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E SPECES DECLENCHANT LA DEROGATION

Dans le document 01 dep gattieres 201903 (Page 118-132)

Grand Rhinolophe

8. E SPECES DECLENCHANT LA DEROGATION

Les espèces protégées présentant des impacts résiduels significatifs font l’objet de monographie détaillée.

La flore des friches :

 l’Alpiste aquatique,

 la Lavatère ponctuée,

 le Cléistogène tardif.

Les chiroptères liés aux boisements et aux lisières :

 le Minioptère de Schreibers,

 le Petit Rhinolophe,

 la Noctule de Leisler.

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Alpiste aquatique

Phalaris aquatica L., 1755 Monocotylédones, Poaceae Rareté régionale : Assez rare

Responsabilité régionale : 10 à 25 % pop. nationale Cotation UICN : -

Enjeu intrinsèque : Assez fort Protection régionale (Article 1)

Alpiste aquatique, J. UGO - ÉCOSPHÈRE, Nice (06)

Statuts de l’espèce

Liste rouge régionale (2015) : NA

Liste rouge européenne (2011) : LC

ZNIEFF PACA : espèce remarquable

Description graminée vivace, vigoureuse (jusqu’à 1,50 m), en touffes, à floraison printanière et estivale ; épi dense et allongé caractéristique.

Écologie l’espèce occupe des biotopes souvent secondaires, voire franchement perturbés (friches, talus, bords de fossés), dans une ambiance thermophile et souvent sur des terrains lourds à humidité temporaire, à basses altitudes.

Aire de répartition espèce euro-méditerranéenne, également présente depuis la Macaronésie au Proche-Orient. Elle est connue çà et là en Méditerranée française, disparue ou très localisée dans certains départements, plus présente dans l’Hérault et surtout le Var et les Alpes-Maritimes, où elle abonde par endroit.

Rareté en région PACA, l’Alpiste aquatique demeure une espèce assez rare, avec quelques bastions importants localisés dans le Var (plaine de La Garde et du Pradet) et dans les Alpes-Maritimes (plaine de la Siagne, contreforts des collines de Grasse, plateau de Valbonne, basse vallée du Var).

Vulnérabilité/Menace – en région PACA, la situation de l’Alpiste aquatique est ambigüe. Bien que ses aptitudes colonisatrices lui permettent une réponse opportuniste aux perturbations anthropiques, notamment aux mouvements de matériaux et autres activités humaines perturbant les sols, ses stations sont pour beaucoup directement concernées par des projets d’aménagement.

Statut dans la zone d’étude les prospections de l’année 2016 ont mis en évidence des effectifs assez faibles sur la zone d’étude et ses abords. Le secteur n’est d’ailleurs pas identifié comme l’un des noyaux de populations réservoirs pour l’espèce (ÉCOSPHÈRE, 2014).

A contrario, l’espèce s’avère bien plus présente sur l’ensemble de la basse vallée que ce que les botanistes ne le soupçonnaient jusqu’alors.

L’état de conservation des habitats est un critère peu pertinent à évaluer dans le cas de cette espèce pionnière qui affectionne les milieux perturbés. Néanmoins, les perspectives d’évolution de la station sont favorables à sn maintien.

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Alpiste aquatique, J. UGO - ÉCOSPHÈRE, sur zone d’étude, Gattières (06)

Localisation des observations d’Alpiste aquatique en France (source : SIFLore – FCBN, 2018)

Localisation des observations d’Alpiste aquatique en région PACA (source : Silène Flore – CBNMed, 2018)

PLAN LOCAL DE GESTION DE L’ALPISTE AQUATIQUE

Suite à la répétition de demandes de dérogation pour la destruction de stations d’Alpiste aquatique dans le cadre de projets en basse vallée du Var, de l’inexistence de populations sur des habitats primaires et de ce fait, de l’inadéquation de mesures foncières et de stabilisation de milieux, la réalisation d’un plan de gestion à l’échelle de ce territoire a été initié par l’EPA de la plaine du Var.

Ce plan décline à l’échelle de la Basse vallée du Var un ensemble de mesures complémentaires visant à assurer la conservation de l’espèce et s’articule autour de 7 objectifs :

 Animer le plan local de gestion ;

 Organiser la concertation, l’information, la sensibilisation des usagers ;

 Prendre en compte l’espèce le plus tôt possible dans la conception des projets ;

 Évaluer le plan local de gestion ;

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 Améliorer les connaissances sur la répartition de l’espèce et es exigences écologiques en basse vallée du Var ;

 Pérenniser un réseau de sites favorables à l’espèce dans la basse vallée du Var ;

 Favoriser l’extension de l’espèce dans la basse vallée du Var.

Le pilotage de ce plan est assuré par l’EPA de la plaine du Var. Le comité alpiste se réunira régulièrement pour statuer sur la mise en œuvre des actions du plan.

Localisation des observations d’Alpiste aquatique en 2016 en basse vallée du Var (Source : Silène Flore – CBNMed, 2016 et pointages ÉCOSPHÈRE 2014, 2016)

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Lavatère ponctuée

Malva punctata(L.) Alef., 1862 Dicotylédones, Malvaceae Rareté régionale : Rare

Responsabilité régionale : 75 % pop. nationale Cotation UICN : LC

Enjeu intrinsèque : Assez fort Protection régionale (Article 1)

Lavatère ponctuée, L. LEJOUR - ÉCOSPHÈRE, Valbonne (06)

Statuts de l’espèce

ZNIEFF PACA : espèce déterminante

Description – plante annuelle, de 20-120 cm, à fleurs solitaires insérées à l’aisselle des feuilles à floraison printanière et estivale, caractérisée par ses feuilles en forme de fer de lance d’un vert cendré et ses grandes fleurs roses à 5 pétales veinées de pourpre de 15-28 mm de long.

Écologie la Mauve ponctuée est une espèce à l’écologie essentiellement rudérale, croissant dans les friches, terrains vagues et autres zones remaniées.

Aire de répartition – espèce sténoméditerranéenne présente sur les continents européens et africains, son aire de distribution européenne se centre sur l’Espagne, où son indigénat est douteux, jusqu’à la Grèce. L’espèce est présente également au proche Orient ainsi qu’en Afrique (Tunisie et Algérie).

En France continentale, cette plante n’est connue que d’une localité dans les Pyrénées orientales (non revue), semble éteinte dans les Bouches-du-Rhône et le Gard, se maintient localement dans le Var (Fréjus-Saint-Raphaël). Les Alpes-Maritimes sont un bastion pour l’espèce, bien qu’elle y soit en régression.

Rareté en région PACA, son aire d’occurrence très réduite regroupe malgré tout de nombreuses stations disséminées à la faveur de la disponibilité en terrains vagues et autres friches.

Vulnérabilité/Menace – compte tenu de sa capacité à coloniser tous types de terrains vagues, la Mauve ponctuée ne semble pas menacée à court ou moyen terme. L’exiguïté de son aire d’occurrence française pourrait en revanche représenter une fragilité pour l’espèce, notamment dans les zones de forte pression anthropique.

Statut dans la zone d’étude – les effectifs recensés au cours de l’année 2016 sont assez modestes mais suffisants pour la viabilité à long terme de l’espèce. De plus, les perspectives d’évolution des stations sont favorables en l’absence de perturbations.

L’effectif des populations est conforme aux observations habituelles des stations connues dans des contextes analogues : plusieurs petits patchs de quelques dizaines d’individus dans les friches graminéennes. que cette espèce pionnière affectionne.

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Lavatère ponctuée, J. UGO - ÉCOSPHÈRE, sur zone d’étude, Gattières (06)

Localisation des observations de Lavatère ponctuée en France (source : SIFLore – FCBN, 2018)

Localisation des observations de Lavatère ponctuée en région PACA (source : Silène Flore – CBNMed, 2018)

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Cléistogène tardif

Kengia serotina (L.) Packer, 1960 Dicotylédones, Poaceae

Rareté régionale : Peu commune

Responsabilité régionale : < 50 % pop. nationale Cotation UICN : Non menacée

Enjeu intrinsèque : Moyen

ZNIEFF PACA : espèce déterminante

Description – Le Cléistogène tardif est une graminée vivace d’expression estivale à automnale (d’où son nom).

Écologie le Cléistogène tardif se développe en situation sèche et ensoleillée, affectionnant particulièrement les rocailles, pelouses, maquis clairs ou garrigues écorchées..

Aire de répartition espèce associée aux steppes continentales, elle se distribue de l’Espagne à l’Asie continentale. En France, elle est présente dans les collines et basses montagnes du sud-est

Rareté en région PACA, c’est une espèce peu commune malgré une bonne disponibilité en habitats favorables. Elle est surtout présente dans les massifs du Var (massifs cristallines et haut-Var), des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes.

Vulnérabilité/Menace – espèce pionnière, elle colonise divers types de milieux ouverts et n’est pas dépendantes de conditions écologiques très étroites. Elle est assez stable dans ses stations où elle est rarement soumise à de fortes pressions directes.

Statut dans la zone d’étude – Un petit groupe d’individus (environ une vingtaine) a été observé en plein milieu des terrains en friche dans la partie sud-ouest du site, mêlée à une dense végétation herbacée. De telles conditions stationnelles sont très inhabituelles pour cette espèce des milieux naturels chauds et secs à faible recouvrement végétal. Deux hypothèses peuvent alors être avancées pour expliquer sa présence ici : apport éolien ou par anémochorie de graines en provenance de stations connues les plus proches (quelques centaines de mètres) ou bien présence relictuelle ancienne avant que la zone de soit remblayée.

Conditions stationnelles Enjeu

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Station où l’espèce a été découverte sur la zone d’étude - ÉCOSPHÈRE, Gattières (06)

Localisation des observations de Cléistogène tardif en France (source : SIFLore – FCBN, 2018)

Localisation des observations de Cléistogène tardif en région PACA (source : Silène Flore – CBNMed, 2018)

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Minioptère de Schreibers

Miniopterus schreibersii Kuhl, 1817 Chordata, Mammalia, Chiroptera Rareté régionale : Rare

Responsabilité régionale : 25 à 50 % pop. nationale Vulnérabilité : Très vulnérable

Enjeu intrinsèque : Fort

Protection nationale (Article 2)

Minioptère de Schreibers, Y. BLANCHON - ÉCOSPHÈRE

Statuts de l’espèce

Directive Habitats : annexes II et IV

Liste rouge nationale (2017) : VU

ZNIEFF PACA : espèce remarquable

Convention de Berne : annexe II

Description – individu de taille moyenne, aux oreilles courtes, assez triangulaires, nettement éloignées l'une de autre et dépassant à peine du pelage. Les tragus sont courts et arrondis ; les ailes sont longues et fines. La queue et les pieds sont assez grands. Le dans les deux-tiers sud du territoire. Elle est présente sur tout le pourtour du bassin méditerranéen. En PACA, elle est présente dans tous les départements généralement en-dessous de 600m d’altitude.

Rareté l’espèce est régulièrement contactée en chasse, mais il existe uniquement sept gîtes de reproduction dans la région.

Vulnérabilité/Menace l’espèce est particulièrement vulnérable au dérangement des gîtes hypogés, en corrélation avec l’augmentation de la pratique de sport souterrain amateur ou professionnel (spéléologie).

Statut dans la zone d’étude Sur le site d’étude, l’espèce a été enregistré en chasse/transit au niveau des boisements du Vallon au sud. Cette espèce cavernicole niche probablement dans les baous rocheux des Préalpes de Grasses. Aucun gîte n’est localisé dans la zone d’étude.

Les enjeux de cette espèce se rapportent aux corridors qui structurent ces déplacements des coteaux au Var.

Conditions stationnelles Enjeu

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Localisation des observations du Minioptère de Schreibers en PACA (source : SILENE Faune 2018)

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Petit Rhinolophe

Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800) Chordata, Mammalia, Chiroptera

Rareté régionale : Assez rare

Responsabilité régionale : 25 à 50 % pop. nationale Vulnérabilité : Vulnérable

Enjeu intrinsèque : Assez fort Protection nationale (Article 2)

Petit Rhinolophe, F. SPINELLI-DHUICQ - ÉCOSPHÈRE

Statuts de l’espèce

Directive Habitats : annexes II et IV

Liste rouge nationale (2017) : LC

ZNIEFF PACA : espèce remarquable

Convention de Berne : annexe II

Description plus petit représentant de la famille des Rhinolophidés, son pelage est brun clair sur le dos et grisâtre sur le ventre. Ses membranes alaires et les oreilles sont marron clair. Envergure : 19 à 25 cm ; Poids : 4 à 9 g ; Écholocation (fréquence constante) : 106-114 kHz.

Écologie le Petit Rhinolophe se rencontre de la plaine jusqu’en montagne. Il recherche les paysages semi-ouverts où alternent bocage et forêt, avec des corridors boisés. Espèce relativement sédentaire, effectuant parfois de petits déplacements entre les gîtes d’hiver et d’été. La distance entre les gîtes de reproduction et les terrains de chasse est très faible.

Aire de répartition l’espèce est présente depuis l’Ouest de l’Irlande jusqu’au Maghreb et en Asie mineure, très localement (en effectifs élevés) au niveau des piémonts alpins (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes et Alpes-Maritimes). Elle est quasiment absente des Bouches-du-Rhône. Seule une petite population subsiste dans le Vaucluse (Roussillon). pollution lumineuse. L’espèce est également très sensible à la fragmentation du territoire et à la collision routière.

Statut dans la zone d’étude Sur le site d’étude, il a été enregistré en chasse/transit au niveau des boisements du Vallon au nord (Vallon de l’Aspre) et au centre de la zone d’étude. Pour cette espèce héliofuge, des enregistrements réalisés en tout début de nuit permettent de conclure à la proximité probable d’un gîte.

Aucun gîte n’a cependant été localisé à l’intérieur de la zone d’étude. Il occupe les secteurs « noirs » des coteaux du Var les moins impactés par la pollution lumineuse et présentant une continuité de corridors boisés indispensable.

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Localisation des observations de Petit Rhinolophe en PACA (source : SILENE Faune 2018)

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Noctule de Leisler

Nyctalus leislerii Kuhl, 1817 Chordata, Mammalia, Chiroptera Rareté régionale : Assez commune

Responsabilité régionale : 25 à 50 % pop. nationale Vulnérabilité : Assez vulnérable

Enjeu intrinsèque : Moyen Protection nationale (Article 2)

Noctule de Leisler - Wikipedia

Statuts de l’espèce

Directive Habitats : annexe IV

Liste rouge nationale (2017) : NT

ZNIEFF PACA : espèce remarquable

Convention de Berne : annexe II

Description – espèce de taille moyenne aux membranes alaires et à la face brunes. Le pelage court et dense est brun terne et un peu plus clair sur le ventre. Les oreilles sont courtes et larges au sommet bien arrondi et le tragus est en chapeau de champignon, comme chez toutes les Noctules. Ses ailes sont longues et étroites avec l’envers velu le long de l’avant-bras. Envergure : 26 à 34 cm ; Poids : 8 à 23 g ; Écholocation (fréquence terminale) : 21-26 kHz.

Écologie la Noctule de Leisler est une espèce typiquement arboricole ; ses habitats sont forestiers ou rivulaires, du littoral aux plaines agricoles, ainsi qu’en montagne.

Aire de répartition – l’espèce se rencontre d’Europe de l’Ouest et du Maghreb jusqu’en Chine. En France, elle est largement présente, mais plus rare dans la frange nord-ouest. En PACA, on la trouve sur l’ensemble du territoire.

Rareté– bien que la Noctule de Leisler semble assez bien répartie en région PACA, du fait qu’elle soit régulièrement contactée sur l’ensemble des départements, les données de reproduction sont rares pour cette espèce arboricole difficile à observer.

Au vu des connaissances actuelles, il n’est pas possible d’en évaluer les effectifs.

Vulnérabilité/Menace l’espèce est vulnérable à la disparition progressive de ses habitats : forêts de feuillus matures, ripisylve continue et conservée), et à la pourrait trouver refuge dans des gîtes arboricoles.

En été on observe des changements de gîtes réguliers et parfois distants de quelques kilomètres chez cette espèce migratrice. Elle chasse dans les boisements dégagés, haut dans le ciel au-dessus de la canopée et au-dessus des

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Localisation des observations de Noctule de Leisler en PACA (source : SILENE Faune 2018)

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