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La compression du nerf ulnaire est la 2ème cause de neuropathie compressive aux membres supérieurs(5)(8). Son diagnostic se base sur l’examen ENMG et repose sur des protocoles bien définis. L’examen ENMG ne permet pas uniquement de confirmer le diagnostic mais aussi de déterminer le siège exact de la compression et de rechercher des atteintes associées. Dans certaines situations le diagnostic peut être difficile dans les formes sensitives au début et en cas de problème technique (les variations de température, et la mesure de la distance au coude) ce qui peut mettre le diagnostic en doute, d’où l’intérêt d’établir un protocole électrophysiologie précis et complet, pour chaque type d’atteinte en incluant les techniques de sensibilisation( comme le potentiel des nerfs mixtes , et le Inching )et en évitant au maximum les fautes techniques afin d’avoir un diagnostic correct et de bien orienter la prise en charge thérapeutique (5)(9).

Le but de notre étude était d’évaluer les différents paramètres électrophysiologiques qui ont été étudiées pour poser le diagnostic d’atteinte du nerf ulnaire.

8.1 Les données épidémiologiques

8.1.1 L’âge :

Dans notre sérié, l’âge moyen était 35,6 ± 18 ans, avec des extrêmes allant de 5 ans à 78 ans . Dans la série Raeissadat et al , l’âge moyen était estimé à 46,5 ans ,et 46.26 + /-14.92ans dans une autre série[2]

Cette variation s’explique, en partie, par la variabilité des critères choisis dans chaque étude.

8.1.2 Le sexe :

Nous avons noté une légère prédominance masculine ce qui rejoint les données de la littérature [1,2]

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8.2 Causes :

Dans notre série, les causes traumatiques ont été les plus fréquentes 57% versus causes non traumatique. Dans la série Raeissadat et al, les causes non traumatiques représentaient 68,1% versus causes traumatiques.

8.3 Les formes cliniques :

En accord avec les données de la littérature, l’atteinte au coude était la plus fréquente, suivi du poignet, puis l’avant-bras, et le bras .L’atteinte prédominante était sensitivomotrice et modérée ce qui rejoint les données de la littérature.

8.4 Etude ENMG :

L’étude de la conduction motrice sus –sous coude permet de poser le diagnostic d’atteinte ulnaire au coude en objectivant selon le recommandations de L’AAEM (American Association of Neuromuscular and Electrodiagnostic Medicine) en objectivant :(En respectant 10 cm de distance sus sous coude lors de la stimulation sur un coude fléchi de 70 à 90° (7) )(5)(9) (10):

-Une diminution de la vitesse de conduction motrice(VCM) au coude (moins de 50 m / s)(10)

-Une diminution de la VCM au coude de 10% par rapport au segments adjacents.(10)

-Une diminution de l'amplitude du potentiel global d'action musculaire (CMAP)

sous coude –sus coude de plus de 20% ou une dispersion temporelle.(10)

Si les études motrices de routine ne sont pas concluantes, les techniques suivantes peuvent être avantageuses (9):

8.4.1 Le recueil sur le muscle FDI

8.4.1.1 -Le Inching

30 Les muscles de l’avant bras à innervation ulnaire . Si ces derniers sont anormaux, l'examen

Doit inclure les muscles non ulnaires du territoire C8 / et plexique inférieur afin d’exclure

L’atteinte plexique et radiculaire(9).

- Dans notre étude, la conduction motrice sus –sous coude était faite chez 61 malades(78,2%), une différence de 10% de vitesse a été retenu comme significative, le recueil sur le muscle FDI a été réalisé chez 20,5% et le muscle FUC chez 19,2% malades , le inching a été fait chez un seul malade, et L’examen à l’aiguille des muscles (FDI, ADM+/- FUC) a été réalisé chez seulement 23% des malade.

- Le nerf le plus souvent étudiée à côté du nerf ulnaire est le nerf médian dans 84,6%, ce qui permet d’éliminer une neuropathie associée (syndrome du canal carpien, axonotmésis

du nerf médian, polyneuropathie) et d’éliminer une atteinte plus haute située.

-Les paramètres proximaux permettent de confirmer une atteinte du nerf ulnaire au bras, ou un syndrome du défilé cervicothoracique, dans notre étude la latence de l’onde F a été réalisée chez 46,2% malades, et la conduction motrice aisselle sus coude chez seulement 17,9%.

- Le potentiel sensitif du brachial cutanée interne devrait être étudiée chez tout patient qui présente des signes sensitifs au niveau de l’avant-bras car il est toujours altérée en cas d’atteinte plexique inférieur, dans notre étude, il a été réalisé chez seulement 14,1% des malades.

- L’étude de la branche cutanée dorsale (BCD) est toujours normale en cas d’atteinte plus bas située au niveau du poignet et la main, elle a été étudiée chez seulement 4 malades ( 5,1%) dont seulement 1 patient qui avait une atteinte au poignet.

31 une présentation clinique évocatrice(9)(10). Les faux négatifs peuvent se rencontrer dans des formes sensitivomotrices patentes, mais surtout dans les formes peu évoluées et à expression clinique essentiellement sensitive, d’où l’intérêt d’ autres techniques recommandées qui sont: le recueil du CMAP sur le muscle premier interosseux, la technique de inching ou stimulations centimétriques au coude, la comparaison de la vitesse de traversée du coude avec la vitesse proximale axillaire -coude, la latence sur le muscle cubital antérieur, électromyographie de détection à l’aiguille(9)(10).

-Malgré ces différentes techniques, le diagnostic peut rester douteux d’où l’intérêt du technique d’étude de potentiel des nerfs mixtes, qui consiste à comparer les latences des nerfs médians et ulnaire au coude, une différence de 0,7 est considéré comme significatif (9) .Dans notre échantillon, cette technique a été étudiée dans seulement 18% des cas, ce qui représente un très faible pourcentage par rapport à la fréquence de l’atteinte au coude dans notre série.

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