• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIEL ET METHODES

2.4. Méthodes

2.4.6. Caractérisation physique des composites

2.4.6.1. Détermination de la masse volumique des composites

Appareillage Il faut :

- Une balance électronique de précision 0.01g - Un pied à coulisse numérique

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 60

Mode opératoire

- Prélever un échantillon de panneaux en d’éprouvette de dimensions connues (L mm × l mm × e mm) ;

- Mesurer la masse m de l’éprouvette à l’aide d’une balance électronique de précision 0,01 g ;

- Déterminer le volume V à l’aide des dimensions géométriques de l’éprouvette ;

Expression des résultats

La masse volumique est donnée par la formule : 𝐌𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐯𝐨𝐥𝐮𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 = 𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐥′é𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧

𝐕𝐨𝐥𝐮𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐥′é𝐩𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐭𝐭𝐞 (2.11) 2.4.6.2. Mesure d’absorption d’eau des panneaux

Appareillage Il faut :

- Une balance de précision 0,01g

Mode opératoire On procède comme suit :

- Mesurer la masse m0 de l’éprouvette à l’aide d’une balance électronique de précision 0,01 g avant l’immersion dans l’eau ;

- Evaluer la masse mt de l’éprouvette après l’immersion pendant un temps t

Expression des résultats

Le taux d’absorption après un temps t est donné par la relation : 𝐀𝐛𝐬𝐨𝐫𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧(%) =𝒎𝒕−𝒎𝟎

𝒎𝟎 × 𝟏𝟎𝟎

(2.12) 2.4.7. Caractérisation thermique des composites [18]

2.4.7.1. Principe du plan chaud asymétrique à deux mesures de température La méthode du plan chaud à deux mesures de température repose sur le respect de l’hypothèse du milieu fini en considérant que le transfert thermique est unidirectionnel.

Un thermocouple est aussi placé sur la face non chauffée de l’échantillon, entre l’isolant du haut et l’échantillon pour en mesurer la température. L’exploitation de cette

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 61 température permettra d’améliorer la précision d’estimation de la conductivité thermique sur une durée plus courte.

Ce dispositif permettra de connaître, par la mesure de la température de la face non chauffée, le moment où on observe l’apparition du flux de chaleur sur cette face et d’apprécier l’amélioration apportée par la mesure de la deuxième température.

2.4.7.2. Modélisation quadripolaire 𝟏𝑫 du plan chaud asymétrique à deux mesures de température

Considérons un dispositif du plan chaud fini asymétrique dans lequel on utilise un bloc isotherme en aluminium, pour maintenir constante la température de la face en contact avec l’isolant d’épaisseur 𝑒𝑖. Une résistance chauffante plane de faible épaisseur est disposée sous l’échantillon, l’ensemble est placé entre deux blocs d’isolant de caractéristiques thermiques connues (Fig. 2.31).

Suivant la configuration du dispositif (Fig. 2.31), l’épaisseur de la résistance chauffante (0,3 𝑚𝑚) est très faible par rapport à celle de l’échantillon (𝑒 = 30 𝑚𝑚 ; (Osséni, 2012))

; le gradient de température dans l’épaisseur de la résistance chauffante peut donc être négligé c'est-à-dire que la température y est uniforme.

Figure 2.31 : Notations et positions des thermocouples

On suppose que les températures des blocs d’aluminium sont identiques et constantes

; cette hypothèse de température constante est justifiée par le nombre de Biot (𝐵𝑖 <

0,1) calculé en utilisant la dimension principale (𝐿) des blocs (10 𝑐𝑚) et en considérant un coefficient de convection h = 10 W. 𝑚−2. 𝐾−1 : 𝐵i = ℎ×𝐿

λalu =10×0,1

226 = 0,0044 ; 𝜆𝑎𝑙𝑢 = 226 𝑊.𝑚-1.𝐾-1.

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 62 On suppose également que le transfert de chaleur est 1𝐷 au centre du dispositif. Les résistances de contact aux interfaces respectives : résistance chauffante/polystyrène et échantillon/polystyrène, ont été négligées du fait du contact avec un isolant flexible.

En considérant que la résistance chauffante est suffisamment mince, le formalisme des quadripôles (Maillet et al., 2000) donne :

- sur la face supérieure de l’échantillon : [𝜃0 - sur la face inférieure de l’échantillon, du côté de la résistance

[𝜃0

02] = [1 𝑅𝑐3

0 1 ] [𝐴𝑖 𝐵𝑖 𝐶𝑖 𝐷𝑖] [0

2] (2.14) En négligeant 𝑅𝑐2 et 𝑅𝑐3 du fait de la présence de l’isolant, posons :

[𝐴0 𝐵0 Les équations (2.13) et (2.14) donnent :

01= 𝜃0𝐷0

𝐵0 𝑒𝑡 ∅02= 𝜃0𝐷i

𝐵i Avec : ∅0 =𝜑0

𝑝 = ∅01+ ∅02

𝜑0 est le flux de chaleur produit par effet Joule dans la résistance chauffante On a alors :

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 63 𝜃1 transformée de Laplace de la variation de température sur la face non chauffée de l’échantillon

∅01 transformée de Laplace du flux traversant l’échantillon

∅02 transformée de Laplace du flux traversant l’isolant du bas

∅1 transformée de Laplace du flux de chaleur sur la face non chauffée de l’échantillon

∅3 transformée de Laplace du flux de chaleur sur la face supérieure de l’isolant de haut

𝑒 épaisseur de l’échantillon 𝑒𝑖 épaisseur du polystyrène

𝑆 surface de l’échantillon et de la résistance chauffante 𝑅𝑐 résistance de contact

𝑚𝑠 masse de l’élément chauffant

𝑐𝑠 chaleur massique de l’élément chauffant

𝜆 conductivité thermique du matériau à caractériser 𝜆𝑖 conductivité thermique du polystyrène

𝑎 diffusivité thermique du matériau à caractériser 𝑎𝑖 diffusivité thermique du polystyrène

𝑝 paramètre de Laplace

En faisant le bilan thermique entre la résistance chauffante et la face non chauffée de l’échantillon à caractériser, on a : la température de la face non chauffée de l’échantillon

𝜙1 transformée de Laplace du flux de chaleur à la surface non chauffée de l’échantillon Les températures 𝜃0 et 𝜃1 des équations (2.16) et (2.19) sont obtenues dans l’espace de Laplace. Pour revenir dans l’espace de temps réel, on procède à l’inversion de Laplace en utilisant l’algorithme de De Hoog (1982), pour calculer les températures 𝑇0 et 𝑇1 à un instant 𝑡 donné. La transformée inverse de Laplace a été obtenue numériquement en utilisant le logiciel Matlab. Le principe de la méthode du plan chaud

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 64 à deux mesures de température consiste à estimer les valeurs des paramètres 𝐸 et 𝜌𝑐

de l'échantillon qui minimisent la somme des carrés des écarts quadratiques 𝜓 = ∑𝑁𝑖=1[𝑇𝑒𝑥𝑝(𝑡𝑖) − 𝑇𝑚𝑜𝑑(𝑡𝑖)]2 entre les courbes expérimentales et les courbes

théoriques calculées à partir des relations (2.16) et (2.19).

2.4.7.3. Démarche de la méthode du plan chaud asymétrique à deux mesures de température

Le dispositif du plan chaud asymétrique nous a permis de faire des mesures pratiques et d’estimer les paramètres afin de connaître la conductivité thermique recherchée pour nos échantillons. Avant la mesure, nous commençons par les conditions requises.

Pour notre étude, plusieurs essais nous ont permis de choisir une intensité I (Ampère) sous une tension continue U (Volt) imposée aux bornes de la résistance chauffante compte tenu de ses caractéristiques dissipe un flux par effet joule qui traverse l’échantillon pendant un temps d’estimation t exprimé en seconde, permettant ainsi d’observer une différence de température comprise entre 9°C et 13°C au niveau de sa face chauffée. Un thermocouple placé sur un enregistreur a permis de suivre la variation de la température.

Les caractéristiques de la résistance chauffante sont :

Surface (S) : 0,0105 m2 ; Epaisseur (e) : 0,0003 m Résistance électrique (RΩ) : 41.3 Ω Tableau 2. 1 : Conditions électriques initiales obtenues pour les essais

* : L’essai numéro 7 a permis d’être dans la plage de température Numéro

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 65 Nous avons retenu donc une intensité (I) de 0.16 A équivaut à une tension (U) égale de 6.61 V avec un temps de mesure (t) égal à:400 s, soit 6min40s.

L’intensité et la tension sont réglées sur l’alimentation stabilisée à l’aide d’un multimètre. Après avoir monté l’échantillon, nous isolons complètement le dispositif afin d’éviter les pertes latérales. Il est conseillé d’attendre au moins 10 minutes pour avoir une stabilisation de la température au niveau de la face chauffée et de la face non chauffée avant le démarrage de l’essai. On s’est servi d’un enregistreur de données Picolog TC-08 (Températures) et d'un ordinateur pour avoir la courbe théorique de l’évolution de la température sur la face chauffée et la face non chauffée de l’échantillon (Figure 2.32) lors du passage du flux de chaleur et enregistrer les données pour se servir dans le programme de simulation écrit avec le logiciel Matlab.

Figure 2. 32 : Courbe théorique de l’évolution de la température sur les deux faces de l’échantillon

2.4.7.4. Estimation des paramètres

Nous avons effectué des mesures pour l’estimation des paramètres E et 𝜆 du matériau.

Pour initialiser le programme de simulation avec le logiciel Matlab, nous fixons la valeur de E = 200 J.S-1/2.m-2.K-1 et 𝜆 = 0,07 W.m-1.K-1. Nous ajustons les valeurs d’initialisation fixés quand la formulation du matériau change (composition du mélange).

2.4.7.5. Obtention des résultats des tests thermiques

L’exécution du programme Matlab avec les valeurs d’initialisation des paramètres fixés (E et 𝜆) permet d’avoir la courbe expérimentale (Figure 2.33) en fonction du temps

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 66 Figure 2. 33 : Courbes de simulation de l’évolution des températures des faces

chauffée et non chauffée,

Pour valider ces résultats il faudrait qu’il y ait une coïncidence entre Les courbes expérimentales traduisant l’évolution de la température au niveau des différentes faces (noire et jaune) et les courbes théoriques (rouge et bleue). Les écarts des résidus doivent être quasi nuls (courbes des résidus (verte et violette) centrées sur la valeur 0) pendant le temps de mesure.

Nous avons une concordance entre les valeurs obtenues (Tableau 2.2) à partir du modèle théorique et les valeurs expérimentales.

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 67 Tableau 2. 2 : Valeurs des paramètres de mesure thermiques estimées par le

programme de simulation.

Tous les échantillons confectionnés ont subi ce test suite à trois essais, ce qui va nous permettre de générer les valeurs estimées (E, 𝜆 et roc) en prenant chaque fois leurs moyennes pour apprécier la capacité d’isolation thermique des panneaux.

2.5. CONCLUSION

Nous avons présenté les matériaux, les matériels et les méthodes utilisés pour les caractérisations physiques, chimiques et thermiques. Nous avons exposé la méthode de préparation des particules de tige de cotonnier utilisée comme renfort et la matrice qui est la poudre de l’écorce de Grewia Venusta. Nous avons aussi présenté le mode de fabrication des composites formulés, leur composition ainsi que les essais physiques et thermiques réalisés sur les échantillons. Le dispositif expérimental du plan chaud asymétrique utilisé pour l’essai thermique représente l’évolution des températures sur les deux faces d’un échantillon et au sein des matériaux composites.

Valeurs estimées

E 236.5203

Incertitude sur E(%) 0.0024828

Lam 0.090661

Incertitude sur lam(%) 0.0047542

A 1.4448

Roc 627521.4247

Résistance thermique RC (K.W-1)

0.0048894

Mc 4.6126

Ecart type des résidus (°C) 0.016162

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 68

CHAPITRE 3 : RESULTATS EXPERIMENTAUX ET DISCUSSION

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 69 3.1 INTRODUCTION

L’ensemble des matériels et méthodes utilisés nous ont permis d’obtenir une multitude de résultats. Dans ce chapitre, nous présenterons ceux obtenus à la suite des caractérisations physico-chimiques de nos matières végétales et ceux issus de la confection des éprouvettes après élaboration. Nous finirons par la présentation et l’analyse, des résultats des essais physiques et thermiques.

3.2. Caractérisation physique et chimique des matières premières 3.2.1. Teneur en eau et en matières volatiles

La teneur en eau et en matières volatiles des matières végétales tige de cotonnier et écorce de Grewia Venusta est égale respectivement à 𝟖, 𝟔𝟎 ± 𝟎, 𝟐𝟎 % et à 𝟏𝟎, 𝟔𝟕 ± 𝟎, 𝟏𝟐 % avec un pourcentage en matière sèche de 𝟗𝟏, 𝟒𝟎 ± 𝟎, 𝟐𝟎 % et de 𝟖𝟗, 𝟑𝟑 ± 𝟎, 𝟐𝟎 %obtenue conformément à la procédure décrite au paragraphe 2.3.1.1.

Les résultats de l’essai sont présentés dans les tableaux de l’annexe 1.

Nous pouvons retenir que les particules d’écorce de Grewia Venusta contiennent plus d’eau comparativement aux particules de tiges de cotonnier.

En faisant recours à la littérature, Sagnaba SOULAMA (2009), évalue le pourcentage en matière sèche de la tige entière de cotonnier (avec écorce) à 89,5%.

Nous observons une différence de 2,12% qui est due à l’enlèvement des écorces pour les tiges de cotonnier. Donc une quantité d’eau a été perdue avant l’étuvage des tiges écorcées. Par contre la teneur en matière sèche de l’écorce de Grewia Venusta n’est pas prise en compte dans les littératures.

3.2.2. Teneur en matières minérales et en matières organiques

La teneur en cendres de la tige de cotonnier et de l’écorce de Grewia Venusta sont égales respectivement à 𝟐, 𝟎𝟏𝟑 ± 𝟎, 𝟎𝟔 % et à 𝟏𝟒, 𝟐𝟕𝟔 ± 𝟎, 𝟎𝟒 % avec une teneur en matières organiques de 𝟖𝟗, 𝟑𝟔𝟎 ± 𝟎, 𝟎𝟔 % et de 𝟕𝟓, 𝟎𝟓𝟕 ± 𝟎, 𝟎𝟒 %, obtenue conformément à la procédure décrite au paragraphe 2.3.1.2. Les résultats de l’essai sont présentés dans les tableaux de l’annexe 2.

Nous pouvons retenir que les particules de tiges de cotonnier sont riches en matière organique alors que les particules d’écorce de Grewia Venusta sont riches en matière minérale.

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 70 Dans la littérature de Sagnaba SOULAMA (2009), la teneur en matières minérales de la tige entière de cotonnier est égale à 3.4%. L’écorce est la partie de la tige la plus riche en matières minérales. KOKOU ESSO et al (2015), évalue la teneur en matière minérale pour Grewia Venusta (écorce de la tige) à 9,55%. Le taux de matières minérales particulièrement élevé des écorces de Grewia venusta peut s’expliquer par le fait que ces écorces sont riches en pectine. Cette différence peut s’expliquer par la période de séchage au soleil (pas bien séchée avant d’être convoyé à l’étuve).

3.2.3. Teneur en Lipides

La teneur en Lipide de la tige de cotonnier et de l’écorce de Grewia Venusta est égale respectivement à 𝟎, 𝟓𝟖 ± 𝟎, 𝟐𝟔 % et à 𝟏, 𝟐𝟐 ± 𝟎, 𝟐𝟓 %, obtenue conformément à la procédure décrite au paragraphe 3.3.1.3. Les résultats de l’essai sont présentés dans les tableaux de l’annexe 3.

En faisant recours à la littérature de Sagnaba SOULAMA (2009), la teneur en Lipide de la tige entière de cotonnier s’évalue à 1,4%. Par contre, celle évaluée pour l’écorce de Grewia Venusta est de 1,14% dans la littérature de KOKOU ESSO et al (2015). La différence observée au niveau de la tige de cotonnier peut s’expliquer par la méthode d’extraction de la matière grasse et l’utilisation des tiges écorcées.

3.2.4. Teneur en Protéines

La teneur en Protéines de la tige de cotonnier et de l’écorce de Grewia Venusta est égale respectivement à 1,68% et à 4,34%, obtenue conformément à la procédure décrite au paragraphe 3.3.1.4. Les résultats de l’essai sont présentés dans les tableaux de l’annexe 4.

En faisant recours à la littérature de Sagnaba SOULAMA (2009), la teneur en protéine de la tige entière de cotonnier s’évalue à 1,2%. Par contre, celle évaluée pour l’écorce de Grewia Venusta est de 4,06% dans la littérature de KOKOU ESSO et al (2015). La différence observée au niveau de la tige de cotonnier peut s’expliquer par la méthode d’extraction de la matière grasse et l’utilisation des tiges écorcées.

3.3. Essais des caractéristiques morphologiques des matières végétales 3.3.1. Masse volumique des particules

La masse volumique des particules est égale à 178,57 kg/m3 et 250,00 kg/m3 respectivement pour les particules de tiges de cotonnier et de l’écorce de Grewia

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 71 Venusta et a été obtenue conformément à la procédure décrite au paragraphe 2.3.2.1.

Les résultats de l’essai sont présentés dans le tableau de l’annexe 5.

Nous remarquons que la masse volumique des particules de tiges de cotonnier est inférieure à celle des particules de l'écorce de Grewia venusta.

3.3.2. Taux de gonflement des particules

Le taux de gonflement des particules est égal à 35,71% et 30,00%

respectivement pour les particules de tiges de cotonnier et de l’écorce de Grewia Venusta et a été obtenu conformément à la procédure décrite au paragraphe 2.3.2.2.

Les résultats de l’essai sont présentés dans le tableau de l’annexe 6.

Nous en déduisons que les particules de tiges de cotonnier ont une absorptivité élevée comparativement aux particules de l'écorce de Grewia venusta.

3.3.3. Distribution granulométrique et tailles des particules

Pour cet essai une masse m = 250 g des particules de tiges de cotonniers a été prélevée et étuvée à 103±2°C pendant 72 heures ; ensuite, verser l’échantillon dans la batterie de tamis classer par ordre décroissant de diamètre (2 mm ; 1,25 mm ; 0,630 mm ; 0,315 mm ; 0,160 mm ; 0,08 mm et 0,036 mm) puis tamiser et peser les masses des refus sur chaque tamis. Les résultats de l’essai sont présentés dans le tableau de l’annexe 7 et nous ont permis de tracer la courbe granulométrique suivante :

Figure 3. 1 : Courbe granulométrie sur la particule de la tige de cotonniers

-20

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 72 Ce qui nous a permis d’avoir différentes tailles de particules à travers la série de tamis.

Figure 3. 2 : Photo des différentes tailles de particules de tige de cotonnier.

Ainsi nous disposons de trois catégories types de particules à savoir : - Classe A : particules fines (taille de particules ∈ [0,063 ; 0,63 𝑚𝑚[) - Classe B : particules moyennes (taille de particules ∈ [0,63 ; 1,25 𝑚𝑚[) - C lasse C : particules grosses (taille de particules ∈ [1,25 ; 2 𝑚𝑚[)

Enfin dans la littérature de Amen Yawo NENONENE (2009), la classe la plus utilisée pour la confection des panneaux dispose d’une composition granulaire regroupant l’ensemble des classes précédentes. Soit donc la Classe D : particules (taille de particule ∈ [0,063 ; 2 𝑚𝑚[)

3.4. Confection des éprouvettes 3.4.1. Composition des composites

La composition des composites pour les mélanges dans la classe D et suivant les catégories de classes granulaires pour le mélange N°1 se résume dans les tableaux suivants :

0,315 mm 0,080 mm 0,063 mm

2 mm 1,25 mm 0,630 mm

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 73 Tableau 3. 1: Composition des composites par mélanges

Mélanges

D’après le tableau (3.1), nous remarquons que l’augmentation de la quantité de particules de tige de cotonnier utilisée pour la confection d’échantillon entraine une augmentation du taux d’humidité dans le mélange. Donc plus le renfort est suffisant plus nous apportons d’eau.

Tableau 3. 2 : Composition des composites par classe granulaire

Matériaux

D’après le tableau (3.2), nous en déduisons que l’augmentation des particules suivant chaque classe granulaire entraine une diminution de la masse d’eau ajoutée au mélange pour le malaxage. L’ajout d’eau est de façon modérée avec les différentes classes granulaires, plus la quantité d’eau est élevée dans le mélange, plus le temps de pressage est important.

3.4.2. Aspect visuel des échantillons après confection

Tout en respectant les proportions définies pour la confection des éprouvettes, ils se présentent comme suit :

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 74 Figure 3. 3 : Photo des échantillons par mélange

Pour les éprouvettes de la même classe granulaire de particules (classe D) et des trois mélanges proposés, nous avons un aspect régulier de façon générale. Ce qui ne permet pas de faire la différence entre leurs compositions.

Figure 3. 4 : Photo d’ensemble des échantillons par classe granulaire

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 75 Les matériaux formulés présentent un aspect régulier après la cuisson qui permet de les différenciés avec les tailles de particules de tige de cotonnier utilisées.

Cela prouve aussi bien que la poudre de l’écorce de Grewia venusta a joué le rôle d’adhésif d’une matrice.

3.5. Présentation des résultats physiques des composites 3.5.1. Masse volumique des composites

La masse volumique des éprouvettes est en moyenne égale à 454,33 kg/m3, obtenue conformément à la procédure décrite au paragraphe 2.4.6.1. Les résultats de l’essai sont présentés dans les tableaux de l’annexe 8 et nous ont permis de tracer la courbe et l’histogramme suivants :

Figure 3. 5 : Masse volumique des échantillons en fonction de la proportion en liant.

477,09

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 76 Après lecture de la figure 3.5, nous remarquons que l’augmentation du taux de liant entraine progressivement une diminution de la masse volumique du composite.

Figure 3. 6 : Masse volumique en fonction de la classe granulaire

Sur figure 3.6, nous remarquons que d’après l’histogramme la masse volumique décroit de 544,39 à 361.81 kg/m3 avec la classe granulaire des particules pour un même taux de liant. La classe D regroupant toutes les particules des classes A, B et C a une masse volumique égale à 477.09 kg/m3. Nous en déduisons que plus la particule est fine la masse volumique du matériau est élevée.

La masse volumique des composites confectionnés est comprise entre 300 – 500 kg/m3. En faisant recourt aux travaux antérieurs effectués sur ces matières végétales la masse volumique maximale est de 540 kg/m3. Donc la valeur moyenne de la masse volumique prise convient la masse volumique des composites de particules à base de tige de cotonnier.

3.5.2. Mesure d’absorption d’eau du composite

Les panneaux de particules à base de tige de cotonnier ont une la masse volumique faible, conformément à la procédure décrite au paragraphe (2.4.6.2) pour évaluer l’absorption en eau. Nous n’avons pas pu l’estimer; car après l’immersion des panneaux pendant 2h, ils ne sont plus récupérables. Donc les panneaux ne résistent pas à l’eau. Pour l’utilisation à l’intérieur d’un bâtiment, nous allons prévoir des revêtements pour empêcher le contact avec l’eau.

544,39

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 77 3.6. Présentation des résultats des tests thermiques

Les résultats issus des tests thermiques sur les matériaux composites de la poudre de l’écorce de Grewia Venusta – particules de tige de cotonnier sont obtenus conformément à la procédure décrite au paragraphe 2.4.7. Les résultats des tests thermiques sont mis dans les tableaux de l’annexe 9 et nous ont permis de tracer les courbes ci-après :

Figure 3. 7 : Conductivité thermique des échantillons en fonction de la proportion en liant

Après lecture de la figure 3.7, nous remarquons que la valeur de la conductivité diminue (de 0.104 à 0.085 W.m-1.K-1) au fur et à mesure que la proportion en liant augmente (de 60% à 70%) dans les matériaux. Dans la littérature de Sagnaba Soulama et al (2015), la conductibilité thermique des panneaux de particules est de l'ordre de 0,12 W / m ∙ K. Pour les panneaux de tige de coton, elle varie entre 0,0889 W / m ∙ K et 0,1036 W / m ∙ K sous une température de 130°C.Puisque les matériaux

Réalisé par Rodrigue KPADJOUDA Page | 78 Figure 3. 8 : Effusivité thermique des échantillons en fonction de la proportion

en liant

Sur la figure 3.8, nous remarquons que la valeur de l’effusivité thermique diminue de 282,8067 à 270,4271 J.s-1/2.m-2.K-1 avec une augmentation de la proportion en liant de 60% à 70%. Les matériaux n’ayant pas une grande inertie thermique (effusivité faible), d’où ils sont classés parmi les matériaux isolants.

Sur la figure 3.8, nous remarquons que la valeur de l’effusivité thermique diminue de 282,8067 à 270,4271 J.s-1/2.m-2.K-1 avec une augmentation de la proportion en liant de 60% à 70%. Les matériaux n’ayant pas une grande inertie thermique (effusivité faible), d’où ils sont classés parmi les matériaux isolants.