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Annexe VII : Le sujet de la dissertation.

Document 2 dissertation de Nolwenn :

En Chine on se moque depuis longtemps de la notion culturelle de la « face ». En général, les sens de ce mot distinguent la culture chinoise de celle d'autres. Dans le monde occidental, cela représente le désir des gens de briller par une qualité particulière devant le public. Pourtant, pour les Chinois, nous mettons en valeurs la reconnaissance par des autres, sans oublier une coordination, un équilibre et une harmonie, avec son entourage et la société. Là il réside la contradiction de cette conception dans la culture chinoise.

Du point de vue historique, à l'antiquité, sous l'effet de l'économie privée et des petits paysans, nos ancêtres se grandissent dans un univers donné. Toute conduite bonne ou indécente va être rapidement diffusée et retenue facilement par des voisins. De ce fait, peut-être, nous accordons de l'importance à la garde de la « face » en pays de connaissance.

Aujourd'hui, cette notion continue à inspirer l'action des gens en Chine. La notion « face » est, comme décrit Lu Xun, le principe directeur des Chinois163. Effectivement, il est

normal de voir un Chinois se vanter de la richesse et la fortune, de l'état social, de ses propres rapports sociaux. De plus, nous attachons de l'importance sur les critiques jetées par d'autres, nous en avons peur, sans doute est-ce préférable.

Somme toute, à mes yeux, au lieu de s'appliquer à bien faire, on fait grand cas aux opinions des autres. Dans toute l'acception du terme, c'est une préoccupation de la vanité.

Des phénomènes pareils paraissent partout dans notre vie sociale, et scolaire de surcroît :

La mémoire est encore fraîche sur le silence après qu'un professeur a posé une question facile et compréhensible. Un air gênant, embarrassant suinte en classe. Sans relever la tête, tous les étudiants retiennent leur souffle, dans la tension, évitent de regarder les yeux de professeur, en attendant qu'un « deux ex machina » réponde la question et tire ainsi tous les autres de l'embrasse…

C'est notre reflexe d'étudiants, et les problèmes s'ensuivent dans l'enseignement des

langues étrangères. Comment pourraient-ils des enseignants nous corriger des problèmes de prononciation, d'intonation, et d'accent sans que nous soufflions un mot ? De plus, comme on le sait, nous ne maîtriserons techniques de liaison, d'articulation et tant bien d'autres que par les exercices orales.

Sachant que la règle d'or est de s'exprimer, à quoi tendent nos démarches pareilles? Face à une question posée par le professeur, pour certains qui ne connaissent pas la réponse, ils baissent la tête de peur que le professeur les demande de la répondre. On craint que, aux yeux des autres, il semble stupide de ne pas savoir la réponse. Evidemment, c'est égal pour d'autres. On le sait toujours. Mais on ne le sait plus au moment d'être le choisi du professeur. D'autre part, pour ceux qui savent heureusement la réponse, ils sont moins gênés, mais tout aussi prudents. Il vaut mieux répondre à voix basse, pour que le professeur mal entende quand on n'est pas sûr de sa réponse, de la syntaxe ou l'article. En tous cas, personne ne veut briser l' « équilibre » mis en place par l'ensemble des camarades.

Vous voyez, dans ce cas-là, pour la plupart, c'est toujours la « face » qui est prise en considération. Au reste, donner une exposé, jouer les rôles, et d'autres activités de ce genre en classe peuvent également créer une tension. Résultat : on a raté tant d'occasions de parler avec des professeurs en langue étrangère, de pratiquer la langue et se perfectionner. Après plusieurs années d'études, on est encore loin de parler avec volubilité dans une langue étrangère. Bref, on perd du temps !

Je veux vous remarque également que l'enseignement rigoureux de bourrage de crâne a marqué les étudiants chinois. Pendant toute la scolarité, on apprend toujours des connaissances plus qu'on veut, et qu'on peut. Dans ces cours au rythme rapide, on n'a pas de temps d'attendre une réponse. Jour après jour, la majorité des étudiants ne sont pas même de réfléchir d'une façon spontanée dans le cours et devant ses camarades. Ainsi, la conviction s'ébranle, l'hésitation l'emporte, en apparence nous tentons de garder la « face », et au fond du cœur, nous ne se croyons guère capable de répondre la question rapidement et correctement.

D'une autre côté, il faut avouer que la notion « face » pris, elle aussi, un caractère utile et bénéfique dans certains mesures.

Première, vu qu'on tient compte du jugement de soi par des autres, on essaye de consacrer aux travaux et aux exercices après cours. C'est pourquoi, nous sommes toujours plus forts sous le rapport de la grammaire et de la compréhension écrite.

nous prenons au sérieux le sujet d'un exposé, retenons par cœur chaque phrase ; nous lisons et relisons des manuels avant un examen pour le réussir.

Troisième, quand il arrive qu'on se croit perdre la « face » devant des camarades, des « fautes » peuvent nous laisser cette fois une impression inoubliable. Dans une classe de la langue étrangère, toujours limitée en nombre, il y a de fortes chances que ça fonctionne pour nous tous. Cela nous permette d'absorber les remarques de professeur d'une manière plus profondément. Par conséquent, il fait naître un cercle vertueux : on cherche à sauver l'apparence après qu'on l'a perdue. Cela nous permet petit à petit d'enlever le scrupule, de nourrir une étincelle un espoir et de courage.

Tous comptes faits et refaits, le rôle de la notion « face » façonne le caractère collectif des étudiants chinois, et pèse sur la situation de l'enseignement de la langue étrangère d'aujourd‘hui.

À mon humble avis, l'apprentissage de la langue étrangère ne tient pas seulement aux connaissances linguistiques, mais aussi à la capacité cognitive sur la culture et tant biens d'autres domaines. On ne doit plus prendre l'enseignement de la langue étrangère comme un processus à caractère mécanique qui est réalisé seulement au moyen de la transmission des informations statiques et figées. Dans notre pays, le développement de l'enseignement en la matière reste encore à désirer.

Au fur et à mesure de la prise de conscience de cette déviation, les universités chinoises essayent de faire changer le statu quo et comptent sur professeurs d'origine étrangère. Ces dernières sont en mesure de partager avec leurs étudiants un autre mode de pensée, un autre jugement des choses. Alors, les étudiants peuvent s'entrevoir les différences culturelles, sociales, etc., telles que la différence de la notion « face ». On pourrait ainsi mettre en lumière les caractères de nos conduites et voire d'identité culturelle. Dans le but de se perfectionner la langue étrangère, l'idéal serait qu'on se libère des contraintes de stéréotypes culturelles, prenne une vue plus globale, et rencontre un monde étrangère tout en cherchant le moi profond, en développant notre propre potentiel.