• Aucun résultat trouvé

Source : Recensement agricole 2000, SCEES, Traitement et cartographie : D. Raboisson.

Total flamandes % vaches laitières % vaches totales 1979 13 049 < 0,1 % < 0,1 % 1988 3 376 < 0,1 % < 0,1 % 2000 2 394 < 0,1 % < 0,1 %

Tableau 37 : Caractéristiques de la population de vaches flamandes.

. Source : RGA 1979, 1988 et 2000.

PRODUCTIONS

La flamande est une race laitière spécialisée, avec des productions plutôt élevées et un TP conséquent (tableau 38). Elle reste associée aux productions fromagères fermières de Bergues, de Mimolette et de Maroilles.

Nombre vaches CL Product. cor. (kg) Durée (jours) TB (g/l) TP (g/l) TMU (g/l) 1979 2 131 5 168 303 38,4 32,1 70,6 1988 963 6 405 316 39,3 32,8 68,9 2000 1 003 6 666 322 40,2 32,6 72,7

3.

Bilan de l'évolution du cheptel laitier entre 1979 et 2000

Entre 1979 et 2000, l’évolution du cheptel laitier français a été fortement influencée par la mise en place des quotas laitiers. A partir de 1984, ils ont en effet accentué la tendance de réduction du cheptel laitier français qui se dessinait depuis 1974. Dans un contexte de production strictement contenue, les éleveurs ont maintenu leurs objectifs d’amélioration de la productivité laitière des vaches, ce qui a conduit à une importante décapitalisation, nécessaire dans le cadre du strict respect des quotas. Dans les zones où la transformation industrielle est orientée vers des produits de consommation, les éleveurs ont privilégié les races les plus productives qui répondaient le mieux à leurs objectifs. Dans les zones où le lait est destiné à être transformé en fromages d’AOC ou sous label, les contraintes des cahiers des charges portant sur les conditions de production et sur les types génétiques des animaux exploités ont permis le maintien, voire le développement relatif de certaines races comme la Montbéliarde ; ce développement est d’autant plus fort que leur productivité laitière s’est accrue, répondant ainsi aux attentes des éleveurs. Ceci a conduit à une réduction de la diversité raciale du cheptel bovin laitier français, surtout marquée entre 1979 et 1988. En revanche, entre 1988 et 2000, la situation a peu évolué en terme de diversité mais certaines races sont encore plus fragiles en 2000 (Fraysse, 2000).

Les races à grands effectifs sont en concurrence directe entre elles, comme le montrent par exemple les évolutions relatives des races Normande et Montbéliarde par rapport à la Prim'holstein. Même si la Prim'hosltein semble pouvoir garder un temps d'avance dans cette concurrence dans les systèmes intensifs, elle est plus en difficulté en zone de montagne (Massif Central). La Montbéliarde concurrence ainsi la Prim'holstein à la fois dans le Massif Central, mais aussi en système extensifs, comme dans le Grand-Ouest : cette évolution est la conséquence directe de l'augmentation du potentiel génétique de cette race et de son aptitude mixte conduisant à une meilleure valorisation bouchère.

Certaines races secondaires ont "un monopole de zone", parce qu'elles répondent souvent précisément aux contraintes locales. Elles sont particulièrement adaptées à un milieu qu’elles valorisent ou font partie des conditions restrictives des cahiers des charges des fromages d’AOC. C'est par exemple le cas de l'Abondance et de la Tarentaise dans les montagnes alpines : ceci explique leur stabilité. Cependant, l'adaptation de leur production aux objectifs des éleveurs, qui évoluent dans le temps, conditionne leur présence et leur évolution.

D'autres races laitières secondaires subissent la concurrence directe des races à grands effectifs et ont beaucoup de difficultés à maintenir leur rang : la Pie Rouge des Plaines et la Flamande en sont des exemples. La productivité laitière de ces races a bien augmenté, se portant proche du niveau des meilleures races. Cependant, elles ne parviennent pas à s'imposer, même localement : les races à forts effectifs bénéficient toujours d'un meilleur progrès génétique et donc de meilleures productions (Liénard, 2003).

D'autres encore arrivent à stabiliser localement leurs effectifs, en se situant sur des créneaux spécifiques, comme la Simmental dans l'Aubrac : leur évolution numérique locale est alors moins liée à l'évolution de leurs productions.

Ainsi, l'évolution géographique et numérique des races bovines laitières est le résultat des contraintes locales, liées au milieu physique ou au contexte industriel de transformation laitière (produits laitiers de consommation courante et fromages AOC), et de la concurrence des races de petits ou grands effectifs entres elles.

Par ailleurs, l'évolution des effectifs des races laitières dans le contexte de la PAC depuis 1984 a influencé l'évolution des effectifs des races bovines allaitantes. Grâce aux surfaces fourragères libérées, la réduction du troupeau laitier a favorisé l'expansion de l'élevage bovin allaitant.

I

IIIII..

EEVVOOLLUUTTIIOONNDDEESSRRAACCEESSAALLLLAAIITTAANNTTEESS

Entre 1979 et 2000, la baisse du nombre de vaches laitières (de 42 %) a été partiellement compensée par une augmentation du troupeau allaitant. En effet, sur la même période, le nombre de vaches allaitantes est passé de 2,8 à 4,3 millions de têtes, soit une augmentation de 51 %. Comme pour le cheptel laitier, le troupeau de vaches allaitantes a connu des évolutions très différentes selon les zones géographiques et les races concernées.

1.

Evolution globale du cheptel allaitant entre 1979 et 2000

1)

Une répartition hétérogène

Les cartes 36 et 37 présentent la répartition des vaches allaitantes en 1988 et 2000 8. Les vaches allaitantes se retrouvent sur plusieurs noyaux. Le "bassin allaitant" regroupe une forte part de l'élevage allaitant français. Cette zone traditionnelle de l'élevage bovin allaitant concerne le Massif Central, la région Bourgogne, et les départements limitrophes. Par ailleurs, on retrouve dès 1988 des vaches allaitantes de manière très significative dans le Grand-Ouest, le Sud-Ouest, et le Nord-Est de la France.