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Cette section nous commande de passer en revue les résultats de l’étude pour voir s’ils sont susceptibles d’être généralisés. Il faut noter par ailleurs que cette étude n’a pas la prétention de cerner l’ensemble des problèmes que peuvent confronter tous les organismes publics dans le cadre de la gestion des projets à travers le monde. Elle ne vise pas non plus toutes les institutions nationales (publiques et privées) et internationales (ONG et autres) qui réalisent des projets en Haïti. Elle est donc limitée à certains organismes importants qui appartiennent au secteur public d’Haïti et se consacre aux objectifs énoncés au CHAPITRE I qui nous témoignent d’une importance capitale. À cet effet, notre discussion prendra en compte essentiellement les limites de l’étude liées aux différents aspects traités au niveau des chapitres précédents et les pistes de recherche qui en découlent. Telles que : les limites liées à la taille de l’échantillon, la qualité et le choix des répondants; les limites liées au questionnaire et à la documentation; les limites liées au chercheur et au terrain de recherche; et enfin, les pistes de recherches futures.

8.2.1. La taille de l’échantillon, la qualité et le choix des répondants

Dans une recherche quantitative, Fortin(2010) explique qu’un échantillon est représentatif s’il peut, en raison de ses caractéristiques, se substituer à l’ensemble de la population cible. Ainsi, les 95 participants à cette étude sont-ils représentatifs par rapport à l’ensemble des gestionnaires de projets opérant au niveau des organismes publics en Haïti? D’ailleurs, il semble difficile d’estimer cette population puisque nous n’avons pas été capables, sinon le temps nécessaire, d’identifier avec justesse tous les organismes publics en Haïti. Cependant, notre étude porte sur quatre catégories d’institutions étatiques bien spécifiques, notamment : les ministères, les organismes déconcentrés, les organismes autonomes et les institutions indépendantes. Et, notre population cible est estimée à 200 répondants dans laquelle un échantillon de 95 (soit 47,5%) a été extrait. De plus, les ministères constituent la plaque tournante dans le cadre de la gestion des projets; 16 sur 18 (soit 88%) sont touchés par l’étude et fournissent 63,2%(soit 60) des participants. Les répondants sont des cadres responsables de projets choisis sur la base de leur degré d’implication dans le système de gestion des projets au niveau des organismes publics ciblés. Par rapport à leur statut, ils sont astreints à l’obligation de réserve et au secret

professionnel. Donc, il est fort probable que certains d’entre eux fournissent des réponses à certaines questions qui puissent manquer d’authenticité. Puisqu’ils pourraient ne pas vouloir dévoiler la faiblesse du système de gestion des projets où ils sont impliqués. Or, il leur revient de prendre les mesures nécessaires d’amélioration. Pour atténuer les effets des risques potentiels de biais dans ce cas, nous avons pris le soin de recueillir l’avis de plusieurs répondants au sein d’une même institution.

8.2.2. Les limites liées au questionnaire et à la documentation

Le questionnaire et les articles consultés constituent les principales sources de données sur lesquelles repose le contenu du rapport de recherche. Et, ces articles proviennent des documents personnels du chercheur, du moteur de recherche Google, des rayons de la bibliothèque de l’UQAC ainsi que des bases de données existantes, notamment : Google Scholar, Proquest, Érudit, Business Source Complete(EBSCO), CAIRN. Alors, le questionnaire représente-t-il le meilleur instrument pour la collecte de données? Il n’y a pas d’instrument qui soit meilleur par rapport à d’autres puisque chacun a ses avantages et ses inconvénients. Toutefois, nous avons choisi le questionnaire parce qu’il est le plus utilisé en recherche quantitative, facilite la collecte de données compte tenu de l’accès difficile au terrain et la disponibilité des répondants. Or, les questions prennent en compte les divers aspects cernés par l’étude et sont fermées avec plusieurs possibilités de réponses. Car, la base de données constituée à partir des informations recueillies peut en témoigner. Par ailleurs, la qualité des réponses fournies par un répondant se justifie à l’aide de la logique et l’ordonnancement des questions, et même des réponses d’autres participants d’une même institution et sur une même question dans certains cas. De plus, l’anonymat du questionnaire donne une certaine assurance aux participants et les incite à exprimer leurs opinions librement et en toute sincérité. Quant à la documentation, est-elle suffisante pour valider le contenu du mémoire? Les articles feuilletés passent en revue l’évolution de la gestion de projet et la gestion de portefeuille de projets à travers le temps et l’espace : comme outils et techniques destinés à dynamiser les chefs de projet, d’une part, et comme mode d’organisation visant la performance des entreprises, d’autre part. Sans avoir la prétention d’examiner l’ensemble des articles qui traitent ces notions, nous estimons qu’un nombre significatif a été répertorié au cours de la récension des écrits.

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8.2.3. Les limites liées au chercheur et au terrain de recherche

La rigueur et l’objectivité sont deux facteurs clés qui garantissent la qualité de tout rapport de recherche de type quantitatif, et que le chercheur ne peut en aucun cas prétexter leur ignorance. Cependant, sans avoir la prétention de réaliser un travail parfait, le chercheur a-t-il pris la précaution de minimiser, à tous égards importants, les risques de subjectivité ? Comme nous pouvons le constater, il y a une logique unitaire entre les différentes parties traitées tout en respectant le cadre de l’étude (cohérence), les principes méthodologiques sont suivis minutieusement (rigueur), les analyses et les interprétations sont corroborées par des approches contradictoires (objectivité), les résultats sont appréciés avec une certaine flexibilité. Par contre, le terrain de recherche choisi peut-il favoriser des conclusions générales à partir des données collectées ? D’ailleurs, cette étude prend en compte uniquement les organismes publics en Haïti. Si elle s’étendait sur plus d’un pays, nous n’aurions pas la certitude d’obtenir les mêmes résultats. Et, même si les institutions du secteur privé en Haïti étaient prises en compte, nous pourrions ne pas aboutir aux mêmes résultats. Puisque chaque secteur, chaque pays a des caractéristiques qui leur sont propres. Leur système de gestion des projets émane du système politique en place ou du système de gouvernance instauré dans le pays. Toutefois, ne pourrions-nous pas s’attendre à une convergence de vue entre les participants ou à des résultats totalement opposés à ceux de la présente étude? Autant de considérations qui réclament une certaine prudence dans la formulation de nos conclusions.

CHAPITRE IX

LES RECOMMANDATIONS

Les travaux realisés ont permis d’entrevoir d’autres recherches au niveau gouvernemental. C’est pourquoi les recommandations ci-après tiennent compte à la fois de l’utilisation de l’Approche portefeuille et des implications de l’étude.