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La démonstration de Théorème A

= // R(dF−1

q , π)

res.

R(σ,iσR js∗ps) = // R(CI,iIR jI∗π).

3 La partie supercuspidale de la cohomologie

Dans cette section, on donne quelques conséquences sur la partie supercuspidale de la coho-mologie deca.

3.1 La démonstration de Théorème A.

Fixons=p un nombre premier et une clôture algébriqueQdeQ.

(3.1.1) Soient σσ deux simplexes de BT, l’immersion ouverte ν−1(|σ|) ν−1(|σ|)induit un morphisme canonique:

Hcq−1(|σ|), )−→Hcq−1(|σ|), ).

Donc les données

BT)Hcq−1(|σ|), ) σ )

Hcq−1(|σ|), )Hcq−1(|σ|), )

définissent un système de coefficients G-équivariant (voir [8, 3.2.3]) à valeurs dans les -modules que nous noterons simplementσHcq−1(|σ|), ).Nous avons le fait suivant bien connu (voir [8, Prop. 3.2.4] pour le fait et [8, 3.2.3] pour les notations):

Fait Il existe une suite spectrale G-équivariante

E1pq=Corc (BT(−p), σHcq−1(|σ|), ))Hcp+q(ca, ) (3.1) dont la différentielle d1pq est celle du complexe de chaînes du système de coefficientsσHcq−1(|σ|), ).

(3.1.3) Notons WK le groupe de Weil associé à K et IK le sous-groupe d’inertie. Posons G DW :=G×D××WK,etv:G DW →Zl’homorphisme qui envoie un élément(g, δ, w) vers l’entier valK(det(g−1)Nr(δ)Art−1(w)) ∈ Z,où Nr : D×K× désigne la norme réduite et Art1 : WK WKabK× désigne la composée de l’inverse du morphisme d’Artin qui envoie l’uniformisante vers un Frobenius géométrique fixéϕ.On désigne (G DW)0:=v−1(0)le noyau dev,et[G DW]dle sous-groupe distingué formé des éléments (g, δ, w)tels quev(g, δ, w)dZ.On considère G (resp. D×,WK) comme un sous-groupe de G DW via l’inclusion naturelle, et on notera[G]d (resp.[D]d,[WK]d) son intersection avec[G DW]d.Dès que l’on identifie K×au centre de G,on a[G DW]d =(G DW)0Z.

(3.1.4) On a vu dans le paragraphe2.2que l’espace analytique ca admet une action naturelle du groupe G×O×D×IK.Afin de définir une action du groupe G DW,on suit la con-struction de Rapoport-Zink [31] en adoptant les notations de [9, §3], i.e. on ne fixe pas la hau-teur des quasi-isogénies qui rigidifient les problèmes de modules dans la définition du fonchau-teur GDrdans (2.2.1). Ce nouveau problème de modulesG est de même pro-représentable par un schéma formelMDr,0sur SpfO˘,cf. [9, (3.1.3)]. Grâce à la décomposition suivant la hauteur de quasi-isogénie,G=

h∈ZG(h)où G(h)classifie les classes de triples(ψ,X, ρ)avecρde hauteur dh.Chaque G(h)est isomorphe (non-canoniquement) à G(0)et G(0)est le foncteur GDr de Drinfeld. On en déduit un isomorphisme non-canoniqueMDr,0 ∼=M(0)Dr,0×Zoù M(0)Dr,0:=d−1O˘ est le schéma formel qui représente GDr.On noteXleOD-module formel spécial universel surMDr,0.Le noyauX[D]de la multiplication parDdansXest un schéma formel en groupe fini plat de rang qd au-dessus deMDr,0,et qui est étale en fibre générique. Le(OD/DOD)×-torseur IsomO

D(OD/DOD,X[D]an)surMDr,0la fibre générique au sens de Raynaud-Berkovich deMDr,0,est donc représenté par un K -espace˘ analytiqueMDr,1,qui est un revêtement étale deMDr,0de groupeO×D/(1+DOD)∼=F×qd. En posantMcaDr,1 :=MDr,1K˘Kca,on a un isomorphismeMcaDr,1∼=ca×Z.Suivant [9, (3.1.5)], on définit une action du groupe G DW surMcaDr,1telle que la composanteca× {0}

soit stable sous l’action du sous-groupe(G DW)0.Désormais, on identifiecaau sous-espace analytique ouvert-ferméca× {0}deMcaDr,1.

(3.1.5) Soitθ:F×qd →Q× un caractère d-primitif, i.e.θ ne se factorise pas par la norme NF

qd/Fq f :F×qd F×qf,f|d et f =d.Définissons les représentations suivantes:

• une représentationρ(θ):=ind[D]D×

dθde D×,où[D]d =O×DZtel queO×Dagit via la projectionO×DF×

qd,etZagit trivialement.

• une représentationπ(θ) := indG

GLd(O)Zπθ de G,πθ est la représentation cuspi-dale de GLd(Fq)associée àθ via la correspondance de Green (ou de Deligne-Lusztig), vue comme une représentation de GLd(O)Ztelle que GLd(O)agit via la projection GLd(O)GLd(Fq)etZagit trivialement.

• une représentationσ(θ) := ind[WWK

K]dθ de WK,θ est le caractère de[WK]d = IKϕdZ tel queθ(ϕd) = (−1)d1qd(d−1)2 ,etθ|IK se factorise par l’inertie modérée IK IK/IK(t)∼=μqd−1 θ

−→Q×,icit est la racine(qd−1)-ième defixée dans (2.3.8).

Posons

Hic:=Hci(McaDr,1/Z,Q), i∈ {d−1, . . . ,2d−2}.

D’après la description précédente,

Hic=indG DW[G DW]

d Hci(ca,Q),

K×G agit trivialement. On considère la partieρ(θ)-isotypique de Hic. Théorème 3.1.6 Pour toutθ :F×qd →Q× caractère d-primitif, on a

HomD×(ρ(θ),Hic)

G×WK

π(θ)σ(θ), si i=d−1;

0, si i=d−1.

Preuve Ceci découle du lemme (3.1.8) et la proposition (3.1.10).

Lemme 3.1.7 En tant que représentation de GW :=G×WK,on a HomD×(ρ(θ),Hic)=indGW[GW]

dHomF×

qd(θ,Hci(ca,Q)), [GW]d = {(g, w)∈GW |v(g,1, w)∈dZ}.

Preuve D’après la réciprocité de Frobenius, on a

HomD×(ρ(θ),Hci)=Hom[D]d(θ,indG DW[G DW]

d Hci(ca,Q))

=indGW[GW]

dHomF×

qd(θ,Hci(ca,Q)).

Lemme 3.1.8 En tant que représentation de G,on a

HomD×(ρ(θ),Hic)=

π(θ)⊕d, si i=d1;

0, sinon.

Preuve Notons M(θ)la partieθ-isotypique d’unF×qd-module M.Rappelons que si s est un sommet deBT,nous avons pour tout i∈Nun isomorphisme (cf. (2.5.6))

Hci−1(|s|),Q)∼=Hci(DLd1

Fq ,Q).

Commeθ est d-primitif, grâce à la propriété des variétés de Deligne-Lusztig [11, Lemma 9.14], on a

Hci(DLd1

Fq ,Q)(θ)∼=

πθ, si i=d−1;

0, sinon.

En vertu du théorème (2.5.9), si i =d−1,Hci−1(|σ|),Q)(θ)=0∀σ.Si i=d−1, σs un simplexe tel que dimσ >0,commeπθest une représentation cuspidale de GLd(Fq),on a

Hcd−1−1(|σ|),Q)(θ)∼=πGθ+σ/G+s =0.

Donc, la partieθ-isotypique de la suite spectrale3.1dégénère en E1lorsque i =d−1.En conclusion, on a

HomF×

qd(θ,Hci(ca,Q))

= s∈BT0Hcd−1−1(|s|),Q)(θ)=

s∈BT0πθ, si i=d−1;

0, sinon. (3.2)

Ceci nous fournit un isomorphisme deQ[G]d-modules HomF×

qd(θ,Hcd−1(ca,Q))∼=π(θ)|[G]d. Alors, en tant que représentation de G,nous avons

HomD×(ρ(θ),Hd−1c )=ind[G]G

dHomF×

qd(θ,Hcd−1(ca,Q))

=ind[G]G

dπ(θ)|[G]d

Notonsπ(θ):=ind[G]d

Dans le reste de ce paragraphe, on démontre la proposition suivante:

Proposition 3.1.10 On a un isomorphisme de WK-modules HomG(π(θ),HomD×(ρ(θ),Hdc−1))∼=σ(θ).

Preuve D’après la réciprocité de Frobenius, on a HomG(π(θ),HomD×(ρ(θ),Hcd−1))

On en déduit que x=eG+

s x=eG+

s xs+

s=s

eG+

s xs =xsHcd−1−1(|s|),Q)(θ).

Par conséquent, on a

HomG(π(θ),HomD×(ρ(θ),Hd−1c ))=indW[WK

K]dHomGLd(Fq)θ,Hcd−1−1(|s|),Q)(θ)).

Notons que

V:=HomGLd(Fq)θ,Hcd−1−1(|s|),Q)(θ)) est unQ-espace vectoriel de dimension 1,car

Hcd−1−1(|s|),Q)(θ)∼=Hcd−1(DLF

q,Q)(θ)=πθ

en tant que représentation de GLd(Fq).Donc on se ramène à comprendre l’action de[WK]d= IKϕdZsur V.

Tout d’abord, on note que la dualité de Poincaré entraîne que

V =HomGLd(Fq)θ,Hd11(|s|),Q(d−1))(θ1)).

=HomGLd(Fq)θ,Hd−1(sca,Q(d−1))(θ−1)).

En comparant (2.3.8) et (2.5.1), on observe que l’action de IK sur0s (cf. (2.3.8)) se factorise par IK/IK(t) ∼=F×qd,et elle s’identifie à l’action deF×qd sur DLd−1

Fq .Alors l’action de IK

sur V se factorise par IK/IK(t)via le caractèreθ.

On est amené donc à étudier l’action deϕdsur V.À priori, l’espace analytiquecan’a qu’une action du groupe d’inertie IK.Cependant la donnée de descente à la Weil surMDr,0 ([31, (3.48)]) définit une action de l’élément de Frobenius géométriqueϕsurMcaDr,1.Pour définir une donnée de descente de,il faut décaler par l’endomorphisme−1D .Précisément, d’après [31, (3.72)], le morphismeD1◦ϕinduit la donnée de descente canonique deM(Dr,00) , donc il induit une donnée de descente de,et de même une donnée de descente des0.En particulier,D1ϕinduit une donnée de descente de la fibre spéciale0sdes0.Autrement dit, cela nous fournit une structureFq-rationnelle de0s,et on note Fr le morphisme de

Frobenius associé.

Pour déterminer cette structureFq-rationnelle, on considère l’action de Fr sur les com-posantes connexes géométriques de0s.Notonsπ0(X)l’ensemble des composantes connexes géométriques de X pour un espace analytique ou une variété X.On a le fait suivant:

Fait π0(MDr,1)est un espace homogène sous K×,isomorphe à K×/(1+O),sur lequel l’action de G est donnée par G−→det K×,celle de D× est donnée par D×−→Nr K×,celle de WK est donnée par Art−1K :WK WKab−→K ×.

Remarque Dans [7], Chen a étudié les composantes connexes géométriques de la tour de l’espace de Rapoport-Zink non-ramifié de certains types, avec les actions de différents groupes associés à la donnée de Rapoport-Zink. En particulier, elle a décrit les com-posantes connexes géométriques de la tour de Lubin-Tate(ML T,n)n∈Nmunies des actions de G,D×,WK.En vertu de l’isomorphisme de Faltings-Fargues [15] entre la tour de Lubin-Tate et la tour de Drinfeld et en prenant le sous-ensemble fixé par 1+DOD,on obtient l’énoncé du fait précédent.

Lemme π0(0s)est un espace principal homogène sousF×q sur lequel Fr agit par multipli-cation par(−1)d−1.

Preuve Notons que Nr(D) = (−1)d−1 et Art−1(ϕ) = .D’après le fait précédent, π0()est un espace principal homogène sousF×q,sur lequel−1Dϕagit par multiplication par

Nr(−1D)·Art−1(ϕ)=(−1)d−1−1· =(−1)d−1.

Commes0est unμqd−1-torseur surd−1O,s˘ ,on a une bijection canonique entreπ0−1(|s|))et π0(0s).D’après l’équation2.7de0s ∼=DLd−1

Fq ,on sait que|π0(0s)| =q−1.Les immer-sionsν1(|s|)ν1(|s|) induisent les morphismes α, β entre les composantes connexes

π0−1(|s|))−→πα 0−1(|s|))−→πβ 0().

On démontre que le composé βα est une bijection. En effet, α est bijective, car H0−1(|s|), )=H0−1(|s|), ),d’après (2.2.3). Puisque|π0−1(|s|))| = |π0()| = q−1,il suffit de montrer queβest surjective. Notons que{ν−1(|s|)}s∈BT0 forment un recourement ouvert de . On se ramène alors à prouver que pour s un sommet quel-conque et U une composante connexe deπ01(|s|)), il existe une suite de sommets s0 = s,s1, . . . ,sn = s et des composantes conexes Uiπ0−1(|si|))avec Un = U telles que si,si+1soient adjacent et UiUi+1 = ∅,∀i.Par dévissage, il suffit de considérer le cas où s et ssont adjacent. Notonsσle simplexe[s,s],et considérons les immersions ouvertesν−1(|σ|) ν−1(|s|)etν−1(|σ|) ν−1(|s|)induisant les morphismes entre π0:

α1:π0−1(|σ|))π0−1(|s|)), α2:π0−1(|σ|))π0−1(|s|)).

Notons queα1 etα2 sont bijectives. Ceci découle du théorème (2.5.9) et du fait que le p-groupe G+σ agit trivialement sur Hc2d−2−1(|s|), ).Donc, pour Uπ0−1(|s|)),il existe une composante connexe Uπ0−1(|s|))tel que UUcontienne une composante connexe du ouvertν1(|σ|)de.Par conséquent,βest bijective.

On a alors une bijection canonique entreπ0()etπ0(0s)compatible avec l’action de F×q.Par conséquent, le morphisme de Frobenius Fr induit la multiplication par(−1)d−1sur

π0(0s).

Lemme 3.1.11 La formeFq-rationnelle de0s induite par la donnée de descente Fr est isomorphe à la variété de Deligne-Lusztig (Fq-rationnelle) DLd−1 définie par l’équation 2.7.

Preuve D’après le théorème (2.5.4), on sait que0s ∼=DLd−1

Fq .Grâce à la suite spectrale E2pq =Hp(Gal(Fq/Fq),Hq(dF1

q , μqd−1))Hp+q(dFq1, μqd−1), on a une suite exacte

0→H1(Gal(Fq/Fq), μqd−1)H1(dF−1q , μqd−1)

H1(dF1

q , μqd−1)H2(Gal(Fq/Fq), μqd−1).

Notons que H1(Gal(Fq/Fq), μqd−1) = F×q grâce à la suite exacte de Kummer et Thm.

90 de Hilbert, et que H2(Gal(Fq/Fq), μqd−1) = 0. On en déduit que les formes Fq -rationnelles de DLF

q sont données par Yapour tout a∈F×q,où Yaest donnée par l’équation det((Xqij)0i,jd−1)q1 =a.En particulier, DLd1=Y(−1)d−1.

L’ensemble des composantes connexes géométriquesπ0(Ya)de Yas’identifie à l’ensemble des racines(q −1)-ièmes de a. Précisément, on associeε telle queεq−1 = a la com-posante connexe géométrique définie par l’équation det((Xqij)0i,jd−1) = ε. Via cette identification, t ∈ F×q agit par multiplication qui envoie ε vers tε. Considérons le mor-phisme de Frobenius Frob : (Xi)0id−1(Xqi)0id−1 sur Ya. Pour un point x = (x0, . . . ,xd−1) tel que det((xqij)0i,jd−1) = ε, Frob(x) = (x0q, . . . ,xdq1) satis-fait l’équation det((xiq)qj)0i,jd−1 =εq =a·ε.Autrement dit, Frob agit surπ0(Ya)par multiplication par a.Il s’ensuit que Y(−1)d−1 = DLd1 est la formeFq-rationnelle de0s

induite par Fr,en vertu du lemme précédent.

Théorème 3.1.12 (Digne et Michel [12]) Frdagit sur Hcd1(0s,Q)(θ)par multiplication par(−1)d−1qd(d−1)2 .

Preuve D’après le lemme précédent, il suffit de montrer que(−1)d−1qd(d−1)2 est l’unique valeur propre de Frobd sur Hcd1(DLd1,Q)(θ). Ceci est essentiellement démontré par Digne et Michel [12, V. (3.14)]. Cependant, ils ont calculé la valeur propre de Frobd pour la variété définie par l’équation det((Xiqj)0i,jd1)q−1 =1.De plus, dans leur formule (page 106 de loc. cit.), il manque un signe(−1)d1(d =n dans loc. cit.), comme ils ont oublié qu’ils travaillaient avec une somme alternée. En plus, le facteurθ((−1)d−1)dans loc.

cit. disparait. Cela vient du fait que l’on peut rendre un isomorphisme entre Y1 et Ya par un changement de variables f : XiXi/b où bqd−1 = a.Alors l’action de Frobd sur Hci(Ya,Q)est la même que celle sur Hci(Y1,Q)tordue par l’automorphisme induit par le changement de variables Xia·Xi,donc n’est autre que l’action de l’élément a∈F×qd. Ce dernier agit bien parθ(a)sur la partieθ-isotypique de la cohomologie. Par conséquent, dans notre cas où a=(−1)d1,l’endomorphisme Frobdagit sur Hcd1(DLd−1,Q)(θ)par

la constante(−1)d−1qd(d−1)2 .

Revenons à la preuve de la proposition (3.1.10). L’action deϕdsur V est donnée par celle sur Hd−1(cas ,Q(d−1))(θ),donc elle s’identifie à l’action de Frd sur Hcd−1(0s,Q)(θ).

En vertu du lemme précédent, on obtient l’énoncé de la proposition.

Remerciements Je remercie profondément mon directeur de thèse Jean-François Dat de me proposer ce sujet et ses constants encouragements. Je tiens à exprimer ma gratitude à Miaofen Chen, Bas Edixhoven, Jared Weinstein et Weizhe Zheng pour leurs enrichissantes discussions. Je remercie Jared Weinstein pour son intérêt sur ce travail et pour m’avoir invité à Boston. Enfin, je remercie le referee anonyme pour ses commentaires.

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