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a- Le jeu, po teu de l i di idu

En quoi le jeu soutient-il l i di idu ? Le jeu a parfois été très porteur, non seulement de la elatio , ais aussi po teu ps hi ue e t, ota e t lo s d a ti it s pou les uelles e tai s e fa ts a aie t te da e à eau oup s ag ippe et se ispe . Pa exemple dans les bulles et la rivière, Eva et Maëlwenne ont pu se détendre et cesser de se focaliser sur leurs peurs en jouant au « loup » ou à « chat ». Le jeu permet de mettre de côtés ses problèmes, il apporte une force qui permet de dépasser ses limites. Pour entrer da s l eau, il a sou e t fallut passe pa du ludi ue et e pas s atta he au a goisses de l e fa t. De la e faço , Maël e e a pu s i esti o po elle e t et se d ta he de son « petit coin » en entrant dans le jeu. L e ie de pa ti ipe au e jeu que ses a a ades l a aid e à f a hi ses li ites et ses peu s. Pa fois, il suffisait d u e petite i pulsio de ot e pa t la p e d e da s les as pou s app o he du g oupe pou u elle laisse libre cours à son désir de jouer, désir qui était frustré par sa peur de se détacher du mur.

72 b- Le groupe qui porte et qui contient

Comment le groupe permet-il de o te i les affe ts et les a goisses d u i di idu ? Le groupe se forge un Moi-peau90 ce qui le rend très contenant et porteur pour ses e es. J ai pu o state et effet da s le g oupe pis i e. Les e fa ts pa ti ipa t o t pou la plupa t eau oup d a goisses et pou e tai s esoi de e fo e leu e eloppe psychocorporelle. Ils se sont parfois beaucoup appuyés sur le groupe et sa dynamique pour se donner le courage de dépasser leurs limites.

Maëlwenne a été particulièrement dans cette recherche de contenance. Elle la t ou ait da s les as de l adulte, da s so « petit coin » rassurant de la piscine, près du mur lui servant de support, mais aussi je pense dans ses cris lorsque nous lui proposions des hoses u peu diffi iles. Les is pe ette t d a ue u e te sio , tout e a t u e enveloppe sonore qui peut être rassurante pou l e fa t. Elle a aussi pu se do e du courage en se parlant à elle-même : « pas peur, pas peur » et en se félicitant par la suite : « Pas mal !! ». Le groupe est venu compléter cette contenance, lui apportant le soutie essai e, ota e t lo s u elle e pou ait t e da s les as de l adulte. En effet, les aut es e fa ts l o t sou e t solli it e et ont été très dynamisant et porteur pour Maëlwenne. Le toboggan par exemple, a pu être une épreuve difficile, surtout dans le grand bassin. Il est arriv u elle efuse totale e t le soutie t de l adulte ais a epte les sollicitations des autres enfants, se laissant entraîner par la dynamique et le jeu pour pa ti ipe à des a ti it s ui l a goissaie t. Le groupe crée sa propre enveloppe contenante.

De e, Elijah, e s ou a t au aut es et e pa ti ipa t à la d a i ue du g oupe, a pu se d te d e et pa ti ipe plus a ti e e t au a ti it s. E effet, alo s u il tait t s i hi , à l a t et isp , il s est ta o phos e u petit ga ço t s jo ial et lagueu , t s p se t da s le g oupe, s i t essa t au diff e ts jeu p opos s. La d a i ue du g oupe l a aid à se d fai e de ette a apa e to i ue et à profiter pleinement de la piscine.

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73 c- L i itatio , suppo t ou g essio ?

Selon A. N. Meltzoff et M. Keithe Moore, anthropologues, l i itatio assu e la t a s issio des o po te e ts a uis d u e g atio à u e aut e. Elle est i h e te au d eloppe e t de l e fa t, pe et de se e o aît e da s l aut e et de s i st ui e. L i itatio app e d à faire mais apprend aussi à être. Les enfants déficients intellectuels l utilise t d auta t plus u elle est u el suppo t da s leu s app e tissages. Quelle a été son importance dans le groupe piscine ? Co e t les e fa ts s e so t-ils servis ? Est-elle toujours utile ?

Dans le groupe, nous avons sou e t o stat à uel poi t l i itatio tait utilis e par les enfants et combien elle les aidait à avancer. Montrer une proposition nous appa aissait sou e t atu el a les e pli atio s taie t pas toujours bien comprises des enfants et cela permettait aussi de les rassurer quant à la solidit d u suppo t pa exemple.

Cepe da t, je e suis e due o pte ue l i itatio a ait pas toujou s des effets bénéfiques. Par exemple, Anna était parvenue à sauter seule depuis le rocher. Elle a ensuite observé les autres qui avaient besoin de plus de contenance. Par la suite, elle a pu de nouveau sauter uniquement si nous lui tenions la main aussi. Cette imitation lui a ôté une certaine autonomie. Ou peut être a-t-elle esse ti leu s a goisses et s e est-elle emparée ?

De e, E a, ui au d pa t a ait p es ue pas esoi de l adulte, s est ise à s ag ippe eau oup, o e Maël e e le faisait. L a-t-elle imitée ? Cette imitation a-t-elle été néfaste ? Elle a pu se rendre compte, en observant les enfants qui connaissaient déjà le g oupe pis i e, u elle pou ait se se i de l adulte lo s des situatio s diffi iles. Cette o se atio a pu l aide lo s des o e ts diffi iles.

Par ailleurs, ses douleurs somatiques sont nées le jour où Cécile se plaignait elle aussi du ventre. Est-ce un hasard ou une imitation ? Quoi u il e soit, es plai tes lui o t pe is de t ou e u o e d e p i e so al-être interne et de trouver un réconfort auprès du groupe.

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