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Description des précautions additionnelles de contact : gestion de l’activité autour d’un malade infecté ou

Données Epidémiologiques

B. Prévention des infections nosocomiales à SARM :

1.2. Précautions additionnelles de contact :

1.2.1. Description des précautions additionnelles de contact : gestion de l’activité autour d’un malade infecté ou

colonisé :

Tout patient colonisé ou infecté par le SARM doit faire l’objet des précautions qui suivent :

Une affiche explicative placée à la porte de la chambre d’isolement indiquera les mesures à prendre pour éviter la transmission.

Hébergement en chambre privée (Isolement géographique) : il fait partie de

la prescription médicale .l’isolement des malades est indispensable.il sera réalisé au mieux dans une chambre individuelle équipée d’un point d’eau et de dispositif de lavage des mains adéquat. Avec facilité de toilette est le premier choix. Il est possible de placer plusieurs patients porteurs de SARM dans la même chambre (regroupement ou cohorte).Cependant il n’est pas recommander de regrouper des patients porteurs de différentes infections (ex : porteur de SARM et patient infecté par le C.difficile) .Il ne faut pas placer dans la même chambre un patient porteur d’entérocoque résistant à la vancomycine et à un patient porteur de SARM à cause du risque de transfert de la résistance aux antibiotiques entre ces micro-organismes.

De plus, il n’est pas recommandé de regrouper dans la même chambre un porteur de SARM nosocomiale et un patient infecté par une souche de SARM communautaire.

Organisation des soins médicaux et infirmiers :

La visite médicale devra être organisée de façon à terminer par les malades colonisés et infectés. Dans la mesure du possible, les équipes de personnels

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soignants seront, soit sectorisées (ne s’occupant que des patients colonisés ou infectés), soit organisées de façon à assurer en dernier les soins aux patients colonisés ou infectés (prélèvement, injections, pansements, etc. )

Cette organisation des soins devra concerner également tout membre de l’équipe non titulaire : étudiant hospitalier, stagiaire, etc., ainsi que tout intervenant extérieur : kinésithérapeute, manipulateur radio, etc.

Ces mesures devront être appliquées de jour comme de nuit, dimanche et jours fériés compris.

Port d’une blouse à manches longues : pour tout personnel qui entre dans la

chambre.

Les indications reconnues dans les pratiques de base au regard du changement de la blouse doivent être respectées (ex : changer la blouse si souillée, lors de soins de plaies, soins de sondes urinaire, etc …).

Port des gants non stériles à usage unique : pour tout membre du personnel

qui entre dans la chambre. Enlever les gants, les jeter et se laver les mains en sortant de la chambre (recommandation IA).Il est primordial de se laver les mains au retrait des gants puisqu’il a été démontré qu’il y a un risque de contaminer les mains en retirant une paire de gants (Doebbeling 1988).

En présence d’une cohorte de porteurs de SARM, on doit changer de gants et procéder au lavage des mains entre chaque patient, par ailleurs, les indications reconnues dans les pratiques de base au regard du changement de gants chez un même patient doivent être respectées.

Lavage des mains : sera réalisé selon les indications habituelles, avant et après

tout contact avec le patient et /ou son environnement proche .Le lavage réalisé après les soins sera obligatoirement de type antiseptique.il devra être réalisé le

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plus près possible du malade (au mieux dans sa chambre) et nécessitera un appareillage complet (lavabo, distributeur de savon antiseptique liquide, distributeur d’essuie-mains à usage unique)

Port d’un masque : est recommandé lors de contact à moins d’un mètre avec

un patient qui présente une infection respiratoire à SARM et dont la symptomatologie favorise la production des gouttelettes ou lors des manœuvres générant des aérosols ou gouttelettes, soit : intubation, succion orale, irrigation de plaie ou de trachéostomie, bronchoscopie (114, 115).

Matériel de soins et équipement : à l’usage exclusif du patient (ex :

Stéthoscope, Sphygmomanomètre, Chaises d’aisance, Thermomètres, appareils –multiparamétriques, compresses non stériles, etc...) ou pour plusieurs patients dans une cohorte .Limiter la quantité de matériel qui entre dans la chambre. Ce matériel devra subir une décontamination /désinfection après chaque utilisation.

Le dossier médical doit demeurer à l’extérieur de la chambre .Tout le matériel qui ne peut lui être dédié doit être désinfecté avant d’être utilisé pour un autre patient .À la fin de la période d’isolement, le surplus de matériel (ex : compresses) qui a possiblement été contaminé et qui ne peut être désinfecté devra être jeté.

L’évacuation des excréta du malade ainsi que du matériel souillé ne

nécessite pas de mesures spécifiques aux infections à SARM :

 Les déchets d’activité de soins doivent suivre la filière d’élimination des déchets contaminés ;

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 Le linge doit être éliminé selon un conditionnement clos et imperméable, conditionnement réalisé dan le chambre (double emballage si possible avec un sac hydrosoluble).

Déplacement du patient porteur de SARM : il faut limiter le plus possible les

déplacements du patient à l’extérieur de la chambre .Si le patient doit quitter sa chambre pour des examens, des ententes devront être prises pour qu’il les subisse sans délai et qu’il soit raccompagné rapidement à sa chambre par la suite.

Le patient doit se laver les mains avant de quitter sa chambre. Une chaise roulante (ou une civière) lui sera désignée et celle – ci devra être désinfectée immédiatement après usage .Le brancardier ainsi le personnel du service diagnostique devront observer les mêmes mesures préventives (port de blouse, gants et lavage des mains) que le personnel de l’unité de soins en contact avec le patient (116).

Buanderie : il faut suivre la procédure normale par la manipulation et le lavage

du linge des patients porteurs de SARM.

Visiteurs : il n’existe pas de données scientifiques qui évaluent clairement le

rôle des visiteurs dans la transmission nosocomiale du SARM .Certains experts ne recommandent pas de leur faire porter les vêtements de protection .Toutefois, ils doivent procéder au lavage des mains après avoir visité un patient porteur du SARM .Les visiteurs devraient éviter d’aller rendre visite à d’autres patients dans l’hôpital.

Certains centres hospitaliers, pour des raisons d’organisation, exigent le respect des précautions additionnelles de type contact par toute personne qui entre dans

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la chambre, incluant les visiteurs, en particulier si ceux –ci sont susceptibles d’avoir des contacts avec d’autres patients.

Désinfection de l’environnement : bien qu’il ait été démontré que les surfaces

environnementales à proximité du patient sont contaminées par le SARM, elles ne sont pas considérées comme un réservoir important dans la transmission de SARM. L’utilisation d’un désinfectant pour le nettoyage des surfaces permet une réduction de charge microbienne .L’utilisation des désinfectants habituels pour le nettoyage des surfaces de l’environnement est généralement suffisante (116, CDC 2003).

Les mesures de désinfection recommandées sont :

-nettoyer quotidiennement toutes les surfaces horizontales et celles touchées fréquemment par les mains (ex : lampe de chevet, poignée de porte, cotés du lit, cloche d’appel, murs à portée de mains).

-remplacer la solution désinfectante et changer la vadrouille et les linges utilisés après le nettoyage de la chambre.

-lors du départ du patient (incluant le transfert sur une autre unité), procéder au nettoyage de la chambre selon la pratique journalière à laquelle s’ajoute le nettoyage complet du lit et de la salle de toilette.

-un programme d’enseignement particulier destiné au personnel de l’entretien ménager devra être mise en place (116).

1.2.2. Indications des précautions additionnelles de contact :

Les mesures d’isolement précédemment décrites s’appliquent :

 tout patient identifie porteur de SARM (colonisé ou infecté)

 tout patient présumé porteur en attente des résultats de dépistage, est considéré présumé porteur :

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-tout patient ayant partagé, pour une période excédant 24 heures, la même chambre qu’un porteur de SARM non isolée.

-tout patient transféré d’un centre hospitalier où il a séjourné plus de 24 heures.

La stratégie d’appliquer les précautions additionnelles de contact pour les patients présumés porteurs en attente des résultats de dépistage doit être évaluée périodiquement selon la situation épidémiologique locale

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