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Détermination des orientations de production des exploitations

Le seuil de taille défini dans la première classification est le seuil retenu pour cette classification. Les grandes exploitations sont donc celles dont le territoire recouvre plus de 35 ha. La répartition des exploitations est illustrée en Tableau 9.

Type de production végétale

Nombre d'exploitation Somme des surfaces des

territoires d'exploitation

G P Total général G P Total général

PROD_1 5 5 10 358,9 56,7 415,6

PROD_2 44 12 56 4041,2 152,2 4193,4

PROD_3 72 7 79 5007,6 152,6 5160,2

PROD_4 15 10 25 931,7 159,5 1091,2

Total général 136 34 170 10339,4 520,9 10860,3

Tableau 9 Répartition des exploitations selon les productions végétales et la classification de la taille du territoire d'exploitation (seuil de 35ha)

La classification est constituée de 8 classes que l'on peut coder de la manière suivante:

(1G) (1P), les systèmes de production végétale principale en maïs respectivement de grande et de petite taille; (2G) (2P), les systèmes de production végétale principale en céréales et maïs respectivement de grande et de petite taille; (3G) (3P), les systèmes de production végétale principale en prairies et maïs respectivement de grande et de petite taille; (4G) (4P), les systèmes de production végétale principale en prairies respectivement de grande et de petite taille.

La description des classes selon les dimensions des exploitations (Tableau 27) et leurs assolements principaux (Tableau 28) est en ANNEXE XXIII.

Il est présenté graphiquement les proportions moyennes en céréales, maïs et prairies des 8 classes dans la Figure 22.

35 On peut définir les grandes orientations de production correspondant à chaque classe. La caractérisation des systèmes agricoles selon le gradient d'intensivité repose sur les considérations des surfaces de cultures et ne prennent pas en compte les pratiques menées au sein des exploitations. Ainsi un système qualifié d'extensif pour ses surfaces en prairies importantes par exemple ne l'est peut-être pas vis-à-vis des pratiques menées sur ces parcelles (chargement animal, amendements à la parcelle, travail mécanique, fréquence de rotation…). Dans la description qui va suivre, la qualification de l'intensivité des systèmes fait référence à l'intensification fourragère.

On fait l'hypothèse que les élevages utilisent le fourrage correspondant à leurs propres productions végétales puisque cela semble correspondre aux habitudes locales (d'après Gilles Martel et Bénédicte Roche, agronomes spécialisés en zootechnie, unité SAD-Paysage). Le groupe 1P peut être considéré selon des exploitations en élevage intensif probablement hors sol (Surface moyenne: 11.3ha). Il peut s'agir de productions animales granivore hors sol dont le cheptel est alimenté fortement en maïs grain. Il est impossible de définir quel type de cheptel est dominant simplement en regardant les assolements. Il n'est donc pas possible de statuer via ces résultats entre de l'élevage porcin ou volailler.

Le groupe 1G est semblable au groupe 1P aux différences près que les prairies sont plus représentées en dépit des proportions en maïs et que les exploitations font 72 ha en moyenne. Il est probable que ces exploitations correspondent à des productions céréalières avec

13,1%9,7% 30,8% 43,0% 22,2%19,0% 7,8% 5,0% 55,8% 78,8%35,2% 22,1% 27,1%29,4% 15,9% 11,4% 13,2% 0,4% 18,3% 9,9%42,8%48,9% 74,6% 81,8% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 1G 1P 2G 2P 3G 3P 4G 4P P ro p o rt io n m o y e n n e p ar r a p p o rt à l a S A U d e s e xp lo it at io n s

Type d'orientation de production

Proportion moyenne des assolements principaux par

type d'orientation de production

Prairies

Maïs grain et ensilage

Céréales (Blé tendre, orge et autres céréales)

Figure 22 Proportion moyenne des assolements principaux des 8 types d'orientation de production définis sur la zone atelier

36 éventuellement un atelier animal hors-sol (herbivore ou granivore) dont le cheptel est fortement alimenté en maïs fourrage15.

Le groupe d'exploitation 2P est le groupe le plus complexe à interpréter. C'est le groupe ayant la plus forte proportion de céréales. Comme ce groupe présente avec les trois assolements pris en compte seulement 75% de la SAU en moyenne, il très fortement possible que l'orientation de production de ces exploitations soit de la polyculture avec cultures de vente de céréales. La taille moyenne des exploitations étant de 12.7ha, il est possible que ces exploitations soient orientées en polyculture-élevage granivore. Il est peu probable que la production soit bovine au regard des surfaces en prairies trop peu importante, en moyenne 1.2ha (9.9%*12.7ha). Le groupe 2G est fortement représenté sur la zone d'étude, 44 exploitations avec des territoires de 91.8ha en moyenne (écart-type très élevé). Les surfaces en céréales, maïs et prairies sont très importantes. Il peut s'agir de céréaliers faisant de la vente de maïs et céréales ou d'élevages bovin-lait intensifs (puisque la proportion en prairies est faible par rapport au maïs et céréales) avec fourrages maïs et céréales autoproduits.

Le type d'exploitation 3G est le plus représenté dans la zone étudiée, 72 exploitations sont de ce type. Il est caractérisé par une part en prairie plus de deux fois plus importante au sein de l'exploitation que le type 2G. La pâture est donc bien plus déterminante pour ce genre de production. Il peut donc s'agir d'élevage bovin mixte (lait-viande) plutôt intensifié puisque les proportions en céréales et maïs sont relativement élevées. Il est plus probable qu'il s'agisse d'élevages bovin-lait intensifs qui correspond au type le plus courant que l'on rencontre sur la zone atelier de Pleine-Fougères.

Le type d'exploitation 3P est semblable au type 3G mais les exploitations sont sensiblement plus petites. Il peut correspondre à des élevages bovin-lait de petite dimension qui chargent sûrement les prairies plus fortement que les prairies des types d'exploitation 3G.

Les types d'exploitation 4 sont clairement caractérisés par des proportions en prairies très importantes, on peut en conclure qu'ils correspondent à des élevages bovins extensifs. Il est difficile de déterminer s'il s'agit plus d'élevages laitier extensifs ou plus d'élevages viande extensifs sans les données sur les cheptels. Le type d'exploitation 4P est caractérisé par des exploitations de petite taille. Les prairies de ce type d'exploitation sont sûrement plus chargées que les prairies du type 4G.

En résumé, le groupe 1G correspondrait à des exploitations en orientation céréalière avec éventuellement un atelier animal hors sol; le groupe 1P correspondrait à des exploitations en élevage granivore hors sol; le groupe 2G serait composé d'exploitations céréalières et d'élevages bovin-lait fourrage-intensifs; le groupe 2P correspondrait à des exploitations de polyculture-élevage granivore; le groupe 3G correspondrait à de l'élevage bovin-lait fourrage-intensif à faible chargement des prairies; le groupe 3P correspondrait à de l'élevage bovin-lait fourrage-intensif à fort taux de chargement des prairies; le groupe 4G correspondrait à de l'élevage bovin fourrage-extensif à faible chargement des prairies; le groupe 4P correspondrait à de l'élevage bovin fourrage-extensif à fort taux de chargement des prairies.

Les orientations de production ne sont pas définies avec certitude tant les situations peuvent être variables au sein d'une même classe.

15 Le maïs fourrage est très riche en énergie et convient particulièrement bien aux animaux en pleine production laitière car il leur permet de mieux produire sans trop puiser sur leurs réserves corporelles. Sa concentration énergétique est en moyenne de 0,90 UFL (Unité Fourragère Laitière) par kilo de matière sèche pour la production de lait et de 0,80 UFV (Unité Fourragère Viande) par kilo de matière sèche pour la production de viande. Le maïs fourrage peut apporter à la vache jusqu'à 70-80 % de l'énergie et 40 % de l'azote nécessaire à la production journalière de 30 kg de lait. (Source: Communiqué Arvalis, Institut du Végétal)

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