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DIAGNOSTIC HISTOLOGIQUE :

CHAPITRE V : LES TROUBLES ENDOCRINIENS DE L’ APPAREIL

IX. DIAGNOSTIC HISTOLOGIQUE :

IX.1. Tumeurs des cellules interstitielles :

La masse tumorale prend la place du parenchyme testiculaire mais n’envahit pas l’épididyme [29].

Un carcinome interstitiel testiculaire a été décrit [35].

Les cellules tumorales sont arrangées en lobules irréguliers contenant du tissu fibrovasculaire, en paquets ou en feuillets séparés par un stroma fibrovasculaire [47]. Ces lobules contiennent des cordes de cellules polyédriques différenciées, de tailles irrégulières, et sont bordés de cellules bien définies au cytoplasme éosinophile, avec des vacuoles de tailles variables. Les cellules tumorales sont ovales à polygonales avec un index mitotique faible, en général. Le cytoplasme est abondant, éosinophile, écumeux à vacuolaire [47, 93]. Les noyaux sont ronds à ovales, petits à gros et hyperchromatiques, avec un nucléole simple [47]. Les espaces polykystiques éparpillés sont remplis de sang ou de liquide protéique [47]. Des zones de nécrose, de minéralisation et d’hémorragie sont parfois présentes [47, 92].

De petits groupes de tubules séminifères atrophiques sont trouvés adjacents à l’albuginée [29].

Il y a plusieurs foyers d’invasion dans la tunique testiculaire.

IX.2. Tumeurs des cellules de Sertoli :

Les masses tumorales peuvent être nécrotiques, fermes. Les cellules tumorales sont arrangées en tubules irréguliers et/ou en feuillets, bordées d’un mince tissu conjonctif. Les cellules sont petites, fusiformes à ovales, en groupe compact, et ont un noyau rond, pâle et dense, avec un nucléole et un cytoplasme éosinophile vacuolaire abondant. Les cellules en bordure sont indistinctes. Les tubules ont une lumière centrale remplie de liquide trouble. Les cellules adjacentes à la lumière sont rondes avec un cytoplasme homogène. Les tubules non tumoraux sont peu nombreux, atrophiés et non fonctionnels [7]. Le stroma est abondant à modéré [128]. Dans quelques zones, les cellules sont arrangées en paquets parallèles ou en rangées, en feuillets [47].

IX.3. Séminome :

Les séminomes concernent les cellules spermatiques dans les tubules séminifères. La tumeur est composée de cellules rondes à polyédriques, différenciées, arrangées en tubules ou entourées de bandes fibreuses. Les noyaux sont gros, ronds à ovales, avec des figures de mitoses. Les tubules adjacents sont atrophiés. Les furets atteints ont aussi des cellules interstitielles tumorales mélangées à des cellules de Sertoli tumorales [47].

X. TRAITEMENTS :

Le traitement de choix est l’exérèse de la tumeur par la castration. Si la chirurgie est impossible ou a échoué, la chimiothérapie ou la radiothérapie pourraient être tentées, comme chez le chien [16].

Le mâle n’est pas actif sexuellement toute l’année. Comme pour la femelle, la photopériodicité a une influence directe sur son activité sexuelle. Le volume des testicules commence à augmenter vers le milieu de l’hiver pour atteindre une taille maximale deux mois plus tard. Ils commencent à diminuer de volume vers la fin juillet. Les testicules sont présents dans le scrotum seulement durant la saison de reproduction et sont caudo-ventraux au scrotum [108]. Le fait que sa période sexuelle commence plus tôt par rapport la femelle, serait une adaptation fonctionnelle permettant une maturation du sperme [114].

X.1. PREPARATION PRE-OPERATOIRE :

Le furet est couché sur le dos et la zone préscrotale est préparée aseptiquement, pour la chirurgie.

Les testicules sont gros et descendus dans le scrotum pendant la période sexuelle (de décembre à janvier) et petits et crâniaux au scrotum pendant la saison de repos [114].

Le scrotum est tondu ou épilé [99].

X.2. TEMPS OPERATOIRE :

La castration est le traitement de choix et elle est en général curative [61]. Elle se fait selon la technique standard de castration à testicule couvert ou non [108].

Deux techniques sont applicables : celle du chien avec une seule incision et celle du chat avec une double incision [37].

Tout d’abord, comme pour le chien, une incision préscrotale d’un centimètre, par laquelle les deux testicules seront retirés, est réalisée. Le testicule est donc sorti et le tissu conjonctif entourant le cordon testiculaire est disséqué afin d’en sortir une longueur suffisante. La vaginale, le cordon spermatique, les vaisseaux et l’albuginée sont clampés, et ligaturés en masse avec du fil résorbable de décimales 2-3 et incisés. Le testicule est alors retiré.

L’incision est refermée avec du fil résorbable de décimale 1,5 ou 2 [8]. Le scrotum est suturé ou non [13].

Ou comme pour le chat, une incision bilatérale longitudinale peut être réalisée [99]. Le testicule est sorti et la vaginale incisée. Après dilacération des tissus conjonctifs, le testicule est extériorisé et les structures vasculaires et spermatiques sont dégagées. La tunique vaginale doit être repoussée afin de dégager le canal déférent et les structures vasculaires du cordon spermatique. Soit chaque structure est ligaturée, soit le canal déférent et l’artère testiculaire servent de chefs pour le nœud. Dans ce dernier cas, le ligament unissant le canal déférent et le testicule doit être déchiré. La suture cutanée du scrotum n’est pas utile [35].

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X.3. SUIVI POST-OPERATOIRE :

Après la castration, les poils repoussent totalement [60]. Le furet est rendu dans la journée même de la castration, après son réveil complet.

XI. PROPHYLAXIE :

La castration diminue l’odeur musquée et l’agressivité. Elle est conseillée à 6-8 mois.

XII. PRONOSTIC :

Les tumeurs testiculaires sont généralement bénignes donc le pronostic est bon [92]. Les métastases ne sont pas rapportées chez le furet atteint de tumeur testiculaire [47].

XIII. EPIDEMIOLOGIE :

XIII.1. AGE :

Les furets atteints ont entre trois et sept ans [61].

XIII.2. PREVALENCE :

Avec l’augmentation de l’utilisation du furet domestique pour les recherches en physiologie de la reproduction, en pharmacologie, en virologie et en toxicologie, et sa popularité croissante comme animal de compagnie, les publications se multiplient sur les pathologies du furet [7]. Les cas de tumeurs chez le furet augmentent, évoquant alors les tumeurs spontanées dont les tumeurs hématopoïétiques, les chondrosarcomes, les mastocytomes, les carcinomes cellulaires squameux, les adénocarcinomes, les tumeurs endocriniennes, hépatiques, et les ostéomes [92].

Dans une étude, les tumeurs de l’appareil reproducteur sont les secondes tumeurs rapportées [92] alors que dans une étude sur 574 furets, ces tumeurs de l’appareil reproducteur ne représentent que 2,3% des tumeurs. Ces tumeurs touchent à 26,7% les testicules [79].

L’espérance de vie courte chez le furet en laboratoire ne permet pas de donner une prévalence tumorale, allant de 1% à 28% selon les études. 48% des tumeurs du furet sont malignes [29].

Les tumeurs testiculaires sont rares, car beaucoup de furets sont castrés précocément [8].

CHAPITRE VI : LES TROUBLES ENDOCRINIENS DE