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CADRE THEORIQUE

ENSEIGNEMENT DE LANGUES

1 Selon les travaux de Hernández-Campoy (2009), Cargile et Bradac (200), Álvarez (2007) et Vallerand et Lafrenage (2006), il existe un lien direct

3.1. DEMARCHE GENERALE

Rappelons-le, dans notre recherche nous partons des hypothèses suivantes, qui émanent du croisement des observations de départ et des lectures sur le sujet :

1a plus les AL seront positives, plus les motivations le seront aussi et plus les ré-sultats enregistrés seront satisfaisants et inversement.

1b plus les AL seront positives, plus les représentations le seront aussi et plus les résultats enregistrés seront satisfaisants et inversement.

2a les résultats de la mesure des AL, après une intervention pédagogique, té-moignent d’une amélioration des motivations et des représentations des étudiants.

2b au fur et à mesure des interventions pédagogiques, ces changements mon-trent des Attitudes Linguistiques de plus en plus positives.

Pour obtenir les éléments qui correspondent à nos quatre hypothèses 1a, 1b, 2a et 2b, nous avons procédé de la manière suivante.

Afin d’évaluer les AL et, donc, les motivations et les représentations (1a et 1b), nous avons élaboré un questionnaire à partir de la littérature scientifique sur les AL, des connaissances et de l’expérience sur le terrain des enseignants et des résultats obtenus à un pré-test auprès de tous les étudiants de FLE de la ULA du semestre U-2013 (105 étudiants).

Pour répondre aux hypothèses 2a et 2b, nous avons appliqué le questionnaire à deux reprises, après deux interventions pédagogiques.

Notre méthodologie de collecte de données s’est donc déclinée en trois phases qui avaient les objectifs suivants.

Phase I : élaboration du questionnaire débouchant sur la collecte des AL, des motivations et des représentations des étudiants vis-à-vis de la langue française et de son apprentissage.

Phase II : mesure de ces AL, motivations et représentations à trois moments distincts, avant et après deux interventions pédagogiques, sur une période totale de 13 mois / 390 jours (du 8 janvier au 27 juillet 2014 pour le semestre A et du 29 sep-tembre 2014 au 11 février 2015 pour le semestre B).

Phase III : traitement des données.

Lors de la première étape de la phase II (T0), le questionnaire a été administré à 103 étudiants du semestre A-2014, repartis en 4 niveaux de langues (A1 : 36 étu-diants, A2 : 30 étuétu-diants, A3 : 19 étudiants et A4 :18 étudiants ). Pour chaque ni-veau, nous avons établi un groupe expérimental (Aa) et un groupe contrôle (Ab). Ce qui fait un total de 8 groupes différents que nous avons identifié selon ce qui suit.

Groupes expérimentaux : A1a= 11 A2a= 17 A3a= 10 A4a= 10 Groupes contrôle : A1b= 25 A2b= 13 A3b= 9 A4b= 8

La deuxième étape de la phase II a été définie par la mise en place d’une pre-mière intervention pédagogique visant le changement des représentations du FLE des étudiants et la modification de leurs motivations. Ont participé à cette interven-tion un total de 57 étudiants composant les groupes expérimentaux, alors que les 46

étudiants restant ont constitué les groupes contrôles. Les possibles modifications seraient registrées lors de la deuxième application du questionnaire (T1/ troisième étape de la phase II).

Tous ces étudiants ont continué leurs études lors du semestre suivant (B-2014). Dû au caractère longitudinal de notre étude, nous avons mis en place une deuxième intervention pédagogique seulement auprès d’un groupe de Français II (A2) de ce

semestre (quatrième étape de la phase II). Dans ce cas, inévitablement, les étudiants de Aa et Ab se sont mélangés dans la nouvelle section cible. Elle s’est ainsi consti-tuée de 17 étudiants, dont 10 avaient participé à la première intervention (Aa) et 7 ne l’avaient pas fait (Ab).

Aa= 10 Ab= 7

À l’issue de cette deuxième intervention, nous avons fait une troisième mesure de leurs AL (T2/ cinquième étape de la deuxième phase).

Nos réévaluations répondent à ce que Blais et Durand (dans Gauthier et Bourgeois, 2016) appellent un sondage longitudinal (administration du même ques-tionnaire plus d’une fois dans le temps) de type panel (administré au même groupe de personnes), afin de voir le changement de certains aspects dans le temps (si cela augmente ou régresse ou bien s’il est possible d’établir des associations entre des possibles changements et d’autres variables de l’étude)

Les données recueillies dans la première étape de la phase II seront comparées aux évaluations des acquis d’apprentissages en FLE. Les données recueillies lors des étapes suivantes de cette même phase seront regardées par rapport aux données à T0. Nous nous attendons à voir des différences entre les données à T0 et celles à T1 et à T2.

D’autre part, nous nous attendons à ce que les données à T1 et à T2 montrent des AL nettement plus positives qu’à T0, ce qui signifierait que les interventions pédagogiques ont eu un effet très positif sur les AL des étudiants.

Les moyens de collecte et les données collectées sont donc : Phase I :

1. L’élaboration du questionnaire pour mesurer les AL. Phase II

2. La mesure des AL de la population cible au moyen du questionnaire créé comparée aux résultats académiques moyens obtenus par les étudiants de la ULA entre 2007 et 2015

3. La mesure des AL, des motivations et des représentations de 103 étudiants, après une première intervention pédagogique.

4. La mesure des AL, des motivations et des représentations de 17 étu-diants, après une deuxième intervention pédagogique.

Pour la phase I, nous avons procédé en cinq temps.

a) La réalisation des sondages et études pilotes auprès d’un premier groupe d’étudiants (105) avec des caractéristiques similaires à celle de notre popula-tion cible, afin d’obtenir un premier aperçu général des évaluapopula-tions que les étudiants font du FLE. L’objectif était d’en extraire des données permettant de formuler des questions pertinentes pour la conception du questionnaire définitif. Dans ce sens, González (2008) recommande, au début de la re-cherche, un contact préalable et des observations successives de la population permettant de mieux définir la méthodologie à suivre.

b) La mise en place d’une enquête auprès des enseignants pour l’élaboration de notre instrument de mesure.

c) La définition des variables à considérer pour l’analyse de la population et, très particulièrement de ses AL.

d) La conception d’un outil à partir des données obtenues dans a), b) et c), permettant de mesurer les AL des étudiants dans toutes leurs dimensions (un questionnaire).

e) La délimitation de la population cible définitive à étudier. Pour la phase II, nous avons défini cinq actions à mener.

f) La collecte des données concernant directement les AL des étudiants, et donc leurs motivations et représentations, par l’application du questionnaire à T0.

g) L’expérimentation basée sur la conception et la mise en place d’une pre-mière intervention pédagogique en vue d’une amélioration des AL des étu-diants.

h) L’application du questionnaire à T1 et la collecte des données concernant les AL, et donc, les motivations et les représentations des étudiants.

i)Une nouvelle expérimentation basée sur la conception et la mise en place d’une deuxième intervention pédagogique.

j)L’application du questionnaire à T2 et la collecte des données à ce moment. Pour la phase III, nous avons prévu 3 démarches à suivre.

k) L’élaboration de plusieurs répertoires d’informations sociolinguistiques et académiques de chacun des étudiants impliqués dans l’étude.

l)La création des bases de données à partir des réponses des participants à l’étude.

3.2. PHASE I : RECUEIL DE DONNEES POUR LA