1. Les différentes variables descriptives calculées a- Lames annuelles écoulées
Après la reconstitution des modules à l’exutoire de chacun des quatre bassins versants, les lames annuelles écoulées ont été calculées par la relation:
Le = 365*86,4*Q / SF
où Le- la lame annuelle écoulée (mm); Q- module (m3/s); S- superficie du bassin versant (kn?); le coefficient 365*86.4 est relatif au temps en secondes dans l’année.
b. Indices de la pluie (Ip) et de l’hydraulicité (le) les moyennes interannuelles de la pluie et des modules des bassins versants.
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c- Coefficient d’écoulement (Ké)
A partir des lames écoulées annuelles aux exutoire des bassins, et des lames précipitées sur chacun des bassins, les coeffkients d’écoulement sur les quatre bassins versants furent déterminés.
Les résultats des calculs de toutes ces variables descriptives font l’objet des tableaux No2 à N”5:
Pour la comparaison de l’évolution de la pluie et de l’écoulement, on a présenté sur la figure suivante (figure 2) les indices de la pluie et de l’écoulement des quatre bassins.
B1\N hua
Figure 2 : Variation des débits (lignes) et des pluies (barres) sur les 4 sous-bassins du Niger de 195 1 à 1989.
2. Principe du bilan bydrologique et déficit d’écoulement sur les quatre bassins versants Pour le calcul du bilan hydrologique, nous avons utilisé une écriture simplifiée, selon laquelle on a: .
P=Le+E,
où, P- la lame annuelle précipitée (mm), Le - la lame annuelle écoulée (mm) et E - l’évapotranspiration annuelle ou déficit annuel d’écoulement (mm) sur le bassin versant.
A partir de la dernière formule, on a pu déterminer pour chacun des quatre bassins versants le déficit d’écoulement (E) comme suit:
E=P-Le
Les résultats de ces calculs se reflètent dans les tableaux 2 à 5.
Tableau 2
soulignés sonr ceux reconstwes
I
Tableau 3
Calculdesdifférentesvafiables descriptivesdu Sankaranià Sélingué (S = 34200 km2) Années
Tableau 4
Tableau 5
3. Les variations du climat sur les sous-bassins du Niger
Une analyse des quatre graphiques des fluctuations climatiques (figure 2) sur les quatre bassins versants montre une certaine concordance quant à l’évolution de la pluie et de bassins par les changements climatiques avant et après 1970.
La comparaison des graphiques des indices de la pluie et de l’écoulement montre une plus grande variabilité de l’écoulement par rapport à la pluviométrie. Pour encore confirmer cette variabilité, furent calculés quelques paramètres statistiques des pluies annuelles et de l’écoulement sur la période 195 l-l 989 sur les bassins versants. Il s’agit :
14
12
10
8
-6 -3
8
1971 1989
1
1951 1989
.:.
-IL .^ -10 -8 -6 -4
1951 1960
I
-12 -10 -8 -6 -4
1971 1980 1981 1989
14
12
10
-1: -10 -0 --6 6
8
-4
1961 1970
8
-12 -10 -8 -6 -4
-12 -10 -8 -6 -4
Figure 4 : Isohyétcs moyennes intcrannucllcs
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A partir du tableau 6 on remarque que pour tous les bassins versants, le coefficient de variation de l’écoulement est plus grand que celui de la pluie. Entre les quatre bassins versants, le Barri à Douna a le coefficient de variation le plus élevé (0,50). Le plus petit revient au Milo à Kankan (0,22). Cela répond à une logique du fait que l’écoulement sur la période 195 1-1989 a beaucoup varié dans la zone soudano-sahelienne(zone à la laquelle appartient le bassin du Bani) par rapport à la zone sud guinéenne (zone d’appartenance du bassin du Milo).
La plus grande variabilité de l’écoulement par rapport à la pluviométrie s’explique par une augmentation continue du tarissement malgré souvent une tendance à la hausse de la pluie.
Ceci a pour cause un appauvrissement continu des nappes phréatique à partir des années 70 [Mahe G. et Olivry J.C. dans Sécheresse, n”l, ~01.6, mars 19953.
V. CONCLUSIONS
Par cette étude, on a pu montrer le déficit pluviométrique survenu ces deux dernières décennies en général dans notre région d’études. Ceci a à son tour engendré un déficit d’écoulement. De ces deux dernières décennies, la toute dernière, c’est-à-dire celle 198 1-1989 a été la plus déficitaire. Ceci ne pourait s’expliquer que par non seulement la série de sécheresses des ann4es 1970, mais aussi par la situation non favorable rlu retour à la normale qui s’est sevie durant les années 1980. Mais si cette situation est tcaucoup plus nette sur les bassins du Bani à Douna, du Sankarani à Sélingué et du Tinkisso à Ouaran, elle est beaucoup moins pour celui du Milo à Kankan. Ceci ne pourrait s’expliquer que par le fait que ce bassin se situe entièrement dans le climat guinéen qui semble avoir été beaucoup moins marqué par les différentes sécheresses des années 1970 et 1980,
Remerciements : Nous adressons nos plus vifs remerciements aux services Météorologiques et Hydrologiques du Mali et de la Guinée pour les données pluviométriques et hydrologiques qui nous ont servi à mener cette étude. Nos remerciements s’adressent aussi aux services Météorologiques de Côte d’ivoire et de la Sierra Léone pour leurs données pluviométriques et principalement à M Marieux du Laboratoire d’Hydrologie du Centre ORSTOM de Montpellier pour la mise à notre disposition des données hydrologiques synthétisées de Guinée.
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VARIABILITE DES RESSOURCES EN EAU DE L’AFRIQUE ATLANTIQUE BRICQUET J. P., BAMBA F., MAHE G., TOURE M. et OLIVRY J.C.
Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération ORSTOM, BP 2528, Bamako, Mali
RESUME Dans le contexte pluviométrique déficitaire de l’Afrique intertropicale, I’hydraulicité des fleuves soudanosahéliens a beaucoup diminué depuis 25 ans. Les fleuves des régions humides, relativement épargnés jusqu’en 1980, montrent aussi, avec un retard de plusieurs années, une hydraulicité qui baisse dans des proportions importantes, alors qu’un retour à la normale du régime des pluies paraît amorcé. Le déficit des apports est pour l’Afrique humide de 16% pour la décennie 80 (365 km3 an-‘), contre 7% pour la décennie 70, et pour l’Afrique sèche de 27% (65 km3 an-‘) pour la décennie 80 contre 13% pour la décennie 70. L’ensemble de la région connaît des étiages exceptionnels répétés. En régime équatorial, la crue de printemps est très amoindrie alors que pour la zone soudanosahélienne, le tarissement s’est considérablement accéléré. L’amenuisement des réserves souterraines entraîne un appauvrissement durable des ressources hydriques, indépendant, pour un temps, d’une éventuelle amélioration des conditions climatiques.
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