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Limites d’étude :

Cette étude a des forces et des limites, nos chiffres sont sous-estimés vu le manque de certaines informations dans les dossiers médicaux, manque d’information recueillis au niveau des patients, durée d’étude courte.

IV. 1. Répartition des patients par sexe :

Nos résultats montrent une prédominance féminine (67%), les femmes représentent 2/3 des malades jeune-adultes atteints d’AVC. Les résultats obtenus concordent avec les travaux de (Bejot et al, 2015) et (Woimant, 2012) qui ont montré que les femmes sont davantage victimes d’AVC que les hommes L’AVC est une pathologie émergente chez le jeune et son incidence augmente, aussi bien chez les femmes que chez l’homme.

IV. 2. Répartition des patients selon la tranche d’âge :

Les limites d’âge varient selon les études et les méthodes. Elles varient de 18-44 ans en suède (Kristensen, 1997), 15-49 ans en Finlande (Helsinki) (Putaala, 2009), mais actuellement les guidelines de L’"European Stroke Conference" (Nice, 2014) les considèrent entre 18-50 ans (De Leew, 2014).in (Benabadji-Chiali, 2016)

L’âge moyen de nos résultats est 40,81 ans, chez la population jeune adultes atteints d’AVC la tranche d’âge la plus toucher est entre 45 ans et 50 ans (38%), le travail de Nouh sur les AVC du sujet âgé montre que l’AVC est une pathologie du sujet âgé. Nos résultats concordent avec l’étude de (Bejot et al, 2015) qui montre que l’âge moyen de survenue de l’AVC chez les moins de 55 ans était de 42,6 ans.

IV. 3. Répartition des patients par tranche d’âge et par sexe :

La répartition par tranche d’âge et par sexe a révélé que la tranche d’âge majoritaire chez les deux sexes est entre 45 ans et 50 ans, On a observé que les accidents vasculaires cérébraux touchent beaucoup plus les jeunes femmes que les jeunes hommes dont la tranche d’âge (25 ans- 50 ans), vue l’exposition à un facteur de risque important qu’est la contraception ainsi que l’obésité. Les

résultats obtenus ne concordent pas avec l’étude de (Putaala et al, 2012) qui a révélé une

prédominance masculine des patients âgés < 34 ans. Les valeurs ajustées pour chaque classe d'âge des deux sexes, montrent des taux nettement plus élevés chez les hommes que chez les femmes (Kissela Brett et al, 2012).

Nos résultats concordent avec l’étude de (Benabadji-Chiali, 2016), dans notre série la prédominance masculine ne se voit que dans la tranche 15-24 ans, alors que la prédominance féminine se voit dans toutes les tranches d’âge.

IV. 4. Répartition des patients par localité :

Selon la localité, 42 %(24) des patients habitaient Tlemcen, chef-lieu et 7 % à Maghnia puis viennent les autres daïra avec 18 % hors wilaya. Ce constat traduit assurément sur la qualité de la prise en charge et la sécurité des soins au sein du CHU Tlemcen.

Malgré l’existence d’hôpitaux (Ghazaouet, Nédroma, Sebdou, et Maghnia), le flux des patients victimes d’accidents vasculaires cérébraux évacués reste toujours en constante croissance due à des disparités géographiques entrainant cette mauvaise gestion.

IV. 5. Répartition des patients par groupe sanguin :

Les résultats obtenus ont révélé une égalité entre le groupe O+ et le groupe A+ avec une fréquence de 45 % et 10 % pour le groupe B+ ces résultats ne concordent pas avec l’étude de (Zaoui et al, 2004), qui a montré que les fréquences des phénotypes A, B, AB, O, rhésus plus et rhésus moins de la population urbain de Tlemcen ville sont respectivement: 39,28%; 12,84%; 3,84%; 44,04%; 97,17% et 2,83%. En zone rurale (les cinq villages ensemble), ces fréquences sont respectivement : 32,13%; 15,68%; 4,98%; 47,21%; 96,4% et 3,60%.

Donc il y a un effet de groupe sanguin A+ sur la population étudiée. IV. 6. Répartition des patients selon le degré de consanguinité :

Le taux de consanguinité totale dans notre étude est de 23%, dont 15 % 1er degré et 8% 2éme degré. Ces résultats ne concordent pas avec l’étude de (Zaoui et Biemont, 2002) qui a révélé que les taux de mariages consanguins demeurent inchangés ou ont diminué dans plusieurs pays, ces taux augmenté depuis la dernière génération en Algérie.

IV. 7. Répartition des patients par type d’AVC :

L’AVC ischémique était le plus fréquent (43 %), l’hémorragie cérébrale représentait 33 % des cas d’AVC. La thrombose veineuse cérébrale représentait 20 % de l’ensemble des AVC, et l’AVC mixte ne sont observé que chez 4% des cas. Nos résultats sont en accord avec les données de

certains pays. Les données générales établies dans le registre de Dijon (standardised incidence rate,

d’origine ischémique et 15% d’origine hémorragique, et les thromboses veineuses cérébrales (TVC) représentent moins de 1 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC) (Reiner et al, 2013).

IV. 8. Répartition des patients selon les facteurs de risque :

Dans cette étude, l’HTA se révèle être le facteur de risque le plus important chez les cas d’AVC décelés. Une analyse de la charge globale de l’HTA dans le monde a révélé qu’elle touchait 25% de la population adulte en 2000. En 2025, la proportion de personnes touchées serait autour de 29% (Tesfaye et al, 2009). En Afrique sub-saharienne, l’HTA est responsable dans 32,3% à 68,0% des cas d’infarctus cérébraux (Tesfaye et al, 2009). Dans notre étude l’HTA est plus fréquent chez les femmes ce résultat concordent avec l’étude de (Benabadji-Chiali, 2016) qui a trouvé une

prédominance féminine avec une fréquence de 66%.

Le tabagisme est considère dans notre étude comme le deuxièmes facteur de risque avec une fréquence de 16 %. Dans le registre d’Athènes le tabagisme est le facteur de risque le plus fréquent chez les sujets de moins de 50 ans victimes d’AVC (Spengos et Vemmos, 2010), donc nos résultats sont en accord avec cette étude.

La contraception représente 13 % des facteurs de risque.

Des études ont montré que la pilule contraceptive combinée est associée à un risque accru

d’infarctus cérébral et l’Odds Ratio (OR) est estimé à 1,8 pour l’ensemble des pilules (Breuilly et al, 2013) par contre les études n’ont pas montré d’augmentation de risque d’infarctus cérébral pour les utilisatrices de progestatifs seuls.in (Benabadji-Chiali, 2016). Sous contraception orale, même avec les formes faiblement dosées, le risque d’ischémie cérébrale est multiplié par 3. Ce risque est multiplié par 5 chez les fumeuses (Leys, 2003). Donc nos résultats ont proche de ces résultats. La fréquence du diabète dans notre étude est de 12 %, cela montre que le diabète est un facteur de risque important d’AVC.

Le diabète est un facteur de risque majeur, qui multiplie le risque de 2 à 5, Chez le diabétique les AVC surviennent à un âge plus jeune (Stegmayr et Asplund, 1995). Le contrôle intensif du diabète avec l’association de l’HTA et de la dyslipidémie réduit le risque vasculaire chez le diabétique.in (Benabadji-Chiali, 2016). Dans l’étude de Benabadji S. la fréquence des diabétiques est de 10,2% nos résultats ne concordent pas avec cette étude.

On a trouvée une prédominance masculine pour le diabète ce résultat ne concordent pas avec l’étude de Framingham qui a montré un risque légèrement plus élevé chez la femme (1,7) que chez l’homme (1,4) in (Bejot et al, 2015).

La dyslipidémie selon les résultats obtenus est un facteur de risque inefficace (5%) ces résultats ne concordent pas avec l’étude de (Benabadji-Chiali, 2016) qui a révélé que la dyslipidémie classé la troisième position dans les facteurs de risque avec 25.3%. dans notre étude la dyslipidémie est un risque légèrement plus élevé chez les femmes que chez les masculins.ont a en accord avec l’étude de (Benabadji-Chiali, 2016) qui a trouvé que la dyslipidémie elle prédomine chez les femmes (73,80%) deux fois plus que les hommes.

L’histoire familiale d’AVC dans nos résultats est de 4%. Elle est similaire à l’étude de (Benabadji-Chiali, 2016) qui montre que histoire familiale d’AVC représente 3,62% et basse par rapport aux études européennes (16,4 %) (Putaala et al, 2012). Il s’agit soit d’ascendants direct ou de la fratrie. Les formes familiales d’AVC sont connues, la prédisposition génétique est un facteur de risque non modifiable, effectivement le rôle de gène ApoE4 est connu dans la formation de la plaque

d’athérome (Lemesle- Martin et al, 2006).

Selon les données obtenues, l’obésité est un facteur de risque qui existe exclusivement chez les femmes avec 2 % est un facteur négligeable dans notre étude. Ce résultat est très bas par rapport aux études réalisées en Australie du Sud 24.1% (Phillips et al, 2011), Helsinki 8,8% (Putaala, 2009). L’étude de Benabadji S. a montré une nette prédominance féminine pour l’obésité (Benabadji-Chiali, 2016).

IV. 9. Répartition des patients selon les ATCD familiaux :

Dont notre étude 55% des cas ont mentionné avoir au moins un antécédent familial. On a trouvée chez nos patients comme ATCD familial, l’hypertension artérielle, le diabète, les accidents vasculaires cérébraux. Ces données est en accorde avec l’étude de (Lemesle- Martin et al, 2006)

qui a révélé que le risque d’AVC serait plus élevé chez les hommes dont les mères sont décédées d’un AVC et chez les femmes qui ont un antécédent familial d’AVC.

Il existe aussi le risque ethnique selon (Lemesle-Martin et al, 2006) les taux d’incidence sont multipliés par 2,4 chez les Noirs et par 1,6 chez les Hispaniques, par rapport aux Blancs. Ces résultats, confortés par l’incidence élevée des AVC constatés chez les Chinois et les Japonais, pourraient suggérer un rôle important joué par les facteurs raciaux.

IV. 10. Résumé de la comparaison du taux d’incidence de l’AVC du sujet jeune à Tlemcen par rapport à celui des autres populations :

En Algérie, la Wilaya de Tlemcen fait partie d’une zone à un faible risque pour l’AVC du sujet jeune.

A l’échelle internationale, la Wilaya de Tlemcen est au-dessous des autres régions du monde, à un risque nettement faible, qui pourrait être dû généralement aux modes de vie ainsi à l'augmentation du niveau de stress dans la société n'oubliant pas bien-sûr les habitudes alimentaires.

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