 en déclarant être en possession de 10 100 roubles pour ses activités commerciales .

135 Michèle SAPORI, Rose Bertin, ministre des modes de Marie-Antoinette, Paris, Institut français de la mode, 2003, p. 45

136 Carolyn SARGENTON, Merchants and Luxury Markets: The Marchands Merciers of Eighteenth-Century

Paris, London, 1996, p. 106

137 Michèle SAPORI, Rose Bertin, couturière de Marie-Antoinette, Perrin, Les métiers de Versailles,2010, p. 134 138

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51 U ’ français que Beaulard, est Marie-Rose Aubert-Chalmé. Née à Paris vers 1760, elle épouse Jean-Nicolas Aubert, marchand à Moscou139. E ’ en 1793140. Sa boutique de mode est très connue à l’ ’ C tendance à insérer régulièrement les petites annonces dans Moskovskie vedomosti, journal de Moscou afin de vanter les articles de mode de son magasin et attirer de la sorte des clients. La modiste très riche est appelée par ses contemporains « ober-chelma », la grande friponne, par ê ’ ’ « chelma » qui signifie « vicelard ». S ’ê « La Guerre et la Paix » T ï: z ’ R . L ’ Aubert-Chalmé est devenu proche de Napoléon, cette rencontre aurait déterminé son choix de rejoindre ses troupes, laissant tous ses biens dont magasin, maisons et ’ immobiliers141.

Alors que les commerçants français suivent les vagues migratoires dues à la R ’ S ’E 8 1793 « des relations avec la France ’ roi Louis XVI »142. Lorsque la Révolution a éclaté, Catherine II ’ . M ’ du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793, ’ pour toutes les têtes ’E y ’I révolutionnaires. Redoutant de subir le même sort que Louis XVI, Catherine II réagit très vite, ’ № 17.101 8 - ’ du roi français.

L’ France et la Russie et les privilèges accordés aux suj ’ « le 1787 ê ’ ’ ;

139Anne MÉZIN, Vladislav RJÉOUTSKI, Les Français en Russie au siècle des Lumières. Dictionnaire des

Français, Suisses, Wallons et autres francophones européens en Russie de Pierre le Grand à Paul Ier, 2 vol, Paris, Centre International d'Étude du XVIIIe Siècle, 2011, vol. 2, p. 156-157

140 Kapital’nie knigi moskovskigo kupečeskogo obŝestva/Livres de déclarations des capitaux de la communauté

marchande de Moscou, 1747-1794, Moscou, Typographie d'Ivanov, 1912, p. 145

141

Anne MÉZIN, Vladislav RJÉOUTSKI, Les Français en Russie au siècle des Lumières. Dictionnaire des

Français, Suisses, Wallons et autres francophones européens en Russie de Pierre le Grand à Paul Ier, 2 vol, Paris, Centre International d'Étude du XVIIIe Siècle, 2011, vol. 2, p. 156-157

142

Polnoe sobranie zakonov Rossijskoj imperii / Le registre complet des lois de l’Empire russe/, Sous la direction

52 ’ ». Les marchands français se ’ « tous les Français des deux sexes, exerçant le commerce sur le territoire de la Russie sont à exiler ’ ê » 143

. Ce dernier supposait de « rompre toute correspondance dans sa patrie, avec les François qui reconnaissent le gouvernement monstrueux actuel en France, et ’ ’ tranquillité ’ y »144. Comme le remarque Vladislav Rjéoutski, quelques Français ont refusé de prêter le serment145 et ont été exilés, mais la grande majorité a préféré rester en Russie.

Entre temps, des mesures législatives viennent porter un coup fatal au commerce légal entre la France et la Russ . I ’ ’ 8 1793 « ’ ’ de terre »146. Un autre oukase du 14 juin 1794 confirme la liquidation des marchandises françaises, ’ . « Toutes les marchandises françaises sont interdites à la ’ ’ été vendues doivent être renvoyées de Russie avant le 1er juillet, sinon elles sont à détruire»147. Ces dispositions entravent non seulement le commerce direct entre la France et la R ’ -à- ’ y puisque cette fois- ’ ê ’E russe qui est abolie.

À ’ « modes françaises», « modes parisiennes », « des articles de modes importés de France, de Paris » qui servaient jadis à met ’ ’ totalement des petites annonces insérées par les marchands de modes dans Moskovskie

143

Polnoe sobranie zakonov Rossijskoj imperii / Le registre complet des lois de l’Empire russe/, Sous la direction de Speranskij, Saint-Pétersbourg, Typographie de la chancellerie de Sa Majesté, 1830, № 17.101, p. 403

144 Dmitriy ROSTISLAVLEV, Svetlana TURILOVA, « Francuzy v Rossii v 1793/Les Français en Russie en 1793», Cahiers du monde russe, t. 39/3, 1998, p. 316-317

145 Annie CHARON, Bruno DELMAS, Armelle LE GOFF, La France et les Français en Russie. Nouvelles

sources et approches (1815-1917), Paris, 2011, p. 164

146 Polnoe sobranie zakonov Rossijskoj imperii / Le registre complet des lois de l’Empire russe/, Sous la direction de Speranskij, Saint-Pétersbourg, Typographie de la chancellerie de Sa Majesté, 1830, № 17.111, p. 414

147 Polnoe sobranie zakonov Rossijskoj imperii / Le registre complet des lois de l’Empire russe/, Sous la direction de Speranskij, Saint-Pétersbourg, Typographie de la chancellerie de Sa Majesté, 1830, № 17.215 . 517

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vedomosti. Le nombre même des annonces publiées par ces derniers est en baisse: 96 en 1791,

36 en 1793 et 11 en 1795. Cette tendance traduit sans doute la volonté des commerçants à ’ ô ’ .

En effet, plusieurs dossiers conservés dans les Archives Russes des Actes Anciens témoignent des activités contrebandières de marchands de modes français installés en Russie. Ainsi, selon le rapport adressé par la douane du port de Saint-Pétersbourg au Département du Collège de Commerce, le 14 juillet 1798, le contrôle effectué dans les boutiques a révélé la présence chez Madame Duverdier inscrite dans la guilde de troisième classe de « 6 livres …19 sans plombs, les restes de lino-batiste mesurant 21 archines et 4 mouchoirs de lino-baptiste, le tout estimé par Madame à 246 roubles 44 kopecks »148.

Afin de se défendre, les marchands sont censés fournir la preuve de leur innocence, ’ ’ -française des articles en question. Duverdier semble se perdre en explications confuses face aux agents du service douanier car ’ 22 1798 « -batiste e 8 ’ -chefs dans une boutique à Gostinniy Dvor [galerie marchande sur la perspective Nevsky à Saint-Pétersbourg], dont elle … 8 z irs à 1 roubles 50 kopecks à Gostinniy Dvor dans une boutique dont elle ne souvient plus »149. Dans la version du 15 février, Duverdier apporte des rectifications puisque « les mouchoirs appartiennent à elle- ê ’ ’ restitués », quant à la lino-baptiste, son vrai prix est de « 4 ’ » 8 22 . D y ’ revoyant à la baisse sa première estimation des marchandises. Finalement, ses explications ’ trouvés dans sa boutique. Par conséquent, ces derniers étaient considérés comme importés illégalement. Le rapport nous apprend que Duverdier a dû verser une amende de 246 roubles, les marchandises interdites ont été confisquées et vendues aux enchères au profit du

148 RGADA, fonds 276, inventaire 3, dossier 1487, «Enquête sur le rapport de la douane de Saint-Pétersbourg sur les marchandises interdites trouvées dans la boutique de Duverdier», 1798, p. 1

54 Département de Collège de Commerce»150. E ’ 12 12 octobre 1797, l ’ 14 1794 ’ et vente aux enchères. La somme obtenue est ensuite utilisée pour subvenir aux besoins extraordinaires du Collège de Commerce151.

D D . ’ ’ du 7 février 1800, les marchandises françaises interdites à la vente parmi lesquelles « les éventails, dentelles, lino-baptiste, tarlatane, robes brodées »152 sont confisquées dans les boutiques des commerçants Magnan, Bekkers et Montagne. Aux questions des douaniers, à savoir quand, où, qui leur a vendu les articles en question, les marchands déclarent ne pas en garder le souvenir. Sauf Montagne, qui précise que la tarlatane provient de Hambourg, mais il ne se rappelle pas du vendeur, quant aux robes, elles seraient brodées à Moscou. Ces déclarations sont, sans aucun doute, perçues par les agents des douanes comme de la mauvaise foi, car, ’ permettent de garder les détails des transactions.

’ ê « trois couturières attachées au Service de gestion de manufactures ont été convoquées, les robes leur ont été montrées, à la question si les couturières russes savaient les fabriquer, elles ont répondu que les robes ’ ’ ’ soie de ce g ’ ù clandestine par Montagne»153. Au total, à défaut des preuves solides de leur innocence, les commerçants sont reconnus coupables, condamnés au pai ’ marchandises sont vendues aux enchères. À ê ’ ’ mode ont lieu dans les boutiques de commerçants français. En général, le scénario est type comme dans les cas de Duverdier, Montagne, Bekkers et Magnan. Ainsi, en 1798, les « ’ ’ »154 appartenant au marchand Rollin inscrit à la guilde

150 ibidem

151 Polnoe sobranie zakonov Rossijskoj imperii /Le Registre complet des lois de l’Empire russe/, Sous la direction de Speranskij, Saint-Pétersbourg, Typographie de la chancellerie de Sa Majesté, 1830, vol. I, n° 18202, p. 769

152

RGADA, fonds 276, inventaire 3, dossier 1656, «Dossier sur la saisie des marchandises françaises interdites chez les étrangers Bekkers, Manian et Montagne à Moscou, 1800», p. 2-3

153 ibidem, p. 40-41 154

RGADA, fonds 276, inventaire 3, dossier 1481, «Enquête sur le rapport de la douane de Saint-Pétersbourg sur les marchandises interdites trouvées dans la boutique du marchand Rollin», 1798, p. 1

55 de troisième classe aussi bien que « 25 mouchoirs de gaze et 3 douzaines de gants »155 de Dominique Sichler connaissent le même sort - confiscation, amende, vente aux enchères. En revanche, le commerçant Vallman accusé de contrebande réussit à récupérer ses étoffes en présentant les comptes selon lesquels celles-ci proviennent de la fabrique de Samuel Kirsten156 située à Saint-Pétersbourg.

E ’ R . I ’ 1799 M ’E infractions des étrangers Pascal Morant et Pierre Bouski. « Ledit étranger vendait la pommade au colonel Marklovsky, ’ ’ z ’ ’ y’ ’ ’ G y O M y ’y ’ ’ marchandise en la qualifiant de française»157. L ’ que les étrangers sont de nationalité italienne, Pascal Morant, 58 ans, originaire de Milan et Pierre Bouski, 27 ans, natif de Côme. Toutes les marchandises ont été scellées, car leurs propriétaires étaient reconnus coupables. Parmi les articles saisis, il y a une distinction entre ceux « interdits à la vente » et « ceux qui furent importés sans affranchissement des droits de douanes et vendu de manière illégale ». Le premier groupe de marchandises dites « interdites» estimé à 678 roubles 51 kopecks comprend entre autres des tabatières, des montres françaises, divers tissus (gaze, crêpe), des parfums, des pommades, alors que le second dit « importé et » û ’ 2366 91 bas, mouchoirs, gants ou rubans anglais.

P ’ . T ’ ’ ’ I ent des circuits . E ’ ’ ù ’ê ’ produits fait office de la meilleure

155

RGADA, dossier 1478, «Enquête sur le rapport de la Douane de Saint-Pétersbourg sur les marchandises interdites trouvées dans la boutique du marchand D. Sichlers», 1798, p. 1

156 RGADA, fonds 276, inventaire 3, dossier 1495, «Enquête sur le rapport de la Douane de Saint-Pétersbourg sur les marchandises interdites trouvées dans la boutique du marchand Vallman», 1798, p. 22

157

ibidem, dossier 1526, «Enquête sur le rapport des autorités du gouvernement de Perm sur la saisie dans la ville de Ekaterinbourg de diverses marchandises interdites chez les étrangers Pascal, Morant et Pierre Bouski, 1799», p. 4

56 publicité. Les contrebandiers italiens en sont conscients et y insistent lors de la vente même si la plupart de leurs produits sont ’ F . U que les marchands trouvent leurs clients loin des centres traditionnels de consommation des articles de mode, à savoir Moscou et Saint-Pétersbourg. En effet, selon le rapport, ils distribuent leurs articles à Ekaterinbourg, mais aussi à Kazan, Simbirsk, Viatka, Glazov, Perm, les ’ 10 20 fin du XVIIIe siècle158. Néanmoins, ces derniers sont, de toute évidence, familiers avec le succès des articles de mode français et sont prêts à en acheter.

Enfin, il est à noter que ce cas regroupe plusieurs types de délits commis par les I . P ’ des événements révolutionnaires. Deuxièmement, les marchandises autorisées sont vendus sans affranchissement des droits de douane. Troisièmement, les coupables font le commerce en gros et au détail sans être inscrits dans les guildes. Quatrièmement, certaines marchandises portent des plombs de douanes falsifiés159 utilisés pour prouver aux clients leur origine française. Somme toute, les commerçants italiens sont accusés de la contrebande, du ’ . P interdites sont renvoyées à la frontière la plus proche af ’ê marchandises autorisées non-affranchis des droits de douane sont à vendre aux enchères à ’ ’E . L I ê ’ ’ montant de leurs marchandises vendues, en ce qui concerne le bourgeois Oulianov, dont ’ ’ 1000 roubles160.

L’ y ’ R F ’ pas. Même si le statut légal est perdu, les transactions illicites se multiplient. Parmi les acteurs de la fraude nous repérons non seulement les commerçants ambulants sans réputation et non- ’E ’ établis depuis plusieurs années dans les deux capitales. Pourquoi ces derniers se décident-ils à

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Vers la fin du XVIIIe siècle Ekaterinbourg compte 9000 habitants, Kazan - 22000, Simbirsk-10 500 159 RGADA, fonds 276, inventaire 3, dossier 1526, «Enquête sur le rapport des autorités du gouvernement de Perm sur la saisie dans la ville de Ekaterinbourg de diverses marchandises interdites chez les étrangers Pascal, Morant et Pierre Bouski, 1799», p. 1

57 ô ’ ? L : ’ â . D contexte où les articles de mode en provenance de la France deviennent rares mais toujours demandés, la récompense pour celui qui parvient à les fournir sur le marché, est sans aucun doute très alléchante. Les procès-verbaux témoignent également de la réticence des coupables ’ ircuits détournés. Ainsi, nous avons toutes les raisons de penser ’ ’ en ayant le recours aux mêmes circuits restés secrets aux autorités.