• Aucun résultat trouvé

Développer un réseau intégré de transport

Chapitre 3 : METTRE EN VALEUR L’IMMENSE POTENTIEL ÉCONOMIQUE

4.1 Développer un réseau intégré de transport

Le territoire du Plan Nord comporte des avantages stratégiques indéniables en matière d’infrastructures (figure 9) en vue de développer un réseau intégré de transport.

En matière de transport maritime, la région de la Côte-Nord compte 4 des 10 ports les plus importants du Québec pour le tonnage de marchandises manutentionnées (Sept-Îles–Pointe-Noire, Port-Cartier, Baie-Comeau et Havre-Saint-Pierre).

Le port de Sept-Îles se classe même troisième port en importance au Canada pour le tonnage de vrac manutentionné. En raison de la présence de ressources minérales trés prisées par les pays émergents, les infrastructures portuaires vont connaître un développement majeur.

Le réseau aéroportuaire est également un actif important pour la région du Plan Nord. Il comprend actuellement, toutes compétences confondues,

Un partage équitable des coûts entre le gouvernement, les partenaires

privés et les utilisateurs devra

être assuré.

TRANSPORTS ET COMMUNICATIONS : RENDRE LE NORD ACCESSIBLE

FIGURE 9

88 PLAN NORD

pas moins de 46 infrastructures aéroportuaires, dont 26 aéroports et 6 héliports relevant du gouvernement du Québec. En outre, Hydro-Québec possède 5 aéroports sur le territoire du Plan Nord.

Le réseau ferroviaire, dans la partie est du territoire, compte cinq réseaux privés utilisés par l’industrie minière pour le transport du minerai. À l’ouest, des lignes ferroviaires relient Matagami et Lebel-sur-Quévillon au sud du Québec et à l’Ontario.

Des dessertes ferroviaires existent également entre Chapais et Chibougamau et la région du Saguenay–

Lac-Saint-Jean et le sud du Québec. Au total, c’est 1 190 km de rails qui composent le réseau de chemin de fer québécois au nord du 49e parallèle.

Le réseau routier est relativement peu développé au nord du 49e parallèle. Dans la partie ouest, il est surtout concentré sur le territoire de la Baie-James/Eeyou Istchee en raison du développement hydroélectrique. Dans la partie est, la route 138 relie Tadoussac à Natashquan, et la route 389 fait le lien entre Baie-Comeau et Fermont alors que la route 385 fait de même entre Forestville et Labrieville.

Le réseau routier est également constitué de 51 000 km de chemins forestiers. Ce réseau est stratégique, car il permet la circulation de tous les utilisateurs, qu’ils s’intéressent à la faune, aux mines, à la randonnée ou à la foresterie. La mise en valeur de territoires autrefois uniquement accessibles par la voie des airs a été rendue possible grâce aux chemins forestiers.

Le défi du Plan Nord est double. D’une part, l’intégration des différents modes de transport en un réseau stratégique et cohérent est essentielle à la mise en valeur des immenses richesses du territoire.

D’autre part, en raison du fait qu’il vieillit, le réseau de transport nécessite des réfections majeures et un entretien adéquat.

Le développement d’un réseau de transport intégré nécessitera la mise en commun de l’expertise de l’ensemble des ministères et des organismes gouvernementaux ainsi que la collaboration des intervenants régionaux et des diverses entreprises déjà à l’œuvre sur le territoire ou ayant des projets de développement. Ce sera le rôle de la Société du Plan Nord d’assurer la coordination des différents intervenants.

Le gouvernement du Québec n’a pas attendu la publication du Plan Nord pour investir dans les infrastructures de transport. Dès le budget 2009, le gouvernement a annoncé un programme de réfection des aéroports nordiques et la réfection de la route 389 de Baie-Comeau à Fermont. Il a égale-ment amorcé la planification du prolongeégale-ment de la route 167 vers les monts Otish et de la route 138 vers Blanc-Sablon.

Dorénavant, les besoins de réfection du réseau de transport au nord du 49e parallèle seront analysés dans le cadre du Programme quinquennal des infrastructures.

Par ailleurs, l’éventuelle ouverture du passage maritime du Nord-Ouest qui permettra à terme de réduire sensiblement le temps de transport entre l’Asie et l’Europe devra être évaluée de manière à bien en saisir les avantages. Le Québec peut se positionner judicieusement sur cette nouvelle route maritime qui promet de modifier considérablement le commerce mondial.

LES RÉSEAUX MARITIME ET FERROVIAIRE ACTUELS

LE RÉSEAU MARITIME

Le réseau maritime est composé de plus d’une quarantaine d’infrastructures maritimes réparties dans les 32 municipalités et villages nordiques. Ces infrastructures sont pour la plupart des quais, des quais flottants, des brise-lames et des rampes de mise à l’eau.

Le réseau maritime comprend également 4 des 10 plus importants ports du Québec pour le tonnage manutentionné, soit les ports de Sept-Îles–Pointe-Noire, Port-Cartier, Baie-Comeau et Havre-Saint-Pierre, tous sur la Côte-Nord.

Le Nord-du-Québec compte un quai privé en eau profonde situé à Baie-Déception pour la mine Raglan. Il convient aussi de souligner les services de desserte maritimes pour la Moyenne et la Basse-Côte-Nord.

La région de la Côte-Nord est également reliée à la rive sud du fleuve Saint-Laurent par un traversier entre Baie-Comeau, Godbout et Matane. Un traversier-rail relie également Baie-Comeau et Sept-Îles à Matane. Finalement, un traversier relie Blanc-Sablon à Sainte-Barbe, une île de Terre-Neuve-et-Labrador.

LE RÉSEAU FERROVIAIRE

Dans la partie est du territoire, cinq réseaux ferroviaires privés sont utilisés par l’industrie minière pour transporter le minerai :

Q ArcelorMittal Mines Canada inc. dispose d’une voie ferrée de la mine de Mont Wright à Port-Cartier;

Q Transport Ferroviaire Tshiuetin inc. (TFT) relie Emeril Junction (Labrador) à Schefferville;

Q Chemin de fer Arnaud exploite une liaison entre Pointe-Noire et Sept-Îles;

Q Quebec North Shore and Labrador Railway Company Inc. relie Sept-Îles à Emeril Junction (Labrador);

Q Compagnie de chemin de fer de la rivière Romaine relie Havre-Saint-Pierre au lac Tio.

À l’ouest, des lignes ferroviaires relient Matagami et Lebel-sur-Quévillon à l’Abitibi-Témisca-mingue, au sud du Québec et à l’Ontario. Des dessertes ferroviaires existent également entre Chapais et Chibougamau et la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean et le sud du Québec.

TRANSPORTS ET COMMUNICATIONS : RENDRE LE NORD ACCESSIBLE

90 PLAN NORD

LE RÉSEAU ROUTIER ACTUEL

Dans la partie ouest, le réseau routier est surtout concentré sur le territoire de la Baie-James/

Eeyou Istchee :

Q La route 109 relie Matagami à Amos;

Q La route de la Baie-James relie Chisasibi et Radisson à Matagami;

Q La route 113 relie Chibougamau à l’Abitibi-Témiscamingue;

Q La route du Nord relie Chibougamau à Nemaska, puis à la route de la Baie-James;

Q La route 167 relie Mistissini et Chibougamau à la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean;

Q La route Transtaïga longe sur quelque 670 km, dans l’axe est-ouest,

les installations hydroélectriques du complexe La Grande jusqu’au réservoir de Caniapiscau.

Dans la partie est :

Q La route 138 relie Tadoussac et Natashquan;

Q La route 389 relie Baie-Comeau et Fermont;

Q La route 385 relie Forestville et Labrieville.

Le réseau routier est également constitué d’un réseau de 51 000 km de chemins forestiers.

LE RÉSEAU AÉROPORTUAIRE ACTUEL

Le réseau aéropor tuaire en place comprend, toutes compétences confondues, 46 infrastructures, dont 26 aéroports et 6 héliports relevant du gouvernement du Québec.

Toutes ces infrastructures permettent notamment d’établir un lien entre les aéroports de Montréal ainsi que de Québec et :

Q Les 14 villages nordiques du Nunavik;

Q 5 communautés cries;

Q Lebel-sur-Quévillon;

Q Matagami;

Q Chibougamau;

Q Chapais;

Q Radisson;

Q Fermont;

Q Schefferville;

Q Sept-Îles;

Q Baie-Comeau;

Q Des municipalités ainsi que des localités de la Minganie et de la Basse-Côte-Nord.

Hydro-Québec possède cinq aéroports situés à Nemaska, La Grande 3, La Grande 4, La Grande Rivière et La Forge 2.

Un aéroport privé est utilisé pour l’exploitation de la mine Raglan au Nunavik.

INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT : LE PLAN D’ACTION

Le gouvernement privilégiera l’établissement d’un réseau de transport intégré. Pour ce faire, il adopte une nouvelle approche qui consiste à maximiser la contribution des projets de développement d’infrastructures à l’établissement de ce réseau.

Il sera essentiel que les investisseurs privés soient partenaires dans la mise en place des infrastructures de transport. Différents modèles

d’affaires seront élaborés pour répondre aux spécificités de chacun des projets de développement économique. Les partenaires privés contribueront financièrement aux projets d’infrastructures liés directement à leurs projets d’investissement.

Le gouvernement privilégie les projets d’infrastructures de transport qui permettent d’accéder aux territoires au plus grand potentiel économique.

Par ailleurs, le gouvernement entend mettre l’accent sur la réfection et l’entretien du réseau actuel afin de consolider les acquis.

Les priorités d’action en matière de transport sont les suivantes :

OBJETS RESPONSABLES

MINISTÈRES OU ORGANISMES PARTICIPANTS Faire des études pour évaluer la faisabilité de la construction

d’un lien terrestre (routier ou ferroviaire) de Kuujjuaq vers le sud. MTQ Faire des études sur la faisabilité de l’aménagement et la rentabilité

d’un port en eau profonde à Whapmagoostui-Kuujjuarapik et de la construction d’un lien terrestre vers Radisson.

MTQ

Prolonger la route 167 vers les monts Otish. MTQ MRNF

Voir à la réfection de la route 389 entre Baie-Comeau et Fermont. MTQ

Poursuivre l’amélioration des aéroports. MTQ MRNF

Poursuivre le prolongement de la route 138 entre Natashquan

et Kegaska. MTQ

Prolonger la route 138 par la construction d’un lien entre Kegaska

et Blanc-Sablon. MTQ

Mener un projet pilote concernant les modalités nordiques

des normes (poids) de transport. MTQ MRNF

Dresser la liste des besoins des promoteurs et des entreprises.

Promoteurs/

Entreprises Déterminer avec les intervenants concernés les meilleurs tracés

pour servir un maximum d’usages.

Participer à la construction, à l’entretien et au financement des accès.

TRANSPORTS ET COMMUNICATIONS : RENDRE LE NORD ACCESSIBLE

92 PLAN NORD

4.2 LES INFRASTRUCTURES