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Discussion à propos des connaissances sur les moyens de contraception :3.b

Les trois moyens de contraceptions les plus connus étaient: la pilule, le DIU et l’implant, suivis de très près par le préservatif masculin puis celui féminin moins connus. Il est intéressant de noter que les contraceptifs les plus connus sont remboursés par la Sécurité Sociale.

Les nouveaux moyens hormonaux tels que l’anneau et le patch sont connus de 6 femmes sur 10. Il peut être supposé que ces moyens de contraception sont moins connus car n’étant pas remboursés, les professionnels de santé en parlent moins. En effet, pour beaucoup de femmes, le critère prix est une donnée primordiale pour choisir sa contraception. Ceci est d’autant plus marqué chez les femmes jeunes souvent encore en étude et sans ressource financière propre.

Le diaphragme, le spermicide, la cape cervicale et l’injection hormonale sont des moyens très peu connus. Concernant les trois premiers, nous retrouvons l’aspect non remboursé mais aussi une efficacité contraceptive moindre par rapport aux autres moyens. En effet, en moyenne, ces contraceptifs ont une efficacité de 80% contre 99% pour les contraceptifs couramment utilisés.

Ces deux données peuvent inciter les professionnels de santé à peu parler de ces moyens d’où cette méconnaissance.

Concernant l’injection hormonale, moyen remboursé par la Sécurité Sociale avec une effi-cacité de 99%, le problème est autre. Ce contraceptif est souvent mal vu par les professionnels de santé du fait de ses contre-indications et ses effets secondaires nombreux. Ceci explique sûrement, le peu d’utilisation de ce moyen et sa méconnaissance.

Peu de femmes ont identifié les méthodes naturelles comme un moyen de contraception.

Ceci peut paraître étonnant car ce sont des méthodes peu avouées mais souvent très utilisées notamment les méthodes du retrait et du calcul de cycle. Les campagnes d’informations traitant des contraceptifs dits médicaux et les discours des professionnels sur la faible efficacité des méthodes naturelles ont pu jouer sur cette donnée.

Les risques de grossesse et de transmission d’IST

Les femmes connaissent assez bien les situations à risque de grossesse en l’absence de contraception, sauf dans une situation : trois femmes sur quatre pensent qu’il n’y a pas de risque de grossesse sans pénétration.

Concernant la transmission d’IST, 7 femmes sur 10 ont su identifié les deux moyens de protection que sont les préservatifs masculin et féminin. Pour les femmes s’étant trompé, une grande majorité d’entre elles n’avaient pas identifié le préservatif féminin comme moyen de protection. Une très faible minorité avait cité la pilule et les méthodes naturelles. Nous pouvons attribuer ces bons résultats aux campagnes nationales contre le SIDA qui ont permis de faire rentrer dans les mœurs l’utilisation du préservatif comme protection contre les IST. Nous pou-vons aussi penser, que la mise en place de cours d’éducation à la vie sexuelle et affective dans les collèges et lycées ont permis de sensibiliser les jeunes sur la prévention des IST.

La pilule

La pilule est le moyen de contraception le plus utilisé et le mieux connu. Malgré cela de nombreuses méconnaissances et confusions existent. La conduite à tenir en cas d’oublis de moins de 12h est peu connue et confondue avec celle de plus de 12h. En effet, 2 femmes sur 10 lors de Q1 et 4 femmes sur 10 lors de Q2 se surprotégeaient en appliquant le protocole des oublis su-périeurs à 12h. Les informations données lors du parcours d’IVG, ont permis une augmentation significative des bonnes réponses et une diminution des réponses « je ne sais pas » entre Q1 et Q2 mais aussi une augmentation du pourcentage de femmes se surprotégeant. Nous pouvons penser que la conduite à tenir de plus de 12h est beaucoup plus expliquée entraînant une désinformation pour les oublis de moins de 12h.Mais cette désinformation aboutit à une surprotection des rap-ports n’entrainant pas de répercussions néfastes. Au contraire elle peut permettre une meilleure sensibilisation aux oublis de plus de 12h à haut risque de grossesses non désirées.

La principale erreur retrouvée sur la conduite à tenir des oublis de plus de 12h concernait la reprise du comprimé oublié. Un nombre important de femmes se trompaient en ne le repre-nant pas même si elles protégeaient leurs rapports et prenaient la pilule du lendemain. Elles représentaient 1 femme sur 4 aussi bien lors de Q1 que de Q2. Nous pouvons en déduire que les informations transmises par les professionnels de santé n’ont pas permis d’apporter des éclaircissements aux femmes sur ce point. De plus, il se peut que dans l’imaginaire des femmes, prendre deux comprimés en même temps constituerait un surdosage et serait donc nocif pour elles d’où une non reprise du comprimé malgré le discours médical.

La conduite à tenir en cas de diarrhée ou vomissement dans les 2 heures suivant la prise de pilule reste mal connue. En effet, 3 femmes sur 4 ne reprennent pas de comprimé, ce qui entraîne un risque de grossesse. Cette situation est régulièrement relevée par les professionnels du centre Flora Tristan, qui s’attache à diffuser autant que possible ces informations aux autres professionnels de santé, eux-mêmes sans doute mal informés.

Les préservatifs

Les femmes connaissent significativement mieux le préservatif masculin que le féminin.

La question concernant les moyens de protection contre les IST montre de nouveau cette dif-férence. Le préservatif masculin est quasi toujours cité comme moyen de protection contre 7 femmes sur 10 pour le préservatif féminin. En effet, ce dernier reste un moyen de contraception peu utilisé. Il a pourtant des avantages non négligeables comme la possibilité d’être mis plu-sieurs heures avant le RS, sa matière non allergène, sa solidité.... Mais son apparence, non ren-trée encore dans les moeurs, et son coût rebutent encore les utilisatrices. Pourtant, l’emploi du préservatif féminin doit être encouragé car c’est le seul moyen de contraception et de protection contre les IST entièrement contrôlé par les femmes.

Très peu de femmes savent que le préservatif masculin ne s’utilise pas avec tous les types de lubrifiants. Cette méconnaissance peut expliquer les grossesses non désirées suite à un pro-blème de préservatif qui a cassé. En effet, les préservatifs masculins utilisés avec des lubrifiants type huile, perdent leur propriétés élastiques et risquent de se rompre. Cette méconnaissance pourrait être évitée si les trois séances annuelles d’éducation à la vie sexuelle et affective pré-vues par la loi en 2001 étaient organisées dans tous les collèges et lycées pour toutes les classes.

Et surtout que ces séances soient vraiment utilisées pour parler de sexualité, contraception… et non juste de l’anatomie et de la biologie humaine.

Les DIU

Les idées reçues persistent, une femme sur deux pense que le DIU ne peut être posé que chez les femmes ayant déjà eu des enfants, chiffre identique à celui de l’étude de l’INPES sur les connaissances de la population française sur les moyens de contraception (12). Ce chiffre n’est donc pas spécifique aux femmes débutant un parcours d’IVG, mais reflète la persistance des idées reçues des français en général.

9 femmes sur 10 ne savent pas que le stérilet peut être posé ou retiré par un autre profes-sionnel de santé : la sage-femme. Cela s’explique par la méconnaisse du métier de sage-femme et de leur possibilité d’assurer le suivi gynécologique et la prescription de contraception des femmes sans pathologie. D’ailleurs, aucune femme de l’étude ne fait son suivi gynécologique avec une sage-femme. Une campagne nationale d’information sur les compétences des sages-femmes devraient être diffusée afin de faire connaitre cette profession et de permettre aux fem-mes de choisir en toutes connaissances leurs professionnels de santé.

Il est intéressant de noter que peu de femmes connaissent la durée d’utilisation des DIU au cuivre et aux hormones. Nous retrouvons cette idée dans l’étude de l’INPES (18), cette mécon-naissance perdure donc et peut être assimilée à la population française en général. De plus, la différence entre les deux types de DIU restait floue pour les femmes : certaines ont pu répondre que le DIU au cuivre peut être retiré à tout moment mais pas le DIU hormonal, ou que l’un pou-vait entraîner une gêne lors des RS mais pas l’autre…Certaines femmes peuvent se représenter le stérilet comme un corps étranger qui serait différent selon qu’il soit au cuivre ou hormonal d’où ces réponses parfois incohérentes.

L’implant

L’implant reste un moyen de contraception mal connu, et non connu par 1 femme sur 4 dans notre questionnaire. Comme dans l’étude de l’INPES sur les connaissances de français sur la contraception, nous retrouvons un pourcentage élevé de méconnaissance de la durée d’utili-sation de l’implant. Et seule 1 femme sur 2 connaissait l’existence de possible spotting ou d’une aménorrhée lors de l’utilisation d’un implant. Cette méconnaissance existe principalement chez les femmes n’utilisant pas l’implant. En effet, 8 femmes sur 10 ayant un implant en post-IVG connaissaient l’existence de ces effets secondaires. Ce qui montre, qu’en toute logique, les professionnels de santé n’expliquent en détail que le moyen de contraception prescrit.

Le patch et l’anneau

Ces moyens de contraception restent mal connus. Peu de femmes ont répondu à nos ques-tions, et beaucoup se sont trompées.

Il est intéressant de noter que les femmes connaissent mieux la conduite à tenir lors des dé-collements de patch de plus de 24h par rapport à ceux de moins de 24h; données retrouvées aussi lors des oublis de pilule. Cela peut signifier que le discours médical est beaucoup plus accentué, à juste titre, sur les oublis à haut risque de grossesse.

La pilule du lendemain

Les informations transmises lors du parcours d’IVG ont permis d’améliorer significative-ment les connaissances des femmes concernant la pilule du lendemain. En fin de parcours, 6 femmes sur 10 ont donné les bonnes réponses.

Le fait d’utiliser une contraception pouvant nécessiter l’utilisation de la pilule du lende-main telle que la pilule, le patch, l’anneau, les méthodes naturelles ou pas de contraception n’entraîne pas d’augmentation significative de bonnes réponses concernant la question sur la pilule de lendemain par rapport aux femmes utilisant les autres moyens de contraception (DIU, implant, stérilisation). La nette amélioration des bonnes réponses montrent bien que les infor-mations concernant la contraception d’urgence sont données et comprises. On peut par contre se poser la question de l’adaptabilité du discours médical. Les professionnels de santé insistent-ils plus auprès des femmes ayant une contraception pouvant nécessiter la pilule du lendemain ? Ou tiennent-ils un même discours « routinier » pour toutes les femmes ?

Connaissances des femmes sur leur moyen de contraception en post-IVG

Les femmes utilisant la pilule en post-abortum connaissent encore mal leur contraception, notamment la pilule: seule 1 femme sur 5 savait quoi faire lors d’un oubli de moins de 12h, et une sur deux pour les oublis de plus de 12h. Ce qui reste insuffisant pour permettre aux femmes d’éviter un échec de contraception. Mais il est important de noter que les réponses nous ayant permis de donner ces résultats ont été récupérées lors de Q2 soit avant la visite de contrôle post-IVG. Or cette consultation est un moment privilégié pour faire un point sur la contraception utilisée et ré-insister sur les différents conseils d’utilisation. Si le questionnaire avait été donné après cet entretien, il se peut que les taux de bonnes réponses aient été meilleurs.

Globalement, peu de femmes maîtrisaient toutes les questions portant sur leur moyen de contraception. Et le fait de l’utiliser n’augmente significativement pas le nombre de bonnes réponses (exception faite de l’implant et du patch).

Satisfaction des femmes sur les informations données concernant la contracep- tion lors de leur parcours d’IVG

Les femmes sont globalement satisfaites des informations transmises. Les femmes n’étant pas du tout satisfaisante représentent une minorité mais 99% d’entre elles ne souhaitaient pas avoir plus d’informations alors qu’elles considéraient les informations comme incomplètes. Il est possible qu’un pourcentage d’entre elles ait mal compris l’échelle de note. Il est possible aussi que ces femmes étaient insatisfaites des informations transmises par les professionnels du centre mais avaient des sources extérieurs d’informations et ne souhaitaient donc pas avoir d’autres informations.

Les femmes souhaitant des informations voulaient principalement avoir des renseigne-ments sur les différentes méthodes contraceptives et une minorité sur les risques liées à la contraception et à l’IVG. Ces femmes préféraient avoir des informations via des dépliants ou un entretien avec un professionnel. Le centre Flora Tristan communique principalement par ces moyens ce qui montre que les moyens de communication du centre sont adaptés à leurs patientes.

Propositions : 4�

Malgré les efforts faits au niveau national et à l’échelle du centre Flora Tristan, nous consta-tons dans l’étude, que beaucoup de femmes connaissent encore mal la contraception qu’elles utilisent, ainsi que les autres moyens de contraception. Pour pallier à ce manque, les efforts de prévention doivent être maintenus et accentués. Voici quelques propositions :

Faire appliquer l’article 22 de la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001 concernant l’infor-mation et l’éducation à la sexualité qui doit être [dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupe d’âge homogène]. Encore trop peu d’établissement respecte cette obligation. L’éducation sexuelle auprès des jeunes n’est que partiellement et inégalement faite et se centre principalement sur les connaissances anatomi-ques et biologianatomi-ques des organes sexuels humains. Cette loi doit être appliquée et la prévention doit être accentuée sur l’aspect psycho-affectif de la sexualité ainsi que sur l’accès à la contra-ception.

Améliorer la formation initiale et continue en matière de contraception des profes-sionnels de santé en particulier les médecins généralistes, les gynécologues, les pharmaciens, les sages-femmes et les infirmières scolaires (21). Et donner à ces professionnels les moyens humains de faire une prévention de qualité et adaptée à chaque patiente. En effet, le counseling nécessite du temps que peu de professionnels peuvent ou veulent donner.

Favoriser l’accès à la contraception� De nombreux efforts ont déjà été fournis, notam-ment la campagne nationale d’information « A chacun sa contraception », la gratuité des contra-ceptifs pour les mineures, les recommandations de l’HAS promouvant la prescription de la contraception d’urgence (pas de recommandation actuellement de prescrire en systématique la pilule du lendemain pour toutes les femmes mais préconisation de le faire au cas par cas)

(22). Mais il fait poursuivre et accentuer ces efforts en permettant à toutes les femmes d’accé-der à tous les moyens de contraception gratuitement, en prescrivant de façon systématique la contraception d’urgence pour que celle-ci soit mieux connue, plus utilisée et que le délai entre une défaillance de contraception et sa prise soit diminué. Il faut aussi s’assurer que les lois en vigueur soient appliquées. En effet, il existe encore trop de pharmaciens refusant de délivrer la contraception d’urgence de façon anonyme et gratuite aux mineures, ou de médecins refusant de prescrire un moyen de contraception à une mineure sans l’accord de ses parents.

Améliorer le discours des professionnels de santé� Les professionnels de santé devraient parler systématiquement de la conduite à tenir en cas de défaillance contraceptive, aussi bien lors de la prescription, que du renouvellement, et aussi des visites pour un autre motif, de la délivrance par le pharmacien ou centre de planification… Plus ces informations sont répétées, plus elles seront assimilées par les femmes. De plus les conseils donnés ne peuvent se limiter aux oublis ou autres erreurs pouvant entraîner un risque de grossesse. Il faut aussi expliquer

aux femmes ce qu’elles doivent faire par exemple lors d’un oubli pilule de moins de 12h et ne pas expliquer que ceux de plus de 12h, même si le risque de grossesse est faible dans cette situa-tion. Pour finir, les professionnels de santé devraient s’assurer que les informations transmises sont bien comprises par les femmes en les questionnant pour qu’elles redisent avec leur mot ce qu’elles doivent faire lors de ces défaillances.

Conclusion :

Depuis 1974, la légalisation de l’IVG a permis une baisse considérable de la mortalité et de la morbidité liées à l’avortement (0.3 décès pour 100 000 IVG en France soit moins d’un décès par an), en apportant des soins et un accompagnement adaptés aux femmes. La couverture contra-ceptive française de plus de 80% a permis, elle, de diminuer le nombre de grossesses non désirées mais n’a pas entraîné de baisse du nombre d’IVG. Si nous voulons parvenir à faire diminuer ce nombre, il faut accentuer et améliorer notre discours sur la contraception.

Comme le montre notre étude, les informations sur la contraception transmises aux femmes lors de leur parcours d’IVG ont permis une amélioration des connaissances. Mais ces dernières res-tent toutefois insuffisantes car, en fin de parcours, les femmes connaissaient encore mal les moyens de contraception en général, mais aussi le contraceptif qu’elles utilisaient. Pour diminuer cette méconnaissance, il faudrait que les différents professionnels de santé (médecins, pharmaciens, sages-femmes, infirmières) ne cessent de revoir les conduites à tenir lors de chaque consultation, afin que les femmes intègrent mieux les informations importantes. De plus, cette éducation devrait commencer pour tous dès l’adolescence, voire même plus tôt, comme l’oblige la loi du 4 juillet 2001 relative à l’éducation sexuelle qui n’est malheureusement qu’encore trop peu appliquée.

Les conditions de la réalisation du mémoire ne nous ayant pas permis d’évaluer à plus long terme les connaissances de ces femmes, nous avons la chance que notre étude soit poursuivie par Fanny Stubbe qui, pour sa thèse en médecine générale, a demandé la permission aux femmes in-terrogées lors de notre étude de les recontacter un an après pour reparler de leur contraception.

Toutefois, il est important de noter qu’il existe une différence entre ce que les femmes savent et ce qu’elles font. Même si toutes les femmes connaissaient parfaitement leur contraception, il y aurait encore des IVG. Nous ne pouvons pas assimiler les avortements à un problème de contra-ception (absence, échec, inadéquation de la contracontra-ception…). Le processus d’IVG est beaucoup plus complexe. Dans l’étude nous n’avons traité que des connaissances de ces femmes, le côté psychique de l’IVG n’a pas été étudié. Des aspects autres que la contraception entrent en jeu : ambivalence vis-à-vis d’un désir de grossesse, grossesse permettant d’avoir une reconnaissance sociale, sentiment de toute-puissance: ça ne peut pas m’arriver…

En France, l’IVG est un droit. Des femmes et des hommes se sont longtemps battus pour dé-pénaliser l’avortement. Et il faut encore se battre et ne pas le considérer comme un acquis. La situa-tion en Espagne le montre bien. Le gouvernement espagnol souhaite réduire le droit à l’avortement ne le rendant possible que pour les femmes enceintes suite à un viol et ayant porté plainte, et celles ayant prouvé que la grossesse met en danger leur vie ou leur santé physique ou psychologique. Le droit à l’avortement reste fragile et doit être protégé pour permettre aux femmes, aux couples de disposer de leur vie et de leur corps.

Résumé

Evaluation des connaissances en contraception de femmes en processus