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4   Discussion 67

4.1   Démarche adoptée 67

4.1.1 De  la  problématique  aux  résultats    

La partie précédente visait à découvrir les résultats des différentes enquêtes menées, qualitatives et quantitatives. Comme nous l’avons perçus, ces derniers peuvent parfois être en lien et donc une analyse croisée demeure possible. C’est d’ailleurs ces analyses croisées qui vont permettre de justifier ou d’infirmer les hypothèses émises puisque les résultats obtenus de part les productions d’élèves seront expliqués, justifiés par les enseignantes. Ces derniers permettent une analyse plus précise et complète.

Rappelons notre problématique de départ :

Dans quelles mesures la mise en place de séquences pédagogiques ayant pour objet la conception de plans et de maquettes dans une classe de grande section va t-elle être bénéfique pour les élèves en terme de repérage dans l’espace ?

Nos hypothèses découlent en effet de cette problématique qui vise avant à savoir si la conception de plans et de maquettes peut être bénéfique pour des élèves en terme de repérage dans l’espace en général.

Rappelons que nous avions une classe expérimentale qui a pu bénéficier de ces différentes conceptions contrairement à nos deux classes témoins. Dans notre problématique, nous tentions de savoir si la conception de plan ou de maquette était utile au repérage dans l’espace de façon générale.

C’est ainsi que le repérage dans l’espace a été sollicité au sein de nos quatre séances réalisées dans les trois classes.

Nos quatre hypothèses découlent également de cette problématique puisqu’elles mobilisent toutes le repérage dans l’espace et il s’agit à chaque fois de percevoir si la

conception de maquette ou de plan sera utile quant à l’acquisition de différentes compétences du repérage dans l’espace.

4.1.2 Reprise  des  principaux  résultats    

Nos résultats découlent des quatre hypothèses posées au départ. En effet, toutes les séances ainsi que le matériel mis en place ont été prévus en fonction de ces dernières.

Par la suite, nos résultats d’analyses qualitatives et quantitatives ont également été obtenus et analysés en fonction de ces dernières.

Effectuons un rappel de nos hypothèses avant de rappeler les résultats obtenus.

Hypothèse 1 : Être à l’aise avec des marqueurs spatiaux adaptés grâce à l’utilisation de supports tels que le plan ou la maquette.

Hypothèses 2 : Réaliser des parcours en salle de motricité régulièrement afin de permettre aux élèves de conscientiser leur espace.

Hypothèse 3 : Verbaliser ses représentations mentales d’un espace à l’aide d’un plan ou d’une maquette pour aller vers un apprentissage.

Hypothèse 4 : Effectuer des plans et maquettes pour mieux connaître les différents territoires.

4.1.3 Hypothèse  1    

La première hypothèse vise à savoir si la réalisation de plan et de maquette va aider les élèves à acquérir le vocabulaire des différents marqueurs spatiaux et à utiliser ces derniers.

Tout d’abord, dans l’interprétation des résultats de l’analyse quantitative, nous avons vu que les élèves de la classe expérimentale qui pratiquaient régulièrement ce type de conception, connaissaient davantage de marqueurs spatiaux et savaient les utiliser.

En effet : la vue du dessus présente dans les maquettes est acquise pour la majorité d’entres eux puisque plus de 80% des élèves de la classe a réussi l’exercice de représentation d’un objet vu du dessus. Ce qui ne fut pas le cas des autres classes.

Concernant l’interprétation des résultats de l’analyse qualitative, les deux enseignantes ont relevé que leurs élèves manquaient de connaissances quant à ces marqueurs et ce fut un réel frein pour ces derniers.

4.1.4 Hypothèse  2  

La seconde hypothèse vise à savoir si la pratique régulière de parcours en salle de motricité va aider les élèves à mieux s’orienter dans l’espace, mieux se le représenter.

Cette hypothèse a été vérifiée lors de deux exercices.

Le premier fut l’exercice du plan de la classe. En effet, pour réaliser celui-ci il fallait s’orienter sur sa feuille, grâce notamment aux repères donnés par l’enseignante (fenêtre et porte) et pour cela la pratique de parcours va aider l’élève à conscientiser son espace. Cet exercice a été réussi par 75% des élèves de la classe expérimentale qui ont pratiqué les parcours tout en verbalisant leurs actions durant toutes l’année scolaire. Pour les deux classes témoins, les résultats sont diamétralement opposés, des pistes possibles ont été évoquées lors de l’analyse des résultats.

Le second exercice qui a permis de vérifier cette hypothèse est l’exercice sur le tracé. En effet, effectuer le plan d’un itinéraire et transcrire le parcours à réaliser nécessitent de multiples compétences. Il s’agit tout d’abord de savoir comment représenter le mouvement (difficulté principale qui explique certainement le fort taux d’échec dans les trois classes), mais surtout de connaître les différents marqueurs spatiaux puisque l’exercice est fait sous forme de dictée de l’adulte. L’acquisition de ces marqueurs aide indéniablement les élèves à se représenter l’espace comme l’indique l’hypothèse n°2. Pour cet exercice nous avons respectivement pour les classe ALPHA, BETA et GAMMA 33%, 17% ET 12% de réussite à l’exercice. La classe expérimentale présente donc également de meilleurs résultats que les autres.

Cependant, ces résultats sont encore plus probants pour le point d’arrivée et de départ du parcours qui semble parfaitement maitrisé pour la classe expérimentale (100% de réussite) ce qui n’est pas le cas des autres classes. La pratique de parcours de façon régulière permettrait donc aux élèves de mieux se familiariser avec le point de départ et le point d’arrivée d’un parcours, même sous forme schématique.

4.1.5 Hypothèse  3  

La troisième hypothèse de notre étude vise à savoir si le fait de verbaliser la représentation mentale à l’aide d’un plan va aider les élèves à acquérir un apprentissage.

Nous savons que la classe expérimentale a pratiqué de nombreux plans et a du utiliser de nombreuses fois les images mentales afin de créer un espace représenté. Ceci permet non seulement de développer l’imaginaire mais également de se créer des images mentales.

L’exercice traitant du tracé d’itinéraire nécessite que ce type d’apprentissage soit acquis puisqu’il est nécessaire d’utiliser des images mentales pour répondre à l’exercice.

Comme nous venons de le voir, la classe expérimentale a également mieux su répondre à la consigne que les autres classes, ce qui semble justifier que la verbalisation des représentations mentales à l’aide de plan va guider les élèves vers des apprentissages.

4.1.6 Hypothèse  4    

Cette dernière hypothèse tente de percevoir si la réalisation de plans et de maquettes aide dans la découverte et l’apprentissage des différents milieux.

Nous n’avons pu vérifier cette hypothèse par les résultats de l’analyse quantitative puisque cette séance ne mettait pas en œuvre de trace écrite. Il s’agissait cependant d’une séance menée au sein des trois classes. Il s’agissait de repérer les éléments de l’espace urbain et de l’espace rural à travers deux images satellites.

Deux contraintes se posaient alors aux élèves : la vue du dessus et donc l’acquisition de ce marqueur spatial. Cette première contrainte a pu poser problème aux classes témoins qui n’étaient pas familières avec ce type de prise de vue. Ce ne fut pas le cas pour la classe expérimentale.

La deuxième contrainte était alors dans la composition de ces différents types de territoire. Les élèves n’avaient pas forcément tous les clés pour les décrire. De plus, volontairement, les trois classes ne se trouvent pas dans une situation géographique comparable.

Pour les classes témoins, se trouvant sur un territoire urbain, il semble compliqué pour eux de comprendre que des petites villes peuvent se trouver en dehors des grands pôles urbains, soit en zone rurale.

Tandis que pour la classe témoin, se trouvant en zone rurale, les bourgs des villages sont apparentés à des zones urbaines.

Cependant, afin d’éloigner ces confusions, il s’agissait d’énumérer les éléments de ces deux types d’espaces et d’analyser ensuite les deux images satellites.

Les élèves de la classe expérimentale sont passés par la maquette pour comprendre la composition de la ville et ce fut plutôt bénéfique puisque ces derniers ont pu se constituer un référentiel des éléments de la ville et se créer des images

mentales. Cependant, les classes témoins détenaient seulement leurs

connaissances avec toutes leurs représentations qui demeurent parfois inexactes pour répondre aux questions et pour décrire ces deux paysages.

4.2

Coopérer  avec  les  acteurs  de  la  vie  éducative  :  présentation  aux