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ETUDE PROSPECTIVE DE

MULTICOUCHES

1 Elaboration´ . . . . 178

1.1 Protocole op´eratoire . . . 178

1.2 Description des ´echantillons . . . 180

2 Caract´erisations structurales des multicouches. . . . 182

2.1 Diffraction des rayons X (modeθ/2θ) . . . 182

2.2 Etude par spectrom´´ etrie Raman . . . 184

2.2.1 Etude `´ a temp´erature ambiante . . . 184

2.2.2 Etude `´ a basse temp´erature (-160°C) . . . 186

2.2.3 Influence des interfaces . . . 187

3 Propri´et´es ´electriques de multicouches d´epos´ees sur LaAlO

3

. . . . 189

3.1 Cas des bicouches simples . . . 189

3.2 Cas des multicouches . . . 191

177

Aucun syst`eme multicouche n’a ´et´e report´e dans la litt´erature concernant les nickelates de

terres rares. Dans une d´emarche exploratoire, nous avons synth´etis´e des multicouches `a base

de NdNiO3 et SmNiO3 et les avons caract´eris´ees d’un point de vue structural, compl´et´e par

quelques mesures ´electriques.

L’objectif de cette ´etude est de d´eterminer si les propri´et´es de transport et structurales

diff`erent par rapport aux films de mˆeme composition de type solution solide (Sm0,6Nd0,4NiO3).

Dans une premi`ere partie de ce chapitre, nous d´ecrivons le protocole op´eratoire mis en œuvre

lors de ces synth`eses et les ´echantillons r´ealis´ees

Des analyses structurales par diffractions des rayons X et par spectrom´etrie Raman r´ealis´ees

sur ces ´echantillons sont pr´esent´ees dans une deuxi`eme partie.

Les structures multicouches d’oxydes sont devenues un sujet de recherche `a part enti`ere

depuis peu, grˆace `a l’am´elioration des m´ethodes de pr´eparation des couches minces avec des

´

epaisseurs contrˆol´ees `a l’´echelle atomique et les d´ecouvertes r´ecentes de propri´et´es inattendues

[9]. La mise en forme en multicouche cr´ee des effets d’interfaces plus important que dans les

couches simples qui modifient g´en´eralement les propri´et´es physique [7]. Par exemple, des

multi-couches `a base de deux oxydes p´erovskites isolants (LaAlO3/SrTiO3) pr´esentent des interfaces

conductrices [128] et dans un autre cas (YBCO/LCMO) supraconductrices [129, 130]. Ces

pro-pri´et´es sont dues aux modifications des structures cristallines de chacun des compos´es aux

interfaces qui provoquent un d´ecalage de la position des atomes, et alt`erent les liaisons

chi-miques tout en modifiant la distribution des charges ´electroniques autour des atomes. D’autres

combinaisons ont montr´e des propri´et´es magn´etiques proches de celles de m´etaux, dans

les-quelles la conductivit´e devient quantifi´ee dans des valeurs discr`etes sous l’effet d’un champ

magn´etique [131].

Ces observations ont donc motiv´e les travaux que nous avons r´ealis´es sur des multicouches

et que nous pr´esentons ici.

1 Elaboration´

1.1 Protocole op´eratoire

Le protocole op´eratoire est le mˆeme que celui que nous avons utilis´e pour r´ealiser les films

minces et d´ecrit dans le chapitre II, section 4.3 (p : 64). La diff´erence se situe au niveau de

l’injection : plusieurs injecteurs sont utilis´es en parall`ele avec une solution source sp´ecifique par

injecteur. Des micro-gouttelettes de chacune de ces solutions sources sont inject´ees

alternative-ment suivant le d´eroulement sch´ematis´e dans la figure VI.1 :

1 ´Elaboration 179

Par rapport `a un film mince, une multicouche est un syst`eme plus complexe. En effet, en

variant le nombre de gouttes inject´ees de chacune des solutions, nous pouvons moduler les

´

epaisseurs de chacune des couches constituant le film.

Pour d´ecrire un syst`eme multicouche constitu´e de bicouches identiques superpos´ees, les

param`etres `a prendre en compte en plus de l’´epaisseur totale du film et du substrat sont :

– l’´epaisseur et le rapport d’´epaisseur de chaque couche constitu´ee de mat´eriaux diff´erents

qui forme la bicouche initiale d’´epaisseur t not´e {A/B}(t

a1

+t

b1

) avec ta1+ tb1= t1,

– le nombre de r´ep´etition n de cette bicouche not´e {A/B }(t

a

+t

b

n,

– la composition de la premi`ere couche d´epos´ee sur le substrat (soit le mat´eriau A, soit

le mat´eriau B pour former dans le premier cas {A/B }(t

a

+t

b

n ou dans le second cas

{B/A}(t

b

+t

a

n.

Nous avons r´ealis´e plusieurs films constitu´es de bicouches {SmNiO3/NdNiO3} en suivant ce

protocole. La notation des multicouches que nous avons adopt´ee est simplifi´ee pour des raisons

de clart´es par{Sm/Nd}`a la place de{SmNiO3/NdNiO3}lorsque la premi`ere couche en contact

avec le substrat est SmNiO3, dans l’autre cas, nous utiliserons la notation {Nd/Sm}.

Nous avons utilis´e deux injecteurs en parall`ele avec comme solutions sources, les m´elanges

dans les proportions ad´equates dans un cas de Sm(tmhd)3 et Ni(tmhd)2 , et dans l’autre cas

de Nd(tmhd)3 et Ni(tmhd)2. Chaque type de multicouche r´ealis´e a ´et´e d´epos´e sur les deux

substrats SrTiO3 (STO) et LaAlO3 (LAO).

Deux types de multicouches ont ´et´e r´ealis´es : l’un avec des bicouches plus fines avec l’injection

en alternance de 25 gouttes de chacune des solutions et l’autre avec des bicouches plus ´epaisses

r´ealis´ees `a partir de l’injection en alternance de 100 gouttes de chacune des solutions. Le nombre

de bicouches a ensuite ´et´e modul´e de mani`ere `a obtenir des ´epaisseurs de film proches de celles de

nos films minces monocouches compos´es des solutions solides Sm0,6Nd0,4NiO3 afin de comparer

l’influence de la mise en forme en multicouche.

Les diff´erents ´echantillons ´elabor´es sont r´epertori´es dans le tableau VI.1. La notation que

nous avons adopt´ee prend en compte le nombre de gouttes inject´ees plutˆot que l’´epaisseur de

chacune des couches.

Appellation

Nombre de

gouttes inject´ees

(Sm/Ni) (Nd/Ni)

Nombre de

bicouches

n

´epaisseur des

films attendue

(nm)

{Sm/Nd}

(25+25)×1

25 25 1 4

{Sm/Nd}

(25+25)×7

25 25 7 25

{Sm/Nd}

(25+25)×40

25 25 40 180

{Nd/Sm}

(25+25)×7

25 25 7 25

{Sm/Nd}

(100+100)×1

100 100 1 18

{Sm/Nd}

(100+100)×10

100 100 10 180

Tab. VI.1 – Description des films multicouches ´elabor´es sur les deux substrats LAO et STO ; les

´

1.2 Description des ´echantillons

L’´epaisseur des couches formant les bicouches a ´et´e mesur´ee par r´eflectom´etrie des rayons

X. L’appareil utilis´e est un diffractom`etre SIEMENS D5000 muni d’un goniom`etre θ/2θ et

d’une anode de cuivre (λ = 1.5418 ˚A). Cette technique d’analyse fait appel `a la r´eflexion des

rayons X aux faibles angles d’incidence, c’est `a dire dans une gamme d’angle 2θ compris entre

0°et 7°. Les interf´erences entre les ondes X r´efl´echies par les deux faces d’une couche cr´eent des

oscillations de l’intensit´e r´efl´echie dont la p´eriode est directement reli´ee `a l’´epaisseur des films.

Un faisceau de rayons X irradie la surface de l’´echantillon qui r´efl´echit totalement les rayons

X jusqu’`a un angle critique qui correspond au point d’inflexion de la courbe

Au-del`a de cet angle critique, une partie du faisceau p´en`etre dans l’´echantillon et l’intensit´e

de la r´eflexion diminue. L’interaction entre le rayonnement r´efl´echi par la surface et celui qui

est r´efl´echi par les interfaces provoque l’apparition de franges d’interf´erences lorsque l’angle 2θ

augmente.

La figureVI.2repr´esente les diagrammes obtenussur trois ´echantillons :films{Sm/Nd}

(25+25)×7

d´epos´es sur LAO et sur STO et{Sm/Nd}

(100+100)×1

d´epos´e sur LAO.

Fig.VI.2 –Diagramme de r´eflectom´etrie des rayons X obtenu (a) sur l’´echantillon {Sm/Nd}

(25+25)×7

d´epos´e sur SrTiO

3

,(b) sur les ´echantillons {Sm/Nd}

(25+25)×7

et {Sm/Nd}

(100+100)×1

d´epos´e sur

LaAlO

3

; d

i

correspond `a la distance angulaire entre deux oscillations.

L’analyse de ces diagrammes est r´ealis´ee par des simulations `a l’aide du logiciel “refsim”

qui nous permet de d´eterminer l’´epaisseur des couches. Celle-ci est d´etermin´ee `a partir de la

distance angulaire entre deux oscillations (di), soit la p´eriode des franges d’interf´erence. Ainsi,

plus la couche est ´epaisse, plus les oscillations sont rapproch´ees.

Les ´epaisseurs totales des films (ttot) sont estim´ees d’apr`es les ´epaisseurs des bicouches

obtenues (ta + tb) , en consid´erant que les ´epaisseurs des bicouches ne varient pas au cours du

d´epˆot lorsque le mˆeme nombre de gouttes est inject´e.

Pour les films plus ´epais, nous ne distinguons pas d’oscillations car l’´epaisseur totale est trop

grande, la p´eriode des oscillations est alors trop petite.

1 ´Elaboration 181

Les oscillations observ´ees sur les films{Sm/Nd}(25+257ont une fr´equence similaire ; l’´

epais-seur des bicouches est donc ´equivalente quel que soit le substrat sur lequel sont d´epos´ees les

multicouches.

Les oscillations obtenues pour le film {Sm/Nd}(25+257 sont plus rapproch´ees que pour le

film{Sm/Nd}(100+1001. Le film{Sm/Nd}(25+257est donc plus ´epais que le film{Sm/Nd}(100+1001,

ce r´esultat ´etait attendu.

Appellation Epaisseur des couches´ Epaisseur des films´

{A/B}

(a+bn

t

a

(˚A) t

b

(˚A) t

tot

(˚A) e (=t

tot

×n) (nm)

{Sm/Nd}

(25+25)×1

4 ±1

{Sm/Nd}

(25+25)×7

22 16 38 27 ±3

{Sm/Nd}

(25+25)×40

152±10

{Nd/Sm}

(25+25)×7

27 ±3

{Sm/Nd}

(100+100)×1

86 64 150 15±3

{Sm/Nd}

(100+100)×10

145±20

2 Caract´erisations structurales des multicouches

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