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III. RESULTATS

3.1. EFFETS DE L’EQUINE CHORIONIC GONADOTROPIN (ECG) SUR LE

Les effets fixes des variables : injection ou non d’eCG, numéro de lactation (génisse vs primipare), état de cyclicité ou non de l’animal et des covariables : dose administrée (effet linéaire et quadratique), âge, poids, état corporel des animaux (EC), sur le délai d’apparition et la durée des chaleurs ont été étudiées au moyen de deux analyses de variance (ANOVA). L’utilisation de 4 régressions logistiques a permis d’analyser les effets de ces mêmes variables : traitement, numéro de lactation, cyclicité et des covariables : dose, âge, poids, EC, sur les taux d’induction des chaleurs, taux de chaleurs silencieuses, taux d’ovulation et les taux d’ovulation multiple.

2.3.2. Diamètre du follicule préovulatoire et moment de l’ovulation des N’Dama.

L’étude de la distribution des fréquences des ovulations par tranches horaires (48-72h, 72-96h puis 96- 120h) a été réalisée par le test de Chi-Deux. L’utilisation de la régression logistique a permis d’analyser les effets des variables : traitement, numéro de lactation, cyclicité et des covariables : dose, âge, poids et EC sur le moment de l’ovulation.

2.3.3. Effets du moment de l’insémination et de l’administration de GnRH lors de l’IA sur les taux de gestation des N’Dama.

Quatre protocoles de traitement ont été testés sur la fertilité des femelles N’Dama. L’efficacité de chaque traitement a été évaluée sur la base des différences significatives entres les taux (%) de gestation obtenus.

Les modèles de régression logistique conditionnelle et non conditionnelle ont été utilisés pour évaluer les interactions entre les taux de gestation et les facteurs de risques (facteurs susceptibles de les faire varier) ; l’âge, le poids, l’état corporel, la cyclicité (cyclé vs non cyclé), la parité (génisse vs vache), le moment de l’insémination (48 h vs 72 h) et l’ajout de la GnRH (GnRH+ vs GnRH-). Un premier modèle de régression logistique non conditionnelle a été utilisé, il a servi à évaluer l’interaction entre taux de gestation et chaque facteur de risque pris isolement. Sur la base de cette analyse, seuls les facteurs de risques avec une valeur de P < 0,25 ont été considérés dans la régression logistique conditionnelle. Le modèle le plus approprié a été sélectionné en utilisant la procédure stepwise.

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III. RESULTATS

3.1. EFFETS DE L’EQUINE CHORIONIC GONADOTROPIN (ECG) SUR LE

COMPORTEMENT SEXUEL ET LES CARACTERISTIQUES DE L’OVULATION DES N’DAMA Version adaptée de l’article : « MWM. OKOUYI1

,2, C. HANZEN1* . Effects of equine chorionic Gonadotropin (eCG) on the sexual behaviour and ovulatory characteristics of female african N’Dama cattle” Revue Med. Vet., 2016, 167, 7-8, 211-215 »

L’objectif de ce travail était d’apporter des réponses aux questions suivantes :

- Quelles sont les caractéristiques des chaleurs et de l’ovulation chez les femelles N’Dama traitées avec des progestagènes ?

- Quelle dose optimale d’eCG peut-on utiliser en association avec les progestagènes chez la femelle N’Dama?

3.1.1. Caractéristiques des animaux

La distribution des animaux dans les différents lots et leurs caractéristiques générales sont présentées dans le Tableau X. Aucune différence significative n’a été observée entre les lots.

Tableau X. Caractéristiques comparées des animaux de l'étude 1 entre groupes de femelles N’Dama traitées avec différentes doses d’eCG après œstrus induit au moyen de CIDR®.

Paramètres Témoins 300 IU 400 IU 500 IU 600 IU RMSE P-value

Effectifs 26 25 24 23 23 NA 0,990 Age (ans) 4,6 4,4 4,5 4,4 4,2 0,6 0,160 Poids (kg) 224,8 225 217,9 220,8 211,2 19,5 0,364 EC 2,4 2,5 2,3 2,5 2,4 NA 0,730 % génisses 65,4 52,0 45,9 60,9 39,1 NA 0,272 % vaches cyclées 34,6 48,0 54,1 39,1 60,9 NA 0,113 % femelles cyclées 80,8 92,0 91,6 91,3 95,7 NA 0,187

Légende : IU = Unité Internationale d’equine Chorionic Gonadotropine. EC = Etat Corporel. RMSE= Root Mean Square Error

3.1.2. Délai d’apparition et caractéristiques des chaleurs

Le taux de rétention du dispositif CIDR® a été de 100 %. La tolérance au CIDR® a été de 77,7 %, il n’y a eu aucune différence significative entre les différents lots. Après le retrait du CIDR®, les chaleurs sont apparues dans un intervalle de 41,5 h à 73,9 h avec une moyenne de 48,6 ± 5,3 h. L’administration d’eCG n’a pas permis de mettre en évidence une différence significative entre différents lots pour ce paramètre (Tableau XI).

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La durée moyenne de l’œstrus a été de 9,9 ± 2 h et les valeurs comprises entre 5,5 h à 13,5 h. Aucune différence significative n’a été observée entre les animaux du lot témoin et les lots des animaux traités avec de l’eCG (Tableau XI).

L’œstrus s’est manifesté dans 86,4 % des cas durant la journée c’est-à-dire entre 6 et 18 heures. Le pourcentage moyen d’œstrus observé a été de 72,7 %. Ce pourcentage est significativement (P < 0,05) plus élevé chez les animaux traités au moyen d’eCG. Par ailleurs, ce pourcentage a positivement été associé à la dose d’eCG utilisée (Tableaux XI).

Tableau XI. Effets de la dose d’eCG sur les caractéristiques de l’œstrus et de l’ovulation chez les femelles trypanotolérantes de race N’Dama traitées au CIDR-PG.

Paramètres Témoins 300 IU 400 UI 500 UI 600 UI RMSE Valeur de P

Effectifs 26 25 24 23 23 NA - Délai d’apparition (h) 52,0 47,3 48,4 48,7 47,8 5,2 0,241 Durée de l’œstrus (h) 10,7 10,1 10,4 9,5 9,2 1,9 0,2821 % œstrus 50,0a 84,0b 70,8c 78,3d 82,6e NA 0,0267 % œstrus silencieux 53,8a 9,5b 41,2c 27,8d 21,0e NA 0,0137 % œstrus anovulatoires 7,7 4,8 5,9 5,6 0,0 NA 0,8586 % Ovulation 73,1a 88,0b 95,8d 95,6d 100,0e NA 0,0229 % ovulations multiples 0,0a 4,5b 13,0c 36,4d 34,8d NA 0,0022

Chiffres suivis des lettres abcde (dans chaque colonne) = chiffres significativement différents (P < 0,05) Chiffres suivis d’astérisques *** = chiffres à différences hautement significativement (P < 0, 001). Le taux d’induction correspond au pourcentage des femelles ayant présenté un comportement de monte passive par rapport au nombre total de femelles traitées. Le pourcentage d’œstrus silencieux a été en moyenne de 28,4%. Ce pourcentage a été significativement plus élevé chez les animaux témoins. De même une différence significative a été observée entre les lots expérimentaux (P < 0,05) (Tableaux XI). Le pourcentage d’œstrus anovulatoires a été de 4,5 % en moyenne. Aucune différence significative n’a été observée entre les différents lots d’animaux. Par ailleurs, ces chaleurs anovulatoires n’ont été observées que chez les vaches primipares.

3.1.3. Caractéristiques de l’ovulation

Le pourcentage moyen de vaches ayant ovulé a été de 90,1 %. Il est apparu significativement plus important (P < 0,05) chez les génisses (95,3%) que chez les primipares (84,2%). Par ailleurs, ce pourcentage est apparu significativement plus élevé chez les animaux traités (88 à 100 %) que chez les animaux témoins (73,1 %) (P < 0,05). Ce pourcentage augmente par ailleurs de manière significative avec la dose d’eCG injectée (P < 0,05). Le nombre moyen d’ovulations rapporté aux vaches ayant ovulé (n=109) a été de 1,0 ; 1,0 ± 0,2 ; 1,1 ± 0,3 ; 1,4 ± 0,7 et 1,3 ± 0,5 respectivement pour le lot témoin et les lots ayant été traités au moyen de 300 UI, 400 UI, 500 UI et 600 UI.

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Les ovulations multiples n’ont été observées que chez les animaux traités à l’eCG. Le pourcentage d’animaux ayant présenté ces ovulations multiples a été de 18,3 %. On observe par ailleurs une augmentation hautement significative (P < 0,001) de ce pourcentage avec la dose d’eCG injectée entre 300 et 500 UI, sans différence significative entre les doses 500 et 600 UI.