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Développement théorique dans le cas linéaire

Chapitre 2 Développement de méthodes d’étalonnage

2.2 Cas de l’accéléromètre et des régimes stationnaires

2.2.2 Développement théorique dans le cas linéaire

2Q

)

, à ∈ [ − ¼ + 1Q , ¼ − 1Q ] (2.1) Avec !0 la pulsation de résonance, Q le facteur de qualité, et à l’angle polaire pris au centre du cercle de la figure 2.1. Pour les commodités du calcul, on utilise la demi-largeur de bande passante à −3 dB, ®= !0/(2Q), à la place du facteur de qualité. On obtient alors :

!(Ã ) = !0 − ®tan

(

Ã

2

)

, Ã ∈

[

− ¼ + 2!®

0 , ¼ − 2!®

0

]

(2.2)

Chaque point de ce cercle est donc atteignable et mesurable en réalisant des sauts de fréquence d’excitation, avec la contrainte du temps de réponse du résonateur. Dans le cas de l’accéléromètre, ce temps est suffisamment faible pour permettre des calibrations de l’ordre de la seconde.

2.2.2 Développement théorique dans le cas linéaire

2.2.2.1 Séquence de pilotage du résonateur

On commence avec l’étude de propriétés géométriques simples : il suffit de 3 points d’un cercle pour en déterminer sa position et sa taille. Il s’agit du cercle circonscrit au triangle formé par les 3 points, représenté sur la figure 2.2. En supposant que l’un de ces 3 points est le point hors résonance, on en déduit également le pied et l’axe.

Figure 2.2 - Unique cercle passant par 3 points

Cette première étape ne présente pas de difficulté théorique particulière. Le sujet principal de cette partie est donc la détermination des paramètres restants, à savoir la pulsation de résonance !0 et le facteur de qualité Q (ou de manière équivalente la demi-largeur ®) à partir de mesures d’amplitudes réponses stationnaires.

La première hypothèse est la suivante : on suppose que la pulsation de résonance est déjà connue approximativement, comme étant ~!0≃ !0, a minima de telle sorte que l’amplitude de la réponse mesurée pour !a= ! =~!0 soit non négligeable. Cette condition est naturelle, car on ne peut espérer commencer une étude quelconque des propriétés d’un résonateur si toutes les mesures d’amplitude sont nulles. Malgré les effets de l’environnement et de vieillissement, dans la pratique, la valeur déterminée lors de la caractérisation à la fabrication de la cellule permet de valider aisément cette hypothèse.

La première approche choisie est celle d’un nombre de mesures minimal, dans la perspective d’une calibration la plus rapide possible. La méthode retenue consiste à choisir 5 amplitudes stationnaires, et donc 5 pulsations d’excitation :

• ~!res=~!0 proche de la résonance

• ~!hrm<~!res et ~!hrp>~!res deux pulsations hors résonance

• ~!cpm<~!res et ~!cpp>~!res deux pulsations correspondant à des amplitudes proches de −3 dB de la résonance

résonance et ~® de la demi-largeur pour déterminer les valeurs de ces 5 pulsations :

{

~!hrm = ~!0 − Δ!hr ≃ !0 − Δ!hr = !hrm ~! cpm = ~!0 − ~® ≃ !0 − ® = !cpm ~! res = ~!0 ≃ !0 = !res ~! cpp = ~!0 + ~® ≃ !0 + ® = !cpp ~! hrp = ~!0 + Δ!hr ≃ !0 + Δ!hr = !hrp (2.3)

Avec Δ!hr un écart de pulsation grand devant ~® pour être hors de la résonance. La figure 2.3 montre les réponses correspondantes dans les diagrammes en amplitude et en phase, et la figure 2.4 dans le plan de Nyquist.

Figure 2.3 - Calibration de la résonance et du facteur de qualité avec 5 points stationnaires : diagrammes en amplitude et en phase

Les amplitudes en phase et en quadrature de phase de la réponse du résonateur à la pulsation d’excitation ~!hrm sont respectivement notées xhrm et yhrm. On utilise la même convention pour les amplitudes relatives aux pulsations ~!cpm, ~!res, ~!cpp et ~!hrp.

Figure 2.4 - Calibration de la résonance et du facteur de qualité avec 5 points stationnaires : plan de Nyquist

On montre ici qu’avec l’aide de la relation (2.2), la connaissance des pulsations d’excitation et des amplitudes réponses correspondantes est suffisante pour déterminer des estimateurs ^!0 et ^® de !0 et ®.

2.2.2.2 Établissement des estimateurs

Avec l’architecture électronique et logicielle utilisée, les grandeurs auxquelles on a directement accès sont les amplitudes en phase et en quadrature de phase de la réponse du résonateur, soit les deux coordonnées cartésiennes du plan de Nyquist de la figure 2.4. Pour optimiser l’efficacité de l’étalonnage, il faut prendre cet aspect en compte dans la manière de mener les calculs.

Par ailleurs, l’équation (2.2) ne dépend pas de la position, de l’orientation ou de la taille du cercle. Les résultats des calculs seront donc invariants par application de similitudes directes sur les points mesurés dans le plan de Nyquist (translations, rotations et homothéties). Ainsi, dans le but de construire une résolution indépendante des divers effets électroniques décrits dans la partie 1.2.5, les calculs ne feront intervenir que les rapports des distances entre les points mesurés, et les cosinus et sinus des angles formés par les segments les liant.

Les deux mesures extrêmes sont suffisamment proches pour être moyennées en un unique point (xhr,yhr) dit hors résonance, et pour n’utiliser finalement que 4 points du plan

définissant les angles Ãres, Ãcpm et Ãcpp, correspondant respectivement aux pulsations d’excitation ~!res, ~!cpm et ~!cpp.

Figure 2.5 - Angles polaires à déterminer

L’objet de la partie B.1 de l’Annexe B est de démontrer d’une part que les grandeurs ªres, ªcpm et ªcpp définies en (2.4) s’expriment simplement et uniquement en fonction des coordonnées cartésiennes des 4 mesures d’amplitudes, et d’autre part que les estimateurs (2.5) et (2.6) sont exacts.

ªres = tan

(

Ãres

2

)

ªcpm = tan

(

Ãcpm 2

)

ªcpp = tan

(

Ãcpp 2

)

(2.4) ^!0 = ~!0 + 2~® ªres ªcpm − ªcpp (2.5) ^® = 2~® ªcpm − ªcpp (2.6)

On a bien obtenu des formules qui ne font apparaître aucun des autres paramètres à calibrer. Seules les amplitudes mesurées, par l’intermédiaire de ªres, ªcpm et ªcpp, et les approximations initiales ~!0 et ~® sont nécessaires. On peut donc réaliser l’étalonnage de !0 et ® sans avoir besoin de connaître les déphasages, gains et couplages électroniques.

À l’exception de l’approximation faite dans la formule (2.2), qui est largement justifiée avec des résonateurs à haut facteur de qualité, le choix de ~!0 et ~® n’a pas d’influence sur le résultat final dans le calcul théorique. En revanche, quand on se place dans le contexte expérimental, en considérant donc les sources de bruit et autres erreurs, la sensibilité du procédé aux approximations initiales ~!0 et ~® augmente. Dans ces circonstances, on peut voir les expressions (2.5) et (2.6) comme des formules élémentaires d’un procédé de calibration itératif.

Dans le cas de la calibration itérative, il n’est plus nécessaire d’utiliser des estimateurs exacts, on peut se satisfaire d’un développement au premier ordre en dªres, dªcpm et dªcpp, définis comme suit :

res = ªres

cpm = ªcpm−1 dªcpp = ªcpp+1

(2.7)

res, dªcpm et dªcpp sont d’autant plus petits que ~!0 et ~® sont proches respectivement de !0 et ®, et on obtient finalement les estimateurs suivants :

^!0 iter = ~!0 + ~®dªres = ~!0 + ~® ªres (2.8)

iter = ~® − ~®2 (dªcpm − dªcpp) = 2~® − ~®2 (ªcpm − ªcpp) (2.9)