• Aucun résultat trouvé

DE LA PERSÉCUTION DE L’ANTÉCHRIST ET DE LA CONVERSION DES JUIFS

Et tunc revelabitur ille iniquus, quem Dominus Jesus interficiet spiritu oris sui, et destruet illustratione adventus sui.

Et en ce temps se manifestera l’homme de péché que le Seigneur Jésus tuera du souffle de sa bouche et qu’il dissipera aux clartés de son avènement. (II Th., chap. II, V. 3.)

Le monde aura une fin. C’est une vérité que nous avons établie et que démontrent également la foi et la raison.

La fin du monde et le dernier avènement du Fils de Dieu, qui la suivra, auront lieu à l’improviste, avec la rapidité de la foudre qui fend les nues et qui s’élance de l’orient à l’occident.

Mais la date précise de ce jour est un secret caché dans les profondeurs des conseils divins. Nous n’en savons ni le jour, ni l’heure, et Jésus-Christ, ambassadeur de la Divinité sur la terre, nous déclare qu’il a reçu l’ordre formel de ne pas nous les divulguer.

Ainsi, toutes les opinions, qu’à diverses époques des personnages doctes et pieux ont cru pouvoir émettre sur cette question, ne sont que des sentiments personnels et privés, des assertions reposant sur des données purement conjecturales, et dont plus d’une fois les événements ont mis en évidence l’erreur et l’inanité.

Saint Cyprien, Tertullien, considérant la rage des persécuteurs et les violences de cette guerre d’extermination poursuivie à outrance contre les chrétiens, signalaient ces calamités et toutes ces horreurs comme les pronostics de la proximité du jugement dernier.

« La fin du monde n’est pas éloignée », disait saint Jean Chrysostome ; « les tremblements de terre, le refroidissement de la charité sont comme les avant-coureurs et les présages de ce terrible événement. »

Personne n’ignore qu’à l’époque de la chute de l’empire romain et de la dissolution sociale qui accompagna ce grand cataclysme, et plus tard, au commencement de l’an mil de l’ère chrétienne, les peuples croyaient toucher aux temps prédits, et dans les désastres publics, dans l’effondrement des institutions, il leur semblait voir le prélude de la destruction finale.

Déjà au temps de saint Paul, ces mêmes terreurs s’étaient emparées des esprits. Des illuminés et de faux sectaires interprétaient dans un sens grossier et littéral les paroles de l’Évangile de saint Matthieu. Persuadés que la ruine du monde allait suivre de près la ruine de Jérusalem, ils se livraient à des prédictions désordonnées et excessives, qui remplissaient les imaginations d’épouvante. Ils détournaient les hommes de l’accomplissement de leurs devoirs religieux et civils, les invitaient à ne pas se marier, à ne pas bâtir, à se livrer à une inertie stupéfiante, en attendant la catastrophe qui allait les frapper.

Saint Paul crut devoir désabuser ces âmes séduites et égarées et il leur dit : « Je vous en supplie, mes frères, que personne de vous ne se laisse surprendre en aucune manière comme si le jour du Seigneur était près d’arriver. Car le Fils de Dieu ne descendra pas une seconde fois, qu’on n’ait vu paraître l’homme de péché, le fils de perdition, celui qui doit se déclarer l’adversaire, s’élever au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, s’y montrant comme s’il était Dieu1 ... »

Voilà donc un fait précis, énoncé par l’Esprit Saint et que saint Paul annonce clairement, afin de dissiper les craintes auxquelles s’abandonnaient certains esprits et afin d’aider les chrétiens fidèles à se tenir en garde contre les faux systèmes et les prédictions incertaines et hasardées.

Mais ce qui ressort du passage que nous venons de citer, ce qui est certain et indéniable, c’est qu’avant la fin du monde, il apparaîtra sur la terre un homme profondément pervers, investi d’une puissance en quelque sorte surhumaine, qui, prenant à partie Jésus-Christ, entreprendra contre lui une guerre impie et insensée. Par la crainte que cet homme inspirera, et surtout par ses artifices, par

1 Il Th., II, 3, 4, 5, 6.

son génie de séduction, il parviendra à conquérir la presque totalité de l’univers, il se dressera à lui-même des autels, et forcera tous les peuples à l’adorer.

Cet homme étrange, exceptionnel par sa malice, sera-t-il de notre race, aura-t-il sur son visage les traits de l’homme, le même sang que le nôtre coulera-t-il dans les veines de ce coryphée d’erreur et de corruption ? – Ou bien, comme quelques-uns l’ont voulu. sera-t-il une incarnation de Satan, un démon émané de l’Enfer et travesti sous une forme humaine ? – Ou bien encore, comme l’ont soutenu d’autres docteurs, cet être impie n’est-il qu’un mythe, un personnage allégorique dans lequel les saintes Écritures et les Pères ont voulu manifester par une vue d’ensemble l’universalité des tyrans et des persécuteurs ; mettre en relief l’image collective de tous les impies et de tous les hérésiarques qui ont combattu contre Dieu et contre son Église depuis l’origine des temps ?

Ces diverses interprétations ne sauraient se concilier avec le texte positif et précis des Livres Saints.

– La presque totalité des Docteurs et des Pères, saint Augustin, saint Jérôme, saint Thomas, affirment nettement que ce malfaiteur aux proportions effrayantes, ce colosse d’impiété et de dépravation sera un sujet humain. Le savant Bellarmin démontre qu’il est impossible de donner une autre signification aux paroles de saint Paul et à celles de Daniel, ch. XI, V, 36 et 37 1. Saint Paul désigne ce grand adversaire substantivement, en l’appelant un homme : « l’homme de péché, le fils de la perdition. » Daniel nous apprend qu’il attaquera tout ce qui est respectable et sacré, qu’il s’exal-tera avec audace contre le Dieu des dieux, et répus’exal-tera comme néant le Dieu de ses Pères : Is Deum patrum suorum non reputabit. – L’Apôtre ajoute que Jésus-Christ le tuera... Tous ces traits et ces caractères divers ne peuvent évidemment s’appliquer à un être idéal et abstrait ; ils ne sauraient convenir qu’à un individu de chair et d’os, à un personnage réel et déterminé.

Les Pères et les Docteurs se sont appliqués à rechercher les origines de l’Antéchrist, à découvrir de quels parents et de quelle race il sera issu. – L’universalité d’entre eux émettent le sentiment qu’il naîtra de parents juifs pris parmi les fils de Jacob, et plusieurs affirment qu’il sera issu de la tribu de Dan. C’est l’interprétation qu’ils donnent à ce passage de la Genèse, ch. XLIX : « Que Dan devienne une couleuvre sur le chemin, un scorpion dans le sentier » ; et à cet autre de Jérémie, chap. VIII : « De Dan nous avons entendu le frémissement des coursiers ». Ils supposent que saint Jean, dans son Apocalypse, a omis de mentionner la tribu de Dan en haine de l’Antéchrist, mais toutes ces données sont incertaines. – Ce qui paraît positif, c’est que l’Antéchrist sortira de la race juive d’Israël. Saint Ambroise, dans ses commentaires sur l’Épître aux Thessaloniciens, dit qu’il sera circoncis... Sulpice Sévère, dans le livre II de ses Dialogues, dit qu’il obligera tous ses sujets à se soumettre à la circoncision.

Du reste, tous s’accordent à dire qu’au début de son règne, il parviendra, par ses tromperies et ses prestiges, à faire croire aux juifs qu’il est le messie qu’ils ne cessent d’attendre, et ceux-ci, dans leur aveuglement, s’empresseront de le recevoir et de l’honorer comme tel. C’est l’interprétation que Suarez et la généralité des commentateurs donnent à cette parole de Notre-Seigneur Jésus-Christ en saint Jean, ch. v, v. 43 : « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas, si un autre vient en son propre nom, vous le recevez » Il faut donner la même signification à cette autre parole de saint Paul aux Thessaloniciens : « Parce qu’ils n’ont pas voulu recevoir la vérité, Dieu leur enverra une opération d’erreur de manière qu’ils croiront au mensonge. » Or est-il vraisemblable que les juifs acclament, comme Messie, un homme qui n’appartiendrait pas à leur race et qui n’aurait pas été circoncis ? – L’Antéchrist sera donc juif. – Naîtra-t-il d’une union illégitime ? – Le théologien Suarez nous dit que c’est chose incertaine. Toutefois, il est à présumer qu’un homme aussi profondément pervers, aussi opposé au Christ dans sa vie et dans ses mœurs, aura une origine infamante. Et de même que Jésus-Christ a eu pour mère la Vierge immaculée, ainsi on peut conclure par analogie et par induction que son adversaire déclaré naîtra d’une union impure et qu’il sera le fruit d’une femme d’impudicité. « Il sera un fils de fornication », dit saint Jean Damascène « et sa naissance sera imprégnée des souffles et de l’esprit de Satan. »

Ce que l’on peut sûrement affirmer de cet homme d’iniquité, c’est que dès ses plus tendres années, il sera entièrement possédé par l’esprit et le génie du démon. Le Lion de l’abîme, qu’aux derniers âges de l’humanité, Dieu, dans les secrets de sa justice, aura déchaîné pour punir l’infidélité des hommes, s’identifiera en quelque sorte avec lui, il lui inoculera la plénitude de sa malice. – Sans doute, il ne sera pas frustré de l’assistance de son bon ange, ni du secours nécessaire de la grâce suffisante, que Dieu en cette vie accorde à tout homme sans exception ; – mais sa haine contre Dieu sera si violente, sa répulsion pour toute œuvre bonne tellement invincible, ses rapports et son commerce avec l’esprit de ténèbres si étroits et si constants, que, depuis son berceau jusqu’à son dernier soupir, il

1 Bellarm., lib. 111, De pontifice.

demeurera immuablement rebelle à toutes les invitations divines et que la grâce d’en haut n’aura jamais en son cœur aucun accès.

Saint Thomas nous dit que dans sa personne et dans ses œuvres il se manifestera comme l’antipode du Fils de Dieu et qu’il sera la parodie de ses miracles et de ses œuvres.

L’esprit mauvais depuis son origine n’a jamais poursuivi qu’un seul but, celui d’usurper la place du Tout-Puissant, de se constituer ici-bas un royaume qui le dédommage du royaume du Ciel, dont sa révolte l’a exclu, et pour atteindre plus sûrement ce but, il a coutume, dit Tertullien, de se faire le singe de Dieu, de le contrefaire dans toutes ses œuvres.

L’adversaire des derniers temps ne se posera donc pas seulement comme l’ennemi déclaré et personnel de Jésus-Christ. Mais il aspirera ouvertement à le détrôner, à le supplanter dans les hommages et la vénération des hommes, à se faire adjuger à lui-même l’adoration et la gloire qui ne sont dues qu’au Créateur. Il affirmera, dit saint Thomas, qu’il est l’Être suprême et éternel, et à ce titre il se fera rendre des honneurs et un culte de latrie. Ainsi, il aura des prêtres, il se fera offrir des sacrifices, exigera que son nom soit invoqué dans les serments et que les hommes s’en servent pour sceller la foi des traités : Ita ut ostendens tanquam sit Deus. Afin de mieux accréditer cette persuasion, il opposera aux révélations divines de fausses révélations ; aux cérémonies du culte divin, ses rites impies : à l’Église éternelle fondée par Jésus-Christ, une société abominable, dont il sera le chef et le pontife. Et de même, ajoute saint Thomas, que la plénitude de la Divinité habite corporellement dans le Verbe incarné, ainsi la plénitude de tout mal habitera dans cet homme effroyable, dont la mission et les œuvres ne seront qu’une copie à rebours et une exécrable contrefaçon de la mission et des œuvres de Jésus-Christ.

Par lui, Satan mettra le sceau à son impiété. Il quintessenciera en quelque sorte dans ce type vivant tous les projets sinistres qu’il a conçus contre les hommes, et que n’a cessé de lui inspi rer la haine ardente et implacable dont il est animé contre Dieu...

Et dans ses conseils cachés, le Seigneur du Ciel permettra que ce tison d’Enfer prévale pour un temps.

Saint Thomas caractérise ce délégué de Satan en l’appelant caput omnium malorum : le prince et l’inspirateur de toutes les convoitises de la chair et de tous les égarements de l’esprit, au point que les génies de mensonge et les artisans de scélératesse, qui se sont succédé aux différents âges, n’apparaîtront auprès de cet homme que comme des pygmées auprès d’un géant. Ainsi, il renouvellera les infamies de Néron ; il sera animé de la haine et de la violence de Dioclétien ; il aura la ruse et la duplicité de Julien l’Apostat ; il recourra à l’intimidation et fera fléchir la terre sous son sceptre, comme Mahomet ; il sera lettré, philosophe, habile orateur, il sera éminent dans les arts et dans les sciences industrielles, il maniera le persiflage et le rire comme Voltaire. Enfin il fera des prodiges et s’élèvera dans les airs comme Simon le magicien 1.

Si vous demandez pourquoi la Providence divine lui permettra d’exercer une telle puissance et une telle séduction, l’apôtre saint Paul nous en donne la raison : « Parce que les hommes n’ont point reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. En punition, Dieu leur enverra un esprit qui donnera efficacité à l’erreur, en sorte qu’ils croiront à l’erreur, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui se sont plu dans l’injustice, soient condamnés. » Suarez dit que Dieu permettra l’avènement de l’Antéchrist, surtout afin de punir l’incrédulité des juifs du peuple de l’ancienne alliance. Ceux-ci, n’ayant pas voulu adorer le vrai Messie, ni se laisser convaincre par sa doctrine et par ses miracles, Dieu permettra pour leur punition qu’ils s’attachent à un faux messie, qu’ils ajoutent foi à ses impiétés et à sa doctrine et qu’ils se fassent les imitateurs de sa vie dissolue 2.

A cette heure, le péril des âmes sera grand et le scandale de la contagion universel. Toutefois, afin que ceux qui se laisseront surprendre n’imputent leur malheur qu’à eux-mêmes, l’Esprit Saint a voulu nous tracer à l’avance les phases principales de cette épreuve terrible et décisive, la conclusion de toutes celles que l’humanité aura subies.

D’abord, afin de nous révéler la violence et la férocité de l’homme de péché, l’habileté avec laquelle il conduira la guerre qu’il aura entreprise contre les saints, l’apôtre saint Jean, dans l’Apocalypse, ch.

XIII, nous le dépeint sous la figure d’une bête monstrueuse, ayant sur le front dix têtes ou dix diadèmes, et sur chacun de ces diadèmes est écrit un nom de blasphème. Au dire des interprètes,

1 S. Thom., lib. III, 2, VIII, 6.

2 Il Thsal., II, 10, 11, 12.

ces dix têtes et ces dix diadèmes expriment dix rois tributaires, qui seront ses lieutenants et se feront les exécuteurs de ses ruses et de ses cruautés.

De plus, saint Jean nous dit qu’il sera investi d’une souveraineté absolue, que sa puissance s’étendra sur toutes les tribus et sur tous les peuples, sur les hommes de toute nation et de toute langue 1. En même temps qu’il parviendra à vaincre les saints en les persécutant à outrance, il ouvrira carrière à toutes les licences, et il n’y aura de liberté que pour le mal.

Enfin, il sera versé dans les sciences occultes et dans les arts de la magie, et par l’intermédiaire des démons, il opérera des œuvres merveilleuses, que les hommes séduits estimeront de vrais miracles 2. Le premier de ces miracles cité par saint Jean sera une résurrection apparente. Dans une de ces guerres où l’Antéchrist apparaîtra comme monté sur un char de lumière et de feu, il sera frappé à la tête d’une blessure mortelle. Pendant un temps on le verra sans vie et comme mort. Puis tout à coup il se lèvera et sa plaie sera instantanément guérie. A ce spectacle, les hommes séduits, les incrédules et les esprits forts de cette époque, qui comme ceux de nos jours n’ayant aucune foi au surnaturel et aux vérités révélées, rejetteront dédaigneusement le miracle, comme irrémissiblement condamné par la science et la raison ; ces hommes, dis-je, ajouteront foi à l’imposture. Ils s’écrieront avec enthousiasme et avec admiration : « Qui est semblable à la bête ? Qui pourra jamais combattre et vaincre la bête ? »

Secondement, l’homme de péché fera descendre le feu du ciel, afin de laisser croire qu’il est le maître de la nature, le régulateur des saisons, et qu’il a sous sa domination le ciel et les astres3.

Troisièmement, il fera parler une statue ; les démons se serviront d’un arbre ou d’un bois inanimé comme d’un instrument, à l’aide duquel ils débiteront leurs supercheries et leurs faux oracles. On verra aussi les meubles se remuer et courir d’eux-mêmes, les montagnes se déplacer instantanément, des multitudes de démons transfigurés en anges de lumière, apparaître dans les airs.

Et alors, par un incompréhensible jugement de Dieu, les libres penseurs et les grands sceptiques des derniers siècles prendront au sérieux ces jongleries et ces prestidigitations. Dupes de leur présomption et de leur crédulité. ils donneront tête baissée dans toutes les folies de la nécromancie et de la divination, vérifiant à la face du monde l’oracle des Livres saints : « Ceux qui se détournent de la vérité, s’attachent à l’esprit d’erreur et à la doctrine des démons : attendentes spiritibus erroris et doctrinis dœmoniorum 4. »

Enfin, est-il encore écrit, l’orgueil de l’homme de péché n’aura plus de bornes. Il ouvrira sa bouche en blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, son tabernacle, et les saints qui sont au Ciel. – Il se croira en droit, dit Daniel, de supprimer les temps et la loi, et putabit quod possit mutare tempora et leges 5 ; c’est-à-dire qu’il abolira les fêtes et le repos dominical, il modifiera l’ordre des mois, la durée et la division des semaines, il effacera du calendrier les noms chrétiens, pour leur substituer l’emblème des plus vils animaux. En un mot, cette contrefaçon du Christ sera athée suivant toute la force de cette expression. Il fera disparaître la croix et tout signe religieux ; comme l’affirme encore Daniel, il substituera dans tous les temples des rites d’abomination aux sacrifices chrétiens. Les chaires sacrées seront muettes ; l’enseignement et l’éducation laïques, obligatoires et sans Dieu.

Jésus-Christ sera proscrit du berceau de l’enfant, de l’autel où s’unissent les époux, du chevet des mourants. Sur toute l’étendue de la terre on ne tolérera plus que l’on adore d’autre dieu que ce christ de Satan.

Dieu dans ses desseins impénétrables, permettra que les hommes subissent cette suprême et terrible épreuve, afin de leur apprendre combien la puissance du démon est grande, combien leur faiblesse est extrême ; il a voulu nous l’annoncer, afin que dès maintenant nous nous préparions à la soutenir

1 Apoc., XIII, 5, 8.

2 Apoc., XIII.

3 Personne n’ignore que les démons déchus de leur beauté et de leur justice originelle n’ont rien perdu de leur forces. Ils peuvent agir sur les éléments,

3 Personne n’ignore que les démons déchus de leur beauté et de leur justice originelle n’ont rien perdu de leur forces. Ils peuvent agir sur les éléments,