• Aucun résultat trouvé

2. Benchmark électrique des Vergers

2.1 Données et méthodologie

Les Services Industriels de Genève nous ont fournis un extrait de la base de données de facturation SAP de tous les compteurs SIG du quartier. Les champs utilisés sont listés dans le Tableau 8.

Tableau 8 : Champs de la base de données de facturation SAP des SIG utilisés pour l’analyse

Le traitement des 4'121 factures électriques a été effectué en suivant les étapes ci-dessous :

 Regroupement par compteur électrique (champs noinstalla) et vérification que le codenoga ne change pas sur l’ensemble des factures (c’est-à-dire pas de changement d’activité) et qu’il n’y a pas de trou de dates en mettant bout à bout les factures

 Assignation des factures à un secteur d’activité en utilisant la règle suivante : o Si codenoga = vide  Ménages

o Si desctech contient « Chantier »  Chantier

o Si codenoga = NZ999998 ou NZ999999 ou si desctech contient « IMM » ou « COMMMUNS »

 Communs d’immeuble o Autres cas  Activités

 Annualisation de la consommation totale par compteur selon l’équation (12) :

(12)

Finalement, sur les 890 compteurs du quartier, seuls 867 ont un codenoga qui ne change pas et ne comportent pas de trous temporels dans la série des factures disponibles. La période couverte par l’ensemble des factures va de décembre 2015 à décembre 2019. Pour certains compteurs, la période totale concernée n’est pas forcément un multiple entier d’années. Par conséquent, l’annualisation peut entraîner un léger biais sur la demande estimée par la formule (12), si la consommation connaît de fortes variations saisonnières. Dans la perspective d’obtenir un benchmark pour la consommation des ménages et des communs d’immeuble, ces consommations sont ensuite regroupées par bâtiment. Les résultats de ce traitement des factures électriques sont présentés dans le Tableau 9.

∑ (𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜ℎ𝑑𝑘𝑤ℎ + 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜ℎ𝑝𝑘𝑤ℎ) ( 365.25

𝐹𝑎𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠𝑛𝑏𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠)

𝐹𝑎𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠

45

Dans un premier temps, les consommations seront analysées pour tous les bâtiments pour lesquels des compteurs de ménages et de communs d’immeubles ont pu être identifiés. Ceci correspond aux 14 bâtiments dont le nombre de compteurs ménages est non nul dans le Tableau 9. Sont déjà exclus d’office les regroupements d’autoconsommateurs (typologie 1) dont les compteurs de ménages ne peuvent pas être identifiés séparément des activités et communs d’immeubles. De plus, l’exclusion de la typologie 1 présente l’avantage que toute la consommation électrique de chaque ménage est effectivement mesurée, car dans ce cas toute son électricité est achetée aux SIG.

Ensuite, pour le benchmark, on ne retiendra finalement que les bâtiments ayant un écart relatif inférieur à 5% entre le nombre de compteurs identifiés comme « Ménage » et le nombre de logements selon l’OCSTAT [40]. Ceci pour s’assurer que l’inventaire des compteurs est complet. Par bâtiment, on calcule ensuite la consommation totale des ménages et des communs d’immeuble divisée par le nombre de logements.

Tableau 9 : Inventaire des bâtiments et des compteurs

46

2.2 Résultats

La Figure 35 montre le nombre de compteurs et le total des consommations annualisées par secteur pour l’intégralité des bâtiments du Tableau 9. Au total, la consommation électrique du périmètre s’élève à 5.2 GWh/an, dont 31% sont liés aux communs d’immeuble. Il est à noter qu’ici la consommation du secteur communs d’immeuble englobe également les consommations de regroupements d’autoconsommateurs. Le fait que la consommation de ce secteur soit surestimée n’influence cependant pas les résultats obtenus pour les analyses qui vont suivre, puisque qu’elles se concentrent sur les 14 bâtiments pour lesquels des compteurs de ménages ne faisant pas partie d’un regroupement (typologie 1) ont pu être identifiés. La valorisation de la production PV se fait selon la typologie 2 pour ces 14 bâtiments.

Les consommations du secteur « Chantiers » correspondent à la consommation électrique liée aux travaux réalisés sur le bâtiment, s’étendant sur une période qui précède sa réception.

Figure 35 : Inventaire de la consommation électrique annuelle et du nombre de compteurs par secteur pour l’intégralité des bâtiments du Tableau 9 (périmètre en gris)

Consommation des ménages

La Figure 36 ci-dessous contient une représentation « box-plot » des consommations annuelles des ménages par bâtiment. Pour rappel, les résultats de cette figure ne comportent que les 14 bâtiments pour lesquels des compteurs de ménages et communs ont pu être identifiés (périmètre bleu du Tableau 9). Pour des questions de lisibilité, le maximum de l’axe vertical est fixé à 5 MWh/an. Les « outliers » de valeur supérieure à ce seuil ne sont donc pas visibles. Cependant, il y a au total seulement 3 compteurs sur les 535 retenus qui dépassent les 5 MWh/an. La valeur maximum de l’échantillon est de 14.4 MWh/an pour un logement du bâtiment X6.

L’écoquartier abritera à terme environ 1'350 logements, ce qui signifie que l’échantillon actuel représente environ 40% des ménages du quartier.

47

Figure 36 : Box-plot des consommations annuelles des ménages pour les bâtiments. La moitié des valeurs sont comprises dans la boîte et la valeur médiane est représentée par un trait horizontal. La ligne bleue représente la consommation moyenne des ménages

genevois en immeubles résidentiels collectifs et la verte la moyenne des ménages des Vergers (périmètre en bleu du Tableau 9).

La consommation moyenne des ménages du Canton s’élève à 2.7 MWh/an. Elle est calculée à partir de la consommation totale des ménages privés, estimée par l’OCSTAT à 634 GWh [42], divisée par le nombre de logements du Canton. Une analyse plus fine portant uniquement sur le résidentiel collectif donne une consommation moyenne de 2.3 MWh/an [43], représentée en traitillé bleu sur la Figure 36. La moyenne pour les Vergers se situe quant à elle à 1.9 MWh/an par logement, soit 17% de moins que la moyenne cantonale pour le secteur du résidentiel collectif. Ceci peut en partie être dû à la certification Minergie A et aux objectifs de durabilité du quartier (Partie A 4.1) qui imposent l’utilisation d’équipements électriques de très haute performance, ainsi que de LED pour l’éclairage.

Consommation des communs d’immeuble

La Figure 37 ci-dessous contient une représentation « box-plot » des consommations annuelles des communs d’immeubles divisées par le nombre de logements de l’allée du compteur. Les bâtiments concernés sont les mêmes que ceux de la Figure 36. Le nombre de compteurs est en général égal au nombre d’EGID (allées) qui constituent le bâtiment. Des bâtiments comme les X6, X11 et X33 ont un seul EGID. Ceci est cohérent avec le box-plot qui se résume à une valeur unique positionnée comme un trait horizontal simple. Ces box-plot montrent néanmoins des variations importantes entre les allées du même immeuble. Ceci s’explique par le fait que l’allée qui abrite la SST et le système de ventilation (incluant éventuellement une PAC) a des consommations nettement plus importantes. Cet effet sera illustré par l’étude détaillée de la consommation de deux bâtiments (X25 et X26) à la section 0 de la partie B.

48

Figure 37 : Box-plot des consommations annuelles des communs d’immeuble pour les bâtiments. La moitié des valeurs sont comprises dans la boîte et la valeur médiane est représentée par un trait horizontal (périmètre en bleu du Tableau 9).

La ligne horizontale en traitillé bleu positionnée à 1.94 MWh/an représente la consommation moyenne, calculée en prenant la consommation totale des communs d’immeuble estimée par l’OCSTAT à 394 GWh [42]

divisée par le nombre de logements résidentiels collectifs du Canton. La ligne en traitillé verte positionnée à 1.14 MWh/an correspond à la moyenne observée sur cet échantillon aux Vergers.

On constate que malgré la présence de ventilation double flux (X11, X22, X28 et X33) ou de PAC sur air vicié, la consommation des communs d’immeuble reste en général en dessous de la moyenne. Ceci peut bien sûr être biaisé par le fait qu’une partie de la consommation des communs d’immeuble est couverte par de la production photovoltaïque pour certaines allées de ces bâtiments.

Benchmark pour les consommations sectorielles par bâtiment

Sur les 14 bâtiments de la Figure 36, seuls 11 comportent un nombre de compteurs de type Ménages très proche du nombre d’appartements (écart relatif maximal autorisé 5%). Ce filtre appliqué sur les 14 bâtiments permet de sélectionner uniquement ceux dont l’inventaire est complet. Pour les 11 bâtiments sélectionnés (464 compteurs), la consommation moyenne par secteur de la Figure 38 est rapportée au nombre de ménages.

Les consommations moyennes des ménages varient de 1.5 à 2.3 MWh/an.logement et celle des communs d’immeuble de 0.5 à 1.4 MWh/an.logement. Au total, les consommations moyennes de ces bâtiments pour les ménages et les communs d’immeubles sont respectivement de 1.9 et 1.1 MWh/an.logement.

Les consommations moyennes par ménage sont assez similaires entre les différents bâtiments et sont toutes inférieures à la moyenne genevoise pour les bâtiments résidentiels collectifs (2.3 MWh/an). Les résultats de ce benchmark sont donc très proches des résultats obtenus précédemment (Figure 36 et Figure 37), avant d’appliquer le filtre excluant les bâtiments X15, X22 et X25, dont l’inventaire des compteurs semble incomplet.

49

Figure 38 : Consommation sectorielle par bâtiment divisée par le nombre de compteurs identifiés comme des compteurs de ménages privés (périmètre en vert du Tableau 9)

La Figure 39 montre la consommation annuelle pour ces 11 bâtiments pour les 4 secteurs d’activités. Il est à noter que, contrairement à la Figure 38, les consommations ne sont pas rapportées au nombre de ménages du bâtiment. On constate que la majeure partie de la consommation des activités est liée aux bâtiments X28 et X33.

Figure 39 : Consommation totale par secteur et par bâtiment incluant les activités (périmètre en vert du Tableau 9)

Documents relatifs