• Aucun résultat trouvé

LES ENJEUX DE L'ETUDE

DESHYDRATATION MONTAGE

III. COUPES HISTOLGIQUES

1) DESCRIPTION DU TISSU MAMMAIRE ET COMPARAISON DES DEUX LIGNEES DE SOURIS

Grâce aux coupes histologiques réalisées pour les deux mamelles de chaque souris, l'évolution du tissu mammaire après l'infection a été étudiée. Les modifications histologiques causées par l'inoculation du Staphylococcus aureus ont été analysées de manière descriptive.

a) Description de l'évolution du tissu mammaire des souris des deux lignées

Mamelles Témoins : L'observation des mamelles M4D montre qu'aucune

modification histologique n'apparaît dans les 24 heures suivant l'injection de sérum physiologique. Ainsi, on observe un tissu mammaire sain et en lactation : présence de lait dans les alvéoles. L'activité sécrétrice de la mamelle est importante, une vasodilatation physiologique est parfois observée. L'architecture des alvéoles est conservée, les cellules épithéliales ne montrent pas de signe de souffrance. On peut toutefois noter, l'observation, sur certaines lames, de quelques cellules épithéliales qui desquament dans la lumière des alvéoles. Lorsque de telles images sont décrites, elles restent très localisées et ne sont jamais associées à une réaction inflammatoire. Cette légère altération est probablement due aux manipulations lors de l'injection de sérum physiologique. En effet, lors de l'inoculation du volume de sérum physiologique, le tissu mammaire est mis sous tension avec une pince pour éviter qu'il ne soit repoussé lors de l'introduction de l'aiguille dans le trayon. Cette mise sous pression peut être responsable des légers dommages localement observés. La description du tissu mammaire témoin permet d'avoir un point de repère pour l’analyse des coupes de tissu infecté.

Figure 51 : Mamelle M4D Témoin de la souris DBA-121008-2, coupe histologique HE x 40 : tissu mammaire physiologique, architecture alvéolaire et activité sécrétrice

conservées, tissu mammaire en lactation, pas de souffrance cellulaire.

Tissu adipeux mammaire physiologique Alvéoles mammaire physiologiques Trayon Citerne Activité sécrétrice : présence de lait dans les

Mamelles Infectées : L'observation des mamelles M4G révèle plusieurs entités.

 Parfois, le tissu mammaire n'a subi aucune modification. On retrouve l'architecture du tissu sain, l'activité sécrétrice n'est pas modifiée puisqu'on observe du lait dans les alvéoles. Aucune souffrance cellulaire n'est observée.

 Dans d’autres cas, le tissu mammaire est modifié. On observe alors la présence d'œdème du tissu mammaire. La vasodilatation est plus marquée, dans certains cas, une congestion est même décrite. Par ailleurs, on observe nettement une desquamation importante des cellules épithéliales dans la lumière des alvéoles : les cellules épithéliales présentent des signes de dégénérescence, elles se vacuolisent et certaines montrent même une activité de phagocytose. On observe alors des débris internalisés et bien visibles dans leur cytoplasme, on parle de cellules épithéliales macrophagiques. Cette souffrance cellulaire va parfois jusqu'à la nécrose du tissu mammaire. Dans certains cas, cette nécrose touche également le tissu cutané. Enfin, la production de lait est altérée : pas ou peu de lait visible dans les lumières alvéolaires.

Figure 52 : Mamelle M4G Infectée de la souris B6-121002-1, coupe histologique HE x 40, tissu mammaire physiologique, sain, pas de modifications histologiques observées,

architecture alvéolaire et activité sécrétrice conservées.

Alvéoles mammaires physiologiques Conduit lactifère physiologique Activité sécrétrice : présence de lait

Figure 53 : Mamelle M4G Infectée de la souris B6-130124-23, coupe histologique HE x 40, observation de cellules épithéliales qui desquament dans la lumières des alvéoles,

congestion du tissu mammaire : tissu mammaire pathologique suit à l’inoculation du Staphylococcus aureus.

Cellules épithéliales qui desquament dans la lumière des alvéoles

Vasodilatation, congestion du tissu

Figure 54 : Mamelle M4G Infectée de la souris B6-130124-23, coupe histologique HE x 200, observation de cellules épithéliales qui desquament dans la lumières des

alvéoles, présence de vacuoles dans le cytoplasme des cellules épithéliales : signes de souffrance et de dégénérescence cellulaire. Cellules épithéliales qui desquament dans la lumière

des alvéoles, vacuoles visibles dans leurs

Figure 55 : Mamelle M4G Infectée de la souris B6-121002-1, coupe histologique HE x 100, observation de zones nécrose du tissu mammaire.

Zones de nécrose du tissu mammaire

Figure 56 : Mamelle M4G Infectée de la souris B6-130108-22, coupe histologique HE x 40, infiltration œdémateuse du tissu mammaire, zones de nécrose cutanée et sous

cutanée au niveau du point d’injection de la charge bactérienne.

Œdème tissulaire Zones de nécrose des tissus

Figure 57 : Mamelle M4G Infectée de la souris B6-121002-1, coupe histologique HE x 100, œdème massif et congestion du tissu mammaire : évolution pathologique 24

heures après l’inoculation du Staphylococcus aureus.

Œdème tissulaire Congestion du tissu mammaire

Figure 58 : Mamelle M4G Infectée de la souris B6-121002-1, coupe histologique HE x 1000, cellules épithéliales macrophagiques, observation de débris phagocytés dans le

cytoplasme de cellules épithéliales ayant desquamé dans la lumière d'une alvéole mammaire.

Cellules épithéliales macrophagiques, débris visibles

Après cette étude descriptive de l’évolution du tissu mammaire suite à l’infection par la Staphylococcus aureus, les lames ayant montré une évolution pathologique ont été

comptabilisées pour chacune des deux lignées de souris.

La Figure 59 présente le nombre de lames à évolution pathologique ou non pour la lignée DBA/2.

Tissu sain Tissu pathologique

Nombre (sur 18 lames) 7 lames soit 39 % 11 lames soit 61 %

Figure 59 : Comptabilisation des lames d'apparence saine et des lames à évolution pathologique pour les

mamelles M4G des souris de la lignée DBA/2.

Pour la lignée DBA/2, on retrouve une évolution pathologique du tissu mammaire infecté par le Staphylococcus aureus dans 61 % des cas. Dans les 39 % restants, aucune modification n'a été décrite sur les coupes observées au microscope.

La Figure 60 présente le nombre de lames à évolution pathologique ou non pour la lignée C57B1/6J.

Tissu sain Tissu pathologique

Nombre (sur 23 lames) 5 lames soit 22 % 18 lames soit 78 %

Figure 60 : Comptabilisation des lames d'apparence saine et des lames d'apparence pathologique pour les

mamelles M3G des souris de la lignée C57B1/6J.

Pour la lignée C57B1/6J, on retrouve une évolution pathologique du tissu mammaire infecté par le Staphylococcus aureus dans 78 % des cas. Dans les 22 % restants, aucune modification n'a été décrite sur les coupes observées au microscope.

b) Absence de différence dans l'évolution du tissu mammaire des deux lignées de souris

D'après les descriptions de l'évolution du tissu mammaire après infection par le Staphylococcus aureus chez les deux lignées de souris, on voit qu'il n'y a pas de différence marquante dans les types d'évolution observés. Ainsi, on retrouve chez les deux lignées de souris et de façon aléatoire deux types d'évolution :

Aucune modification du tissu mammaire : le tissu a l'aspect de celui des

mamelles témoins.

Evolution pathologique du tissu mammaire : le tissu présente alors des signes

de souffrance cellulaire. Un œdème, une congestion voire une nécrose tissulaire, une dégénérescence cellulaire, des cellules épithéliales qui desquament dans les lumières alvéolaires et acquièrent une capacité de phagocytose (cellules épithéliales macrophagiques) sont alors décrits.

Les pourcentages de lames montrant des évolutions pathologiques pour les deux lignées de souris sont rapportés dans le Figure 61. Ces pourcentages sont à peu près équivalents.

Lignée DBA/2 Lignée C57B1/6J

Pourcentage de souris chez lesquelles une évolution

pathologique du tissu mammaire a été observée (%)

61 78

Figure 61 : Pourcentages de souris chez lesquelles l'observation des coupes de tissu mammaire a montré une

évolution pathologique 24 heures après l'infection par le Staphylococcus aureus chez les deux lignées DBA/2 et C57B1/6J.

De cette étude descriptive de l'évolution du tissu mammaire 24 heures après l’infection par le Staphylococcus aureus, on ne peut pas conclure à l'existence de sensibilités différentes pour les deux lignées de souris. Les évolutions observées sont similaires chez les souris

infectées quelque soit leur lignée d'origine. Le tissu mammaire des souris des deux lignées semblent réagir et évoluer de façon identique.

2) DESCRIPTION DE L'INFLAMMATION ET DES CELLULES