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Ce travail a commencé 26 ans après la découverte de cette bactérie, au moment où la

séquence du génome de C. metallidurans est devenue disponible et exploitable. Le séquençage et la

fermeture du génome (en partie grâce à ce travail, voir annexes) ont permis d'établir un catalogue

des gènes de résistance aux métaux lourds portés par le chromosome, le mégaplasmide et les deux

plasmides. Les analyses transcriptomiques faites en PCR quantitative et sur puces à ADN ont

apporté une meilleure compréhension de la réponse de la bactérie aux ions métalliques.

A ce jour, C. metallidurans CH34 semble porter le plus grand nombre de gènes de résistance

aux ions métalliques de toutes les bactéries connues. Au moins 170 gènes de résistance ont été

répertoriés, ils correspondent à des déterminants déjà identifiés chez CH34 ou correspondant à des

homologues connus chez d'autres bactéries. La majorité des gènes correspondent aux systèmes

HME-RND (66 gènes) et aux systèmes des ATPases de type P (55 gènes). Les deux systèmes sont

associés dans les régions cop et czc de pMOL30, pour accroître l'efficacité de détoxification ou

permettre de détoxifier plusieurs compartiments à la fois (périplasme et/ou cytoplasme).

IV.1. Tous les gènes identifiés comme potentiellement impliqués dans la

résistance sont-ils activés en présence d'ions métalliques ?

Les deux plasmides pMOL28 et pMOL30 portent à eux seuls plus de la moitié des gènes de

résistance aux ions métalliques. L'analyse transcriptomique réalisée en PCR quantitative et en puce

à ADN montre que seuls les opérons cnr (pMOL28), czc et sil (pMOL30) sont surexprimés en

présence d'ions métalliques (section III.2.1). Ce résultat a été confirmé avec des fusions lux (Nies et

al., 2006). Les gènes des autres opérons HME-RND sont donc, soit non fonctionnels, soit activés

dans d'autres conditions. Ainsi, d'autres expériences de puces à ADN devraient être réalisées en

faisant varier les conditions testées telles que le milieu de culture, le temps d'induction, la phase de

croissance de la bactérie, la concentration ou la nature de l’ion métallique ajouté (As, Cr, U, Mn,

Fe, Sn…)...

Des analyses transcriptomiques sur puces à ADN devraient être aussi réalisées avec des

concentrations en ions métalliques plus faibles sur une souche dérivée de CH34 dépourvue de

plasmides. En effet, les gènes de résistance du chromosome/mégaplasmide pourraient ne s'activer

qu’en réponse à de faibles concentrations en ions métalliques (nous avons montré dans la section

III.2.1 qu’ils ne répondaient pas aux hautes concentrations). L’expression de ces gènes serait non

induite en présence de plasmides spécialisés dans la résistance aux hautes concentrations.

Sur les huit ATPases de type P identifiées dans le génome de C. metallidurans CH34, six

sont surexprimées en présence d'ions métalliques. Les observations transcriptomiques confirment

les prévisions de la bioinformatique qui ont permis de grouper les ATPases en trois classes (section

III.2.2). L'une des ATPases, ZntA, (codée par le mégaplasmide) présente une structure étonnante

composée d'un domaine poly-histidine localisée du côté NH2-terminal. Cette structure pourrait

autoriser une affinité et un transport d'ions très lourds. Après mutagenèse du gène zntA, la résistance

de C. metallidurans aux ions Tl(I) et Bi(III) est réduite, ce qui semblerait indiquer que ZntA est

capable d'extruder ces ions. Il serait intéressant de résoudre la structure de ZntA afin de comprendre

le rôle du domaine poly-histidine et son implication dans le transport d’ions indépendamment de

leurs tailles ou de leurs valences. La surexpression de ZntA dans des souches de C. metallidurans

afin d’accroître la résistance à de hautes concentrations en ions très lourds, associée à la

séquestration de ces ions par bioprécipitation pourraient être utilisées pour l’immobilisation des

ions métalliques très lourds dans des sols pollués afin d'éviter leurs dispersions dans

l’environnement. La surexpression du domaine poly-histidine et sa fixation sur des membranes

pourraient également permettre de filtrer des effluents contaminés en ions lourds.

IV.2. Combien de gènes sont vraiment impliqués dans la résistance aux

ions Cu(II) ?

La section III.2.3 décrit une région cop constituée de 19 gènes codant pour des protéines

impliquées dans l'efflux des ions Cu(I)/Cu(II). Cette région contient des gènes codant pour des

protéines impliquées dans la détoxification du périplasme (copRSABCDI) et du cytoplasme

(copJGLF). Les autres gènes, en particulier copV, copT, copK et copM, coderaient pour des

protéines impliquées dans la séquestration des ions Cu(II) comme premier mécanisme de résistance

puis leur relargage dans le cytoplasme après le processus d’intense efflux. Ces protéines joueraient

donc un rôle dans l’homoeostasie pour éviter une carence de la cellule vis-à-vis du Cu(II) après le

grand nettoyage.

L'analyse transcriptomique montre que des gènes, localisés dans la région adjacente à cop,

sont surexprimés en présence de Cu(II). Ainsi, la région de résistance aux ions Cu(II) pourrait en

réalité compter 32 gènes. Ces nouveaux gènes seraient impliqués dans la détoxification du

périplasme et du cytoplasme (silCBA) et la restauration des membranes ayant subi des dommages

dus à la biosorption du métal (gtrABM). Des études en cytométrie de flux sont envisagées pour

valider le rôle des protéines GtrABM dans la biosynthèse des lipopolysaccharides de surface.

D'autres gènes pourraient également être impliqués dans cette résistance tels que dsbC, ou des gènes

IV.3. Un "appel aux armes" en présence d'ions métalliques ?

Les gènes cop sont surexprimés en présence de Cu(II) mais aussi en présence de Zn(II),

Cd(II), Ni(II) et Pb(II) (section III.2.3). Les gènes cop sont même parmi les gènes les plus

surexprimés en présence de Zn(II), Cd(II) et Ni(II). Cette observation est surprenante étant donné

que la région cop est uniquement impliquée dans la résistance au Cu(II). De la même manière, sur

pMOL28, la région cnr qui code pour des protéines impliquées dans la résistance au Cd(II) et Ni(II)

est surexprimée en présence de Cd(II), Ni(II), mais aussi en présence de Cu(II) (section III.2.1). Il

doit exister un ou plusieurs régulateur(s) surexprimé(s) en présence de Zn(II), Cd(II), Ni(II), Cu(II)

et Pb(II) capable(s) d'induire l'expression des gènes cop et des gènes cnr. Des puces à ADN faites

sur des souches de C. metallidurans portant uniquement soit pMOL28 soit pMOL30 devront

permettre de localiser ces régulateurs sur l'un ou l'autre des plasmides.

La réponse multiple pourrait être un appel aux armes en présence de hautes concentrations

en ions métalliques, obligeant la bactérie à surexprimer dans un premier temps l'ensemble de son

arsenal de résistance et ensuite de maintenir l'expression des gènes nécessaires. Cette réponse

pourrait être assujettie à la régulation par les facteurs sigma. Des expériences de puce à ADN

devraient être refaites dans les mêmes conditions avec des souches de C. metallidurans CH34

mutées pour un ou plusieurs des facteurs sigma. Déjà, des études montrent que la mutation de

certains facteurs sigma (rpoJ, rpoI, rpoL, rpoM, rpoE, rpoR et cnrH) provoque une diminution de la

résistance aux métaux lourds (Grosse et al., 2007).

Cette surexpression massive des déterminants de résistance n'est pas avantageuse d'un point

de vue énergétique pour la bactérie sauf dans le cas d'environnements pollués par des mélanges de

métaux lourds (ex les sites industriels). Ainsi, la surexpression de gènes par d'autres métaux que

ceux de leurs substrats classiques permettrait une réponse plus rapide de la bactérie dans le cas de

contamination par de multiples ions métalliques. Pour vérifier cette hypothèse, des analyses

phénotypiques (mesures de CMI) et transcriptomiques devraient être conduites en mettant C.

metallidurans CH34 en présence de "cocktails" de métaux similaires à ceux rencontrés dans les

sites pollués.

IV.4. Le catalogue des gènes de résistance est-il complet après sa mise à

jour grâce aux études transcriptomiques ?

L'analyse des données d'expression pour les gènes qui codent pour des protéines de fonctions

inconnues (et parfois uniques à C. metallidurans CH34) devrait être plus approfondie, car c'est dans

cette catégorie que nous pourrons identifier de nouvelles ORFs impliquées dans la

résistance/réponse aux métaux lourds et qui pourraient enrichir notre catalogue. De tels gènes ont

déjà été identifiés sur les plasmides, copV, copM, copN, copQ, copE, pbrU, czcJ, mmrQ et les trois

régions gtr (section III.3.1). Cette approche devra être généralisée pour le chromosome et le

mégaplasmide. L’identification des voies métaboliques induites en présence de Cu(II) et de Pb(II)

(section III.3.2) devrait être complétée grâce aux données d'expression déjà obtenues avec les ions

Zn(II), Cd(II), Hg(II), Co(II), Ni(II). Tous les nouveaux gènes identifiés devraient être mutés pour

vérifier le phénotype en présence d'ions métalliques. Cette étude systématique pourrait passer par la

réalisation d'une banque de mutants plutôt que par celle d'une approche en mutagenèse dirigée.

Enfin, une fois ce catalogue terminé, l'étude transcriptomique de la réponse de C. metallidurans

CH34 pourra être réalisée dans des conditions plus proches de celles trouvées dans son biotope

naturel : mélange de métaux, sources de carbone diverses, température de croissance plus proche de

celle de l'environnement, stress hydrique et différence entre un stress aux ions métalliques de type

chronique ou de type aigu.

IV.5. La structure du génome et l'assemblage en modules de gènes de

résistance aux métaux lourds:

Six génomes appartenant au genre Cupriavidus / Ralstonia sont séquencés et annotés (ou en

cours d'annotation), C. taiwanensis, C. eutrophus H16, C. pinatubonensis JMP134, deux souches de

R. solanacearum GMI1000 et UW551 et enfin C. metallidurans CH34. L'organisation des différents

génomes est similaire: elle comprend un chromosome, un (ou deux) mégaplasmide(s) et un (ou

deux) plasmide(s). Ces derniers semblent contenir les gènes associés à la spécificité de la bactérie

(résistance aux métaux lourds chez C. metallidurans CH34, fixation de l'azote chez R. taiwanensis,

hydrogénotrophie chez R. eutropha H16). La comparaison entre le génome de C. metallidurans

CH34 et celui des autres bactéries du genre Cupriavidus/Ralstonia a mis en évidence de larges

régions de synténie entre les chromosomes. La synténie est moindre et plus "éclatée" entre les

mégaplasmides. De plus, alors que les gènes de résistance aux métaux lourds semblent concentrés

sur les plasmides au sein d'îlots génomiques, ces déterminants se répartissent de manière homogène

sur le mégaplasmide de CH34.

Les plasmides des bactéries du genre Cupriavidus/Ralstonia, pMOL28 (plasmide de C.

metallidurans CH34), pSym (plasmide de R. taiwanensis) et pHG1 (plasmide de C. eutrophus

H16), contiennent un noyau de gènes communs impliqués dans la réplication, la maintenance et le

transfert conjugatif (voir article en annexe). Ce noyau de gènes suggère une origine commune des

différents plasmides, puis l'acquisition de modules en fonction de leurs environnements via les

éléments génétiques mobiles. Ceux-ci se trouvent souvent à proximité ou même portent des

déterminants de résistance aux métaux lourds (l'îlot "serpentine" sur le plasmide pMOL28, les îlots

"thallium", l'îlot RMGI-2(C) qui porte les gènes cadA et pbrA). D'autre îlots génomiques ont aussi

été détectés dans le chromosome : une allusion y est faite dans la section suivante.

Les données de puces à ADN indiquent une surexpression des gènes impliqués dans la

transposition des Tn4378 et Tn4380 en présence des ions Cd(II) et Pb(II). Cette surexpression

suggère un possible rôle des métaux lourds dans la dissémination de ces transposons.

En complément, les puces à ADN révèlent la surexpression de gènes codant pour des

transposases qui appartiennent à des éléments IS tronqués. L'un de ces gènes, porté par pMOL30,

est surexprimé 20.1 fois en présence de Cd(II), 7.3 fois en présence de Zn(II), 5.9 fois en présence

de Ni(II). Ces "transposases" ont perdues une partie de leur domaine catalytique (motif DDE), elles

ne sont donc pas impliquées dans la transposition, mais elles pourraient avoir un autre rôle

biologique dans la bactérie. Chez les eucaryotes, les transposases, intégrases, transcriptases

inverses…réarrangées, constituent un réservoir de nouvelles fonctions qui peuvent être recrutées par

les cellules au cours de l'évolution (Volff, 2006). Dans cet esprit, on peut se demander si les

transposases tronquées induites appartenant à des vestige d'éléments IS, ne pourraient pas avoir

évolué vers d'autres fonctions que la transposition, telle que la régulation (ces transposases

contiennent un site de liaison à ADN intact). Ainsi, il est tentant de lier l'induction de ces ORFs

avec la réponse multiple observée pour d'autres gènes plasmidiens.

IV.6. L'annotation et le décryptage des autres fonctions biologiques de C.

metallidurans CH34, une vie en dehors de la résistance aux métaux

lourds ?

L'annotation complète du chromosome et du mégaplasmide de C. metallidurans CH34 est en

cours via la plate-forme MAGE (http://www.genoscope.cns.fr/agc/mage/). Cette plate-forme facilite

le travail en permettant la visualisation des régions de synténie entre CH34 et les génomes annotés

les plus proches (R. solanacearum, C. pinatubonensis JMP134, et C. eutrophus H16) (Vallenet et

al., 2006). Une fois l'annotation terminée, les données transcriptomiques pour chaque gène seront

ajoutées sur la plate-forme MAGE pour permettre l'identification de nouvelles voies métaboliques

induites en présence d'ions métalliques et des réseaux de régulation (facteurs sigma, les régulateurs

à deux composants, les régulateurs de la famille MerR…).

L'annotation experte du chromosome de C.metallidurans a commencé et met en évidence la

présence de trois nouveaux îlots génomiques présentant une structure fort similaire à celle du

transposon catabolique Tn4371 ((Toussaint et al., 2003), article en annexe). Cet îlot contient trois

blocs de gènes : l'un central gouverne la dégradation du biphényle, il est flanqué, à gauche, par des

par des gènes de transfert (sécrétion de type IV (trb)) très similaires à ceux observés dans le

plasmide Ti.

Du point de vue des résistances aux ions métalliques, seul un de ces îlots nous intéresse car il

semble inclure l'opéron HME-RND hmz. Cet îlot est cependant particulier car le bloc de sécrétion

de type IV est remplacé par trois génes int, tniB, tniQ. Nous avions vu très tôt la possible

association d'un opéron impliqué dans la résistance aux ions métalliques avec un îlot apparenté à

Tn4371, mais l'avions d'abord attribuée à une erreur d'assemblage du chromosome. La séquence

définitive a confirmé donc notre première observation. Toutefois hmz est un opéron qui ne contient

pas d'équivalent czcC : ce dernier est remplacé par nod21, et l'on peut se poser la question de savoir

si cet opéron et l'îlot correspondant ne sont pas plutôt impliqués dans une fonction reliée à

l'interaction avec les plantes et nullement dans la réponse aux métaux lourds. En effet, le génome de

C. metallidurans contient des gènes liés à l’interaction avec les plantes qui ont été révélés par

comparaison avec les déterminants déjà identifiés chez R. solanacearum (A. Cubaka, comm. pers.).

En dehors de la résistance aux métaux lourds, l’annotation du génome de C. metallidurans

CH34 nous réserve aussi de nombreuses surprises sur l'adaptation aux environnements extrêmes,

sur les interactions avec les plantes, la chimiolithotrophie et la dégradation des organiques

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