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ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE 1 : Quelques précisions utiles en préambule à la lecture du présent rapport

Les organisateurs du dispositif Generation What ? ont proposé un questionnaire en ligne visant à recueillir les points de vue et témoignages des jeunes âgés de 18 à 34 ans, d’abord en France (en 2013), puis dans les pays d’Europe (en 2016) et dans les pays arabes (en 2018). Les questionnaires comportaient près de 200 questions, sur de nombreux sujets ayant trait à la vision de leur génération et des précédentes, de la société et de leur pays. A intervalles réguliers, les répondants étaient renseignés sur les pourcentages de personnes enquêtées ayant fourni la même réponse qu’eux à telle question. En outre, les fréquences de réponses pouvaient être consultées à tout moment sur le site de l’enquête. Enfin, il était possible de visionner des extraits de vidéos représentant des jeunes (ou groupes de jeunes) en train de réfléchir et de discuter sur leurs réponses à une question donnée.

En Europe, le grand nombre de questions, et le très grand nombre des répondants (plus de 700 000), offrent d’abondantes possibilités d’analyses, au besoin très détaillées. Des rapports, aux niveaux européen et nationaux, ont été élaborés suite à la campagne de 2016. Les auteurs du présent33 rapport ont choisi de reprendre ces données sur quelques thématiques, dans un but de comparaison avec les données arabes dans la mesure du possible, mais aussi au-delà pour saisir l’opportunité d’exploiter plus avant cette population de répondants européens d’ampleur exceptionnelle.

S’agissant des pays arabes, les traitements portent sur un effectif d’un peu plus de 7000 répondants. Cela implique un niveau de détail moindre dans les traitements mis en œuvre, et des résultats moins souvent significatifs. Des résultats intéressants ont cependant pu être mis en exergue.

Avant d’aborder les résultats eux-mêmes, quelques précisions doivent être fournies sur les spécificités de l’enquête et les méthodes d’analyse.

Generation What ? est d’une nature un peu différente des dispositifs publics - ou nationaux - de statistique. Il ne s’agit pas d’une enquête reposant sur un échantillon représentatif, mais d’une consultation. Ainsi, les répondants peuvent être très nombreux (en France, ils étaient près de 300 000), ou très peu (à peine 1000 dans certains des pays arabes), selon le pays et les canaux de diffusion associés.

Ces répondants ne sont pas tirés au sort : répond qui veut, et qui peut. Il s’agit donc de jeunes qui ont été prévenus de l’existence de l’enquête, qui choisissent de prendre le temps d’y répondre et ont les moyens techniques pour cela. Compte tenu des conditions de réalisation de l’enquête, une partie des caractéristiques des répondants – mais une partie seulement – a pu être repérée et donner lieu à des calculs de pondération permettant de mieux équilibrer l’échantillon (opération dite de « redressement ») : Cf. Annexes 2 et 4 (respectivement pour GWEU et GWAC). Les canaux de diffusion nationaux, disparates, sont très probablement source de spécificités dans la composition des échantillons des différents pays (Cf. annexe 8 et 9, respectivement pour GWEU et GWAC).

Le questionnaire comportait de nombreuses questions, et les répondants pouvaient arrêter d’y répondre à tout moment s’ils le souhaitaient. Pour assurer un nombre de réponses permettant des traitements pour chaque question, le choix a été fait de ne pas les présenter systématiquement dans le même ordre (pour éviter un trop faible nombre de réponses aux questions qui auraient sinon été posées systématiquement en fin de questionnaire). Au final, on constate que les jeunes qui ont participé ont répondu à entre une question et l’intégralité des questions. Pour GWEU, on a vérifié que le nombre de questions avec réponse d’un même individu qui ressort le plus fréquemment tourne autour de la trentaine, puis un autre pic est observé autour de 160 questions, ceci dans chacun des pays considérés. Le nombre de répondants à une question donnée est donc toujours assez inférieur au nombre total de répondants.

Par ailleurs, les questions posées dans le questionnaire à destination des jeunes des pays arabes ne sont pas exactement les même que pour l’Europe : certains intitulés ont été aménagés, certaines questions ont été supprimées (car hors sujet ou jugées inappropriées dans ces pays), et d’autres questions spécifiques ont été ajoutées. De plus, à la demande du ou des diffuseurs dans certains pays, des questions n’ont pas été posées dans le pays (il s’agit le plus souvent de l’Algérie et de l’Egypte, parmi les 6 pays qualifiés en termes d’effectifs pour les traitements statistiques présentés dans ce rapport). Certaines des questions n’ont donc pas été proposées aux jeunes de tous les pays arabes.

Enfin, trois précautions valent d’être rappelées :

• les répondants n’étant, comme on l’a souligné ci-avant, pas tirés au sort, les proportions d’ensemble de réponses (par exemple) positives à telle question ne valent que pour la population de Generation What ?, dont les spécificités – au regard des questions posées – ne sont pas aisées à établir (voir Annexes 9 et 10) ; en revanche, les analyses comparatives entre sous-populations n’ont pas de telles fragilités, car par exemple les écarts entre jeunes hommes et jeunes femmes d’un pays ne devraient pas, a priori, différer fortement entre cette population et l’ensemble « réel » des jeunes du pays ; • il s’agit de points de vue déclarés par les jeunes répondants ; dans la mesure du possible

les commentaires en tiennent compte en usant de formulations comme « disent que… », « considèrent que… », etc. ; quand la rédaction ne reprend pas ces formules pour alléger le texte, cette notion est implicite ;

• les croisements vont permettre de repérer des liens entre variables, des corrélations plus ou moins nettes ; l’interprétation qui peut venir à l’esprit est souvent d’ordre causal : telle variable « influence » telle autre ; il faut retenir que ce n’est pas la statistique elle-même qui permet d’affirmer ou présumer cette causalité ; cette lecture causale relève de suppositions, ou de connaissances disponibles par ailleurs dans la littérature scientifique.

ANNEXE 2 : L’échantillon Generation What? Union européenne et