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Chapitre III : Vocabulaire et définitions

1. Définition du nettoyage

Qu'est-ce que nettoyer ? Voilà assurément l'une des questions auxquelles cette thèse doit répondre. Le terme de nettoyage lui-même, ainsi que d'autres comme celui de propreté, feront l'objet d'une analyse empruntant à la linguistique et à l'histoire dans la seconde partie. Mon objet sera ici de préciser dans quel sens sont mobilisés un certain nombre de termes au sein de ce travail. Il s'agit de préciser non pas l'usage commun de ces termes, mais celui qui en est fait dans la thèse, en tant que mots désignant des pratiques sociales clairement définies.

Nettoyage, nettoiement, propreté, ménage, entretien, lavage : de multiples mots existent pour désigner l'activité sur laquelle porte mon propos. Celui de propreté est essentiellement mobilisé, comme nous le verrons plus bas, par les employeurs du secteur – par exemple pour désigner leur principale organisation, la Fédération des entreprises de propreté et services associés (Fepsa) –, ainsi que par d'autres acteurs institutionnels comme l’État – qui habilite des diplômes comme le Brevet d'études professionnelles (BEP) hygiène et propreté – ou les collectivités territoriales – comme dans le cas du Service technique de la propreté de Paris (STPP). L'enjeu du terme est essentiellement un enjeu de communication pour ces acteurs. Il s'agit, en mobilisant un terme positif centré non plus sur l'activité de travail mais sur son résultat, d'opérer un double mouvement de valorisation du secteur et d'invisibilisation de ses travailleurs. Malgré l'usage de plus en plus important de ce terme depuis quelques années, parler de propreté n'est donc pas anodin. L'usage du terme implique de reprendre à son compte un discours qui n'est précisément pas celui de la plupart des ouvriers et ouvrières concernés. C'est pourquoi je ne

parlerai que peu de propreté s'agissant du secteur étudié. Je réserverai ce terme à la désignation d'un état, celui dans lequel le lieu du travail est laissé après que ce dernier soit terminé.

Pour parler de l'activité proprement dite, je mobiliserai le terme de nettoyage. Celui-ci, contrairement au précédent, focalise le point de vue sur l'activité et non sur son résultat. La question du travail, des opérations réalisées, de celles et ceux qui les réalisent, se trouvent dès lors au centre du discours. Or c'est là le point qui nous intéresse : il ne s'agit pas ici d'interroger les concepts de propreté et souillure pour eux-mêmes – d'autres comme Mary Douglas157 en

anthropologie ou Georges Vigarello158 dans une approche plus historique l'ont déjà fait –, mais

bien de s'intéresser aux travailleurs et travailleuses qui y ont affaire. La perspective adoptée s'inspire donc davantage de celle déjà adoptée dans un ouvrage collectif dirigé par Delphine Corteel et Stéphane Le Lay159 à propos des « travailleurs des déchets » en général. Le présent

travail présente la particularité de se focaliser sur les activités consistant à rendre propre des endroits considérés comme sales, laissant de côté le travail de traitement de la souillure. Il ne sera donc pas ici question des travailleurs et travailleuses des usines de traitement des déchets par exemple, bien que des caractéristiques communes existent sans doute entre cette activité et le nettoyage.

Il ne sera pas question non plus, sinon de manière indirecte, de ce que l'on pourrait désigner comme le nettoyage domestique, que j'évoquerai un peu plus bas. Ce dernier, en tant que travail non rémunéré – hormis dans le cas des employés de maison, qui sont au sens de ma définition des nettoyeurs et des nettoyeuses –, n'entre pas dans le cadre du rapport salarial qui est au centre de mes analyses. Bien que l'activité de nettoyer sa maison puisse sembler proche de celle de nettoyer une entreprise ou un espace public, nous verrons que la réalité est bien différente. Les pratiques sociales déployées par les nettoyeurs et les nettoyeuses dans le cadre de leur travail – parmi lesquelles le freinage, le déni du dégoût ou encore la recherche d'une reconnaissance comme « professionnel » pour une partie d'entre eux et elles – sont fort différentes de celles du nettoyage domestique, y compris lorsqu'il est assuré par les mêmes personnes. Il ne s'agit pas de considérer qu'il n'y aurait absolument aucun rapport entre ces activités, mais les pratiques sociales et les représentations explorées ici ont finalement plus à voir avec celles du travail ouvrier salarié en général qu'avec celles de l'espace domestique.

Le nettoyage tel qu'entendu au cours de cette thèse consiste donc en une activité de travail ouvrier rémunéré, consistant à retirer la souillure d'un espace ou d'un objet considéré comme sale

157 Mary DOUGLAS, De la souillure: essai sur les notions de pollution et de tabou, op. cit.

158 Georges VIGARELLO, Le propre et le sale: l’hygiène du corps depuis le Moyen Âge, Paris, Seuil, 2013, 276 p.

jusqu'à atteindre un état de propreté, c'est-à-dire d'absence de souillure, plus ou moins convenu d'avance. Avec Mary Douglas, nous pouvons considérer que « la saleté absolue n'existe pas, sinon aux yeux de l'observateur »160. La souillure est socialement construite, varie d'une société à

l'autre, et d'un individu à l'autre. Il en est de même de l'état de propreté, et ces deux états doivent être explicités dans le cadre du travail salarié, ce qui pose de multiples problèmes de définition du propre et du sale aux différents acteurs et actrices, employeurs, donneurs d'ordres, ouvrières et ouvriers, ou usagers d'un lieu. Si l'activité de nettoyage est elle aussi socialement construite, elle ne présente pas les mêmes enjeux de définition. Et là où les évaluateurs du travail parleront avant tout en termes de propre et de sale, les ouvriers et ouvrières insisteront davantage sur le travail engagé lui-même. Cela donne lieu, nous le verrons, à des discours produisant une véritable mésentente161, entre des hiérarchies qui mettent en avant le résultat d'un travail – « ce n'est pas

propre » par exemple – et des ouvriers et ouvrières qui leur répondent en parlant du travail lui- même – « il y avait trop de travail pour bien faire en si peu de temps » par exemple. C'est ce discours ouvrier que j'ai cherché à comprendre au cours de ma thèse, et c'est pourquoi le terme de nettoyage est mobilisé.

D'autres termes cependant insistent également sur l'activité des ouvriers et ouvrières du nettoyage. L'un de ces termes est celui d'entretien. Ce dernier se présente en quelque sorte comme le pendant positif d'un nettoyage négatif. Tandis que le nettoyage insiste sur une activité consistant à retirer du sale, l'entretien se focalise quant à lui sur un maintien du propre. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que ce terme a lui aussi été repris, quoi qu'avec moins de succès que celui de propreté, par les employeurs du secteur. Aujourd'hui encore, on trouve ainsi un nombre non négligeables d'offres d'emploi pour des postes « d'agent d'entretien ». Deux raisons me font privilégier le terme de nettoyage. La première est une question de circonscription de l'objet. Le terme d'entretien peut en effet englober les activités de nettoyage, mais aussi d'autres travaux très différents, comme le maintien en état de jardins ou encore d'objets d'art. On peut également entendre comme des travaux d'entretien tous les travaux relevant de la maintenance (informatique par exemple), qui engagent le corps de manière profondément différente des travaux de nettoyage. L'entretien paraît donc un terme trop peu précis pour s'adapter à mon sujet. La seconde raison qui me fait préférer le terme de nettoyage tient à la signification des deux termes et à leur opposition évoquée. Définir positivement l'activité, par le terme d'entretien, présente un intérêt, celui de rejoindre l'idée de Mary Douglas affirmant qu'en éliminant la saleté « nous n'accomplissons pas un geste négatif ; au contraire, nous nous efforçons, positivement,

160 Mary DOUGLAS, De la souillure, op. cit., p. 24.

d'organiser notre milieu »162. Il replace ainsi l'activité des nettoyeurs et nettoyeuses– que l'on

appellerait alors plutôt entreteneurs et entreteneuses – dans un cadre productif. Le problème d'un tel usage réside dans le fait qu'il ne permet pas de reconnaître aux ouvriers et ouvrières de ce secteur un rôle socialement utile dans l'organisation productive du capitalisme, mais bien plutôt de couvrir d'un vernis positif un travail dévalorisé en termes de salaires ou de conditions de travail. Il me semble dès lors plus exact de nommer les choses comme ce qu'elles sont, plutôt que comme les organisations patronales cherchent à les faire paraître pour éviter tout changement de fond.

Le nettoiement, autre terme utilisé pour désigner une partie de ce secteur, pose un autre problème. Cette fois, l'étymologie ne nous apporte que peu pour distinguer nettoyage et nettoiement. Vraisemblablement, les deux termes ont au départ été utilisés comme des synonymes, avant que le nettoiement ne prenne un sens plus spécifique. Aujourd'hui, on trouve des services de nettoiement, des syndicats du nettoiement ou encore des concours du nettoiement. Ce sont donc essentiellement des acteurs institutionnels qui utilisent ce terme, avec pour constante que les activités désignées consistent généralement à nettoyer des espaces publics, le plus souvent extérieurs et appartenant à une collectivité. Veolia-propreté, l'une des grandes entreprises du secteur, dispose ainsi d'une rubrique « nettoiement et propreté urbaine » sur son site internet163 qui comporte une sorte de définition en avant-propos : « nettoyer la voirie,

les places, les zones piétonnes, les cours d’école… et entretenir les équipements publics de propreté ». Certaines des activités sur lesquelles j'ai enquêté sont à la limite de cette définition. À l'hôpital, certains travaux de nettoyage extérieur peuvent s'assimiler à du nettoiement. Néanmoins, à aucun moment – sauf au cours d'un entretien – je n'ai observé de mobilisation de ce terme, tandis que celui de nettoyage était largement utilisé. Il semble dès lors plus logique de parler de nettoyage. On notera cependant que le terme est également mobilisé par d'autres acteurs que les employeurs ou les donneurs d'ordres, parmi lesquels le principal est le syndicalisme. Il existe ainsi une CGT nettoiement, dont il est important de constater qu'elle se distingue de la CGT nettoyage. Tandis que la première est rattachée à la fédération des services publics et syndique pour l'essentiel des ouvrières et ouvriers de la fonction publique territoriale responsables de l'entretien des espaces extérieurs, le cas de la seconde est plus complexe. S'il existe des syndicats CGT nettoyage, notamment en région parisienne, ils dépendent de la fédération des ports et docks et syndiquent des ouvriers et ouvrières du secteur qui nous intéresse

162 Mary DOUGLAS, De la souillure, op. cit., p. 24.

163 Nettoiement et propreté urbaine : diagnostic, qualité et sécurité, matériels  , http://www.veolia- proprete.fr/solutions/nettoiement-et-proprete-urbaine.html, consulté le 1 juin 2015.

ici. Sans entrer dans le détail de cette structuration – l'emprise de la fédération des ports et docks sur la branche nettoyage a donné lieu à des dissensions internes lourdes à la CGT –, on notera simplement que si la syndicalisation des ouvriers et ouvrières du nettoyage semble faire débat dans la CGT, il n'est jamais question de les rattacher au syndicat du nettoiement, ce qui semble confirmer une différence importante entre les deux secteurs.

Un dernier terme mérite que l'on s'y attarde un instant : celui de ménage. À la différence de celui de nettoiement, le terme de ménage était mobilisé sur le terrain. Contrairement à ceux de propreté et d'entretien, il était mobilisé aussi bien par les ouvriers et ouvrières que par les donneurs d'ordres ou la hiérarchie des entreprises. La particularité du mot ménage est de renvoyer à une activité de nettoyage domestique. Bien qu'il se soit trouvé étendu aux activité de nettoyage quotidien en entreprise, « dans l'historique, mesnage a plus d'une fois le sens de logis, habitation »164 nous dit Littré. Ainsi, c'est d'abord à la mise en ordre des affaires domestiques

qu'il renvoie, pouvant désigner ainsi le nettoyage, mais aussi les dépenses quotidiennes d'un foyer. Sur mes terrains, le terme de ménage n'était pas employé dans n'importe quel contexte. Très peu utilisé à ClariNet, il l'était nettement plus à la crèche des Bambins heureux. À l'hôpital, il désignait avant tout l'activité de nettoyage quotidien des chambres. D'une manière générale, la notion de ménage semble beaucoup plus facilement employée pour la désignation de travaux dont la main-d’œuvre est très féminisée. Ces derniers ont pour caractéristiques d'être plus souvent répétitifs – nettoyage d'un même espace chaque jour – et souvent moins visibles. Cet usage de la notion de ménage s'étend d'ailleurs dans le champ de la recherche. Dans un article consacré aux évolutions historiques de la division raciale du travail reproductif payé165, Evelyn

Nakano Glenn mobilise ainsi le terme de ménage régulièrement pour parler du travail domestique, mais presque à aucun moment quand il s'agit du « travail reproductif public »166.

S'agissant de ce dernier, Nakano Glenn parle de nettoyage, d'entretien, mais jamais de ménage. Une seule occurrence du terme est présente, il s'agit alors pour Nakano Glenn d'expliquer qu'à l'intérieur du travail reproductif public, « les femmes racialisées/ethnicisées sont préférées dans les emplois sales et invisibles tels que bonnes, concierges/femmes de ménage, aides-cuisinières et aides-infirmières »167. Pourtant, Nakano Glenn explique aussi que « ces travailleurs font

souvent dans un cadre public les mêmes tâches que les serviteurs faisaient dans un cadre

164 Émile LITTRÉ, Dictionnaire de la langue française, Hachette, version électronique créée par François Gannaz, http://www.littre.org, Paris, 1873. Définition du terme ménage.

165 Evelyn NAKANO GLENN, « De la servitude au travail de service: les continuités historiques de la division raciale

du travail reproductif payé », in Sexe, race, classe. Pour une épistémologie de la domination, traduit par Léo THIERS VIDAL, Presses Universitaires de France, coll. « Actuel Marx Confrontation », 2009, pp. 21-70.

166 Ibid., p. 42. 167 Ibid., p. 43.

privé »168. Ce n'est donc pas seulement la nature des tâches qui semble faire que l'on parle de

ménage ou de nettoyage, mais aussi le contexte dans lequel elles se déroulent. Or, il s'avère que le contexte sur lequel j'ai travaillé relève précisément de ce que Nakano Glenn désigne comme le travail reproductif public, nous éloignant du champ de la domesticité pour nous rapprocher de celui de la relation salariale en entreprise. Dès lors, il me paraît raisonnable de laisser de côté le terme de ménage dans mon analyse – bien qu'il fera l'objet d'analyses dans certains contextes précis où il est mobilisé par les individus – et de lui préférer celui de nettoyage. Ce choix est déterminé également par l'absence d'une autre population dans cette thèse, celles des ouvriers – et surtout des ouvrières – du nettoyage domestique salarié. Ces dernières, dont le rapport social avec l'employeur est très différent et tend à s'éloigner du rapport salarial pour se rapprocher d'une relation maître/domestique, me paraissent exercer une activité trop différente pour envisager d'y étendre mes analyses à partir de mes seules observations en entreprise. Si des liens seront parfois établis avec des travaux traitant de ces ouvrières, les données de ma thèse ne sauraient avoir pour ambition d'éclairer l'organisation de ce type de travail. J'ai bien conscience que le ménage, au sens d'un travail domestique, essentiellement assuré par des femmes, peut être encore plus invisible et moins reconnu que le travail de nettoyage salarié. Cependant, les terrains d'enquête de ma thèse me semblent trop éloignés de cette activité pour être assimilés à du « ménage ».

Le nettoyage est enfin caractéristique des activités dites de « care » tel que conceptualisées par Joan Tronto : « une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre « monde », de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible »169. Mais tel qu'envisagé ici, c'est-à-dire comme une activité salariée, entrant de plus

bien souvent dans le cadre d'une activité sous-traitée par un donneur d'ordres, il est important de garder à l'esprit que c'est surtout le monde d'autres personnes qu'il s'agit de maintenir, perpétuer et réparer. Les nettoyeurs et nettoyeuses sont au contraire soigneusement tenus à l'écart de ce monde, tant physiquement – par l'éloignement géographique des lieux de socialisation autres que l'espace à nettoyer (vestiaires, locaux techniques, mais aussi zones d'habitation) ou par les horaires décalés – que socialement – par la dévalorisation du travail de nettoyage en particulier. C'est que, nous dit Delphine Moreau, « le « bon » care doit être discret, voire invisible »170,

formule qui s'applique particulièrement bien au travail de nettoyage. Ce que nous apporte

168 Ibid., p. 45-46.

169 Joan C. TRONTO et Liane MOZÈRE, Un monde vulnérable: pour une politique du « care », traduit par Hervé

MAURY, Paris, La Découverte, 2009, p. 143; cité par Eloïse GIRAULT, « Un monde vulnérable. Pour une

politique du care, de Joan Tronto », Sociétés et jeunesses en difficulté. Revue pluridisciplinaire de recherche, no 9, 9 Novembre 2010, p. 14.

170 Delphine MOREAU, « De qui se soucie-t-on? Le care comme perspective politique », in Penser à gauche,

également la pensée de Tronto ici, c'est la distinction entre les différents aspects du care, notamment entre le taking care of, renvoyant essentiellement à l'action des employeurs du nettoyage consistant à identifier les besoins et s'assurer du résultat, et le care giving, correspondant à l'action des nettoyeurs et nettoyeuses qui produisent effectivement le travail nécessaire. La définition du nettoyage que j'ai donnée plus haut est donc à entendre comme centrée sur ce second registre d'action. Non pas que ces deux dimensions du travail de care soient nécessairement si distinctes – dans certains cas, les ouvriers et ouvrières peuvent assurer au moins en partie le taking care of –, mais c'est bien la production d'un travail répondant à un besoin qui est au centre de l'activité de nettoyage. L'invisibilisation de ce besoin – via la sous- traitance notamment –, et avec lui de celles et ceux qui travaillent à le satisfaire, ne doit donc pas faire oublier l'importance du travail de nettoyage tant pour les donneurs d'ordres que pour les individus qui fréquentent les lieux. C'est à cette importance que s'efforce aussi de rendre justice cette thèse, en mettant l'accent sur le point de vue des ouvriers et ouvrières du nettoyage. C'est d'ailleurs pourquoi, contrairement à Benelli qui distingue un « nettoyage de care » d'autres pratiques comme le nettoyage d'entretien ou le nettoyage de maison, je considère plutôt que tout travail de nettoyage comporte une part de care. Là où Benelli entend par care ce qui « comprend la prise en charge des personnes dépendantes et de leurs besoins »171, je choisis de considérer le

care comme englobant des relations de dépendance plus larges, où la figure du bénéficaire n'est

pas nécessairement celle du malade ou de la personne âgée – comme le sous-entend assez nettement Benelli à mon sens –, mais peut aussi être celle du cadre en entreprise ou du client de supermarché.