−iπ
λg
jd
j(2.8)
r
σj= g
j−g
j+1g
j+g
j+1(2.9)
r
πj= g
j/n
2 j−g
j+1/n
2j+1g
j/n
2j+g
j+1/n
2j+1(2.10)
g
j=
n
2j−cos
2α
1 2. (2.11)
La réflexion d’une couche d’épaisseur d est maximum pour les longueurs d’onde remplissant
les conditions de l’équation de Bragg
2dsinα=mλ (2.12)
où m correspond à l’ordre de diffraction et α l’angle d’incidence. Si toutes les couches sont
de la même épaisseur, le miroir aura une bande passante très étroite correspondant aux
dif-férents ordres de diffraction. Cette configuration n’est pas adaptée pour un télescope, où une
réflectivité continue sur une large bande en énergie est nécessaire. Cependant, si l’on fait varier
graduellement l’épaisseur des couches, chaque couche est efficace pour une certaine énergie et
l’ensemble des couches fournit une large bande passante. Chaque épaisseur de couche est alors
définie selon un profil en loi de puissance comme
d
i= a
(b+i)
c(2.13)
avecd
il’épaisseur de la couche i, a,b et c des constantes. Ce type de revêtement est appelédepth
graded multilayer.
2.2 Les Détecteurs à semi-conducteurs
Dans un détecteur à semi-conducteur, la détection se fait par collection de charges suite à
l’interaction d’un photon dans le cristal. Selon la composition et le volume du cristal, le photon
aura plus ou moins de probabilité d’interagir. Lors d’une interaction, si le photon dépose une
énergie suffisante, les charges libres créées peuvent être collectées par un champ électrique
présent entre des électrodes. Grâce à ces charges, on peut déterminer l’énergie du photon, son
temps d’arrivé et sa position.
Figure2.6 –Schéma des différentes interactions qu’un photon peut avoir avec la matière.
2.2.1 Interactions photons/matière
Il existe quatre types d’interactions possibles entre un photon et la matière : la diffusion
élas-tique Thomson-Rayleigh, la diffusion inélastique Compton, l’effet photoélectrique et la création
de paires (cf. Figure 2.6). Je ne traiterai pas de la création de paires car ce phénomène peut
ap-paraitre uniquement pour des photons dont l’énergie est supérieure à 1.022 MeV, au delà de la
gamme qui nous intéresse.
Diffusion Thomson-Rayleigh
Lorsqu’une onde électromagnétique rencontre de la matière, son champ électrique perturbe
le mouvement des électrons du milieu. L’oscillation des électrons induit alors un rayonnement
électromagnétique (cf. Figure 2.6). Cette réémission de l’onde incidente par le milieu est
appe-lée diffusion. Lorsque celle-ci est diffusée sans modification de son énergie, la diffusion est dite
élastique. C’est le cas de la diffusion Thomson-Rayleigh, qui est un cas particulier de la diff
u-sion Compton. L’angle de diffusion est d’autant plus faible que l’énergie de l’onde incidente est
grande, car l’énergie transmise à l’électron diffusant est négligeable. Dans le cas contraire, on
assiste soit à une diffusion Compton soit à un effet photoélectrique.
Diffusion Compton
Lors d’une diffusion Compton, une partie de l’énergie du photon incident (E) est transmise
à l’électron. Cet électron, considéré au repos et peu lié à l’atome, est alors expulsé avec une
énergie E
e= E
0−E (cf. Figure 2.6). Son énergie est rapidement absorbée par le milieu. Le
Figure2.7 –Distribution angulaire des photons diffusés par effet Compton pour différentes
éner-gies.
photon est diffusé avec un angleθrelié à son énergieE
0par la formule
E
0= E
1+
Emec2
(1−cosθ) (2.14)
avecm
ec
2l’énergie de l’électron au repos (Knoll, 2000). L’angle de diffusion est d’autant plus
faible que l’énergie du photon diffusé est grande. Ainsi, le photon diffusé aura comme énergie
maximumE
0=Elorsqueθ=0, et comme énergie minimumE
0=E/1+2
Emec2