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Dispositifs expérimentaux Article 1 – Préférences alimentaires chez la chèvre

CHAPITRE 2. Matériels et méthodes

1. Dispositifs expérimentaux Article 1 – Préférences alimentaires chez la chèvre

La première partie concerne l’article 1 présenté dans le chapitre 3, qui visait à mieux connaitre les préférences alimentaires des chèvres en termes de types d’aliments offerts et de positions d’alimentation permises. Le dispositif ainsi que les animaux utilisés sont présentés. La deuxième partie concerne les articles 2 et 3, présentés dans les chapitres 4 et

5, simultanément car le même dispositif expérimental a été utilisé. Ces deux articles visaient

à caractériser le comportement alimentaire individuel pour des animaux hébergés en groupes, en fonction de leur stade physiologique et de leur stade de lactation, ainsi qu’à tester leurs capacités d’adaptation face à un changement dans leur environnement. Le dispositif, le troupeau, et les animaux utilisés sont présentés. Dans ces expérimentations, les individus étaient hébergés en groupe. Un focus sur la composition des groupes a donc été réalisé. Une troisième partie détaille comment nous avons cherché à contrôler les facteurs pouvant influencer le comportement alimentaire et explique les choix qui ont été réalisés. Enfin un focus particulier est réalisé sur les variables du comportement alimentaire qui ont été calculées dans les articles.

1. Dispositifs expérimentaux Article 1 – Préférences alimentaires chez la

chèvre

1.1.

L’arène de test

Le dispositif qui a été utilisé pour étudier les préférences alimentaires chez la chèvre consistait en une arène de test faite de contreplaqué (Figure 13). Lorsque les chèvres pénétraient dans l’arène, le mur leur faisant face présentait deux mangeoires qui pouvaient être ouvertes ou fermées indépendamment l’une de l’autre.

Figure 13. Photographie de l’arène de test utilisée pour tester les préférences alimentaires des chèvres (Crédit photo : Marjorie Cellier, photo personnelle).

Deux expérimentations ont été réalisées. Dans l’expérimentation 1, les chèvres pouvaient avoir accès simultanément à une mangeoire où l’aliment se trouvait au niveau du sol, « floor- level feeder » en anglais, et à une mangeoire en hauteur, dite « elevated feeder ». Ainsi la position que la chèvre adoptait pour se nourrir dans la mangeoire au niveau du sol mimait une position de pâturage, le museau orienté vers le sol (Figure 14A, B), tandis que la mangeoire en hauteur permettait à la chèvre de prélever l’aliment en ayant le museau orienté vers le haut, comme lorsqu’elle doit attraper des feuilles dans un arbre (Figure 14C, D). Pour que les chèvres puissent accéder à la mangeoire en hauteur, une marche permettant de poser les deux pattes avant a été ajoutée (Figure 14C). Deux tailles de marche permettaient à toutes les chèvres d’avoir un accès optimal à la mangeoire en hauteur. Ainsi, les chèvres qui mesuraient entre 77,5 et 86 cm du pied à l’épaule disposaient d’une marche de 30 cm de haut tandis que les chèvres mesurant de 87,5 à 91,5 cm disposaient d’une marche de 25 cm de haut.

Lors de l’expérimentation 2, seule la mangeoire au niveau du sol était utilisée. Néanmoins, une des deux mangeoires proposées était positionnée plus en hauteur, et l’accès y était possible en montant sur une plateforme pouvant accueillir les quatre pattes de l’animal, cette mangeoire était appelée « platform-level feeder » en anglais (Figure 15A, B). Ainsi la chèvre pouvait manger en mimant une posture de pâturage mais en étant complétement surélevée par rapport au niveau du sol.

A) C)

B) D)

Figure 14. Photographies représentant A) la posture de la chèvre les deux pattes sur une marche afin d’atteindre les feuilles présentées dans la mangeoire en hauteur ; B) l’intérieur de la mangeoire en hauteur avec la tête de la chèvre orientée vers le haut ; C) la posture de la chèvre mimant le pâturage ; D) l’intérieur de la mangeoire au niveau du sol avec la tête de la chèvre orientée vers le bas (Crédits photos : Marjorie Cellier, photos personnelles).

A) B)

Figure 15. Photographies représentant : A) les mangeoires et la plateforme utilisées dans l’expérimentation 2 ; B) l’intérieur de la mangeoire accessible via la plateforme (Crédits photos : Marjorie Cellier, photos personnelles).

1.2.

Les animaux utilisés

Le troupeau néozélandais était composé de 26 chèvres, croisées Saanen, qui ne faisaient pas partie d’un système d’élevage commercial, mais étaient uniquement utilisées pour les expérimentations. Ces chèvres n’étaient ni gestantes ni en lactation. Elles étaient écornées et âgées de 4 à 6 ans.

Cinq chèvres pilotes ont été utilisées afin de tester le bon fonctionnement du dispositif (mangeoires et portes qui s’ouvrent et se ferment correctement par exemple), pour établir la hauteur des marches utilisées pour avoir accès à la mangeoire en hauteur ainsi que pour déterminer les quantités d’aliments à fournir pour s’assurer d’être ad libitum. Sur ce dernier point, nous avons estimé que 1,5 kg pour les feuilles et 2 kg pour l’herbe par chèvre permettait un accès ad libitum. Les feuilles prenant plus de place dans la mangeoire que l’herbe, la quantité d’herbe a été augmentée par rapport à la quantité nécessaire pour l’ad libitum afin d’éviter un effet visuel qui aurait pu influencer les chèvres. Seize autres chèvres ont ensuite été utilisées pour les tests.

Hors expérimentation, le troupeau était constamment au pâturage et avait accès à un abri. Pendant nos expérimentations, peu d’herbe était disponible dans les pâtures à cause d’un été très sec, le troupeau était donc parqué la nuit dans un enclos comportant un abri, de l’eau ad libitum et une balle de foin. Pendant les tests, les chèvres utilisées étaient conduites toutes en même temps dans des enclos adjacents à l’arène de test. Ces enclos pouvaient accueillir quatre chèvres (Figure 16) et disposaient d’eau ad libitum et de foin afin d’éviter qu’elles aient faim, ce qui aurait impacté les tests. À la fin de leur test, les chèvres utilisées rejoignaient le reste du troupeau au pâturage pour la fin de la journée.

Figure 16. Photographie d’un des enclos adjacents à l’arène de test où les chèvres attendaient par quatre avant d’être testées pendant 10 minutes (Crédit photo : Marjorie Cellier, photo personnelle).

2. Dispositifs expérimentaux Articles 2 et 3 – Variabilité inter- et intra-

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