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On entend souvent des médiums, en public, justifier une erreur ou une absence de résultat en incriminant les contradicteurs présents : « C’est parce que vous n’y croyez pas qu’il ne se passe rien. »

Face à cet argument bien commode, les sceptiques ricanent. Ils ont peut-être tort. D’après certaines études, il semblerait que l’incrédulité soit une force mentale aussi puissante que la clairvoyance ou la télépathie, une force éventuellement capable de les neutraliser.

Tout a commencé en 1957, avec les travaux de Gertrude Schmeidler. Professeur de psychologie à la City University de New York, elle avait constitué deux groupes : l’un composé de gens variés qui croyaient aux phénomènes psi, l’autre de rationalistes d’horizons divers qui les rejetaient en bloc. Par souci de brièveté, elle avait surnommé les premiers les

« moutons », et les seconds les « chèvres ». Les deux groupes furent soumis au test de Zener : ils devaient se concentrer pour deviner quelle carte allait être tirée par l’expérimentateur. Les moutons accumulèrent des succès significatifs, tandis que les chèvres ne dépassaient pas la ligne de base du hasard1. Cette différence notable est connue depuis sous le nom d’effet mouton-chèvre.

Affinant le protocole, Marvin L. Moon développa en 1975 l’étude comparative initiée par Schmeidler. Il en ressortit que certaines chèvres, particulièrement remontées contre le paranormal, obtenaient des résultats si catastrophiques qu’ils descendaient sous la ligne de base du hasard2. Cette aberration, commente Erik Pigani, « apparaît lorsque les sujets utilisent – inconsciemment, bien sûr – leurs facultés psi pour confirmer leur croyance en la non-existence de ces phénomènes3 ».

Ainsi les chèvres sont-elles parfois aussi douées que les moutons – mais à l’envers. Faire moins que le hasard, n’est-ce pas en soi une prouesse paranormale ?

1. G. R. Schmeidler et R. A. McConnell, ESP and Personality Patterns, Yale University Press, 1958.

2. Marvin L. Moon, Journal of the American Society for Psychical Research, 1975.

3. Erik Pigani, Psi, op. cit.

ÉTOILES (la piste des)

Le 12 décembre 1531, un Indien aztèque frappe à la porte de l’évêché de Mexico. Il s’appelle Cuauhtlatoatzin, mais les colons chrétiens, lorsqu’il s’est converti, l’ont rebaptisé Juan Diego. Il demande à voir l’évêque. Il dit qu’il vient de la part de la Vierge Marie. Le serviteur l’envoie promener. L’Indien insiste : elle lui est apparue trois fois sur le chemin de la messe, et elle veut absolument qu’il offre à l’évêque un bouquet de roses.

Là, le serviteur est troublé. Des roses, en plein hiver ? Des sevillana magnifiques, en plus, les préférées de Mgr Zumárraga. Du coup, l’évêque de Mexico finit par recevoir le fleuriste improvisé, qui aussitôt lui délivre le message dont il est porteur : la Vierge demande la construction d’une chapelle sur la colline de Tepeyac. Le prélat se coince. Tepeyac, c’est l’ancien lieu sacré de la déesse-mère aztèque Tonantzin, que les missionnaires espagnols ont officiellement remplacée par la Vierge Marie, justement. Ça sent le traquenard. La provocation indigène.

Mais voilà que Juan Diego dépose aux pieds de Mgr Zumárraga les belles roses rouges qu’il tenait enveloppées dans sa tunique. Et l’évêque tombe à genoux, abasourdi. Sur toute la longueur de l’habit du pauvre Indien vient d’apparaître l’image imprimée de la Vierge Marie.

Ce ne serait qu’une belle légende si la tunique en question, faite de fibres d’agave extrêmement fragiles (durée de vie moyenne d’un tel vêtement : une vingtaine d’années), n’était exposée à Mexico depuis cinq siècles, en parfait état de conservation. Vingt millions de pèlerins défilent devant elle chaque année à la basilique de Guadalupe, et elle a fait l’objet des études scientifiques les plus poussées. Aucune n’a jamais pu définir la nature ni l’origine de l’image qui la recouvre. C’est

une impression recto-verso sans apprêt, dont les couleurs proviennent de pigments inconnus. Dans les yeux « peints » de cette Vierge, on a découvert sur la cornée et le cristallin le reflet des témoins de l’apparition, conformément à la loi optique formulée par Purkinje-Sanson en 1832 (voir Juan Diego [la Tunique de]).

Cette énigme historico-scientifique, j’en ai fait le point de départ d’un de mes romans, L’Apparition1. J’ai situé l’intrigue en 1999, au moment où venait de s’ouvrir au Vatican le procès en canonisation de Juan Diego. Pour vérifier ma documentation, je suis allé rencontrer à Mexico plusieurs experts, parmi lesquels le Pr Juán Homero Hernández Illescas, dont j’avais parcouru l’ouvrage renversant2. Ce docteur en astronomie y démontre, dessins et calculs à l’appui, que les étoiles « décoratives » figurant sur l’image de cette Vierge reproduisent, en fait, l’exact emplacement des constellations au-dessus de Mexico, le 12 décembre 1531, au jour et à l’heure où ladite image apparut devant témoins sur la Tunique de Juan Diego.

Plus précisément, on se trouve devant une projection directe du ciel sur l’étoffe, où la position gauche/droite des étoiles est inversée. La voûte céleste étant une surface courbe, elle s’inscrit sur l’étoffe plane selon les principes de l’anamorphose, qui ne seront définis qu’au XVIIIe siècle.

Certains sceptiques mal informés y voient la preuve que le tissu qu’on montre aujourd’hui aux pèlerins et aux chercheurs, présenté comme l’authentique vêtement de Juan Diego, n’est qu’une réalisation contemporaine à des fins de propagande, intégrant les découvertes astronomiques et optiques des siècles précédents. Ces personnes oublient simplement que la datation de la tunique est incontestable (analyses diverses, documents d’archives…), et le procédé de

« fabrication » de l’image encore totalement inconnu. De plus, les milliers de peintres qui ont reproduit la Vierge de

Guadalupe, depuis 1531, ont toujours pieusement recopié, sur leurs tableaux datés, la position d’origine des étoiles.

Un après-midi de 2001, j’ai donc sonné à la porte du Dr Illescas, grand épicurien placide affichant sur ses murs diplômes universitaires et menus des meilleurs restaurants du monde. Il m’a fait entrer dans son salon surencombré. De gros bouquins jonchaient le canapé où il m’a invité à prendre place.

Durant une bonne heure, il m’a commenté ses travaux entre deux verres de tequila, m’ensevelissant avec enthousiasme sous ses cartes du ciel, ses photos et ses rapports d’expertise.

Quand j’ai fini par me relever, j’ai remarqué que la reliure des deux grimoires rembourrés sur lesquels j’avais posé les dossier médical, les dépositions de témoins et les compléments d’enquête nécessaires à tout procès en canonisation – deux miracles au moins étant obligatoires pour accéder au rang de présumé saint. Mais comment ce spécialiste des étoiles en était-il venu à rassembler les pièces à conviction des guérisons attribuées à Juan Diego ?

— Le hasard, répondit-il avec un sourire entendu. Il se trouve que je suis également médecin. J’étais de permanence à l’hôpital, ce jour-là : c’est moi qui ai examiné le gamin.

— Quel gamin ?

— Celui du miracle.

Et il me raconte une histoire impossible. Le 9 mai 1990, un jeune homme désespéré se jette du haut d’un immeuble sous les yeux de sa mère, et s’écrase la tête la première sur la chaussée. A l’hôpital où il est transporté dans le coma, les examens radiologiques et le diagnostic du Dr Illescas ne

laissent aucun espoir. Fracture gravissime à la base du crâne, rupture de la colonne vertébrale : c’est la paralysie assurée et la mort à très brève échéance.

Pour ménager la maman, Illescas lui conseille de se rendre à la basilique de Guadalupe, les prières à Juan Diego étant réputées efficaces dans les cas désespérés. Elle y court.

Quelques jours après, à la stupeur générale, le jeune homme se retrouve en parfaite santé physique et mentale, sans la moindre séquelle. Et donc, neuf ans plus tard, à l’ouverture du procès de Juan Diego, c’est au principal témoin de cette guérison inexpliquée que le Vatican, en toute logique, s’adresse pour instruire l’affaire à Mexico3.

En suivant la piste des étoiles afin de vérifier un détail textile auprès d’un astronome, j’avais ainsi mis par hasard, sinon la main, du moins les fesses sur le dossier confidentiel réservé à l’administration pontificale. La pièce qui manquait à mon roman, et que le Dr Illescas devait transmettre à Rome dès la semaine suivante.

Après examen par la curie et par un comité de médecins indépendants, comme le veut la procédure, la Congrégation pour les causes des saints conclut, à l’unanimité, que le cas sur lequel je m’étais assis ce jour-là ne constituait pas un miracle, m a i s deux miracles distincts, chacun des traumatismes constatés étant, aux yeux des spécialistes, incurable et mortel.

Le 31 juillet 2002, Juan Diego fut proclamé saint par Jean-Paul II. Et ce malgré l’opposition farouche de plusieurs cardinaux qui, perclus de scrupules rationalistes ou raciaux, allèrent jusqu’à affirmer que cet Indien n’avait jamais existé.

Une journaliste de la RAI, ayant lu L’Apparition, déclara à l’antenne que le pape, s’étant laissé abuser, avait canonisé un personnage fictif, un simple héros de roman. Inutile de préciser qu’en l’occurrence je décline toute responsabilité.

1. Albin Michel, 2001.

2. Dr J. H. Hernández Illescas et P. Mario Rojas, Las estrellas del manto de la Virgen de Guadalupe, Mendez Oten, Mexico.

3. Une vidéo de la chaîne EWTN, où le Dr Juán Homero Hernández Illescas relate ces faits, est visible sur le Net (www.youtube.com).

EXTRASENSORIELS (espions)

Joe McMoneagle est un paisible retraité américain, bon vivant et pince-sans-rire, qui a reçu la plus haute distinction militaire après avoir réussi, entre 1972 et 1995, deux cents missions d’espionnage à distance pour le compte de la CIA (v oir Armée [les médiums et l’]). Il est ce qu’on appelle un remote viewer. Sa spécialité : palper une enveloppe scellée renfermant une photo, raconter ce que celle-ci lui suggère, et se transporter mentalement sur place pour découvrir ce qui n’est pas visible sur le cliché.

Un exemple ? En pleine guerre froide, un satellite américain repère un grand hangar en béton clôturé sous haute surveillance, au nord de l’Union soviétique. Le Conseil de sécurité nationale, à Washington, est convaincu qu’il s’y construit « quelque chose » d’important sur le plan militaire, sans pouvoir obtenir des services secrets le moindre renseignement précis. Joe triture dans ses mains l’enveloppe dissimulant l’image satellite : une partie du toit de ce mystérieux hangar. On ne lui a donné aucune information sur la cible ni sur ce qu’on attend de lui. Il se détend, il se concentre. Il localise et décrit le bâtiment. Et il finit par dessiner ce qu’il « voit » à l’intérieur : la construction d’un gigantesque sous-marin à deux coques, avec des aberrations technologiques comme un système de lance-roquettes incliné et non plus vertical.

« N’importe quoi ! tranchent les experts du Conseil de sécurité nationale en examinant le rapport rédigé par Joe et son croquis du sous-marin. Tout cela est impossible : les dimensions, la conception, l’équipement… C’est juste un fantasme. » Vexé, le visionnaire leur répond par écrit : « Eh bien, mon fantasme, il sera lancé dans cent vingt jours. »

Cent vingt jours plus tard, les satellites repèrent la mise à

l’eau dudit sous-marin, conforme en tous points aux dessins transmis par le remote viewer. Verdict du Conseil : « C’est très certainement un coup de chance. » On ne peut que leur donner raison. Sinon, cela signifierait qu’un être humain peut se déplacer mentalement aussi bien dans l’espace que dans le temps.

Fils d’Américains moyens, Joe McMoneagle commence sa carrière de « chanceux » à l’âge de cinq ans et demi. En pleine nuit, il voit soudain apparaître sa tante en 3D, toute de blanc vêtue. Sa jeune sœur, avec qui il partage sa chambre, observe et entend la même chose que lui – fait assez rare dans les témoignages recueillis sur ce genre de phénomènes. « Vous allez apprendre une nouvelle ce matin, mes chéris, leur annonce Tante Anna, mais elle ne doit pas vous attrister. Tout va bien. Je suis en sécurité avec les anges. »

Au petit déjeuner, tout content, Joe rapporte à son père la visite nocturne. Il reçoit une gifle. On ne parle pas comme ça de sa tante. Une heure plus tard, le téléphone sonne : Anna est morte au milieu de la nuit. Echaudé par la gifle, Joe s’abstiendra désormais de dévoiler les informations qui lui parviennent par ce type de canal. Sa sœur, elle, affligée du même « don », refuse de se taire. Ses parents la feront soigner, et la pauvre gamine grandira sous camisole chimique. Joe, lui, prudent, a préféré l’uniforme.

Mais il n’en a pas fini pour autant avec ses visions.

Combattant dans les troupes engagées au Vietnam, il a beau rester muet sur ses facultés extrasensorielles, ses compagnons d’armes remarquent qu’il va toujours se planquer avant une attaque surprise, qu’il semble deviner les lieux des

Ce n’est qu’en 1970, à la tête d’un détachement alors basé en Allemagne, qu’il fera son coming out, à la faveur d’un infarctus. En plein milieu d’un repas, le voici qui s’effondre dans son assiette. Immédiatement, il se retrouve au-dessus de son corps, et assiste impuissant aux secours qu’on lui prodigue.

C’est avec beaucoup de naturel qu’il nous raconte aujourd’hui son expérience1. Tandis qu’il « suit » en direct son transfert vers l’hôpital, une « lumière blanche » lui déclare qu’il ne va pas mourir : il a autre chose à faire. Il proteste, en vain : il se sent tellement bien sans son corps. « On » lui répond qu’il ne regrettera pas son retour sur terre.

Et quand il émerge du coma, en effet, tout a changé. Il n’est plus le même homme. Il n’a plus peur de sa

« différence », ni de la mort, ni de la vie. Sous le matricule 001, il devient le premier des remote viewers employés par les services secrets américains. Le James Bond de l’occulte. Lui qui pourtant, ainsi que le révélera son épouse à la télévision,

« n’arrive même pas à retrouver ses clefs de voiture quand il les égare2 ». Argument massue qu’emploieront certains rationalistes pour démontrer que le projet Star Gate n’est rien d’autre qu’une fumisterie3. Une intox en réponse à un coup de bluff. Les Soviétiques veulent faire croire qu’ils disposent d’espions extrasensoriels, et les Américains feignent de tomber dans le panneau du paranormal pour les rouler dans leur propre farine. C’est la théorie en vigueur chez les sceptiques du Net. Comme on le voit, les conspirationnistes ne se trouvent pas toujours dans le camp des gogos.

Aujourd’hui, à l’en croire, McMoneagle n’est plus sollicité par les services secrets. Il est devenu consultant auprès d’une compagnie pétrolière qui utilise ses prestations pour découvrir de nouveaux gisements. Comme au temps de ses missions sur des cibles militaires, il ne réussit pas à tous les coups. Parfois, l’information se refuse. « Mais quand elle se donne, elle est juste. » Il n’en sait pas plus. Soixante ans après ses premières

expériences, il ne comprend toujours pas comment il fonctionne. Ses employeurs non plus, mais dans le monde du renseignement comme dans la prospection pétrolière, on se moque bien de savoir d’où jaillit l’information : on la vérifie, on la recoupe, on l’exploite – c’est tout. Joe McMoneagle n’est pas un sujet d’étude, c’est un fournisseur de données.

Demandons-lui tout de même de quelle manière il procède. « Je fais le vide dans ma tête », nous explique-t-il.

Méthode zen : ne penser à rien, méditer à blanc. Puis il exprime ce que lui « raconte » le lieu sur lequel il se branche, en évitant d’analyser, d’interpréter les informations qu’il reçoit. Mais ces informations « viennent-elles » à lui, ou bien

Je dirais plutôt qu’il s’agit d’une connexion parfaite, absolue et positive avec la chose dont j’essaie d’obtenir des informations4. »

Quel que soit le crédit qu’on accorde à ces confidences ou les intentions tordues qu’on prête au gouvernement américain, la Maison Blanche a bel et bien confirmé, en 1995, les expériences menées avec des voyants à distance pendant près de vingt-cinq ans (voir Armée [les médiums et l’]). Elle en a dit beaucoup, mais elle n’a pas tout dit.

Aucune mention du Français Jean-Pierre Girard, par exemple. Ce parapsychologue à réputation variable s’est fait connaître dans les années 1970 en tordant des métaux sur les plateaux de télévision. Mise au compte du charlatanisme par de nombreux journalistes, son action psychique sur la matière fut démontrée en laboratoire dans le cadre de la société Péchiney, de la fondation Odier ou du Centre technique de l’aluminium. Son palmarès, souvent soumis à des contrôles

d’huissier, laisse songeur : fusion d’acier à travers des tubes scellés, lévitation d’objets, déviation de faisceaux de particules, destruction à distance de bactéries dans des éprouvettes… Il faut bien l’admettre : ceux qui ont constaté ses pouvoirs psi sont aussi sérieux et virulents que ceux qui les contestent, l’accusant notamment d’employer, pour ses torsions de barres à distance, des métaux à mémoire de forme. Ce en quoi, répond-il, il ne fait que démontrer qu’il peut agir en plus sur la mémoire de ces métaux. « Il n’a pas été possible de donner une explication rationnelle des transformations métallurgiques sous tubes de verre obtenues par Jean-Pierre Girard », écrit pour sa part le Pr Jean-Jacques Trillat, alors président de l’Académie des sciences et témoin de ces prestations.

Quoi qu’il en soit, dans son livre Psychic5, Girard affirme avoir travaillé durant dix ans pour la CIA, effectuant sur commande des missions de renseignement, d’espionnage et d’intervention mentale sur la matière – généralement sans quitter son appartement parisien. Cette « coopération » aurait commencé par un enlèvement, à l’issue d’une conférence qu’il donnait à Mexico. Des agents l’auraient emmené dans un lieu inconnu afin de tester ses facultés. Puis ils lui auraient montré sur un écran, en duplex, un système de téléguidage de missile, et lui auraient demandé de le dérégler à distance.

Face à la réussite apparente de son action psychique, poursuit Girard, ces agents lui proposent alors de l’engager pour des interventions ponctuelles, grassement rémunérées.

Ils lui précisent que sa collaboration quelque peu forcée « va permettre de justifier la levée de fonds nécessaire à une recherche plus importante dans le cadre d’une opération spécifique ». Opération qui ne serait autre que le projet Star Gate.

Qu’on ajoute foi ou non aux assertions de Girard (que la CIA ne démentit jamais), elles apportent un certain éclairage au fameux rapport de la Commission sur la science et la

technologie qui, en juin 1981, réveilla en sursaut la Chambre des représentants des Etats-Unis : « Des expériences récentes de vision à distance donnent à penser qu’il existe une communication psychique entre l’esprit humain et la matière, et entre tous les esprits. […] Comme les connaissances dans ce domaine peuvent entraîner des conséquences d’une très grande portée, et comme l’Union soviétique, on le sait, mène officiellement des recherches beaucoup plus poussées, les résultats probants de quelques expériences exploratoires, que nous avons menées ici et dans d’autres pays avec des sujets dit s psychics, exigent la mise en œuvre d’un programme spécifique. »

Quatorze ans plus tard, changement de style et de contexte : le major Ed Dames, ancien remote viewer du programme Star Gate, se répand en révélations fracassantes auprès des médias, notamment dans le célèbre Art Bell Show.

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