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2. Aperçu du projet

2.2 Description du milieu

2.2.1 Milieu physique

Climat et qualité de l’air

La région de Contrecoeur est caractérisée par un climat modéré subhumide à longue période de croissance de la végétation (MENV, 2001). Le climat local est largement influencé par la présence du fleuve Saint-Laurent, qui agit comme tampon thermique et comme source d’humidité. La vallée du Saint-Laurent confère aux vents dominants une orientation nord-est/sud-ouest.

Parmi les principales activités susceptibles d’influencer la qualité de l’air dans la région de Contrecoeur, figurent notamment les activités industrielles du secteur et, dans une moindre mesure, la circulation routière et les activités agricoles. Ces activités peuvent contribuer à augmenter localement les concentrations dans l’air de particules totales et de particules fines, de monoxyde de carbone, d’oxydes d’azote, de dioxyde de soufre, de métaux et de composés organiques volatils (COV).

Topographie et géologie

Le territoire de l’Administration portuaire de Montréal est constitué d’une topographie relativement plane.

L’élévation y est généralement de l’ordre de 9,4 à 10,4 mètres au-dessus du zéro géodésique à Contrecoeur.

La surface est entrecoupée de fossés de drainage et de ruisseaux généralement linéarisés drainant la zone industrielle ainsi que les terres agricoles.

Contrecoeur se situe dans la province géologique des basses-terres du Saint-Laurent, laquelle forme une grande plate-forme généralement homogène, formée de roches sédimentaires, notamment des grès, des calcaires, des schistes et des dolomies.

Sols et sédiments

De la surface du sol jusqu’au roc en profondeur, la stratigraphie des sols de la partie terrestre comprend une couche de sols organiques, une couche de matériaux de remblai, un dépôt de sable, un épais dépôt d’argile glacio-marine et un dépôt d’origine glaciaire constitué de till.

La stratigraphie des sédiments dans l’aire de dragage proposée (zone fluviale) est similaire et se compose de trois horizons principaux avec des sédiments alluviaux contemporains qui recouvrent par endroits le même dépôt d’argile glacio-marine, lequel recouvre le dépôt de till.

Eau de surface et souterraine

Trois petits cours d’eau (Fossé Noir, ruisseau 2 et ruisseau 1) traversent le territoire de l’Administration portuaire de Montréal du sud vers le nord et se déversent dans le fleuve Saint-Laurent (figure 3). Sont présents également plusieurs fossés qui drainent l’ensemble du territoire de l'Administration portuaire de Montréal vers le fleuve. À la limite est du territoire se trouve un fossé drainant un marais alimenté par quelques petits fossés.

Deux unités hydrostratigraphiques dont le potentiel aquifère est faible sont présentes sur le territoire de l’Administration portuaire de Montréal. La première unité correspond à l’épaisse couche argileuse, laquelle est considérée imperméable. La deuxième unité est celle correspondant au till dont la faible perméabilité rend peu propice l’exploitation de l’eau souterraine. Dans les deux cas, l’écoulement souterrain s’effectue de façon générale vers le nord-ouest en direction du fleuve Saint-Laurent.

Figure 3 : Hydrologie sur le territoire de l’Administration portuaire de Montréal

Source : SNC-Lavalin, octobre 2020

2.2.2 Milieu biologique

Végétation terrestre et milieux humides et riverains

Le projet se situe dans le domaine bioclimatique de l'érablière à caryer cordiforme qui renferme la flore la plus méridionale du Québec. Les forêts y sont très diversifiées. La végétation dans la zone d’étude locale est dominée par des champs agricoles et des friches, mais on y retrouve également quelques îlots forestiers.

La zone d’étude locale comporte des superficies de milieux humides riverains en raison du fleuve Saint-Laurent qui la traverse. La partie terrestre du territoire de l’Administration portuaire de Montréal (APM) comprend divers types de milieux humides dont des marais, des marécages arborescents et des marécages arbustifs.

Faune aquatique

La faune benthique du littoral du territoire de l'Administration portuaire de Montréal est constituée de divers organismes, dont des mollusques, des crustacés, des insectes, des vers et des poissons.

Cinquante-trois espèces de poissons ont été recensées dans le tronçon du fleuve entre Montréal et Sorel-Tracy lors de l’échantillonnage réalisé en 2001 par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. Dans la zone d’étude fluviale, des herbiers aquatiques sont présents et possèdent les caractéristiques d’habitat essentiel pour l’alimentation des adultes du chevalier cuivré, une espèce de poisson considérée en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

Faune terrestre et aviaire

Dans la région environnant la zone d’étude locale, une quinzaine d’espèces de petits mammifères, dont le castor et le rat musqué, sont présentes selon des statistiques de piégeage. En ce qui concerne la grande faune, on trouve très peu d’orignaux et d’ours noirs, mais le cerf de Virginie est abondant. Six espèces de chauves-souris (chiroptères) ont été confirmées sur le territoire de l'Administration portuaire de Montréal (APM). Les inventaires réalisés ont également permis de confirmer la présence de neuf espèces d’amphibiens et de trois espèces de reptiles. Parmi ces amphibiens se trouve la rainette faux-grillon de l’Ouest, une espèce considérée menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril et dont l’habitat essentiel et la résidence sont adjacents à l’aire du projet.

Les inventaires d’oiseaux réalisés entre 2008 et 2016 sur l’ensemble du territoire de l’APM à Contrecoeur ont permis de confirmer 114 espèces d’oiseaux. Parmi ces oiseaux, plusieurs sont des espèces à statut particulier dont l’hirondelle de rivage, une espèce menacée en vertu de la Loi sur les espèces en péril et qui niche dans l’aire du projet. Le littoral de l’aire de projet se trouve dans l’aire de concentration des oiseaux aquatiques des Iles-de-Verchères.

2.2.3 Milieu humain

Occupation du territoire

L’aire de projet est située à l’intérieur des limites de la ville de Contrecoeur, à environ 2,3 kilomètres à l’ouest du noyau urbain de la ville. Le site du projet est adjacent à la limite est de la municipalité de Verchères.

En 2019, Contrecoeur comptait une population d’environ 9 000 habitants alors que Verchères comptait près de 5 900 habitants (Institut de la statistique du Québec, 2019). Les propriétés environnantes sont majoritairement à usage industriel et agricole, à l’exception des résidences situées dans la municipalité de Verchères et directement à l’ouest du territoire de l’Administration portuaire de Montréal (APM), d’une résidence inoccupée le long de la montée Lapierre et d’une autre localisée à environ 140 mètres de l’aire du projet, le long de la route 132. La structure économique de la municipalité régionale de comté de Marguerite-D’Youville est dominée par le secteur tertiaire (73 %), suivi des secteurs secondaire (26 %) et primaire (1 %).

Les principaux axes routiers de la zone d’étude locale sont la route 132 (route Marie-Victorin) qui longe la rive sud du fleuve Saint-Laurent, l’autoroute 30 (autoroute de l’Acier) et les montées Lapierre et de la Pomme d’Or (routes collectrices). La voie ferrée du Canadien National (CN) passe au sud de l’aire du projet et de la route 132. Le fleuve Saint-Laurent localisé à la limite nord-ouest de l’aire du projet constitue l’axe de transport maritime.

Peuples autochtones

Les peuples autochtones qui sont susceptibles d’être affectés par le projet ou pour qui le territoire visé par le projet est d’intérêt sont les Mohawks, les W8banakiak et les Hurons-Wendats.

Les Mohawks du Québec sont établis dans trois communautés riveraines du fleuve Saint-Laurent et chacune représentée par un Conseil Mohawk : Kahnawà:ke, Kanesatake et Akwesasne. Les Mohawks pratiquent notamment la pêche et la cueillette sur leur territoire traditionnel lequel n’est pas précisé, mais inclurait la vallée du Saint-Laurent entre la province de l’Ontario et la ville de Sorel-Tracy, ce qui comprend la zone d’étude.

Les communautés W8banakiak d’Odanak et de Wôlinak sont représentées par le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki, une instance administrative qui offre des services à ces deux communautés. Le territoire ancestral (Ndakina) de la Nation se situe à l’est de la rivière Richelieu et en dehors de la zone d’étude. Les zones d’études locale et régionale ont été identifiées par la Nation W8banaki comme des lieux importants pour la pratique d’activités telles la chasse et la pêche.

Le chef-lieu des Hurons-Wendats est Wendake et la communauté est administrée par le Conseil de la Nation huronne-wendat. Les Hurons-Wendats considèrent le Nionwentsïo comme étant leur territoire traditionnel, lequel est localisé en dehors de la zone d’étude. Selon un sondage réalisé par la Nation, des activités de chasse et de pêche sont pratiquées par les répondants dans la vallée du Saint-Laurent, principalement en aval de Sorel-Tracy.