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L’objectif du présent projet était de mieux comprendre la variabilité des symptômes post- traumatiques vécus par les femmes victimes d’ASA. Il était attendu que la régulation émotionnelle, le temps écoulé depuis la dernière agression et le recours à l’aide d’un professionnel expliquent cette variabilité.

Tout d’abord, plusieurs associations significatives ont pu être observées entre les différentes variables à l’étude. Tel que démontré dans la documentation scientifique, des difficultés de régulation émotionnelle sont liées à un niveau plus élevé de sévérité des symptômes post- traumatiques. Ce résultat appuie ceux des nombreuses études rapportant un rapport significatif entre ces deux variables (Aldao, Nolen-Hoeksema, & Schweizer, 2010; Ehring & Quack, 2010; McLean & Foa, 2017; Seligowski, Rogers, & Orcutt, 2015). En ce sens, le fait que le score moyen de régulation émotionnelle des femmes de l’échantillon présentant un TSPT probable soit significativement plus faible que le score moyen des femmes ne présentant pas de tel diagnostic n’est pas surprenant. Qui plus est, l’intensité de l’écart entre les moyennes de ces deux sous-groupes est qualifiée d’élevée à très élevée selon l’échelle de Cohen (d = 1,16 ; Cohen, 1988), ce qui témoigne de l’influence des mauvaises habiletés de régulation émotionnelle sur le développement des symptômes post-traumatiques. Le temps écoulé s’est également avéré être un facteur associé significativement au TSPT, ce qui supporte les études démontrant qu’un plus grand délai depuis la dernière agression est lié à une moindre sévérité des symptômes post-traumatiques (Carper et al., 2015; Price et al., 2014; Valentiner et al., 1996). Ceci explique aussi probablement le fait que la dernière agression sexuelle des femmes présentant un TSPT probable soit significativement plus récente que la dernière agression des femmes qui ne présentent pas ce diagnostic. Finalement, la régulation émotionnelle et le temps écoulé depuis la dernière agression sont également liés significativement, ce qui constitue un résultat nécessitant davantage d’analyses pour être interprété correctement.

Ensuite, les analyses acheminatoires ont permis de mieux comprendre comment les différentes variables à l’étude s’inter-influencent. La régulation émotionnelle s’est bel et bien

avérée être une variable d’intérêt au sein d’un modèle de médiation-modération pour expliquer la sévérité des symptômes de TSPT. Alors que le temps écoulé depuis la dernière agression était corrélé significativement aux symptômes de TSPT, l’ajout de la régulation émotionnelle au sein du modèle est venu compromettre le caractère significatif du lien direct entre ces deux variables. Ceci signifie que le temps écoulé affecte indirectement les symptômes post-traumatiques via la régulation émotionnelle. Le passage du temps à lui seul ne serait donc pas suffisant pour expliquer la diminution des symptômes de TSPT suivant une ASA lorsque l’on considère les capacités de régulation émotionnelle des victimes. Ce résultat va dans le sens des données obtenues par certains auteurs qui considéraient également la régulation émotionnelle comme une variable médiatrice du lien entre l’ASA et le TSPT (Goldsmith et al., 2013; Ullman, Peter-Hagene, & Relyea, 2014). Il vient toutefois contredire les résultats des études qui considéraient le temps comme prédicteur à part entière de l’évolution des symptômes post-traumatiques chez les victimes d’ASA (Carper et al., 2015; Price et al., 2014; Valentiner et al., 1996). Ainsi, un plus grand délai depuis la dernière agression favoriserait de meilleures aptitudes de régulation émotionnelle chez les victimes, comme le laissait présager la corrélation positive entre ces deux variables. Ce phénomène pourrait s’expliquer par le fait que le passage du temps fait en sorte que l’événement traumatique perd de son intensité, se régulant ainsi plus facilement par la victime. De plus, avec le passage du temps vient le vieillissement normal de la victime qui est associé à une maturation des capacités de régulation émotionnelle (Le Vigouroux et al., 2015; Martin & Ochsner, 2016). Par la suite, toujours selon le modèle, de meilleures aptitudes de régulation émotionnelle chez les victimes d’ASA prédiraient une diminution du niveau de sévérité du TSPT. Ainsi, tel qu’attendu, la régulation émotionnelle permet effectivement d’expliquer la variabilité de symptômes post-traumatiques au sein d’un échantillon de femmes victimes d’ASA. Le temps écoulé depuis la dernière agression contribue également à cette variabilité, de manière uniquement indirecte toutefois.

Au modèle de médiation s’ajoute une modération significative qui illustre le rôle du recours à l’aide d’un professionnel au sein du modèle. En effet, il a été démontré que le fait d’avoir eu recours à l’aide d’un professionnel de la relation d’aide modère l’intensité de l’effet de la régulation émotionnelle sur le TSPT. De façon préliminaire, il a pu être observé que la

corrélation entre la régulation émotionnelle et le TSPT était plus forte auprès des femmes ayant eu recours à l’aide d’un professionnel, comparativement à celles n’ayant pas reçu d’aide. Alors qu’il a déjà été démontré que de bonnes capacités de régulation émotionnelle prédisent une moindre sévérité des symptômes de TSPT pour l’ensemble de l’échantillon, la modération indique que cette association est plus forte chez les femmes qui ont eu recours à l’aide d’un professionnel. Ainsi, les aptitudes de régulation émotionnelle semblent réduire encore plus la sévérité des symptômes post-traumatiques chez les femmes qui ont eu recours à l’aide d’un professionnel. Cette dernière variable permet donc de mieux comprendre la variabilité des symptômes vécus par les femmes victimes d’ASA, tel qu’estimé. Ce résultat corrobore ceux des nombreuses études rapportant un effet positif du support chez les victimes d’ASA ou encore d’un traitement plus standardisé (Campbell, Dworkin, & Cabral, 2009; Hyland et al., 2016; Price et al., 2014; Rothbaum et al., 2012; Scott et al., 2017; Tambling, 2012; Taylor & Harvey, 2009). De plus, les femmes de l’échantillon présentant un TSPT probable ont eu significativement plus recours à l’aide d’un professionnel que les femmes ne présentant pas ce diagnostic, ce qui signifierait que les femmes qui vivent davantage de répercussions suite à l’agression auraient plus tendance à chercher de l’aide. Ce résultat supporte le travail d’Ullman et de ses collègues (2007) qui ont obtenu une corrélation positive entre le recours à de l’aide et la sévérité des symptômes de TSPT. Comment comprendre toutefois que le recours à l’aide d’un professionnel permette de moduler l’intensité de l’effet de la régulation émotionnelle sur le TSPT? Tel qu’indiqué dans la littérature, plusieurs traitements du TSPT incluent une composante d’apprentissage et d’entrainement aux différentes stratégies de régulation émotionnelle (Brière & Scott, 2015; Bryant et al., 2013; Gallagher, 2017; Goldsmith et al., 2013) ou du moins, contribuent à améliorer les capacités de régulation sans nécessairement intervenir directement à ce niveau (Sloan et al., 2017). Il est donc possible de supposer que les femmes qui ont eu recours à l’aide d’un professionnel ont vu leurs aptitudes de régulation se développer de manière significative. L’étude offre toutefois très peu de détails sur la nature de l’aide professionnelle reçue par certaines femmes de l’échantillon. Puisque la question permettant de mesurer le recours à l’aide est très large (« Depuis la plus récente expérience sexuelle non-désirée, avez-vous eu recours à un professionnel de la relation d’aide? »), il est impossible de connaître la nature, la fréquence ou l’intensité du traitement reçu et encore moins de savoir si la régulation émotionnelle faisait

partie des cibles thérapeutiques visées. Il est donc difficile de comprendre le processus par lequel le recours à l’aide d’un professionnel a pu concrètement influencer l’effet de la régulation émotionnelle sur les symptômes de TSPT.

Conclusion

La présente étude a permis d’identifier la régulation émotionnelle, le temps écoulé depuis la dernière agression et le recours à l’aide d’un professionnel comme des facteurs contribuant à expliquer la présence de variabilité de symptômes post-traumatiques auprès de femmes victimes d’ASA. Il a même été démontré que ces variables permettent d’expliquer un fort pourcentage de la variabilité des symptômes de TSPT.

Bien que certaines conclusions intéressantes puissent être tirées de cette étude, quelques limites méthodologiques exigent de faire preuve de prudence lorsqu’il est question d’interpréter nos résultats. D’abord, il est important de souligner que l’échantillon de participantes n’est pas nécessairement représentatif de l’ensemble des femmes victimes d’ASA. En effet, une forte proportion des femmes de l’échantillon sont des étudiantes, en raison des moyens de recrutement. De plus, la méthode d’échantillonnage par convenance utilisée fait en sorte que seules les femmes qui ont accès à Internet et qui se sentent suffisamment à l’aise avec leurs expériences abusives répondent aux questionnaires. Cela pourrait laisser présager que les femmes qui acceptent de participer à l’étude vivent moins de répercussions négatives suite à leur agression. Toutefois, avec une proportion de 27,4% des femmes de l’échantillon présentant un TSPT probable, il semblerait que même les victimes les plus affectées acceptent de partager leur expérience dans le contexte d’une recherche. Bien que l’échantillon de cette étude ne soit pas représentatif de l’ensemble des femmes ayant vécu une ASA, la proportion de femmes présentant un diagnostic probable de TSPT est comparable aux pourcentages rapportés dans plusieurs autres recherches étudiant la même population (Campbell et al., 2009; Scott et al., 2017). Outre la représentativité de l’échantillon, l’utilisation de questionnaires auto-rapportés constitue également une limite de la présente étude. Néanmoins, l’assurance que les résultats demeureront confidentiels peut permettre de contrer le potentiel biais de désirabilité des répondantes, permettant l’obtention de résultats aussi valides que possible.

De plus, comme pour plusieurs études sur l’ASA, le devis transversal constitue souvent une limite à l’interprétation des résultats. Dans ce cas-ci, il est difficile de tirer des conclusions

quant aux effets de la régulation émotionnelle sur les symptômes post-traumatiques dans le temps. En effet, les scores de régulation émotionnelle fournis par les participantes sont obtenus plusieurs années après l’abus dans certains cas. Ainsi, l’Inventaire des capacités altérées du soi témoigne de l’efficacité des stratégies qu’une personne utilise pour gérer ses émotions en général et non de sa capacité à gérer les émotions associées à l’agression passée. Afin de bien comprendre l’impact de l’ASA sur les aptitudes générales de régulation émotionnelle, il aurait fallu que les participantes remplissent le questionnaire avant leur agression. Bien qu’il soit impossible d’obtenir les scores de régulation émotionnelle pré- agression, il serait à tout le moins pertinent d’utiliser un devis longitudinal afin d’observer l’évolution de cette variable, à mesure que le délai depuis la dernière agression grandit. Une autre limite réside dans l’opérationnalisation très large du recours à l’aide d’un professionnel. Tel que décrit précédemment, la question utilisée pour déterminer si une victime a eu ou non recours à de l’aide n’offre aucune précision quant à l’aide reçue. Il serait intéressant de préciser la question afin de monitorer les effets plus précis du recours à l’aide d’un professionnel selon l’intensité du suivi, le nombre de rencontres effectuées ou toutes autres modalités thérapeutiques pertinentes. De plus, la question cible la potentielle aide reçue depuis la dernière agression. Une femme peut donc indiquer ne pas avoir reçue d’aide depuis la dernière agression, bien qu’elle ait peut-être déjà consulté pour une agression antérieure. Les effets de cette précédente consultation auraient pu se généraliser à sa plus récente agression et ainsi réduire les potentiels symptômes de TSPT occasionnés par cette- dernière. La question sur le recours à l’aide d’un professionnel ne permet toutefois pas de tenir compte de l’existence d’un quelconque traitement ayant eu lieu avant la dernière agression de la répondante, bien que celui-ci puisse influencer les répercussions psychologiques mesurées pas l’étude.

Dans le même ordre d’idées, certains facteurs confondants peuvent avoir influencé les résultats rapportés dans cette étude. Comme il est connu que le fait d’avoir vécu une ASE peut nuire au bon développement de la régulation émotionnelle et entrainer l’apparition de symptômes post-traumatiques (Brière, Hodges & Godbout, 2010; John, Cisler & Sigel, 2017), il aurait été pertinent de retirer de l’échantillon les femmes ayant vécu une ASE pour

ne conserver que celles qui n’en ont pas vécu. En effet, une femme victime d’ASE pourrait avoir obtenu un score très faible de régulation émotionnelle et présenter plusieurs symptômes de TSPT sans que cela ne soit lié à son ASA ou encore au temps écoulé depuis sa dernière agression. En contrôlant pour le vécu abusif à l’enfance des participantes, il aurait été possible d’isoler les répercussions psychologiques dues à l’ASA uniquement. Cette manipulation aurait toutefois engendré une réduction du nombre de participantes dans chaque groupe, occasionnant d’autres limites sur le plan des analyses et de l’interprétation des résultats. De la même façon, les autres types d’abus (p. ex. violence physique, violence psychologique) n’ont pas été mesurés dans la présente étude, mais sont connus pour les graves effets qu’ils peuvent causer chez les victimes (Coker, 2007; Creamer, Burgess & McFarlane, 2001). Il aurait donc été pertinent de contrôler pour les diverses formes de victimisation et ainsi isoler les impacts de l’ASA.

Bien que cette étude présente certaines limites, elle présente également des forces. D’abord, les questionnaires utilisés ont été validés et présentent de bonnes propriétés psychométriques, tel que démontré dans la section sur les instruments de mesure. De plus, l’échantillon est composé d’un nombre respectable de participantes qui a permis de bien évaluer les hypothèses de départ. Sur le plan empirique, la présente étude innove en ciblant la régulation émotionnelle en contexte d’ASA, deux variables rarement étudiées simultanément dans la littérature. Elle innove également sur le plan clinique en ciblant des variables sur lesquelles les victimes ont un certain pouvoir. Plutôt que de mesurer les répercussions psychologiques d’une ASA selon certaines caractéristiques fixes de l’événement, comme c’est souvent le cas dans la littérature, la présente étude examine la régulation émotionnelle et le recours à l’aide d’un professionnel, deux variables sur lesquelles les victimes peuvent agir. En effet, une victime peut décider d’aller consulter et de travailler ses habiletés de régulation émotionnelle si ces deux éléments sont considérés comme potentiellement aidants dans sa situation. À l’inverse, elle ne pourrait pas modifier son lien avec l’agresseur, ni son état de consommation au moment de l’agression par exemple, même si ces caractéristiques sont reliées à certaines conséquences d’une ASA dans la littérature. Qui plus est, ces caractéristiques fixes peuvent être culpabilisantes pour les victimes, alors que l’étude de la régulation émotionnelle et du recours à de l’aide leur offre une avenue plus positive et empreinte d’espoir.

Ainsi, plusieurs implications empiriques et cliniques peuvent être tirées de la présente étude. Celle-ci contribue à l’enrichissement des connaissances empiriques sur l’ASA. En effet, rares sont les recherches sur la victimisation adulte en dehors de l’étude du phénomène de revictimisation. De la même façon, l’examen de la documentation fait ressortir des liens intéressants entre l’ASE et le développement de la régulation émotionnelle, mais cette- dernière variable est très peu mise en relation avec l’ASA, ce qui contribue au caractère novateur de notre étude. Sur le plan clinique, les résultats soutiennent la pertinence pour les victimes d’ASA d’avoir recours à l’aide d’un professionnel, bien que les modalités de cette aide ne soient pas précisées. Il semble également bénéfique pour les victimes de travailler leurs habiletés de régulation émotionnelle, afin de réduire les impacts négatifs vécus suite à leur ASA. Cette étude témoigne donc non seulement de l’importance de recevoir de l’aide suite à une ASA, mais aussi de la pertinence de cibler la régulation émotionnelle comme objectif de traitement, afin de réduire les symptômes de TSPT dus à l’événement traumatique. D’un autre côté, certaines études indiquent qu’il ne serait pas obligatoire de travailler directement la régulation émotionnelle pour la voir s’améliorer (Sloan et al., 2017). Bien que ces auteurs infirment la nécessité de cibler la régulation émotionnelle comme objectif de traitement, ils n’invalident pas pour autant la pertinence de cette variable dans la diminution des symptômes post-traumatiques. McLean et Foa (2017) suggèrent quant à elles des stratégies précises de régulation émotionnelle à travailler afin de réduire la sévérité du TSPT. Elles recommandent de cibler l’acceptation, la restructuration cognitive et la résolution de problèmes et ajoutent que la rumination et l’inhibition émotionnelle sont à proscrire.

Bien des questionnements demeurent au sujet des répercussions psychologiques vécues par les victimes d’ASA. En ce sens, la recherche scientifique devrait continuer de se consacrer à l’étude de ce phénomène. D’abord, il serait pertinent de revoir les effets d’une ASA sur la régulation émotionnelle et les symptômes post-traumatiques, en contrôlant pour la présence concomitante d’une ASE ou de toutes autres formes d’abus, considérant l’influence de ces événements sur les variables étudiées. Il serait également intéressant de préciser l’effet du recours à l’aide d’un professionnel selon différentes modalités et formes de traitement. Il serait ainsi possible de comparer l’effet d’un traitement standardisé et l’effet d’un accompagnement plus ou moins structuré, afin de mieux guider les victimes à travers les

différents services. Peut-être serait-il possible d’identifier un seuil de support à partir duquel une victime voit son état s’améliorer de façon cliniquement significative. La présente étude pourrait aussi être reprise auprès d’une autre population, par exemple, auprès d’hommes victimes d’ASA, afin d’émettre des recommandations cliniques plus adaptées aux différentes victimes. Des répercussions de nature différente pourraient également être mesurées en lien avec la régulation émotionnelle, telles que des symptômes de dépression, d’anxiété ou encore des répercussions d’ordre sexuel. De plus, il serait intéressant d’observer les conséquences de l’ASA selon les types d’actes vécus. Par exemple, tel qu’il a été souligné plus haut, il semble y avoir un lien particulier à faire entre les symptômes de TSPT et le sexe oral non désiré. Dans tous les cas, la recherche sur les agressions sexuelles demeure essentielle, afin d’aider les trop nombreuses victimes de ce phénomène alarmant. Il est primordial que des études soient publiées, autant pour développer des soins que pour faire de la prévention auprès des potentiels agresseurs et victimes. Bien que les effets négatifs d’une agression sexuelle soient indéniables sur le plan empirique et clinique, les scientifiques doivent aussi poursuivre leurs travaux pour apporter de l’espoir à ceux et celles aux prises avec les conséquences d’une ASA.

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